Chapitre 9 : Explication
Hermione se rendit invisible. En passant par un passage secret, la brune pénétra sans problème dans le château. Elle monta dans le bureau de Dumbledore, les muscles douloureux. Un mal de crâne commençait à s'emparer d'elle, mais la jeune femme se forçait à avancer. Parler au directeur de Poudlard était bien plus important qu'une douleur !
Hermione frappa à la porte.
— Entrez !
La jeune femme ôta son sortilège d'invisibilité en se glissant dans la pièce.
— Hermione ? Comment êtes-vous rentrée au château ?
— Il faudra revoir la sécurité, Albus, répondit uniquement la brune, un sourire aux lèvres.
Le directeur lui sourit en retour et posa sa plume, avant de l'inviter à s'asseoir face à lui. Hermione s'installa et lâcha :
— J'ai besoin d'aide. Lily et les autres se doutent de quelque chose.
— Je vois...
Dumbledore lui posa quelques rapides questions à propos de ce qu'ils avaient dit. Hermione lui retraça leur entière conversation. Il réfléchit quelques instants puis dit :
— S'ils insistent trop, reviens me voir, d'accord ?
— Merci, Albus.
Les deux discutèrent une dizaine de minutes de l'Ordre et du rétablissement de la brune, avant qu'il ne s'exclame :
— Tu ferais mieux d'y aller, maintenant. Le groupe va trouver bizarre que tu t'absentes autant de temps.
— Merci... A bientôt.
⁂
QG
Hermione rentra au sein du quartier général. Elle fit une grimace, toujours souffrante, puis se rendit dans la cuisine d'où provenaient des voix.
— Salut Mione. Ça va ?
— Ça va et toi?
— Oui ça va. Tu es allée dire quoi à Dumbledore ?
La brune sourit, amusée, puis s'installa à côté de Sirius. Elle s'exclama :
— Toujours droit au but, Lily !
— On se posait tous la question, déclara James face à Hermione et à côté de Lily.
Hermione hésita quelques secondes, puis dit :
— C'est confidentiel, Lily. Désolée.
— Et tu vas rien nous dire pour Harry et Ron ?
— Non-plus.
— Ok. Très bien. Mais dans ce cas-là, je te dirais rien ! râla gentiment la rousse, un sourire aux lèvres.
Lily se leva et se dirigea vers la sortie. Hermione jeta un regard perdu à James face à elle, puis demanda :
— Rien de quoi ?
Lily croisa les bras et se retourna à nouveau vers Hermione. Malicieuse, elle lança :
— Tu ne sauras pas !
Hermione se leva à son tour. Sirius la rattrapa par le bras, debout à son tour, pour plonger son regard gris dans celui noisette hésitant de la brune.
— Dis-le nous, tu ne risques rien, déclara le brun.
La brune se noya quelques instants dans ses yeux, puis se sentit rougir. Il la déstabilisait, mais pourquoi ? Hermione secoua la tête puis sortit de la cuisine en lâchant :
— Désolée, mais je ne dirai rien.
Hermione partit dans sa chambre. Elle s'enferma et s'assit sur son lit en soupirant. Quand est-ce qu'on allait la laisser tranquille ? Malgré tout, elle sourit. Lily était aussi téméraire que Harry, c'en était mignon. Son regard dévia jusqu'à l'horloge, qui affichait 11h30. À midi, ils allaient venir la chercher pour manger. Elle décida de commencer à travailler sur les batailles avec son cahier, les Mangemorts n'attendaient pas !
⁂
18h
— Bienvenue dans cette nouvelle réunion. Nous allons parler de la bataille qui se déroulera demain. Tout d'abord, Hermione, je pense que tu ne participeras pas.
Hermione poussa un soupir. Cela ne l'arrangeait pas, elle tournait comme un lion en cage au quartier général. Avec quelques potions de Madame Pomfresh, elle s'en sortirait.
— Mais, est-ce que un mal de jambe t'empêche d'être directeur ?
Il fronça les sourcils, stupéfait.
— Non, mais... balbutia-t-il.
— Donc je viens pendant la bataille. Et je ne m'occupe pas de Bellatrix, qui veut me tuer. En même temps, je n'aurais peut-être pas dû lui lancer ce sortilège similaire au Doloris, mais elle m'en avait déjà lancé alors... C'était un échange de mauvais procédés ! inventa la brune, une moue indignée aux lèvres.
Dumbledore soupira et grinça :
— Non, tu ne viendras pas.
Lily la contempla avec un air satisfait. Peut-être que l'ordre la rendrait enfin rationnelle !
— Très bien. Mais ne comptez pas sur moi pour vous aider.
Hermione se leva et sortit de la salle. Alors qu'elle grimpait l'escalier, quelqu'un lui attrapa le bras, assez familièrement. Pour la seconde fois dans la journée, Sirius l'avait rattrapé, refermant la prise sur son bras.
— Miss Dumbledore est en colère ?
— Je t'en prie, laisse-moi, murmura-t-elle, les larmes lui montant aux yeux. A moins que je puisse participer à la bataille ?
— Ça, je ne peux rien te promettre. Mais je peux t'aider. Alors reviens, s'il te plaît.
Hermione soupira.
— Bien.
Elle avait un plan. La brune rentra dans la pièce et dit :
— Très bien. Je ne viens pas demain, si vous le souhaitez. Les Mangemorts arriveront normalement vers 14h30 et tueront les professeurs puis les élèves.
— Très bien... Merci.
— Je t'en prie. Maintenant, je peux y aller ?
Hermione sortit de la salle et se rendit dans la bibliothèque. Elle se sentait perdue. Perdue dans un monde qu'elle n'arrivait pas à comprendre.
Dix minutes, après en salle de réunion...
— Dumbledore, avant tout, je voudrais parler d'Hermione.
— Oui Lily ?
Lily martela chaque mot :
— C'est-qui-Harry ?
Dumbledore soupira et croisa les bras. Il hésitait : devait-il accepter de leur dire ? Devait-il leur faire confiance, devant l'Ordre au complet !
— Sirius, va chercher Hermione, s'il te plaît.
Le brun acquiesça. Quelques minutes plus tard, la jeune fille arriva suivie du jeune homme.
— Encore besoin d'aide ? Je vous ai tout dit.
— Non, pas tout dit, lâcha Dumbledore.
Hermione resta stupéfaite. Etait-il sérieux ?
— Attends, quoi ?
— Parle-nous de Harry.
Hermione lui jeta un regard étonné. Il était sérieux. Mais que lui prenait-il ?
— Albus ? Vous êtes sûr ?
— Dis-leur.
— Très bien... Tout ce qui est dit restera entre nous. Albus, je dis tout ?
— Tout.
La brune hocha lentement la tête, puis dit le plus simplement possible :
— Ok. Moi c'est Hermione, voyageuse temporelle.
Un silence suivit ses paroles.
— Pardon ?
— Harry est ton fils Lily. Je suis née en 1979.
Les Maraudeurs s'échangèrent des regards perdus, puis Sirius et James murmurèrent en chœur :
— Trop cool...
— Ça explique comment tu savais nos secrets ! s'exclama Lily, choquée.
— Vous me les avez dit vous-mêmes, en plus, marmonna Hermione. Ou on me les a dit pour vous.
— Continue, Hermione.
— Donc, je suis allée à Poudlard en 1ère année. Je suis née-moldue, et j'avais lu avant la rentrée tous les livres sorciers que je pouvais trouver, pour bien être intégrée avec les autres. Le Choixpeau m'a envoyé à Gryffondor. Là-bas, j'ai rencontré mes deux meilleurs amis, Harry et Ron.
— A quoi ressemble Harry ? demanda Lily, les yeux brillants.
— Les cheveux de James et tes yeux, Lily.
James et Lily se regardèrent et s'échangèrent un sourire.
— Pendant ma 1ère année, nous avons dû récupérer la Pierre Philosophale. Harry a combattu pour la première fois Voldemort.
En deuxième année, la Chambre des Secrets à été ouverte. J'ai été pétrifiée à cause de mes origines moldues. J'ai aidé mes amis grâce à un mot leur parlant du Serpent et comment le combattre. En 3ème année, nous avons sauvé Sirius d'Azkaban. A cause d'un traître.
— Qui ?
— Vous le saurez bientôt.
Peter bougea légèrement sur sa chaise, alors que Sirius fronçait les sourcils. James semblait effaré.
— En 4ème année, Voldemort a repris son corps. Harry a dû faire face au Tournoi des Trois Sorciers, et Voldemort est revenu et a tué un étudiant, Cédric. En 5ème année, nous avons ouvert une armée. L'Armée de Dumbledore. Avec Harry et Ron, nous en étions les fondateurs. Harry était notre professeur. C'est là que j'ai appris à faire un Patronus.
— Harry était professeur à 15 ans ?
— Oui. Il a appris à produire un Patronus avec Remus, à l'âge de 13 ans.
— Impressionnant.
— En 6ème année, reprit Hermione, Harry a dû faire face au Prince de Sang Mélé... Et à d'autres problèmes assez importants mais trop longs à expliquer.
Lily fronça les sourcils. Le prince de Sang-Mélé... Où est-ce qu'elle avait entendu ce pseudonyme, auparavant ?
— Et en dernière année ?
— Nous ne sommes pas retournés à Poudlard. Avec Harry et Ron nous sommes partis vaincre Voldemort. Le 2 mai 1998, la bataille de Poudlard commença. Nous étions à deux doigts de le vaincre, il nous restait juste son serpent à tuer !
— Et ?
— Harry est mort tué par Voldemort, et Ron tué par Bellatrix.
— C'est pour ça que tu voulais te venger sur Bellatrix !
— Oui...
Hermione souffla.
— Harry voulait vous avoir auprès de lui. Mais il a dû supporter Pétunia et Vernon Dursley.
Lily s'exclama :
— Le pauvre !
Hermione sourit, amusée.
— Sirius est revenu auprès de lui, et il en a été très heureux.
— Attends, tu nous as vu avec des rides ?
— Oui !
Tout le monde rit ou esquissa un sourire.
— Et Dumbledore ?
— En sept années vous vous êtes fait renvoyer au moins 2 fois.
— J'aurais dû donner mes bonbons au citron, ils m'auraient laissé en tant que directeur.
Tout le monde rit pour la deuxième fois.
— Voilà mon histoire, conclut Hermione.
— Disons que tu avais raison quand tu as dit que tu avais connu plus de choses que certaines personnes.
— Oui... Donc je peux venir demain ?
Dumbledore soupira.
— Si tu te prends un seul Doloris, tu rentres.
— Merci ! s'exclama la brune.
— Hermione sera toujours Miss Dumbledore pour les gens de l'extérieur. Alors, continuez de dire Hermione Dumbledore.
Tout le monde acquiesça.
— C'est cool ! Je suis toujours une Dumbledore !
Elle rit et Dumbledore ajouta :
— Tu es censée être la petite-fille d'Abelforth, ne te vante pas trop.
Ils rirent tous deux. Les autres ne comprenaient pas la blague, mais sourirent quand même.
Ils reprirent leur sérieux et mirent au point un plan d'attaque. Hermione toussota et se retourna vers son "oncle".
— Dumbledore ?
— Oui ?
— Pour le 2 juin...
— Ah oui, c'est vrai. On verra le matin même.
— Bien.
— Y'a quoi le 2 juin ? demanda Sirius dans son franc-parler.
— On verra...
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top