ʜᴜɴᴋʏ ᴅᴏʀʏ, part.14

tw : homophobie

Ce matin là, Remus devait à tout prix reprendre les cours et, pourtant, il était incapable de se lever, encore assommé par la pleine lune. Il avait du se réveiller la veille, une fois, le temps de quitter l'infirmerie, de se trainer jusqu'au dortoir et s'écrouler dans un autre lit juste après avoir franchit la porte.

En ouvrant les yeux il vit que, dans le lit voisin, Sirius était déjà réveillé et s'amusait à dessiner quelque chose du bout de sa plume. Il faisait ça souvent, surtout les caricatures de profs pour faire rire James. Remus se prépara à devoir improviser sur le thème du "où étais-tu hier ?" et se souvins que Sirius savait. 

Sirius savait. Il avait vécu mille versions alternatives de cette situation dans sa tête et dans aucune son ami ne restait le même. Il s'était attendu à des regards, des changements, des pré-jugés... il n'y eu rien. On aurait dit qu'il était le seul à comprendre qu'un secret avait été révélé. Un inconfort résistait de son coté, il anticipait qu'à tout moment il se retourne contre lui, qu'il le dise aux autres et que ce soit bel et bien la fin du monde qu'il s'était figuré. 

« Salut Rem'! Oh ! Je dois te prévenir que j'ai du inventer une super longue histoire pour Lily, renseigne-toi sur la Malédiction d'Amon. 

Remus se redressa, réveillé d'un seul coup. 

- Pardon ?

- La Malédiction d'Amon. Ça existe vraiment, mon arrière-arrière grande tante imaginaire du coté de ma mère est morte de ça. Mélinoé Black, il se pourrait que j'ai ajouté une page dans l'Encyclopédie des Maléfices, Malédictions et Maledictus.

- Mais Amon c'est le démon de...

- La lycanthropie, je sais. Je suis un génie tu trouves pas ? C'est ce qui fait fonctionner l'art des mensonges, toujours une pincée de vérité. 

- Elle pourrait faire le rapprochement ! 

- Arrête de t'inquiéter. » 

Il ne se rendait pas compte que Remus ne pouvait pas arrêter de s'inquiéter. Déjà quand il n'y avait pas de raison pour que quelqu'un devine il interceptait les regards de certaines personnes et en tremblait, persuadés qu'iels savait, alors, maintenant qu'on leurs donnait des indices il savait qu'il serait incapable de rester tranquille. 

« Je suis au courant maintenant, dis Sirius en se rapprochant pour prendre place à ses cotés, je te couvrirai jusqu'à la fin. »

Remus hocha sans y croire, c'est pas comme si on pouvait l'aider. On aurait pu, en théorie, on avait trouvé de quoi soulager l'éclabouille cérébrume ou la scrofulite, mais personne n'avait chercher à rendre la vie des loups-garous plus agréables et comme on refusait de les embaucher, les loups-garous médecins qui n'existaient pas n'avaient pas put trouver de remède par eux-même. 

« Tu ne me crois toujours pas ! repris Sirius en protestant, quand-est ce que tu vas arrêter d'être stressé pour tout ? Il faut vivre. »

Sur ces mots, il se leva et mit en place le seul vinyle de leurs possession. Aux premières notes de Kooks, les autres se réveillèrent, exaspérés. Au début ils avaient tolérés mais depuis qu'ils étaient réveillé par le même album tout les matins, ils perdaient de leurs indulgence. 

Le duo ne leurs prêta aucune intention. Sirius parce qu'il estimait que ça n'avait aucune importance, Remus parce qu'il s'était perdu dans les yeux de son ami. Il avait retrouvé un sourire, timide au début puis de plus en plus grand, qu'il partageait avec le garçon et que personne ne pourrait éteindre. L'exaspération des autres avaient même un coté comique bienvenu. Il se serait presque oublié, laissé aller à prendre la main que lui tendait le brun pour quelques pas de danse si un James déterminé ne s'était pas levé pour couper la chanson. 

« Comment tu sais faire ça ? »

Question réthorique. Il voyait Sirius et Remus le faire tout les jours. Il se contenta de croiser les bras. Le loup-garou ressentit soudain une gêne à l'idée d'être aussi proche de son ami. Il s'éloigna de quelque pas. Remus s'était sentit si bien pendant un moment. La chute était rude. 

« Tu ne veux pas laisser la musique, implora Sirius en sentant la distance s'agrandir entre le loup-garou et lui, juste pour cette fois ? 

- Sirius, tu me dis ça à chaque fois ! Ça fait quasiment des semaines qu'on écoute cet album tout les jours. Vous voulez pas au moins en acheter un autre histoire de diversifier ? »

Il y eu des haussements d'épaules, de yeux qui se levèrent au ciel. C'était celui-là qu'ils aimaient. Certes, c'était aussi parce que c'était le seul fragment de musique qu'ils possédaient mais ils n'étaient pas sûrs qu'un autre puisse faire vibrer leurs coeurs aussi fort. 

« On fait un marché, reprit James. Vous écoutez plus ce truc avec nous jusqu'à la fin de l'année et  je vous en achète un dès que je peux. 

- Et tu vas le trouver où ? se moqua Sirius, tu ne connais rien à la musique, tu vas nous acheter n'importe quoi !

- C'est pas parce que je suis pas un mélomane que je ne suis pas capable d'entrer dans une boutique moldue et de lire un titre sur une pochette ! 

- "Mélomane" ? Monsieur utilise des mots compliqués. » se moqua Remus. 

Cela lui valut un coussin à la figure qui démarra une guerre. Au bout de cinq minutes, on se savait même plus pourquoi elle avait commencé mais on riait en essayant de ne pas casser ce qui trainait sur les tables de chevet.

.

Sur le chemin jusqu'au cours de potion, Frank lisait la Gazette du sorcier en marchant. Sirius se pencha pour lui demander les nouvelles : il craignait de nouvelles attaques de mangemorts, surtout si sa famille était impliqué mais son camarade secoua la tête.

« Y rien d'intéressant. Un nouveau tournois d'échecs, plusieurs décès, quelque naissances : Rosalie Evermonde, William Arthur Weasley, Epperley Tinkerbell. Quelques mariages... ça alors ! Dans le quartier sorcier de Glasgow, une jeune femme aurait emprunté l'apparence de son meilleur ami pendant son mariage à l'aide de polynectar dans l'espoir de pouvoir épouser sa compagne sous le nez de la justice. La mariée, la jeune femme et son meilleur ami étaient complices et faisaient durer ce plan depuis plusieurs mois. Un enfant s'est amusé à boire dans le verre de la coupable lors de la cérémonie, révélant la supercherie. La sorcière doit payer un millier de gallions pour usurpation d'identité et les complices s'exposent elleux aussi à une amende. C'est fou cette histoire !

- Je n'ai rien compris, risqua Peter qui comprenait rarement mais n'osait jamais le dire de peur d'attirer les moqueries de James ou de Sirius.

- Elle a voulut se marier avec une autre femme mais comme c'est interdit elle a monté un plan avec son meilleur ami. expliqua Frank.

- C'est interdit ? s'étonna Peter que tout le monde se mit à regarder avec des yeux ronds.

Ils s'arrêtèrent sans en avoir conscience, surpris. 

... Pourquoi ?

- Parce que c'est deux filles. » dit James comme s'il n'y avait rien de plus à expliquer. 

L'autre haussa les épaules et se sentit bête. Si tout les autres étaient de cet avis c'est qu'il devait avoir dit quelque chose de ridicule une nouvelle fois, pensa-t-il. La conversation s'arrêta aussitôt.

On tourna vers le couloir encore éclairé par des feux pour combler l'obscurité des cachots et on s'approcha de la salle de potion. 

« Potions ! pesta James en trainant des pieds pour entrer dans la classe.

- Allez, courage mec, c'est juste un mauvais moment à passer !

- Facile à dire pour toi ! protesta le brun à Sirius en arrivant devant la salle, tu passes tout le cours à draguer ta voisine de classe. 

- C'est la seule Serpentard qui n'est pas ma cousine, j'en profite ! »

Sans trop savoir pourquoi, Cette réponse exaspéra Remus. Il adorait Sirius mais il le trouvait toujours un peu ridicule lorsqu'il se mettait à draguer les filles. Il avait l'impression qu'il y avait deux Sirius, parfois : un dragueur vulgaire et méchant consacrant son temps libre à faire des conneries pour attirer l'attention, et une personne juste et loyale, rebelle mais courageuse sachant trouver les bons mots et prendre les bonnes décisions. 

Remus laissa les deux amis dans discuter de leurs histoires et s'avança vers sa place.

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