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Auparavant ça devait être une salle luxueuse, mais Suzanne Collins a dut vouloir tout enlever. Enlever toutes traces du passé, de la vie et de nos libertés. Elle avait détruit tout les monuments historiques, telle que la Statue de la Liberté que j'ai put voir un jour dans un vieux journal trouvé par hasard. Ce journal je l'ai lut. Longuement. La vie d'avant me passionnait, mais je ne pus rêvasser plus longtemps devant l'horreur qu'était la vie sous le règne de l'auteur.
Suite aux sélections, moi et Côme avions été placé dans une salle chacun. Mme. Wolf était à deux doigts de faire un malaise lorsque nous sommes sortis, sans un aurevoir. Côme n'avait rien dit, ni bronché quand Nathani Krisman l'a invité à la rejoindre. Il n'avait eut aucun sourire, n'avait fait aucun sarcasme. Son regard avait été hagard et fuyant. Ses mains tremblantes.
La porte s'ouvrit dans un crissement, me tirant de mes rêveries. Ça commençait...
Les yeux gonflés, Agnel rentrait dans la salle dénudée de vie. Ma mère le suivait, ses cheveux vénitiens mal peignés.
Je me levais, la tête baissée.
- Je ne pouvais faire autrement, je suis...
- Tu n'as pas à être désolé, m'interrompit ma mère. Tu as fait ce qu'il fallait, ma chérie.
Elle se rapprocha de moi et m'enlaça. Agnel ne disait rien. Je me dégageais de ma mère et pris le visage de mon petit frère adoptif.
- Hé, Agnel, je lui caresse les cheveux. Je suis là...
- Plus pour longtemps.
Ses mots avaient été ferme, et me touchaient en plein cœur. Devant mon visage de marbre, il me dit qu'il ne voulait pas être méchant mais que c'était la pur vérité. Comment a-t-il put grandir aussi vite ?
Je soupire et lui fis un câlin.
- Agnel, mon petit agneau. Je serais toujours là dans ton cœur si je ne survie pas.
Je le fixais d'un regard déterminé qui se voulait rassurant. Il avait les larmes aux yeux.
- Mais je survivrais, d'accord ? Comme Katniss l'a promis à sa sœur, moi je te le promets.
Le regard bleu azur de ma mère était rempli de larmes et je lui priais de ne pas pleurer et d'être forte. Qu'elle avait mieux à faire, qu'elle devait s'occuper d'Agnel.
La porte s'ouvrit à nouveau après cinq minutes. Nous étions restés serrés les uns contre les autres, et lorsque le pacificateur les emmène, leurs présences me manquent terriblement. J'avais le ventre noué.
Qui viendrait me rendre visite après ? Heïda ? Mes amis ?
La dernière hypothèse fut la bonne, mais Réna n'était pas présente. Lia et Calvin étaient là, devant moi, mais nous nous accablons dans le silence. Le temps tournait et je devais le briser.
- Où est ta jumelle ? Demandais-je au jumeau de mon amie.
Il se passa la main sur le visage.
- Elle... Elle a honte de ce qu'elle t'avait dit avant que notre classe soit choisie.
C'est toujours notre classe qui est choisit. Oui. Son sourire, le ton de sa voix... Oui effectivement ça ne sonnait pas très sympa.
- Elle avait peur. Fais lui savoir que je lui pardonne.
Je ne pouvais lui en vouloir. Réna est gentille et naïve or elle n'a jamais eu une once de méchanceté. Peut-être aurais-je réagi pareil si j'avais été à sa place.
- En plus ça serai bête qu'elle ait une mort sur la conscience !
La claque fut immédiate. La trace rouge qui commençait à se former sur la joue de Lia montrait que Calvin n'y avait pas été de main morte.
- Non mais tu t'entends !? Tu la vois déjà morte ! Et tu pense à la culpabilité de Réna alors que Vanessa, elle, vivra l'enfer ! Non mais tes petits commentaires je veux bien supporter mais là faut que t'arrêtes !
Je fixais mon ami, circonspect. Le rouge me montait aux joues. Qu'il prenne ma défense me gênait, surtout que je devais apprendre à me défendre seule désormais.
Je n'avais jamais pratiqué les arts martiaux, ni chassé à l'arc comme l'héroïne de la seule saga que nous pouvions lire. Je suis loin d'être sportive et je n'avais rien d'une guerrière. Moi, j'étais une poète, sans grâce ni harmonie, mes mots étaient secs. Seulement, ils étaient vrais. Or les mots ne serviront à rien dans l'arène. Tout comme l'altruisme.
Lia se retourna, vexée.
- Je ne faisais que dire la vérité.
Elle se dirigeait vers la porte, ses cheveux de jaïs, gisant sur un seul côté de son crâne, tombaient sur son épaule gauche. Avant de partir, elle se tourna vers moi et me scanna de ses yeux verrons.
- Joyeux Hunger Games, et puisses le sort t'être favorable ! Me dit-elle d'une voix narquoise.
Sur ces dernières paroles, elle claqua la porte.
Comment l'amitié peut tourner à l'antipathie aussi vite ? Et ce, deux fois.
- Ce n'était pas des vraies amies. Me répondit Calvin comme si il avait deviné mes pensées.
- Comme ceux que je me ferais dans l'arène, lui dis-je. De toute manière, je ne compte pas en avoir...
Gênée, je me triturais les mains.
- Nous avons vu Gad.
Je levais la tête et sursautais. Je n'avais pas vu ni entendu que Calvin s'était autant rapproché de moi.
- Ah.
C'est la seule chose que je pus dire.
Alors que je m'asseyais sur le fauteuil, mon ami me rejoigna tout en m'expliquant la sentence qu'a eut Miss Bouclette.
- Monsieur Jonsten, vous devez sortir.
Calvin se leva, et tout en rejoignant le pacificateur, passant sa main dans ses cheveux bruns, il me fit un clin d'œil en lâchant un '' je mise sur toi ''.
Mon cœur se détendit quand la porte se ferma, je n'avais pas remarqué que mon cœur battait la chamade. Pourtant, à part de l'amitié, il n'y avait rien entre le jumeau de Réna et moi.
Ce n'était pas une journée banale, sûrement pour ça.
J'oubliais tout ça lorsque la fille a la chevelure de feu rentra dans la pièce.
- Heïda.
Je me levais et me dirigeais vers elle. La culpabilité se lisait dans ses yeux.
- Écoutes moi bien, je ne veux pas de ta culpabilité. Je veux que tu vives, sans penser à moi. Si je meurs, je veux que tu m'oublies. D'accord ?
Ma voix se voulait autoritaire, et à mon grand soulagement elle le fut. J'aggripais ses épaules, comme l'harpax d'Aggripa aggripait les navires de Marc Antoine lors de la bataille d'Actium l'opposant à Octave.
- Je t'ai longtemps admiré alors qu'on me prenait pour une folle. Aujourd'hui je prends ta place parce que je le devais. Même si le nom tiré n'aurait pas été le tien, je me serais porté volontaire. Personne ne mérite d'y aller, et pourtant il faut qu'un y aille. J'y vais pour qu'on n'entende plus parler des Hunger Games dans ce lycée.
Je la relâche et la regarde de la tête au pied. Ce sont peut-être les premiers mots que je lui dis, malheureusement ce seront les derniers aussi.
- Merci.
Je crus qu'elle allait partir sur ce simple mot, mais à la place, Heïda se jeta à mon cou.
- Merci pour ce que tu as fait, pour ce que tu es, merci pour tout. Tu es quelqu'un de bien, tu gagneras. Tu n'as rien besoin de me promettre, ni à quiconque. Tu gagneras.
Aussi vite qu'elle s'était jetée sur moi, elle se détacha. Elle me regardait de la tête au pied, moi, qui était encore surprise. Je n'ai même pas eu le temps de reconnaître l'odeur de son parfum.
Quand je repris mes esprits, elle était partit. Partit d'un pas décidé. Elle voulait me voir gagner.
Je n'avais pas le droit à l'erreur, le message était bien passé. Même face à Côme, je ne devrais pas flancher.
Mes épaules étaient lourdes, et je me refusais de penser au malheur qui était tombé sur le nouveau. Il venait tout juste d'arriver, séparé des siens, et choisit pour les Hunger Games. Les personnes qui sont venus le voir avant le départ n'ont pas dut être nombreux... Moi-même je m'interrogeais sur le fait que je n'avais peut-être plus personne derrière la porte.
Le temps passait lentement comme rapidement. Je n'avais aucune conscience sur le temps qu'avait les intermèdes avec nos proches. Je pensais que ça serait fini quand j'entendis derrière la porte le pacificateur dire à quelqu'un de se dépêcher car il ne restait plus beaucoup de temps avant le départ et qu'elle devait aller travailler.
Serait-ce...
Mme. Wolf entra. Elle ne tenait pas en place. De l'excitation ou de l'inquiétude ? Je ne saurais le dire.
- Mlle. Hevens ! Je n'ai pas tout mon temps.
J'ai crut le comprendre. Sa frange était collée à son front luisant de sueur.
- Vous avez été une élève remarquable, et j'aurais aimé vous avoir encore en classe. Je ne sais pas pourquoi vous vous êtes portée volontaire, mais je suis sûr que ce choix fut réfléchit...
- En effet.
- Ne m'interrompez pas s'il vous plaît.
Son autorité nouvelle me cloua le bec. Elle fouilla les poches de son pantalon délabré, tout en continuant son monologue.
- Je ne serais pas là avec vous dans l'arène mais j'espère que vous serez prudente. Beaucoup de tributs ont déjà essayé de faire comme dans Le Livre, et malheureusement vous connaissez les conséquences. Alors ne prends aucun risque, d'accord ? Jouez et gagnez comme vous voulez mais faites attention.
Je le lui promis, pensant à Agnel qui cette fois ne se contentera pas que d'être un orphelin si je me rebellais, que ce soit d'une manière ou d'une autre.
Elle me prie la main et la referma sur quelque chose de froid.
- Tu n'es pas un geai moqueur, Vanessa. Mais notre papillon, pacifique et harmonieux qui est toujours là pour quiconque.
Le pacificateur entra à ce moment là, emmenant ma professeur loin de moi. Il me prévint qu'il venait nous chercher dans dix minutes, moi et Côme. La porte se referma crissant sur le sol, telle une craie sur un tableau.
J'étais seule, et cette solitude me faisait presque peur. J'ouvris ma paume contenant l'objet que m'avait glissé Mme.Wolf. Et je n'en crus pas mes yeux.
Un papillon de fils d'or et de perles de rubis ornaient une broche. Elle était magnifique... Néanmoins ce n'est pas cet aspect là qui me préoccupait.
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- 1699 mots
J'ai tellement envi de poster ce chapitre avant un deuxième ! Mais j'ai promis d'en poster deux aujourd'hui 😭 Je suis dans la galère, il est pil 15h15 et je trouve ce chapitre nul et je n'ai toujours pas préparé mes affaires pour mon stage qui commence demain ! FAUT QUE JE ME GROUILLE !
( Oh et qui a comprit ma référence à la bataille d'Actium opposant Marc Antoine et la flotte d'octave commandé par Aggripa ? I LOVE AGGRIPA ! 😍 Même si j'étais pour le camp d'Antoine...
SPOILE SUR LE PROGRAMME DE TROISIÈME ET DE LA FIN DE TOUT ÇA : MARC ANTOINE MEURT CAR CLEOPATHRE A FAIT PASSER UNE RUMEUR COMME QUOI ELLE ÉTAIT MORTE ET DU COUP BAH CLEOPATHRE SE SUICIDE PARCE QUE MARC ANTOINE EST MORT)
Il est 20h30 là et je n'ai toujours pas finit le deuxième chapitre que je devais sortir. Désolé, j'en publie qu'un pour l'instant. Je sors le deuxième dès que possible.
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