ᴅɪᴀᴍᴏɴᴅ ᴅᴏɢs, part.38

Tw : cigarettes

L'air frais causa un frisson à James. Il ne se laissa pas abattre. Il pouvait supporter un petit inconfort pour l'amour du sport. Il se tenait sur le terrain de Quidditch, dans la file qui le mènerait aux nouvelles sélections, Sirius à ses cotés. Celui-ci en revanche était aigri. Il était convaincu qu'il ne serait pas reprit dans l'équipe. Et il pleuvait.

« J'ai les cheveux mouillés. » répéta-t-il pour la troisième fois.

James s'en amusa. Les capitaines et potentiel∙les futur∙es membres des équipes des différentes maisons grelottaient sur la pelouse dans chaque rangs. Un par maison. Les nuages éclatèrent et des cordes de pluies s'écrasèrent sur les peaux, ce qui n'empêcha personne de continuer l'organisation. Les Serdaigles joueraient en premier, contre les Serpentards. Dans le rang de ces derniers, on reconnu Regulus Black. James n'avait plus prêté attention à lui depuis que Sirius et lui avaient cessé toutes interactions. Difficile de savoir quand cela était arrivé, mais les deux frères ne se faisait plus de signes, plus un sourire de complicité, même plus une insulte. Le Serpentard se tourna vers lui à force de sentir les yeux de James le toiser.

On sonna le début du match. Regulus s'envola et l'échange de regards avec lui.


« Je vais pas être pris. répéta Sirius, près des vestiaires, le capitaine s'apprêtant à annoncer celleux qui seraient retenu∙es. 

- Tu t'es bien débrouillé ! » tenta de rassurer James. 

Mais le garçon aux cheveux longs disait vrai : si James avait réussi l'examen haut la main, le nom de Sirius n'apparu pas. 

« Ça va être pourri de faire du Quidditch sans toi. dit l'autre, dépité.

Tu pourras toujours venir avec moi en dehors des entrainements. »

Il ne comptait pas dessus. Le terrain était monopolisé par les vraies équipes et les plus volontaires s'entrainait en douce jusqu'au milieu de la nuit. 

- Tu seras avec Regulus. »

Celui-ci avait été pris dans l'équipe et affichait un sourire - un sourire de Serpentard, mais un sourire quand même. 

Sirius eut envie de s'enfuir très loin de ce terrain. Il ne voulait plus penser au fait qu'il ne pourrait plus faire son sport préféré à haut niveau, et il ne voulait plus penser non plus à Regulus qui ne le regardait pas, ou qui faisait exprès de se détourner. 

Quand il te regarde, tu fais ça toi aussi. 

« Je vais dans la salle commune. Félicitations encore, mon pote. »


Il n'y trouva ses amis non loin de Marlène et la bande des filles amputée de Dorcas. Marlène qui, pour une raison qu'il ignorait, était la dernière personne qu'il avait envie de voir. Il la salua de loin et fila vers son groupe. Peter y jouait aux échecs contre lui-même, Frank le regardait faire, perplexe, et Remus était assis en tailleur sur un canapé écarlate, en train de lire un livre. Boudeur, il s'assit aux cotés de ce dernier qui leva la tête. 

« Ça va pas ? 

- J'ai pas été retenu aux sélections. Je vais plus faire de Quidditch. répondit Sirius, morose.

- Oh. 

- Désolé pour toi. 

- Tu pourrais peut être devenir commentateur ? 

Comme tout le monde le regardait, Remus craint d'avoir dit quelque chose de stupide et s'arrêta, mais on l'incita à continuer.

... Je veux dire... Ça te plairait, non ? Ce serait un moyen de continuer d'être dans ce monde là et avec James. Et puis pendant ton temps libre tu pourra toujours en faire. 

Sirius considéra l'idée. Son coeur se réchauffa un peu, sans qu'il ne puisse dire si c'était grâce à l'idée ou grâce à Remus. 

Grâce à l'idée, grâce à l'idée.

- McGo ne voudra jamais. Elle ne m'aime pas. 

- Je suis sur qu'elle t'apprécie plus que tu le crois. Elle est sévère mais elle n'est pas rancunière non plus. 

L'autre haussa les épaules. 

- Je lui demanderai... mais n'empêche que je ne pourrai pas faire de Quidditch. James sera trop crevé pour en faire avec moi pendant nos heures de libres... Je vais pas aller jouer tout seul, ça fait trop pitié.

- Vous avez qu'à aller jouer tout les deux. suggéra Frank en quittant le spectacle du pion de Peter écrasant le pion du Peter imaginaire. 

- Je te demande pardon ?  s'étrangla Remus. 

- Sirius et toi vous vous entendez super bien ! C'est l'occasion de passer un peu de temps ensemble. Et puis tu ne peux pas être si nul que ça au Quidditch, tu es fort dans toutes les matières, si tu t'entraines tu es surement capable d'être bon joueur.

Remus rougit au compliment. Il ne prétendait pas, il était d'une nullité pas possible en sport déjà à l'école moldue où il était le dernier choisi dans les équipes. Il aurait voulu dire non, mais il lui aurait fait trop de peine d'éteindre la lueur d'espoir qui s'était rallumée dans les yeux de Sirius.

- S'il te plait, Moony ! 

- Ok. »

.

Le soir du même jour Sirius retrouva enfin James après un cours d'études des moldu∙es particulièrement pénible. On ne savait trop où Peter était parti et Remus avait glissé qu'il allait à la bibliothèque. Le dortoir était donc vide, les cinq lits rouges défaits et la fenêtre ouverte pour une vue sur la nuit d'automne. James s'y était perché pour fumer une cigarette.

« Depuis quand tu fumes, toi ? 

- Cet été. 

Me fais pas de sermon, j'en ai déjà eu de mes parents... et de Remus.

- Ça serait mal me connaitre. »

Il le rejoignit près de la fenêtre et enleva ses chaussures avant que ses pieds ne soient anéantit par des ampoules. Il refusa la cigarette d'un signe de tête, regardant seulement le parc nocturne et les étoiles qui billaient dans le ciel. 

« 'Y a ton étoile, Starman. »

Il l'avait reconnue aussi, la plus brillante du ciel, difficile à manquer. Cette nuit là, elle ne se tenait pas loin de la lune. 

« Dis, j'ai pensé à un truc.

Il prit ses précautions pour que l'idée sonne juste. Il y pensait depuis les premières visites qu'il avait rendu à Remus à l'infirmerie. Une colère sans nom l'habitait alors, révolté par la douleur à laquelle son ami devait faire face à chaque pleine lune et en colère contre les médicomages qui n'avaient encore mis en place aucune solution pour que les loups-garous aient une vie plus douce.

Il se leva, ouvrit le manuel de Peter à la page convoitée et la montra à James. 

- T'es pas Sirius ?

- Très drôle, James. Au moins aussi drôle que les onze première fois. »

Celui-ci leva les yeux au ciel et se pencha sur le grimoire, lu les mots en diagonal, regarda surtout les dessins. 

« J'ai cherché, il ne peut pas nous attaquer si on est sous forme d'animaux. J'ai réuni presque tout les ingrédients. On resterait avec lui le temps de la pleine lune, on repartirait au matin. 

- Il ne sera jamais d'accord.

- Où est passé ton âme de maraudeur ? On est pas obligé de lui dire ! »

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