ᴅɪᴀᴍᴏɴᴅ ᴅᴏɢs, part.50

On entendait le bruit régulier et mécanique du Poudlard Express qui cheminait sur les railles ramenant les élèves chez elleux. Pour une éternité. La quatrième année venait de se terminer dans une avalanche de confiture de fraise - faute aux Maraudeurs qui avaient passé leurs dernière nuit à en enduire tout les murs. Après réflexion, Sirius fit remarquer qu'un enchantement au plafond pour une pluie de confiture aurait été plus judicieux, mais Remus était trop occupé à s'en vouloir pour cette bêtise qui avait déjà renvoyé une élève allergique aux fraises chez elle avant l'heure.

À quelques wagons, Lily, Mary, Dorcas et Marlène étaient installées. Depuis l'incident de l'anniversaire de James, une certaine gêne rendaient inconfortables les moments qu'elles passaient ensemble au point que Docras fut heureuse que l'année soit finie. Elle espérait qu'à la rentrée prochaine tout serait oublié et reviendrait à la normale... mais elle ne savait pas si elle pouvait y croire. 

Quand on eut épuisé tout les sujets de conversation possible qui n'était pas l'homosexualité de Dorcas ou le baiser entre elle et Marlène, Lily et Mary décidèrent d'un air entendu d'aller aux toilettes en empêchant les deux autres filles de les accompagner. 

Une fois seules, le silence inconfortable prit tant de place que Dorcas crut qu'il allait les écraser. 

« Tu sais c'est pas parce que j'aime les filles que je vais te sauter dessus. finit-elle par tenter, la gorge serrée.

- Étant donné que c'est ce qui s'est passé, permet-moi d'en douter. »

Dorcas crut que la conversation était terminée. Marlène, elle, avait beaucoup de choses à dire mais ne savait ni comment faire, ni par quoi commencer. Elle avait été troublé par le baiser et par cette nouvelle plus qu'elle ne l'aurait du. Un peu vexée de ne pas savoir quelque chose d'aussi important sur sa meilleure amie, terrifiée à l'idée que ça change les choses, inquiète à l'idée de passer pour une homophobe.

Elle ne trouvait pas les mots pour dire qu'elle était là si besoin, que ça faisait bizarre mais qu'elle allait s'habituer. Les conversations sérieuses de ce genre, c'était pas son truc. 

« Je suis désolée.

- Je sais. 

- J'ai été bizarre depuis la fête de Potter.

- Ouais.

- Mais je suis contente que tu me l'ai dit. »

Dorcas avait envie de fuir le plus loin possible, parler de ça était tout sauf agréable, rien à voir avec les conversations qu'elles avaient eut avec Remus à se sujet. Marlène n'était pas concernée et de ce fait beaucoup plus maladroite. 

Elle aurait préférée que Marlène reste Marlène, qu'elle fasse une blague de mauvais goût, qu'elle lui pose des questions sur les filles qu'elles avaient aimé - enfin une occasion de parler de son béguin inavouable pour la batteuse de l'équipe de Serpentard ! - mais au lieu de ça son amie se terrait dans des formules toutes faites qui ne lui ressemblait pas. 

Elles ne purent retenir un soupir de soulagement quand leurs deux amies franchirent de nouveau la porte de la cabine et reprirent place avec elles. 

Marlène continua de regarder Dorcas qui ne la regardait plus avec une question dans les yeux : « Est-ce que tu es amoureuse de moi ?» et une question pour elle-même qui tournait en boucle : « Est-ce que moi, je pourrais l'être, maintenant que je le sais ? »

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Seul dans un autre compartiment, bien loin de celui des Gryffondor, était installé Regulus Black qui maudissait le soleil d'exister. Il souhaitait une tempête pour que la nature s'accorde à sa détresse. Au lieu de cela, des rayons d'or illuminaient les pages du livre sur lequel il ne pouvait pas se concentrer. 

L'un des personnages venait de faire un monologue sur la supériorité des sangs-purs qui, il le savait déjà, ne serait pas remis en question dans la suite de l'ouvrage mais balancé comme une morale. Il condamnait moins le discours que le manque de subtilité, cependant, d'une façon ou d'une autre, une envie de révolte naquit. Dans sa tête il s'opposait à ce genre de choses, rejouait les soirées passées avec James et avait envie de s'y perdre... avant que les chaines de son pendentif ne lui brûle la nuque, lui faisant entendre la voix de sa mère. 

Elle ne savait pas ce qu'il faisait mais pouvait ressentir toutes ses émotions. Quand il changeait d'état d'esprit elle le savait, et elle lui faisait payer.

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Sirius rejoignit son frère sur le quai de la gare avec cinq minutes de retard ce qui, dans cette famille, était passible de cris et blessures, mais personne ne réagit. Regulus regardait dans le vide comme à son habitude et Kreattur, chargé de s'assurer qu'ils retournent dans la demeure des Black, ne l'accueillit que par un silence, premier d'une longue série. 

Il effleura le miroir de James caché dans la poche. « Au moindre soucis, tu as le miroir. Appelle-moi ! Même à deux heures du matin, je m'en fiche ! Et souviens toi que ma porte est toujours ouverte. » avait-répété ce dernier un instant plus tôt. 

Ils quittèrent le cadre rassurant de King's Cross pour le seuil lugubre du Square Grimmaurd.

Après que Kreacher ait sonné à la porte mais avant que celle-ci ne s'ouvre, Regulus réprima une envie de se balancer sur ses jambes et risqua un regard vers Sirius qui le lui rendit. Avant qu'ils ne puissent se dire quoi que ce soit, Orion Black ouvrit la porte et les deux frères furent engloutit par la Noble et Très Ancienne Maison des Black.

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FIN DE LA QUATRIÈME ANNÉE

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