ᴢɪɢɢʏ sᴛᴀʀᴅᴜsᴛ, part.25
Pour fêter le dernier soir à Poudlard et la victoire des Pouffsouffle à la coupe des quatre maison, on avait préparé un festin encore plus abondant que d'habitude. C'était à se demander comment la table pouvait supporter tout ça. Les Maraudeurs se goinfraient pour remplir les vides qui se creusaient dans leurs coeurs à l'idée de partir, les autres savouraient la joie d'avoir fini les examens.
Lily était de si bonne humeur qu'elle accorda un sourire à James qui avait transformé une pomme de terre en bonhomme et qui ne pouvait dès lors plus se résoudre à la manger.
Lily s'accrocha à une conversation sur les chats entre Mary et Marlène.
« Je ne t'ai jamais demandé en fait, demanda cette dernière pour inclure la rousse. Pourquoi tu avais appelé ton chat Mademoiselle Snork ?
- Oh, ça vient seulement des livres que maman nous lisait avec ma soeur quand on était petites, Les Moomins. Mademoiselle Snork était le personnage préféré de Pétunia. Moi j'ai toujours préféré la Petite Mu mais Mademoiselle Snork sonnait bien mieux pour un chat.
Elle dit cela avec une certaine tristesse. Les souvenirs du règne de son chat perdu et de l'époque où elle avait une bonne relation avec sa soeur s'imposèrent à elle.
- J'aimais bien Bob et Thingumy. intervint Mary qui avait lu tout les livres du monde, moldu comme sorcier.
- Je comprends rien à ce que vous dites. soupira Marlène qui ne connaissait rien aux livres moldus.
- Ce sont d'autres personnages des Moomins, deux petites créatures qui transportent une pierre précieuse, l'autrice les a créées en hommage à son amoureuse de l'époque.
- Son amoureuse ? » s'écria Dorcas, sortant de son débat avec Rakepick sur les matchs de Quidditch de l'année prochaine pour s'intéresser à la conversation des filles.
Mais ses paroles n'eurent aucune répercussion car Alice choisit ce moment pour revenir de l'autre bout de la table et rapporter l'objet de sa quête : le seul bol de salade de fruits qu'elle avait pu trouver.
« Parce que c'est bien bon le pudding mais si j'en mange une part je vais doubler de volume !
- Je mange pas de ses trucs, c'est dangereux pour la ligne ! affirma Mary en rigolant
Lily interrompit ses mouvements, morte de honte. Mary n'avait aucun soucis à se faire concernant sa ligne. Lily, en revanche, avait oublié qu'elle était la plus grosse des filles jusqu'à ce que cette situation ne le lui rappelle. Elle n'osa plus toucher à la part de gâteau qu'elle rêvait de manger une seconde plus tôt. Les autres filles n'avaient pas fini la leurs, n'en avait pas pris ou la mangeait lentement, elle en était à sa deuxième part et elle avait encore très faim.
Personne ne s'aperçut de son trouble excepté Vance qui se trouvait non loin - près de Rakepick et de celleux de son année.
« On a tous des corps et des besoins différents, Evans. Il y a pas de honte à avoir. Mange ce que tu veux.
Elle aurait pu être touchée par les paroles de l'adolescente mais elle se sentit surtout seule. Emmeline non plus n'avait pas mangé de gâteau et exhibait une silhouette filiforme. Que pouvait-elle savoir des difficultés que Lily traversait ? Celle-ci repoussa son assiette et chercha le regard de Remus pour avoir du réconfort, tombant à la place sur un échange désastreux de la part du groupe des garçons :
- Qui ? demandait son ami un peu trop fort, perdu dans le brouhaha.
- Estéban, tu l'as appelé Gaëtan. lui dit Sirius.
- Ce sont deux prénoms marrons avec le même nombre de syllabes et la même sonorité. En plus les deux gars se ressemblent comme deux gouttes d'eau c'est impossible de pas les confondre ! » se justifia Remus dans l'incompréhension générale tandis que James expliquait à son bonhomme-patate pourquoi il allait devoir manger ses frères et soeurs devant lui.
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De retour dans le dortoir et de nouveau seul, Sirius fourra toutes ses affaires dans sa malle sans prendre la peine de les plier. Il tentait de se préparer à l'idée d'être séparé de James et des autres pendant deux très longs mois.
Il avait caché Ziggy Stardust sous son tas de vêtements en sachant qu'il ne pourrait pas l'écouter et qu'il ne fallait pas que ses parents le trouve. C'était juste pour pouvoir regarder la pochette. Ça lui rappellerait Remus. Remus qui s'ennuierait dans sa maison pendant deux mois et se déchiquetterait le corps lors de deux pleines lunes sanglantes, pendant que lui subirait le pire. Une terreur lui glaça le coeur lorsqu'il imaginait les iris de ses parents encrées dans les siennes, les mots et les gestes qu'iels allaient lui adresser. Il n'avait même plus Regulus dans son camp.
« Hey, Starman ? Interpella James, un sourire dans la voix.
Peter était allé faire des adieux à ses ami∙es de Pouffsouffle, Remus aux filles. Le garçon à lunettes prit son ami par la main, le priant de s'assoir sur l'un des lits et lui tendit un présent emballé dans un papier journal métamorphosé en papier cadeau (qui avait conservé un gros titre de la semaine passée : « La maison la plus hantée de Grande Bretagne : Où en sommes nous sur les fantômes de Pré-au-Lard ? »).
Sirius, dé-fit le paquet et découvrit un miroir rectangulaire et classique. Il n'y avait pas de cadre, pas d'ornement. Juste un grand morceau de verre.
- Je dois y voir un message sur mon physique ? plaisanta le garçon aux cheveux longs.
James leva les yeux au ciel et sorti de sa poche un miroir similaire pour le montrer à son ami. Il l'inclina dans un certain angle et demanda à Sirius de regarder de nouveau ce qu'il voyait dans le reflet. Dans le miroir de James, il avait Sirius. Dans le miroir de Sirius, il y avait James.
- Wow.
- Je l'ai acheté. Et un peu trafiqué, expliqua ce dernier. Ça marche à distance et on entends les sons. Comme ça tu pourras communiquer avec moi pendant l'été, quand tu en auras besoin, puisque tes parents ne veulent pas que tu viennes et que tu ne reçois jamais mes lettres... Dès que tu as besoin de rire ou de pleurer, tu regardes dans ce miroir et tu m'appelles. Même si c'est pour faire un jeux de mot con au milieu de la nuit. Je veux que tu saches que tu peux tout me dire tout le temps et que je serais toujours avec toi-
Avant qu'il ne puisse ajouter quoi que ce soit Sirius sauta dans ses bras.
- Merci James.
Vraiment. »
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FIN DE LA DEUXIÈME ANNÉE
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