ʜᴇʀᴏᴇs, part.70

Tw : maltraitance 

« Je suis préfet-en-chef ! annonça James en entrant de le compartiment du Poudlard Express le matin de la rentrée, brandissant l'enveloppe qui contenait son badge et sa nomination en l'air tel un trophée. 

- Je ne sais pas par quel miracle ça a pu arriver mais je prends quand même ! Bravo Prongs ! s'écria Sirius a sa suite en se levant pour aller célébrer sa joie avec lui. Toi au moins tu vas nous laisser squatter ta chambre et ta salle de bain. 

- Tu dors dans mon lit toutes les nuits ! s'offusqua Remus, sentant l'attaque sans bien réaliser ce qu'il venait de dire, s'attirant des regards appuyés de la part de ses amis. 

Il devint rouge. 

... JAMES EST PRÉFET-EN-CHEF ! cria-t-il à Lily pour faire dévier l'attention au moment où la jeune fille traversait le couloir en passant devant leurs compartiment.

- Merlin, non ! Moi aussi !

- JE SUIS AVEC LILY ! ÇA VA ÊTRE EXTRÊMEMENT GÊNANT, CHACUN DE CES RATEAUX SE RE-JOUENT DANS MA TÊTE ! continua d'hurler James, pour Sirius plus que pour les autres, qui lui répondit de la même façon - au grand désespoir de leurs ami∙es. 

- Emmeline Vance me manque tellement, soupira la rousse en laissant tomber son front sur son poing fermé, l'air démunie. 

- Et moi alors ? se vexa encore une fois Remus.

- Tu étais le pire des préfets ! Tu n'as jamais enlevé plus d'un point à personne !

- Iels n'ont jamais rien fait qui mérite plus. 

- Iels ont repeint des coupes punk à tout les tableaux du deuxième étage !

- J'ai vu Sirius et James faire bien pire. 

- Oui, nous l'avons fait aux élèves. » rirent-ils en choeur, se cognant les phalanges, complices et fiers comme des coqs. 

« Préfet-en-chef. » répéta Lily pour elle-même, maudissant l'univers de l'avoir placé avec James Potter. Bien qu'elle l'apprécie de plus en plus au fur et à mesure qu'il évoluait pour montrer de la loyauté et de la compassion envers les autres plutôt que de la pure bêtise, cela n'empêchait pas qu'elle se serait passé de partager ses rondes nocturnes avec lui. 

Elle se détourna pour continuer son chemin, soupirant lorsqu'elle trouva Dorcas et Marlène dans un état similaire à celui des deux jeunes hommes qu'elle venait de quitter. 


Une heure plus tard, Remus dormait déjà sur l'épaule de James, qui dormait sur l'épaule de Peter, bercés par le mouvement régulier du train. Les deux éveillés s'occupaient en regardant le paysage et en échangeant quelques mots sur celleux qui traversaient le couloir, jusqu'à ce qu'une silhouette familière ne s'en mêle, poussant Sirius à abandonner son ami pour la suivre.

Un jeune homme brun au visage pâle et à la silhouette encore plus longiligne qu'avant, semblait-il, se dirigeait vers on-ne-savait-trop-où, propageant sur son passage une trainée de tristesse à la manière d'un détraqueur. James se crispa dans son sommeil. Sirius s'élança derrière Regulus d'un pas pressé. 

Le plus loin possible des oreilles et des yeux indiscret∙es, l'ainé saisit le bras du plus jeune en essayant d'être doux mais en ne faisant qu'attiser la colère de son frère. 

Quelque chose avait changé dans les yeux de Regulus. Une lueur farouche brillait sous son éternelle mélancolie. Ils pensaient tout les deux à James, pour ne pas trop se haïr ou se haïr un peu plus. Sirius remarqua une chaine qui brulait la nuque de son frère, lui laissant des marques roses sur la peau. Il avait les mêmes. Ou plutôt ne les avait plus mais les sentait encore. Il se gratta instinctivement l'os de son cou sous ses longs cheveux. 

« Tu portes encore cette merde ? demanda-t-il en guise de bonjour. 

Walburga leurs avait mis ce collier quand ils étaient loin pour pouvoir les contrôler. Pendant les voyages en France, puis à Poudlard. Elle ne pouvait pas voir ce qu'ils faisaient, mais, quand ils ressentait une émotion interdite, elle s'en rendait compte et se chargeait de leurs envoyer une brûlure pour leurs passer l'envie de recommencer. Le collier de Sirius l'avait brûlé en continu aux premiers jours de la première année, le poussant à le retirer très vite et le jeter dans le lac noir, sans remords. Cela lui avait valu une punition atroce, mais elle ne lui en avait pas donner d'autre. Il avait gagné cette bataille-ci. Faible victoire. 

Il n'avait plus vu la chaine, rentrée dans le col de son frère pour plus de discrétion, depuis plusieurs années, bien qu'il n'ai pas vu le jeune homme de près depuis longtemps, il lui semblait bien qu'il l'avait ôté aux premiers souffles de histoire avec James. 

- Qu'est-ce que ça peut te foutre ? 

Regulus voulait s'enfuir le plus loin possible de lui. De son frère, des mangemorts, de Barty ou de Evan aussi. Aucun camp ne lui correspondait, aucun endroit ne ressemblait à une maison et James s'effaçait dans ses perspectives de combattant du coté de Dumbledore. Il n'y aurait bientôt plus personne pour lui. Tout partait en fumé entre ses doigts et, quand il regardait son frère, il brûlait de rage d'avoir en face de lui quelqu'un dont il aurait pu avoir la vie à quelque détails près. S'il était né le premier, s'il avait été à Gryffondor, si l'ainé ne l'avait pas abandonné derrière. 

- Tu es mon frère et je t'aime. J'ai aucune envie que qui que se soit ne te fasse du mal. »

Son coeur chauffa sous les paroles de Sirius. Il était agréable de se sentir considéré quand on ne l'avait pas été depuis si longtemps, mais il se força a garder une expression neutre. L'espoir d'une vie meilleure mourut de nouveau au moment où le metal bouillant s'écrasa contre sa peau. Il plissa les yeux sous le regard inquiet de son frère qui enchaina : 

« Il y a une place pour toi chez James. 

- Iels me retrouveront. Je suis leurs dernier hériter, iels ne me laisseront pas partir. Et je préfère mourir que de savoir qu'on a pu faire du mal à James ou sa famille à cause de moi. 

- On ira voir Dumbledore, il te placera sous sa protection. Avec son aide iels ne te retrouveront pas...

Le plus jeune lâcha un ricanement. 

- Dumbledore se fout des enfants de Mangemort ! Et même si ce n'était pas le cas le monde entier serait avec notre famille. Contre des gallions les gens sont près à commettre les pires crimes. 

Je n'ai aucune chance. »

Sirius regarda son frère sans trouver quoi que ce soit d'autre à ajouter. Et avant qu'il ne puisse trouver les mots, Regulus était loin, sans même qu'il ai eu le temps de lui faire ses adieux. 

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