Le premier matin de juin, on s'assura que Lily était loin, on prononça le mot de passe de la chambre de Remus et on trancha pour Sirius-le-chien au milieu de la pièce en guise de révélation. Les deux autres, cachés sous la cape d'invisibilité, épierait la réaction depuis un coté du lit. 

Le préfet ouvrit la porte et stoppa net son mouvement quand il vit le chien noir assis sur le tapis. Pendant un moment il avait cru à un loup. Maudite malédiction. 

« Salut, toi. Qu'est-ce que tu fais là ? demanda le garçon, en caressant la tête du chien en parcourant la pièce du regard pour comprendre par où il avait bien pu entrer. 

... Comment tu as atterri ici ? Tu es à Hagrid ?

Sirius, qui jusqu'ici se délectait de son rôle de chien, eu un jappement vexé. L'autre adolescent eu à peine de temps de s'étonner de la réaction peu canine de l'animal qu'il découvrit un cerf et un rat dans sa chambre, le faisant sauter de surprise. Il se retint juste à temps de pousser un cri. 

... Ok, je deviens fou. Je deviens fou, tu crois ? demanda-t-il au chien qui secoua la tête en tant que prétendue hallucination. 

... Non, je ne deviens pas fou. Par contre j'en connais qui le sont. Et toi, tu es un animagus.

Il leva les yeux vers le cerf qu'il n'avait pas osé observer jusque là. Il n'avait jamais vu de cerf, encore moins d'aussi près. Il évita le rat, puis ses yeux retombèrent sur ceux du chien qui se frottait désormais contre ses mollets. 

... Ce sont les chats qui font ça, Sirius. 

Celui-ci reprit sa forme humaine, un sourire étincelant au bord des lèvres, avant que James et Peter ne fassent de même. 

- Je savais que tu me reconnaitrais ! 

- C'était ça, toutes ses cachoteries ? Pourquoi ne pas me l'avoir dit ? J'ai l'habitude de vos conneries. 

James ajusta ses lunettes et s'avança vers Remus qui se dégagea vite quand il lui posa un coude sur l'épaule. 

- Parce que cette connerie là, Moony, elle est pour toi. 

- Pour moi ? répéta Remus, perplexe. 

- Vois-tu, un loup-garou a soif de chair humaine, il dévorerait son meilleur ami s'il le croiserait...

- Mais un chien, un cerf ou un rat, ça ne risque rien... 

Le loup-garou ouvrit des yeux grands comme des soucoupes en dévisageant ses trois amis, sans savoir s'il devait être touché ou les traiter de pauvre inconscients. 

- Non. C'est hors de question !

- Je savais que tu dirais ça, Moony, c'est pour cela que j'ai préparé une liste d'arguments. »

Douze arguments plus tard, Remus avait cédé. 

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Au milieu de la nuit qui suivit, il se réveilla en sursaut d'un cauchemar et fit un nouvel arrêt-cardiaque en croyant à une silhouette étrangère dans le miroir avant de comprendre qu'il s'agissait de son reflet. Sirius n'était pas à coté de lui cette fois-ci, aussi ressentit-il le besoin urgent d'aller le rejoindre. 

Il rangea ses vêtements dans sa malle, prit garde à se cacher durant son périple jusqu'au dortoir des Gryffondor et se ré-installa pour de bon dans son lit. Soulagé de ne plus être seul. 

À peine entortillé dans ses draps, il sourit en voyant un chien noir monter sur son lit pour le rejoindre. Il tendit sa main pour le cajoler et dût se rappeler que s'était Sirius pour interrompre son geste. L'animal, pourtant, réclamait des caresses. 

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Les B.U.S.E étaient passées. Un certain soulagement s'installait dans les coeurs. Bien que l'angoisse de l'examen ne soit passé, la crainte d'un mauvais résultats persistait chez certain∙es. D'autres comme Sirius ou James, se sentait comme lors d'une journée comme les autres.

Young Americans tournait à vide et Sirius, qui était redevenu humain au cours d'un rêve, dormait dans les bras de Remus comme en de nombreux matins maintenant. Personne ne posait de questions et eux n'avaient jamais passé de nuits si paisibles. 

Cela laissait quartier libre à James pour se faufiler hors du dortoir sans que personne n'intervienne. On ne lui posaient plus de questions sur ses cernes mais étant donné ses sourires, on supposait que ce n'était pas la souffrance qui l'empêchait de dormir. Néanmoins, derrière sont dos on répétait :

« Où est encore passé James ? 

- Il me faudrait un radar pour savoir où il passe ses nuits. 

- Une carte qui écrirait tout les noms des habitant∙es de Poudlard et tout les passages secrets. Pour trouver James et cette foutue salle des récompenses. 

- C'est une idée. »

Sirius s'assit sur le banc du petit-déjeuner en soupirant sur "les cours qui commencent beaucoup trop tôt, c'est du travail forcé." Et commença à manger en jetant des regards dragueurs à Araminta Silias sans prêter attention aux chouettes et hiboux qui débarquaient par les fenêtres avec des enveloppes pleins les serres. 

Il aurait du y prêter attention pourtant car un hibou laissa tomber une lettre verte sur sa table, signée d'une écriture noire soignée. Il savait de qui cette enveloppe pouvait venir avant même d'en lire la signature : il n'y avait qu'une personne qui lui envoyait des lettres vertes, pour qu'il se rappelle dans quelle maison il aurait du atterrir. Il fronça les sourcils en voyant l'enveloppe et ses amis tournèrent leurs attention vers lui pour recueillir des nouvelles. 

Il ouvrit le courrier avec prudence. Quand il recevait une lettre de sa génitrice, qu'elle ai été écrite avec des larmes ou un sourire, la lettre contenait une mauvaise nouvelle.

Fils, 

Cet été nous recevrons la visite d'un invité très spécial qui, je l'espère, saura t'ouvrir les yeux sur tes choix d'avenir. Je veillerai personnellement à ce que tu sois présent. Peut être serait-ce là l'occasion de rattraper la déception que tu as été pour notre famille. Il est encore temps. 

Walburga Black

« Qu'est-ce qui se passe ? s'enquit James en débarquant devant son groupe d'amis et en s'installant à coté de Remus. 

Pour seule réponse, Sirius tendit la lettre à son meilleur ami ce qui permis au préfet de lire par dessus l'épaule du garçon à lunettes. Après avoir parcouru le court message, ils échangèrent des mines interrogatives. 

- Qu'est ce que ça veut dire, tu crois ?

- À votre avis ? 

James ne l'avait pas. 

Remus plissa ses sourcils d'un mouvement inquiet. 

- Le truc dont tu as parlé... se rappela-t-il.

- La marque des ténèbres. 

- La marque des ténèbres ? 

- C'est quoi ? demanda Peter.

- Vu le nom je suppose que c'est un truc pas cool. répondit James sans lâcher Sirius du regard. 

Le garçon aux cheveux longs acquiesça. 

- C'est une marque que les mangemorts ont sur le bras pour être lié∙es à Voldemort. Ça les rend dépendant∙es de lui. Ma cousine Bellatrix était très fière lorsqu'elle a obtenu la sienne. Elle n'arrêtait pas de me la montrer. 

- Mais... protesta James, révolté, Tu n'es pas un mangemort ! Tu ne va pas te rallier à leurs cause quand même !? Et puis tu es encore un enfant ! Quel genre de parents feraient ç-

Quelques têtes se retournèrent vers eux pour en entendre d'avantage mais Remus les foudroya du regard pour qu'iels laissent de coté leurs curiosité. 

- Je n'ai pas le choix. »

Il ne voyait pas d'autre solution. Ses parents l'avaient déjà marqué d'insultes et de cicatrices, rien ne les empêchait d'y ajouter une marque des ténèbres. 

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Par un miracle que Remus ne s'expliquait pas. Les maraudeurs avaient obtenus de bons résultats à leurs examens de fin d'année. Peter avait su se rattraper grâce à la Botanique et aux Soins aux Créatures Magiques, James avait sans-doute triché mais ne s'était pas fait prendre et Sirius avait réussit à obtenir des notes supérieures à celles de Remus en Défense contre les Forces du Mal. Quand James avait quitté le dortoir pour rejoindre Regulus, le loup-garou était encore en train d'essayer de saisir ce qu'il avait mal fait pour mieux réussir la prochaine fois. Personne ne prenait la peine de lui faire remarquer que la prochaine fois serait dans plus de douze mois. 

« Il ne risque rien. Je connais Sirius. Même avec une marque des ténèbres il trouverait le moyen de l'enlever. dit Regulus avec un sourire triste en regardant le spectacle céleste depuis la tour d'astronomie. 

Pour le rassurer davantage il vola un baiser à James. Ils ne parlaient jamais de la famille Black tout les deux. Le plus jeune évitait le sujet. 

Ils entretenaient cette relation secrète depuis presque un an maintenant. C'était arrivé sans qu'ils s'y attendent, mais ça avait été intense et ils sentaient dorénavant des étincelles quand ils étaient ensemble, un petit déchirement quand ils étaient loin. Après tout ces mois, James avait compris que ce qu'il avait prit pour un béguin passager était devenu de l'amour. Et il soupçonnait Regulus de ressentir la même chose quand celui-ci lui avoua avec un sourire :

- Tu vas me manquer. 

- Toi aussi mini-Sirius. 

- Beurk ! Parle pas de Sirius après m'avoir embrassé ! » 

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« Dernier jour ! hurla James à six heures du matin en guise de réveil.

- Evidement, le seul jour de l'année où tu te lèves tôt c'est le seul jour où on peut se permettre d'être en retard en cours. pesta Remus depuis le fin fond de son oreiller dans lequel il se serait bien noyé plusieurs heures de plus.

- Vous n'avez vraiment aucun respect pour le sommeil des autres ! se plaignit Peter.

- Sirius ! gronda James et Remus se redressa pour voir ce que le garçon aux cheveux longs s'apprêtait à faire.

- Le dernier jour de l'année ! se défendit Sirius.

On entendit James et Sirius se disputer le tourne disque et les premières notes d'une chanson s'élever dans les airs. Remus se laissa bercer par la mélodie jusqu'à ce qu'une masse ne s'invite sur son lit.

Un chien noir était roulé en boule non loin de lui ce qui fit sourire le jeune homme immédiatement.

- C'est de la triche ! James coupa la musique, boudeur. Tu peux te transformer en chien ! Moi je vais me sentir malin si une de mes cornes reste bloquée dans le rideau. 

Oh-

J'ai trouvé !!!

- SUPER POUR TOI JAMES, MAIS ARRÊTE DE CRIER ET LAISSE MOI DORMIR !

- Je vais appeler mon cerf Cornedrue !

Tout les autres - y compris le chien - se tournèrent vers lui.

- Pourquoi on aurait besoin de donner des noms à nos animagis ? demanda Sirius à qui Remus arrêta immédiatement de toucher la tête maintenant que son ami était humain et qu'il touchait ses cheveux.

- Parce qu'on est des maraudeurs ! On fait des conneries ! On a besoin de noms de code comme pour les tueur∙euses en série ! Comme Jack le Vautreur !

- L'Eventreur. corrigea Remus.

- C'est obligé, les tueurs en série ?

- Un agent secret alors, comme celui qui a le plus beau prénom du monde.

- James Bond ?

- Qui ? demanda Peter.

Remus pris sa tête dans ses mains, priant pour que ses amis soient plus assidus en cours d'Étude des Moldu∙es pour l'année suivante.

- Bref ! Je suis Cornedrue ! Et pour vous je propose : Lunard, Patmol et Queudever.

- Queudever ? Sérieusement ? Pourquoi c'est toujours moi qui me prends les trucs les plus pourris !?

- C'est un super nom ! protesta James. Si tu l'acceptes je te laisse dormir encore une heure !

Peter sortit la tête de son lit pour regarder James en plissant les yeux un moment.

- Je sais pas si je dois accepter ce chantage. Un nom pourri pour une heure de plaisir, je suis pas convaincu. 

Mais il s'endormit quelques minutes plus tard.

- L'univers l'as baptisé Queudever contre son gré ! » déclara James en se parant de sa couette pour en faire une tunique grecque. 

Les vacances lui feraient du bien. 

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FIN DE LA CINQUIÈME ANNÉE

Je sais que cette année était très courte mais la précédente était très longue et la suivante sera très longue aussi donc bon, je donne du répit aux gens qui arriveront en cours de route dans cette histoire et qui vont se retrouver avec BEAUCOUP trop de chapitres. (Courage à vous si vous passez par là.)

Passez une super journée <3