Un dimanche matin, lendemain de soirée, on frappa impatiemment à ma porte. Je pestai le sale petit morveux qui osait me réveiller à cette heure-ci alors que je n'avais dormi que quelques heures. Je me levai et revêtis un simple sweat à capuche.

Moi- J'arrive, oh ! criai-je.

Je dévalai les escaliers et en ouvrant la porte, qui je découvris ? Luke.

Moi- Tu es malade à frapper comme ça à sept heures du matin ?

Luke- Harper, il est onze heures.

Il m'embrassa la joue et je refermai la porte derrière lui.

Moi- Onze heures ?

Luke- Tu es sortie toi aussi hier soir ?

Moi- Ca se voit tant que ça ?

Luke- A peine, déclara-t-il avant de se mettre à rire.

Il s'approcha de moi et enroula ses bras forts autour de moi avant de me planter un doux baiser sur le sommet de ma tête. On resta un long moment dans cette position à contempler les oiseaux par la fenêtre. Comme on dit, « le silence parle lorsque les mots ne le peuvent pas ». Ici, c'était exactement le cas. Venant de Luke, je ressentais un sentiment d'affection, de protection et de tendresse.

Seulement, je fus prise d'un bâillement qui mit fin à cet instant.

Moi- Fais comme chez toi, sers-toi un café si tu en as envie, je vais me recoucher.

Je fis donc le chemin inverse et je m'emmitouflai dans les couettes toutes chaudes. Mes yeux se fermèrent petit à petit mais le bruit de la porte me fit sursauter. Lorsqu'une masse vint s'asseoir à mes côtés, je compris donc que c'était Luke.

Moi- Luke, s'il te plait, j'ai sommeil.

Seulement, monsieur en avait décidé autrement... Il s'approcha de moi de manière à me coller.

Moi- Luke...

Luke- Je ne peux même pas te serrer contre moi ? demanda-t-il innocent.

Moi- Je n'ai pas envie que ça se finisse comme la dernière fois.

Luke- Tu regrettes ?

Moi- Honnêtement ?

Luke- Honnêtement.

Moi- Alors, oui, je regrette.

Cette phrase le fit vite reculer.

Moi- J'ai désobéit à Hayley, expliquai-je.

Luke- Mais putain, Harper, elle ne doit pas contrôler nos vies !

Moi- Réfléchis, bordel ! Si elle m'a dit c'est bien pour une raison, non ? Quelle qu'elle soit, je la respecterais à partir de maintenant. Puis, qui me dit que tu n'es pas qu'un pauvre connard avec les filles ? Qui me dit que tu te tapes pas ta blondasse de l'université ? Dis-moi Luke, dis-moi qui me dit tout ça ? avais-je quasi crié.

Il marqua un temps de pause sans me lâcher de ses yeux bleus profonds et s'en alla en claquant la porte.

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