Moi, Hermione Granger, n'a jamais recu un tel choc émotionnel. Imaginez-vous à ma place : votre pire ennemi de toujours se tient devant vous le moment ou vous vous y attendez le moins. Vous devez bien vous imaginer que vous n'allez pas pousser un cri de joie et organiser une soirée en l'occasion... Voila ce qui m'est arrivé : Ginny et moi sommes en train de regarder Harry et Ron faire du quidditch. Soudain, la sonnerie retentit. Ginny est trop occupée à admirer son petit ami dans les airs pour m'écouter donc je pars ouvrir la porte. Et là se tient devant moi le mec le plus arrogant que je puisse connaitre : Drago Malfoy. Toujours avec cette tignasse blonde platine et ce sourire moqueur en coin. Exaspérant. Je ferme la porte mais il la bloque avec son pied.

-Bonjour Granger.

-Qu'est-ce que tu fais là Malfoy ?

-Eh ! Range tes griffes la Lionne ! St Potty, Weasmoche et Weaslette sont là ?

-Oui mais qu'est-ce que ça peut te faire ?

-Je voudrais te parler.

-Vas-y, je t'écoute.

-Ecoute... En faite...

-Bon, tu pourrais te dépêcher s'il te plait ?

-Ben... En faite... Il se passe que...

-Dray !!! On te retrouve enfin !!! Désolé pour le retard mais on a eu un léger souci de transport...

-Pas grave mon pote. Je te...

-Rum Rum. Je me raclai la gorge pour attirer leur attention. Je peux savoir pourquoi Drago Malfoy, Blaise Zabini et 2 adultes inconnus se tiennent devant le square Grimmaurd ?

Ce fut une femme dans la trentaine qui prit la parole.

-Enchantée mademoiselle. Je suis la mère de Blaise. Marie Zabini. Et voici mon mari, Lucien Zabini. Nous avons une information importante à vous communiquer. Est-ce que nous pouvons entrer ?

-Ce n'est pas ma maison.

Je sais que je répondais trop durement, mais j'avais bien trop souvent entendu parler de Marie Zabini, une femme charismatique et manipulatrice dont tous les maris mourraient mystérieusement en lui laissant une grosse somme d'argent.

-Alors venez avec nous.

-Désolé, mais...

-Mione ! Qu'est-ce qu'il se passe ? T'en prends du temps pour ouvrir une porte toi ! C'était Harry. Il regarda par dessus mon épaule et vit les 4 intrus. Qu'est-ce que Malfoy et Zabini foutent là ?! Et c'est qui ces 2 là ?

-Tiens tiens, comme on se retrouve Potter.

Après, une battle de regards et plusieurs tirades, tout le monde finit sur le canapé en train de boire du thé.

-Ainsi donc, je suis votre fille ?

-Oui. Techniquement ma fille car je t'ai eu avec un autre mari. Mais il est mort, je n'avais pas les frais pour t'élever et j'était beaucoup trop jeune et inexperimentée pour t'éduquer seule. Je t'ai donc abandonnée chez les...les...les...les...moldus. Peu de temps après, j'ai rencontré Lucien. J'ai essayé de te retrouver mais je ne t'ai jamais retrouvée. Blaise a été pour moi comme un réconfort d'avoir au moins pu te remplacer par un autre enfant. Nous sommes ici aujourd'hui pour te demander de rentrer chez nous.

-Mais...

-S'il te plait Granger, fait pas ta dure, mère déprime tous les jours en sachant que sa fille perdue est dans le même pays qu'elle.

-Tu ne vas quand même pas accepter leur proposition. Si ?!

-Ron, laisse-moi réfléchir. Et puis penses un peu à moi. Ce sont mes parents, ma famille.

-Mais ce sont nos ennemis de toujours !

-Ronald ! Va ranger ta chambre !

-Oui maman...

-Excusez Ron. Il est très... Comment dire...

-Exaspérant ? Expressif ? Direct ? Franc ? Bizarre ?

-Ginevra Molly Weasley ! C'est ton frère quand même !

-Mais j'aidais juste Harry à trouver le mot correct !

Pendant que les autres se disputaient, j'en profitais pour m'éclipser dans ma chambre. Je m'affalais sur mon lit et enfonçais ma tête dans mon oreiller. C'était mon moyen à moi de réfléchir dans le calme. Des millions de questions bourdonnaient dans ma tête. Pourquoi venir me chercher que maintenant ? Comment peuvent-ils être sûrs que je suis leur fille perdue ? Comment savoir s'ils ne me mentent pas ? Et s'ils sont des mangemorts venus venger la mort de leur défunt maître ? Pourquoi Malfoy est-il là ? Comment ont-ils su que j'habitais au Square Grimmaurd? Comment ont-ils trouvé le Square Grimmaurd ? Après un long moment de réflexion de décidait de rester au Square Grimmaurd. Je ne voulais pas quitter Harry. C'est comme un frère pour moi. Depuis la mort de Voldemort, il est très distant comme si la guerre lui avait arrachée une partie de son âme. Je m'était promis de rester a ses côtés jusqu'a ce qu'il aille mieux. Il laisse paraître aller beaucoup mieux depuis la fin de cette maudite guerre mais je sais qu'au fond de lui-même, il s'en veut encore d'avoir soi-disant causé la mort de milliers de sorciers. Ginny l'aide déjà beaucoup mais je sais que si je pars maintenant, tous nos efforts pour reconstruire Harry seront démolis.

-Mione? Ca va? Est-ce que je peux entrer ? C'est Harry !

-Oui ça va très bien. Je réfléchissais juste un peu. Entre !

Harry entra d'un pas hésitant comme s'il avait peur que je le tape après qu'il ait dit quelque chose de mal.

-Entre, n'aies pas peur ! Je ne vais pas te taper ! Tu veux me dire quelque chose ?

-Ecoute Mione, te connaissant, je sais que tu voudras rester au Square Grimmaurd. Mais avant que tu prennes ta décision finale, je voulais juste te dire que j'ai toujours rêvé d'avoir une famille. Et ce rêve s'est réalisé lorsque je vous ai rencontré. En partie à cause de moi, tu as perdu ta famille, adoptive maintenant que nous connaissons ta véritable mère, pendant la guerre. Maintenant que tu connais ta vraie mère, profites-en. Ne reperds pas ta famille pour moi. Si tu refuses, je m'en voudrais à vie. Bon, j'ai fini de parler. Tu peux prendre ta décision.

Harry se leva et sortit de ma chambre. Je réfléchis sur ce qu'il venait de me dire. Quelques minutes plus tard, je pris la décision que je pensais être la bonne. Je descendis les escaliers et annonça ma décision. Outre Harry, Malfoy et Blaise, tout le monde parlait bruyamment.

-C'est d'accord !

-Tu as dit quelque chose Hermione chérie ?

-Oui Molly. Je vais aller chez les Zabini !

-QUOI ?!

-RONALD BILIUS WEASLEY ! COMBIEN DE FOIS JE T'AI DIT DE NE PAS CRIER DANS LA MAISON ! ET PUIS TU ES CENSE RANGER TA CHAMBRE !

-Désolé maman...

-Quand est-ce qu'on part ?

-Merveilleux ! Allez préparer vos bagages ! Nous vous attendons dans le hall ! Blaise ?

-Oui ?

-Va aider ta soeur !

-Mouais...

Alors que j'étais déjà au deuxième étage, Za... je veux dire... mon... frère ? me rejoignit en trois enjambées. Pour son âge, il était assez bien bâti. Il était très grand et son T-shirt à manches courtes mettaient en valeur ses bras très musclés. Je le fis attendre devant la porte de ma chambre et entra toute seule pour remplir mes valises. Je mis mes vêtements dans une valise et mes chaussures dans une autre. Je pris une autre valise pour y mettre mes photos et autres affaires... Ne pensez quand même pas que j'allais laisser mes livres ici!

-Voilà. On peut y aller.

-Mouais... Attends ! Granger !

-Oui ?

-J'ai appris récemment que ma mère était enceinte. C'est donc normal si quelques fois elle a des sauts d'humeur. Il ne faut pas penser qu'elle ne t'aime plus lorsqu'elle te criera dessus. Ce seront juste les hormones...

-Euh...Ouais ?

- ... On descend ?

-Ouais mais d'abord je dois aller dire au revoir à tout le monde...

-D'accord. Je t'attends en bas.

Je regardais Blaise descendre les escaliers et lorsqu'il fut en bas je montai au grenier dire au revoir à Buck. Après avoir jeté un dernier regard à l'hippogriffe, je refermais la porte du grenier et me dirigea vers la chambre de Ron.

-Entrez !

-Euh... Ron ? C'est moi.

-Ah... C'est toi...

-Euh... Je voulais juste te dire au revoir parce que je vais aller vivre chez les Zabini.

-Ainsi Ginny disait vrai... Tu vas vraiment y aller...

-Oui ! Mais...

-Pas la peine de te justifier. J'ai bien réfléchis et en fin de compte je te comprends de vouloir vivre avec ta famille. Je me demande ce que je ferais sans ma famille...
Et c'est sur un Ronald mélancolique que je fermais la porte. J'essuyais les quelques larmes qui m'avaient échappées et descendis les escaliers voir Ginny, Harry, Molly et Arthur.

-Vous allez me manquer. Promis je viendrais vous rendre visite !

-Eh oh ! J'ai l'impression que tu vas à la guerre ! Tu vas juste déménager ! Reprends-toi Mione !

Après quelques au revoirs déchirants, je tournais le dos à mes amis. Blaise me proposa sa main et nous transplanâmes.