ʟᴏᴅɢᴇʀ, part.83

le therme psychomage appartient à Cordélia.

La remarque sur le mariage qui est le jour le meilleur jour de ta vie viens de la webserie la théorie des balls qui est toujours aussi géniale même si elle utilise le trouble mental imaginaire qu'utilisent les films qui ont pas d'idées (celui qui ressemble à un TDI sans en être un).   

Le nouveau beau-père de Peter était de ses personnes qui aimait jeter des insultes au visage des autres pour un rien. Mme Pettigrew avait même demandé à son fils d'arrêter de le provoquer pour ne pas le mettre en colère mais là était le problème. Peter ne savait jamais ce qui relevait de la provocation pour cet homme. Il avait beau contrôler chacun des mots sortant de sa bouche, s'appliquer à dire la bonne chose au bon moment, l'autre trouvait toujours un détail sur lequel l'attaquer. Aux heures des repas, tout les soirs, Peter se jurait de faire au mieux pour ne pas se fâcher, ne pas décevoir sa mère, mais les deux hommes finissait toujours par se hurler dessus sans que l'on ne sache comment cela avait commencé. 

Cette situation avait poussé le jeune homme à l'introspection. Ses réflexions lui avaient donné une idée de ce que Sirius avait pu ressentir pendant toute son enfance, cette impression constante de déplaire et de faire les choses mal, elles lui avaient donné une idée de ce a quoi avait ressemblé les années d'école primaire moldue de Remus, de ce que James racontait lorsqu'il parlait des moldu∙es qui l'avait traité comme s'iels le haïssait sans le connaitre en raison de sa couleur de peau. Elles lui avaient rappelé les fois où, prenant du recul dans l'admiration qu'il vouait aux maraudeurs, il doutait de leurs amitié et avait davantage l'impression d'être leurs bouc-émissaire.

Il n'avait pas attendu d'être adulte pour subir les insultes, les reproches et les moqueries, on s'en était chargé à Poudlard. Sirius et James en particulier. Mais c'était suite à une visite chez sa mère, une confrontation avec l'homme, qu'il avait insulté Remus, sans raison, sans comprendre d'où cela lui venait. 

Et puis il avait compris. Son beau père était un homme fort, charismatique, beau, que n'importe qui écouterait. Ce n'était pas tout à fait ce qu'il exprimait, c'était la façon dont il l'exprimait. Peter avait beau se confronter à lui, venait toujours un moment où il préférait abandonner. Il ne faisait pas le poids. L'autre savait manipuler les défenses pour se donner raison, tout tirer à son avantage. Mais Peter faisait le poids face à Remus et sa gentillesse, Remus et son anxiété, Remus qui ne voulait jamais dire quoi que ce soit de mal et jamais décevoir au point qu'après la colère de Peter il se demanda ce qu'il avait fait de mal. Alors, c'était sur Remus que toute la colère avait déferlé. Peter l'avait regretté aussitôt.

Et c'est là que Peter avait compris. On lui avait dit mais n'avait jamais pris le temps d'y réfléchir. La violence était un cycle, l'abus des un∙es entrainait l'abus des un∙es, entraînait l'abus des autres. C'était toujours les plus faibles qui prenaient, les plus faibles qui se construisaient pour devenir celleux qu'on considérait comme les plus fort∙es mais qui au fond était toujours tout cassé∙es. 

Et Peter cessa d'en vouloir à Sirius et à James pour les choses qu'ils avaient pu dire des années plus tôt. Ils répétaient ce qu'on leurs avait dit et étaient tout cassés, mais ils avaient compris depuis, ils avaient grandit, ne s'étaient pas excusé mais n'avait plus jamais recommencé, ils s'étaient même - consciemment ou non - efforcé d'être de vrais et bon amis. 

Il fallait qu'il brise le cycle. S'il ne pouvait pas leurs pardonner il s'éloignerait, mais il refusait de se prendre au jeux et de les trahir comme il avait été tenté de le faire. Il ne vaudrait pas mieux qu'eux s'il faisait ça, il serait même bien plus coupable. 

Le beau-père, il prit soin de ne plus le croiser et il accepta l'invitation que James lui avait adressée par hibou. 


C'était un matin de fin d'automne où les arbres sans feuilles se détachaient sur un ciel blanc. Il était assis sur l'un des trop nombreux canapés de la grande maison, près de Mary parce que Mary n'avait jamais été insultante, ne l'avais jamais jugé, l'avait toujours compris. Les autres avaient des positions similaires, affalé∙es sur les fauteuils, questionnant du regard James et Lily qui, debout devant elleux, échangeaient des regards hésitants avant une grande déclaration. 

« Qu'est-ce qui justifie qu'on m'ait réveillé à sept heure et demie du matin la veille d'une pleine lune ? 

- C'est mon excuse la pleine lune ! » protesta Remus suite à la phrase de Sirius et lui donnant un petit coup affectueux. 

La rousse et le garçon à lunettes se tenaient la main. On voyait dans leurs yeux qu'iels étaient amoureux∙ses et ne se retenaient pas de clamer leurs sentiments à qui voulait l'entendre. James, surtout, était si fier de sortir avec son premier crush qu'il le clamait haut et fort. 

« Vous allez vous mariez ? blagua Sirius. 

Les visages des deux amoureux∙ses se décomposèrent et tout le monde se tourna vers Sirius, puis vers le couple. 

- Oh, merde, vous allez vraiment vous mariez ? J'ai complètement plombé votre annonce !

- On dirait que tu en est fier en plus. marmonna James, boudeur, en lâchant la main de sa fiancée. 

- Vous allez vraiment vous mariez ? demanda Marlène. Quand ? Comment ? Pourquoi ? Truc privé ou grande réception ? Mariage sorcier ? Moldu ? Musulman ? Athée ?

- Tout doux, Marl's. Je crois qu'iels ont l'intention de nous le dire. 

- Pourquoi vous vous marriez aussi jeune ? Lily est enceinte ? James est enceint ?

- James compte la changer en vampire ? 

- Merlin, jura Remus pour lui-même, pardonnez nos ami∙es d'être aussi crétin∙es. 

- Moi je voudrai bien savoir pourquoi vous cédez à cette tradition patria-

- Sirius, tu en a déjà assez dit, tu crois pas ? 

- Je peux en placer une pendant mon annonce !? »

Tout le monde s'interrompit. On se tourna vers une Lily en colère, rougissante au point que sa peau correspondait presque à la couleur de ses cheveux. Après cela la confusion laissa place à une bonne entente générale et des réactions plus adroites.

Jusqu'au jour du mariage. 

.

« C'est censé être le plus beau jour de ta vie donc profite-en bien parce que ça veut dire que tout les jours qui suivront seront forcement nazes. dit Sirius à James. 

Celui-ci, posté depuis une dizaine de minutes dans la chambre de Remus et Sirius essayait de s'en sortir avec sa cravate en maudissant le groupe des filles qui s'était accaparé le miroir de la chambre des mariés sous prétexte "qu'il ne fallait pas qu'il voit Lily dans sa robe avant le début de la cérémonie". 

- Merci Pads', je savais que je pouvais compter sur toi pour me rassurer. ironisa-t-il.

- T'as besoin d'aide pour ta cravate, peut-être ? Tu as passé sept ans à Poudlard je ne sais pas comment tu peu encore ne pas savoir faire de noeud de cravate. 

- Est-ce que c'est un concours ? protesta James, se tournant vers Remus puis décidant de s'aider de sa baguette pour faire le noeud façon sorcier. 

- Remus veut se venger du fait que tu lui ai donné un discours à faire devant plein de monde. précisa Sirius.

- Oui ! Il faut s'adapter aux handicaps de ton entourage ! Ma psychomage dit qu'il faut que j'y aille par étapes ! Je vais faire une crise d'angoisse et je vais m'en vouloir parce que j'ai pas été foutu de faire un discours au mariage de mon meilleur ami. 

- C'est pas moi ton meilleur ami ? s'offusqua Sirius. 

- Je sors avec toi, abruti, tu n'es pas mon meilleur ami ! 

- Je peux savoir pourquoi ? 

- Parce que je suis amoureux de toi !?

- Je peux pas être ton meilleur ami et ton copain ? 

- Patmol, Moony, est-ce que vous pourriez juste la fermer pendant les dix prochaines heures, implora James qui, maintenant, tentait de se faire des ourlets. Oh Merlin, Morgane et Mélusine ! Je ne peux pas me marier en tee-shirt ? »


Sirius avait assisté à de nombreux mariages quand il était petit : celui de sa cousine Narcissa avec Lucius Malfoy par exemple, puis celui de Bellatrix avec Rodolphus Lestrange. Il avait s'agit de longues cérémonies sans joie et sans entrain. Le sortilège magique qui unissait les époux∙ses durait trop longtemps, les discours étaient remplacés par des quantiques, il n'y avait qu'une danse très formelle que Sirius s'appliquait à fuir et même les repas arrivaient à être terribles car on y servait des plats traditionnels français souvent pleins de poissons et de fruits de mers qui donnaient l'impression au jeune homme de manger des larves, des limaces ou des insectes.

Par contraste et surtout parce que c'était le mariage de ses meilleur∙es ami∙es, il fut cette fois-ci surpris de voir à quel point il était heureux d'être là. Il n'était entouré que de personnes qu'il aimait dans un endroit chouette et lumineux, cuisine française loin du menu. 

Lily était éblouissante. Elle portait une magnifique robe blanche, les cheveux noués par des lys et un sourire lumineux qui ne la rendait que plus belle. 

« Je crois que je redeviens hétéro. 

Remus leva les yeux au ciel, bien qu'amusé.  

- La ferme idiot ! Arrête de parler autant. 

- C'est parce que je suis stressé pour James. 

- Hein ? 

- Je stresse par procuration ! Regarde le, il réalise l'un de ses plus grand rêves, son coeur doit être sur le point de lâcher de stress ! »

James, en effet, sentait son coeur battre à tout rompre. Mais il se détendit en la voyant. Il suffisait de contester son air timide pour se rendre compte qu'elle était aussi stressée que lui. La cérémonie commença quand Lily prit place aux cotés de son compagnon. Les marié∙es s'embrassèrent et plusieurs discours s'en suivirent. 

Remus sentait son tour approcher et il se liquéfiait sur place. 

Il monta sur l'estrade.

Merlin, pourquoi avait-il accepté de faire ça ? C'était les yeux adorables de Lily ou le fait qu'il était en train de jouer avec Hook qui devait l'avoir mis de trop bonne humeur pour qu'il accepte une telle mission. Il avait un papier écrit, il fallait juste qu'il commence à lire... 

Mais il n'y arrivait pas. Tout le monde attendait, cet horrible instant s'éternisait. Il ne pouvait pas lire, il y arrivait dans sa tête, mais les mots restèrent coincés dans sa gorge au moment où il essayait et il se sentait faible, honteux, stupide, de ne pas réussir à faire ce discours. Sirius était là et ses parents au fond de la salle, et tout∙es les ami∙es, et les autres inconnu∙es. Iels allaient le trouver ridicule, l'accuser d'avoir tout gâché... Il aurait voulu pleurer pour que les autres comprennent qu'il n'y arrivait pas mais pas une larme n'acceptait de sortir, pas un son. Il se rendit compte qu'il avait déchirer sa feuille à force de jouer avec. 

Combien de temps s'était écoulé ? Des secondes ou des minutes ? Plus le temps passait, plus il était dur de se lancer. 

Sirius finit par se lever, saisit la feuille dans sa main droite, la main de son compagnon dans sa main gauche, le fit descendre de l'estrade. Remus croisa les regards pleins de questions des autres. Il détourna les yeux de honte. 

Tout le monde arriverait à prononcé ce discours mais pas toi, tu n'es qu'un incapable. 

Quand il vit le regard de ses parents il cru y lire un "notre fils est perturbé" et il fondit en larmes alors que Sirius le faisait sortir de la salle en vitesse par la porte arrière. 

Ils étaient dans une cour, quelque chose comme un parc qu'ils avaient put apercevoir plus tôt par l'une des fenêtres. 

Il respira l'air frais, admira les arbres, il n'avait jamais été aussi heureux de voir un arbre depuis qu'il avait vu le saule cogneur arrêter de bouger pour la première fois. Mais ses mauvaises pensés le rattrapèrent vite pendant que Sirius le prenait dans ses bras. 

« J'ai pas réussi, je suis tellement nul... J'ai gâché le mariage, James et Lily vont me détester. Iels vont penser que je ne les aime pas assez pour surpasser ça...

- C'est le cas ?

- Bien sur que non ! 

- Alors il n'y a pas de raisons qu'iels pensent ça.

Sirius passa une main dans les cheveux du loup-garou. Il y eu un silence. Il prit son visage entre ses joues et lui sourit avec toute la douceur dont il était capable. 

... Moony, personne ne t'en veux, d'accord ? On sait à quel point c'est difficile pour toi. Tu fournis tellement d'efforts, c'est aussi à nous de nous adapter. Et puis regarde. 

Il pointa de son index la fenêtre par laquelle on pouvait voir Dorcas et Marlène à la place qu'avait occupé le loup-garou plus tôt, faire rires les invité∙es avec leurs discours.

... Les gens ne s'en souviennent même plus. Toi tu as l'impression que c'est terrible mais c'est-

- Ma maladie qui me le fait croire. 

- Oui. »

Ils se regardèrent. Remus soupira. Ça allait un peu mieux avec Sirius, un peu. Mais il était décourageant de voir qu'il y avait encore tellement de choses à apprendre à affronter.

« Je pensais que j'en serai capable. Je voulais vraiment faire ce discours, pour montrer à James et Lily à quel point j'étais content pour elleux, qu'iels puissent se marier même pendant cette guerre...

- Tu n'as pas à aller trop vite pour leurs prouver quoi que ce soit. Iels savent que tu les aimes, je suis sur qu'iels ne t'en veulent pas. Et puis peut être que quand tu sera prêt, tu pourras faire un autre discours pour elleux... Mais tu sais, il y a pleins de façon de dire quelque chose et on est pas toujours obligé de parler. Tout le monde ne peut pas parler, si tu veux vraiment y arriver je t'y encouragerai mais c'est bien beau les belles déclarations, le tout c'est d'être un bon ami et en ça, tu es le meilleur d'entre nous, n'en doute pas. 

- Merci. marmonna Remus, touché. 

- On y va ? » proposa Sirius en tendant la main à son petit ami pour retourner avec lui à l'intérieur.

Remus hocha la tête.  

.

« Tu danses ? 

Dorcas leva la tête vers Marlène, son trait d'eye liner et ses cheveux au carré. Elle était en costard, tout comme Dorcas, quoi que moins à la mode sorcière et plus à la mode moldue. Elles étaient bien les seules filles à avoir fait ça mais l'ancienne Gryffondor ne pouvait pas s'empêcher de penser que Marlène restait la plus belle de toute les filles et que ce costard débraillé lui donnait une allure rebelle envoutante. 

- Les costards, l'invitation à danser et ce nouveau style, je vais finir par croire que t'es pas hétéro, chérie. plaisanta Dorcas en attrapant la main de sa meilleure amie et en s'élançant avec elle sur la piste de danse dans le jardin de la maison des Evans ignorant Pétunia Evans, qui, boudeuse, les toisaient d'un mauvais oeil. 

Les premières danses avaient été traditionnelles et ennuyeuses, de long slow déprimant les célibataires involontaires, mais la musique de cérémonie avait cédée sa place et les danses s'étaient faites moins sages et plus amusantes.

- Justement, je ne le suis pas. 

Dorcas écarquilla les yeux de surprise, interrompant sa danse. 

- Qu-quoi ? 

- Dory, franchement, on s'est embrassé au moins cinq fois, toutes les deux !

- Oui mais tu m'as dit que ça t'avais pas plu ! Je croyais que c'était pour l'expérience !

Marlène ricana et fit tourner Dorcas qui n'avait pas perdu son air curieux. 

- Bah alors, raconte ! Tu es sortie avec une fille dont tu ne m'as pas parlé ? Tu l'as dit à tes parents ? Je veux tout savoir. 

- Rien de tout ça. Juste une petite obsession pour l'actrice du film que James nous a emmené voir... et plusieurs questionnement avant ça.  

Dorcas la prit dans ses bras :

- Oh ! Je suis trop contente ! Ça fait du bien de pas être la seule fille qui aime les filles dans le groupe et je suis fière de toi. Et puis...

- Et puis ? 

- Si seulement j'avais su ça plus tôt ! J'étais dingue de toi pendant toute mon adolescence ! J'aurais pu tenter ma chance. Mais bon, ce qui est fait est fait. »

Marlène acquiesça l'air de rien, faisant mine de ne pas être secouée par cet aveu. 

.

« Je te préfère comme ça, tu sais ? »

Lily avait lâché ses cheveux roux, les laissant tomber en cascade sur ses épaules, elle avait enlevé ses chaussures à talons qui lui donnaient les ampoules pour les remplacer par de veilles baskets, desserré la robe avec laquelle elle avait espéré une taille plus fine et démaquillé les innombrables couches de maquillage que Dorcas et Marlène lui avait mis sur la figure. Son fond disparu, on voyait de nouveau toutes ses tâches de rousseurs et James ne mentait pas, il la trouvait bien plus belle comme ça. 

« Tu pleures ? réalisa-t-il en s'approchant d'elle. 

Il faisait sombre, iels étaient assis∙es sur les escaliers de pierre d'une partie annexée de la demeure. Une certaine nostalgie avait envahie Lily l'idée que c'était sur ses mêmes escaliers qu'elle avait regarder sa soeur apprendre à faire du vélo, qu'elle avait mimé un jeu de potion avec Severus et qu'elle avait joué avec Mademoiselle Snork pour la première fois. Maintenant elle y pleurait dans sa robe de mariée. 

- C'est Pétunia ? Tu sais que je peux lui lancer un petit sortilège de têtedegnome pour la faire partir...

- Ce n'est pas ça. dit-elle en esquissant un rire. J-j'ai quelque chose à te dire. 

James fronça les sourcils. Elle sourit.

... Je suis enceinte. »

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