sᴛᴀᴛɪᴏɴ ᴛᴏ sᴛᴀᴛɪᴏɴ, part.67

Ligne droite jusqu'à la fin d'année, les maraudeurs passaient la fin des cours dans une euphorie inhabituelle. L'été approchait à grand pas. Cette fois, Sirius ne retournerait pas chez les Black, et il ne faudrait attendre qu'un mois avant de se retrouver à nouveau car les parents de James avait organisé une petite réunion chez elleux au mois d'août, curieux∙ses de rencontrer ceux dont iels entendaient tant parler ainsi que leurs parents. 

On n'abordait plus le sujet de l'incident qui avait manqué de tout détruire et les choses étaient presque redevenues comme avant. Presque. Au point que, pour rire et provoquer plus que pour forcer, Sirius flirtait sans cesse avec Remus, en public comme en privé, même en pleine classe, comme c'était le cas ici. Ça passait pour une autre fantaisie des maraudeurs auprès des autres.

En effet, après un cours de Slugorn qui avait de nouveau monologué sur le Pérou et reproché à Lily et Remus leurs absence au Club de Slug, Remus, en pleine classe théorique de Défense contre les Forces du Mal, devait supporter les chuchotements de son ami, juste derrière lui, qui ne pouvait pas rester calme. 

« Moony ! Pssst Moony ! ne cessait d'appeler Sirius. 

- Arrête ! Je travaille, moi ! 

Remus pu à peine écrire une phrase de plus avant que le garçon ne l'interrompe encore. 

- Remus ! Whaou, ça fait bizarre de t'appeler "Remus", je t'appelle tellement "Moony" que j'avais oublié que tu t'appelais "Remus". 

- Messieurs ! interpella Mrs Chênecreux.

Remus leva les yeux au ciel en recommençant à écrire mais même si Sirius ne parlait plus, ses petits sourires étincelants étaient durs à ignorer - même quand on lui tournait le dos, ça faisait l'effet d'avoir des étincelles sur sa colonne vertébrale.

- Qu'est ce que tu fais, encore ? 

- Je suis en train de t'admirer, Remus Black. 

- Hors de question que je prenne ton nom ! répondit l'autre sans même prendre la peine de souligner qu'ils ne sortaient plus ensemble. S'ils n'étaient plus un couple, ils se comportaient tout comme en refusant de mettre le mot dessus, par principe. 

- Je vais pas prendre ton nom ! protesta Sirius. 

- Pourquoi pas ?

- Parce que tu es le plus féminin ! 

Remus grimaça : 

- Pads, tu portes du vernis à ongles.

Sirius baissa les yeux et regarda ses ongles vernis de noir en haussant les épaules.

- En apparence c'est Pads, en caractère c'est carrément toi, défendit James qui écoutait tout non sans un certain sourire amusé. 

- Je peux considérer ça comme un oui ? enchaina Sirius sans l'écouter.

- Un oui à quoi ? 

- Ma demande en mariage !

- C'est illégal.

- Ça suffit ! Messieurs Black et Lupin, sortez de mon cours ! » interrompit la professeure.

Remus regretta de ne pas pouvoir se changer en rat comme Peter tant il avait honte et se pressa de quitter la salle en maudissant Sirius. Même si, une fois la porte de la classe fermée derrière eux, ce ne fut pas la honte qui reprit le dessus mais la joie communicative de Sirius. Ce dernier lui sauta dessus en souriant, pas loin de s'emparer de ses lèvres avant de se souvenir qu'il n'était plus censé le faire. Pour le narguer, sans doute, Remus lui caressa la joue, moqueur. 

« On est dans un couloir, des portraits et des fantômes pourraient nous voir.

- Franchement ! Iels ont plus de cent ans ! Je suis sur qu'iels en ont vu d'autre, il y a même surement des partouses entre fantômes dans-

- STOP ! l'interrompit le loup garou. T'es dégueulasse ! »

Sirius rigola pour seul réponse et entraina son ami loin de la salle de classe, parcourant les couloirs. Il était heureux et ça le rendait ingérable, une tempête ou un miracle ambulant, difficile à dire. Remus ne sentit plus rien que de l'adrénaline dans son coeur, toute la honte était partie. 

.

« Pourquoi tu manges pas ? demanda Remus, quelques jours plus tard. 

On avait bouclé les valises le matin même et c'était l'heure du petit-déjeuner. Trois des maraudeurs étaient assis à leurs place habituelle, proche du groupe des filles qui débattaient avec ferveur du prochain match entre les Harpies de Holyhead contre Busards de Heidelberg - match notable car les Busards espéraient une revanche depuis vingt trois ans. C'est cette conversation qui permettait à Dorcas de garder le sourire malgré son retour chez elle. 

- Je ne peux pas manger ! James me manque trop ! Où est James ? répondit le garçon aux cheveux longs, une main sur son coeur, tel un∙e acteur∙ice de théâtre grecque. Et comment peut-il avoir déjà disparu à huit heures du matin ?

Remus se demanda une nouvelle fois comment il avait pu tomber amoureux d'un gars pareil jusqu'à ce que James n'arrive pour s'installer à la table, entrant dans le jeux de son meilleur ami :

- Oh ! Sirius ! Tu m'as tant manqué !

- Pff ! soupira Peter même si on su pas s'il était exaspéré par les deux adolescents ou pas la tour de petits pois qui venait de s'effondrer dans son assiette pour la troisième fois. 

- Bonjour Regulus. » salua Remus en apercevant le cadet des Black derrière James. 

Les deux jeunes hommes avaient eu une longue conversation que le premier avait tenté de fuir mais que le second ramenait toujours sur le tapis : d'ici peu, il faudrait choisir un camp, seras-tu avec moi ? Dialogue de sourds. Ils savaient tout les deux qu'ils se battraient l'un contre l'autre malgré leurs volonté et aucun n'osait l'avouer. James ne cessait de répéter qu'en se serrant il y aurait encore une place chez lui ou que ses parents pourraient essayer de lui trouver un endroit où vivre. Il lui avait aussi glissé le miroir pour pouvoir lui parler. Regulus répétait que les choses n'étaient pas aussi simple, que ses parents ne le voyait pas de la même façon que Sirius, qu'il n'était pas aussi courageux, qu'iels chercheraient à le retrouver. Avec une fortune comme celle des Black iels auraient les aurors sur les cotés et tout finirait par retomber sur les Potter. 

Regulus lui répondit par un hochement de tête tout juste poli et se dirigea vers la table des Serpentard avant que qui que ce soit d'autre ne note sa présence. Le dernier maraudeur, ignorant l'échange, s'était assis en face de Sirius à qui il présentait un sort qui n'était à l'évidence pas un sort scolaire mais était destiné à faire rattraper aux maraudeurs les semaines où ils avaient "manqué à leurs devoir", le devoir en question étant de ne pas laisser les élèves comme le mobilier de Poudlard en paix. 

Pour ne pas déroger plus à la règle, d'ailleurs, ils sortirent avec discrétion un large parchemin de sous la table pour le montrer à Remus et Peter qui mirent un instant avant d'écarquiller les yeux. Il s'agissait d'une carte de Poudlard notant tout les passages secrets découverts au cours de leurs scolarité mais aussi tout les déplacements des un∙es et des autres en temps réel. Peter s'amusa de se trouver dans la Grande Salle, Remus s'interrogea sur la présence des cuisines dont il n'avait pas connaissance. 

« C'est Sirius qui les as trouvé quand on était pas là, dit James pour ne pas évoquer la dispute, on vous emmènera, promis. 

- C'est incroyable, réagit Remus, un peu tard en contemplant le parchemin. 

- J'avais pensé l'appeler La Carte du maraudeur. Comme ça on pourrait écrire : "Messieurs Lunard, Queudver, Patmol et Cornedrue ont l'honneur de vous présenter la Carte du Maraudeur." Et puis d'autres phrases pour d'autres situations, j'ai plein d'idée. 

- Si Reggie la trouve par exemple, il aura un poème d'amour. Taquina Sirius. 

- Tu peux parler ! Tu as insisté pour que le nom de ton amoureux apparaisse en premier !

- Moins fort, James ! 

- C'est pas vraiment mon amoureux...

- Bon, comment on marque les adieux des maraudeurs cette année ? demanda Remus pour couper court leurs conversation et ignorer la tendance qu'avait les deux autres à ramener ce sujet sur le tapis volant.

Les deux garçons se tournèrent vers leurs ami, ahurit. 

- Qui êtes-vous et qu'avez vous fait de Remus Lupin ? s'écria James, surpris. 

- C'est la nouvelle lune. sourit Remus pour se justifier même si tout le monde savait bien que son euphorie n'avait rien à voir avec la lune, à moins que celle-ci ne s'appelle Sirius Black. 


L'école eut le droit à une très belle épidémie de bleuebantinne qui rendit bleue la peau de tout∙es les élèves. Sirius et James trouvaient cela un peu faible, mais au moins ils étaient certains que les élèves s'en souviendraient. Surtout les Serdaigles. 

Puis ils montèrent dans le train, avec un vrai sourire pour la première fois. 

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FIN DE LA SIXIÈME ANNÉE

2 petites choses :

Il y aura pas de lemon. J'aime pas en écrire, surtout pas pour des couples achilléens (et puis ce genre de couple n'a vraiment pas besoin d'être sexualisé par une personne non-concernée comme moi).

J'ai décidé d'ignorer que Regulus et James sont quelque chose comme cousins au quatrième degré. 

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