Aimée par Maman
Mon nom était Himawari Akabane. Ou Himawari Suzuki. J'étais la fille de l'union d'un vilain et d'une héroïne, un tabou dans ce monde. Mes parents ont changé d'identité et ont pu se marier sans que personne ne sache qui ils étaient. La médiatisation aurait été mauvaise pour eux, et donc un ami les avait aidés à complètement changer de vie et tout recommencer à zéro, un peu à l'écart de Tokyo. J'eus une petite-sœur. Sakura Akabane. Une adorable petite blonde au regard d'un violet déconcertant. Contrairement à moi qui avait hérité des yeux argentés de notre mère, elle avait pris les pupilles de notre père. Nous étions leur fierté. Studieuses, rêveuses, ambitieuses... Qu'importe ce qu'on faisait, qu'importe le choix qu'on décidait de prendre, ils nous soutenaient, toujours avec un sourire. J'ai toujours pensé, lorsque j'étais enfant, que cela était dû au fait que nos choix n'étaient pas particulièrement excentriques. Vouloir devenir chanteuse, avocate, juge ou bien alors policière n'était en rien des choses inquiétantes. Mais il y avait plus que cela.
Bien sûr, je savais que mes parents nous aimaient forts. Comme tous parents, ou comme la plupart des parents, nos parents nous donnaient tout l'amour dont nous avions besoin. Ils évitaient de nous parler de leur passé tumultueux. Je me souviens que dès qu'on posait une question dessus, ils nous éconduisaient en changeant minutieusement de sujet. Ce n'est que bien plus tard qu'ils nous parlèrent de cette histoire. J'étais en première année de fac scientifique à ce moment-là. Et je me rappelle encore de mon cœur se gonflant d'amour pour eux. S'ils avaient accepté tous nos choix, c'était parce qu'ils nous aimaient tant et qu'ils ne voulaient pas nous priver de ceci dans nos vies. Mon père n'avait eu d'autres choix que de voler, ses frères et sœurs étant nombreux à vivre dans la pauvreté. Il ne voulait que le bien de sa famille et ne souhaitait du mal à personne. Ce sont les héros qui l'ont eux-mêmes qualifié de vilain. Mais il n'en était pas vraiment un. Mon père avait toujours été d'une gentillesse débordante. La seule chose pour laquelle il était intransigeant était la question de l'école. Qu'importait ce qu'on faisait plus tard, le métier qu'on choisirait, il voulait simplement qu'on possède un diplôme qui nous ouvrirait autant de porte que possible.
Cela ne fut pas difficile pour moi. Peut-être un peu pour ma sœur, mais de mon côté, j'étais une enfant assez studieuse. J'avais sauté ma CE1 ainsi que ma CM1, un exploit en quelques sortes. J'étais clairement une surdouée, à la fois admirée et jalousée de mes camarades. Je ne possédais pas réellement d'amis de confiance, alors j'avais appris à garder les choses pour moi. J'ai eu mon diplôme d'héroïsme deux ans avant la plupart des personnes de ma génération. Je ne voulais pas devenir héroïne, même en ne connaissant pas l'histoire de mes parents. Je n'avais jamais été intéressée par ce métier comme la plupart des autres, et je sais qu'ils ne m'auraient pas dissuadé de le devenir si je l'avais réellement voulu. Toujours était-il que j'avais reçu mon diplôme d'héroïsme avec des félicitations. Moi, Himawari Akabane, était une héroïne pro à l'Alter de dissimulation et à l'intelligence hors norme.
Cependant, je n'avais pas continué dans cette voie. Je savais que ce diplôme m'ouvrait toutes sortes de portes, la raison même pour laquelle j'avais choisi cette filière. Par la suite, j'ai continué mes études dans une filière scientifique. C'est pendant ces années que j'ai rencontré Uta Suzuki.
Elle fut ma meilleure amie. C'était une belle jeune femme aux cheveux bleu nuit, qui ondulait légèrement jusqu'à ses reins. Avec des pupilles aussi jaunes que le soleil. Et la première personne que je rencontrais avec un Alter de particules lumineuses. Pendant mes années d'études universitaires, nous avons énormément passé de temps ensemble. Elle était sympathique, franche et généreuse malgré son caractère difficile. C'était une belle personne.
J'ai donc, par son biais, rencontrer celui qui sera mon mari très tôt. A mes dix-neuf ans. Il se nommait Shikoku Suzuki. Il était le petit frère de deux ans d'Uta et avait mon âge. Je n'étais plus âgée que de quelques mois seulement. C'était un garçon sûr de lui, arrogant. Intelligent. Et cette intelligence, il ne la reconnaissait que trop bien. La première fois que je rencontrai Shikoku, ce fut un vrai fiasco. Des insultes à tout va, des piques dites sous un coup de tête. Mon Dieu, qu'il était arrogant... Pensant toujours avoir raison. Lui et son sourire fier.
Je ne sais plus du tout quand nous avons commencé à nourrir des sentiments communs autre que la haine. Il me semble que c'était lors de mon vingtième anniversaire. Je pense que c'était à ce moment-là, quand il m'a regardé de cet air mesquin mais attendri alors que, bourrée, je lui parlais de mes parents. D'à quel point ils me manquaient depuis mon emménagement en ville. En fait, je pense que ce fut le premier battement de cœur que je lui dédiais. Et lui, le premier sourire sincère qu'il m'offrit.
On s'est marié très tôt. A vingt-six ans. J'étais encore jeune mais très heureuse. Malgré son mauvais caractère, Shikoku avait pris en maturité et me rendait énormément heureuse. Quelques mois plutôt notre mariage, presqu'un an auparavant, je tombais enceinte. L'évènement le plus heureux de ma vie était sa naissance, celle de ma fille, Rui Suzuki.
Il pleuvait ce jour-là, quand je suis arrivée aux urgences. Cette petite chipie m'a fait travailler toute l'après-midi ainsi qu'une partie de la soirée. Elle est née le 15 avril à 22h39 du soir. Une magnifique petite fille. Avec les traits de son père, son nez. Même le petit duvet noir sur le haut de sa tête laissait supposer à qui elle ressemblerait le plus en grandissant. Elle avait mes yeux. Aussi grand et aussi brillant. D'un gris perçant. Et elle m'a regardé avec curiosité et candeur, là, dans mes bras fatigués. Puis elle a tendu sa main vers nous, maladroitement. Et on l'a regardé avec tout l'amour qu'un parent pouvait éprouver et plus encore. A cet instant, Rui était devenue notre seule raison de vivre.
Au départ, c'était compliqué. Entre les cours et notre fille, on avait très vite dû faire un choix. Shikoku s'est retiré de ses études d'ingénierie et j'ai cessé mes cours de sciences. Il a pris un travail en banque, un travail qui payait assez bien, tandis que j'ouvrais une petite boutique de fleuriste afin de pouvoir m'occuper de Rui dès que je pouvais, que cela soit au travail ou à la maison. Cela m'arrangeait bien. Je n'avais jamais vraiment eu de réelles ambitions dans ma vie, et cette petite vie simple me suffisait amplement.
Rui grandit très vite. Ma petite fille était une vraie perle. Mon rayon de soleil. Curieuse de ce qui l'entourait et amoureuse de la vie. Elle était énergique et aimait apprendre. J'ai vécu ainsi huit ans. Heureuse entre les bras chaleureux de mon mari qui s'était adouci avec le temps et à choyer notre petit trésor. Je ne sais pas ce que j'avais fait de mal pour que cela m'arrive. Je pensais avoir vécu une vie simple et tranquille, en essayant de toujours aidé si cela était en mon pouvoir. Mais décidément, quelqu'un avait décidé de me punir pour un méfait que j'avais commis.
C'était un bel après-midi quand ils vinrent toquer à notre porte. Shikoku était parti au travail très tôt ce matin et ma fille était partie la veille passer la nuit chez ses cousins. J'étais à mon magasin quand j'entendis des coups contre la porte arrière de la maison. En allant ouvrir, je fus confrontée à des hommes en costards, distingué. Et celui que je reconnus comme, à l'époque, le premier ministre : Daisuke Shitoba.
« Que puis-je pour vous ? ai-je demandé d'une voix méfiante.
-Pouvons-nous discuter un instant, Madame Suzuki ? S'il vous plaît, ça ne sera pas long. »
Et je les invitais dans mon salon.
Assis sur mon canapé en cuir noir, ils m'expliquèrent tranquillement l'objet de leur présence chez une citoyenne. Et leurs explications me glacèrent le sang. Ils m'imposèrent leur choix : soit accepter de rejoindre cette organisation scientifique illégale, Élite, et poursuivre ma vie de famille ou alors ne leur donnant guère le choix que de m'engrainer de force dans leur projet. Bêtement, j'ai refusé les deux choix, pensant qu'il n'aurait pas le pouvoir de m'imposer cela. J'avais tort.
Le ministre, après ma crise de colère, s'en alla en souriant. Un geste qui me troubla profondément. Je repris le cours de ma vie aussi simplement que je le pu. Puis des mois passèrent, et je pensais avoir oublié cette affaire. Mais un jour, alors que les deux amours de ma vie étaient absents, il revint encore. Et cette fois il ne me laissa aucun choix.
C'est ainsi que j'intégrais Élite. C'est ainsi que débuta ma vie, non plus en tant qu'Himawari Suzuki Akabane, mais juste Himawari. La scientifique inconnue du derrière de la scène. La mère de Rui Suzuki.
Ça fait un peu plus d'un an que je n'ai pas posté sur cette histoire et je m'en excuse.
A vrai dire, j'ai continué d'écrire des bonus mais entre les idées d'une fanfic parallèle à HSP à propos de l harcèlement sur Monoma, ma fanfic Tpn BEAUCOUP TROP LONGUE par rapport à ce que j avais prévu au départ et l'écriture de mon roman, je n'avais plus trop le temps d'écrire les bonus d HSP. Mais ça faisait un moment que quelques bonus trainaient dans mon word alors j'ai décidé de commencer à les poster enfin :)
Je vais essayé de vous donner des news par rapport aux nouvelles fanfics si ça vous intéresse, mais ça avance lentement malheureusement, avec tous mes cours, mes devoirs et mes examens, c est assez compliqué en ce moment :')
Bref, je dois vous embêter. Je vous dis à la prochaine pour le prochain chapitre. En espérant que ça puisse vous plaire autant que l'histoire principale. Bye bye :)
Bien à vous,
Motaku.
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