ʜᴜɴᴋʏ ᴅᴏʀʏ, part.3

 Oh, you pretty things 

 Don't you know you're driving your mamas and papas insane ?

De la conversation dans le Poudlard Express jusqu'à son arrivée dans la Grande Salle du château, Sirius eut le ventre noué. L'espace de quelques heures il avait crut pouvoir échapper à son destin. Il s'était autorisé à faire abstraction du poids de l'héritage qu'il trainait mais voilà que tout le rattrapait. 

Il marchait dans un rang d'élèves en cape noire. Face à elleux, un chapeau magique venait d'achever une chanson expliquant qu'il était celui qui les guiderait vers la bonne maison. Et La bonne maison serait celle des Serpentard, savait-il. 

Ce serait une parfaite réplique de la demeure qu'il habitait déjà. Il pensait enfin s'échapper de l'enfer et on lui en présentait un autre, en désaccord avec tout ce qu'il était. Il avait en horreur les valeurs néfastes, les bonnes manières et l'allure sordide de sa famille. Pourtant, il sentait déjà le regard de sa cousine et du fiancé de cette dernière à la table où il était attendu. Il savait aussi que le rang comptait d'autres sang-purs de son âge tel qu'Avery ou Mulciber qui n'hésiteraient pas à lui faire payer une sortie du droit chemin.

Même si ce ne serait rien à coté de la réaction de sa mère. 

B pour Black. Son tour arriva vite. Le chemin jusqu'à l'estrade dura une éternité. Il était de nature impulsive et sûr de lui mais il lui arrivait de reprendre son sérieux, surtout quand il était question de sa survie. 

Le choixpeau fouilla dans ses pensés, et, comme lui, y lu l'évidence qu'il n'osa pas prononcer tout de suite : ce garçon était un Gryffondor. Il avait laissé poussé ses cheveux, volé des magazines de musique moldue, pleuré quand Andromeda était partie, brisé des bibelots sacrés et il était amené à faire de grandes choses qui n'avait rien de Serpentard. Rien du tout. 

Mais le vieux chapeau était passé sur les têtes de plusieurs des générations de Black et il les avait toujours envoyé à Serpentard. Il n'était pas sans savoir ce que cette famille représentait pour le monde sorcier. Pour le moment, tous croyaient à un jeune homme un peu plus rebelle que les autres qui ne tarderait pas à retracer le chemin de ses ancêtres en grandissant. Personne ne savait qu'il renfermait bien d'autres choses en lui. 

Sirius et le choixpeau en arrivèrent à la même conclusion : on ne pouvait envoyer le garçon ni à Serpentard, ni à Pouffsouffle, ni à Serdaigle. Il n'y trouverait jamais sa place. Mais l'envoyer à Gryffondor briserait le peu d'équilibre qu'arrivait à garder la famille Black. C'était le condamner à vivre pour les autres ou le condamner à vivre sans famille. Il ne l'avait jamais aimée mais rendre les choses aussi concrètes était effrayant. 

Sirius inspira un grand coup, faisant défiler son passé et ce à quoi pourrait ressembler son futur en fonction de l'un ou l'autre de ses choix pour en venir à la conclusion que sa famille ne valait pas la peine qu'il y dédie sa vie. Il s'en trouverait une nouvelle. Il le savait depuis longtemps mais il ne pensait pas que ça arriverait si vite. 

Il fit son choix. S'il n'allait pas à Gryffondor ce soir, il le regretterait toute sa vie. Il fallait qu'il brise le cycle. 

Allez-y.

Tu es sûr ?

« D'accord... 

GRYFFONDOR ! »

Il n'y eut pas d'applaudissement cette fois-ci. Un silence de mort suivit la déclaration du choixpeau. Mais les yeux de Sirius s'accrochèrent à ceux de James et cela lui donna envie de sourire. Il senti la joie et le plaisir familier de la provocation étirer ses joues. Peu importait le brouhaha outragé qui émanait de la table des Serpentards, l'un des Gryffondor applaudit et les autres suivirent. 

Il resta sous le choc le temps de quelques noms, se réveillant auprès de celleux de sa nouvelle maison quand la jeune fille rousse qui faisait l'admiration de James vint s'assoir près de lui sur le banc. Il s'aperçut que c'était au tour de Remus, le garçon aux cicatrices, d'être envoyé réparti. Le genou de celui-ci tressautait. Sirius ressentit une vague d'empathie et se trouva de nouveau angoissé jusqu'à ce que le choixpeau ne clame :

« GRYFFONDOR ! »

.

Encore un peu de temps passa sans que Remus n'ose parler à Sirius ce qui stressait l'un et amusait l'autre. 

« Alors, on se retrouve ? » demanda une voix qu'ils reconnurent comme étant celle de James, suivi de près par Peter. 

Sirius aurait pu les serrer dans ses bras pour toute l'éternité tant il était soulagé mais le garçon à lunettes se lançait déjà dans une conversation avec l'un de ses voisins en savourant une pomme de terre et en expliquant que « désolé de te décevoir mec, je suis pas hindou mais musulman et si je mange pas de viande c'est juste parce que c'est dégueulasse. » ce qui ne plu ni à son interlocuteur ni à tous les élèves qui mordaient jusque là sans retenue leurs cuisses de poulet.

On se perdit dans des anecdotes et des questionnements sur le monde sorcier et ce qu'il y avait à y découvrir quand un vieil homme avec une longue barbe blanche s'arrêta à leurs niveau. Tous sauf Sirius et James s'interrompirent, intimidés de se trouver si proches du directeur de Poudlard. Car c'était lui, Albus Dumbledore, qu'aucun∙es n'avaient vu mais que beaucoup admirait.

Celui-ci regarda considéra Sirius le temps d'un clin d'oeil avant de se tourner vers Remus qui semblait désirer fusionner avec le contenu de son assiette plutôt que de regarder l'homme dans les yeux. 

« Vous viendrez me voir dans mon bureau, M. Lupin ? Nous avons encore ce problème administratif à régler. »

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