Chapitre 7 : L'Université

  Le groupe monta dans une voiture fournie par Dumbledore. Sirius et James entreprirent de chercher dans les portières s'il n'y avait pas de bonbons cachés. Lily, à côté de Hermione, murmura :

— Hermione... Je suis désolée pour tes amis.

La brune lui sourit tristement, puis répliqua :

— Si je suis ici, c'est pour une bonne raison.

— Laquelle ? demanda Lily, sourcils froncés.

— Faire en sorte de sauver les autres. Que ça passe par les sorciers jusqu'aux moldus, je ferai en sorte qu'aucune autre vie ne soit sacrifiée par les Mangemorts.

Lily acquiesça. Elle échangea un sourire avec Hermione puis se tourna vers James pour le rouspéter gentiment. Le jeune homme ne s'en souciait guère, trop occupé à manger le chocolat que Remus avait sorti de son sac.
Hermione, quant à elle, avait également fouillé dans son sac en bandoulière pour en sortir un livre de Défense Contre les Forces du Mal. Elle entreprit la lecture de quelques passages qui pourraient lui être utiles pour la mission. Après quelque temps, Sirius s'exclama :

— Miss Dumbledore ?

Hermione releva vivement la tête, surprise qu'on l'interrompe. En voyant l'air joyeux sur le visage de Sirius, la brune ne put s'empêcher de sourire et de s'exclamer en retour :

— Mr. Black ?

Sirius marqua un temps d'arrêt, pensif. Les yeux d'Hermione pétillaient de détermination, de malice et d'une lueur attristée. Tant d'émotions mêlées, était-ce réellement possible de ressentir tout cela en même temps ?

— Je te propose quelque chose, commença le brun. On arrête dès maintenant de parler de ton ami si tu ne parles pas de...

L'Animagus se tut. Comment dire... Hermione tenta :

— Votre secret ?

— Oui, c'est ça ! répliqua Sirius, un sourcil haussé.

Hermione sourit à nouveau, moqueuse. Les Maraudeurs froncèrent tous les sourcils, méfiants pour une énième fois, mais furent rassurés en l'écoutant dire :

— Si j'avais voulu vous dénoncer, toute la planète serait déjà au courant. Ne vous inquiétez pas, votre secret est bien gardé.

Lily lui jeta un regard empli de gratitude, alors que les autres poussèrent des soupirs rassurés. La rousse s'exclama :

— Merci, Mione !

— C'est normal.

Hermione replongea dans son livre. Après quelques instants, elle releva la tête et demanda :

— Ah au fait. Vous voulez un livre, vous aussi ? J'en ai pris plusieurs pour la route ou... Au cas où nous manquerions de sortilèges.

Sirius semblait réfléchir, peu enclin à lire. Remus vint à sa rescousse en déclarant, un air bienveillant sur le visage :

— Si tu veux !

Hermione fouilla à nouveau dans son sac et en sortit cinq livres. Lily lui montra un des ouvrages et questionna :

— De quoi parle celui-là ?

— C'est un livre pour se défendre contre les Forces du Mal. Il est plutôt bien, celui-là. Même si le chapitre 17 n'est pas vrai, j'ai déjà utilisé le sortilège et le mouvement de baguette n'est pas bon.

Sirius esquissa un sourire amusé. Lily fit une moue satisfaite et attrapa le livre en lâchant :

— Génial, merci !

Chacun fit ensuite le choix d'un livre. On entendit bientôt plus que le bruit des pages tournées et des murmures agacés de Sirius et James qui passaient plus de temps à se plaindre qu'à enrichir leurs connaissances, au plus grand malheur des quatre autres.

— Miss ? lança soudainement Sirius, une lueur amusée dans le regard. Un livre dépasse de ton sac. Je peux voir ?

Sirius se pencha vers la besace avant même que la brune n'ait eu le temps de relever la tête de son livre. Le brun commença à ouvrir le grand carnet à la première page, mais sursauta vivement en entendant Hermione s'écrier :

— Non ! Repose-le, s'il te plaît !

Hermione lui arracha des mains et le mit dans le fond de son sac.

— Désolée... C'est personnel.

Sirius fronça les sourcils puis grinça, embêté :

— C'est moi. J'aurais pas dû. C'était toi la fille sur la photo ?

— Oui... J'avais 14 ans.

— Et le garçon à côté ?

— Un ami. Décédé aussi. En fait, je suis la seule encore en vie de mon groupe d'amis.

Le garçon en question était Krum. Hermione ne leur avait pas vraiment menti, Viktor n'était pas encore né. Hermione replongea dans son livre de Défense contre les Forces du Mal, le cœur battant. Elle essaya de réapprendre certains sortilèges qu'elle avait oubliés. Vingt minutes plus tard, ils arrivèrent enfin. La brune se sentait si mal à l'aise avec les Maraudeurs, elle ne pouvait pas être elle-même, elle devait sans cesse leur mentir... La jeune femme avait vu l'arrivée comme un soulagement.

— Bonjour, Miss Dumbledore. Ravi de vous revoir ! s'exclama un membre de l'Ordre en voyant le groupe rentrer.

James marmonna :

— Ravi de vous revoir aussi, Diggle !

— Bonjour, Monsieur Diggle, répondit Hermione en souriant à l'homme sans se soucier de son ami. Ravie moi aussi.

Ils pénétrèrent tous dans une salle où Dumbledore les attendait. Il était neuf heures du matin.

— Désolés du retard, Albus.

— Ce n'est pas grave, mais pressons ! s'exclama le directeur de Poudlard, un sourire bienveillant aux lèvres. Installez-vous ici !

Albus leur montra des sièges à sa droite. Six sièges étaient disponibles pour eux. Hermione s'installa près de Dumbledore. Lily s'assit à sa droite, James à la droite de Lily, Sirius à côté de James, Remus à côté de Sirius et Peter à côté de Lupin.

— Vous êtes tous prêts ?

— Oui ! s'exclamèrent les six en chœur.

Dumbledore jeta un regard éloquent à Hermione, qui resta quelques instants immobile avant de s'exclamer :

— Oh, j'ai oublié !

Hermione se concentra puis jeta le sort pour changer la couleur de ses yeux et de ses cheveux. Elle modifia ses lèvres pour les rendre plus fines. Ses cheveux étaient roux comme Ron et ses yeux étaient marron très foncés, presque noirs.

— C'est bon ? demanda-t-elle en attrapant un petit miroir dans son sac pour contempler son reflet.

— Tes cheveux sont trop voyants, déclara le directeur. Il faudra être discrète. Le roux est trop...

— Lumineux ? Hum...

Elle changea la couleur de ses cheveux et ils devinrent noirs, comme ceux d'Harry. Ils étaient longs et lisses.

— Et là ?

— On dirait la sœur de James ! s'exclama Lily.

— Je n'ai même pas fait exprès. Mais on n'a pas les mêmes yeux !

Ils acquiescèrent. Dumbledore lâcha :

— Parfait. A présent, Groupe 1 ! Vous êtes six. Faites deux groupes de trois.

— OK. Cela vous va si on fait un premier groupe avec James, Lily et Peter, et un second avec moi, Remus et Miss Dumbledore ? proposa Sirius.

— Oui, génial. Allons-y.

Ils vérifièrent si tout était bon, puis Hermione attrapa le bras de Sirius et Remus avant qu'ils ne transplanent dans une ruelle.

— Allez les garçons, les cours vont commencer dans cinq minutes ! Il faut se dépêcher !

Sirius pouffa. Ah, jouer l'étudiant moldu, ça lui plaisait déjà ! Ils rentrèrent dans l'université sans attendre, passant sans difficulté devant les surveillants qui ne leur accordèrent pas un seul regard.
Hermione et les garçons se rendirent dans un couloir vide qui avait l'air abandonné.

— Vite.

Ils se rendirent tous trois invisibles grâce à un sortilège. Hermione demanda, inquiète :

— Vous n'avez pas oublié le sort ?

— Non, ne t'inquiète pas, Miss.

Les membres de l'ordre faisaient des rondes dans l'école. Vers 10 heures, les membres se tenaient prêts. Un homme en noir transplana dans les couloirs. Il arriva à l'endroit même où Hermione et les garçons s'étaient rendus invisibles. L'homme se passa une cape d'invisibilité. La jeune fille ôta son sortilège et se dirigea tranquillement dans une salle disponible pour la journée. Dumbledore s'y trouvait, installé confortablement, un thé à la main.

— Professeur ! Je vous cherchais. Je vous ai dit que Dean était dans le couloir ? Il porte des vêtements noirs. Il a rejoint la bande de Tom.

Dumbledore acquiesça, un sourire aux lèvres.

— Mince. Merci de m'avoir prévenu, lâcha le directeur, j'avertirai mes amis.

— Merci à vous, professeur. Je vais en cours de maths à présent. Au revoir !

Hermione sortit de la salle et se mêla à la foule d'élèves. Elle se rendit dans les toilettes et s'enferma. Elle se repassa le sort d'invisibilité et attendit que le silence se fasse dans la pièce avant de sortir de la pièce et de retrouver Sirius et Remus à l'endroit où elle les avait laissés. Elle reprit leur bras et ils sortirent ensemble dans la cour. Il y avait cinq personnes vêtues de noir, des Mangemorts.
Sirius et Remus sentirent la main d'Hermione se contracter sur leur bras. Le regard noir, elle bredouilla :

— Rentrons dans l'école.

Ils rentrèrent. Hermione envoya son Patronus à Dumbledore, cachée dans un couloir.

— Les Mangemorts sont dans la cour, dit-elle au Patronus porteur d'un message. Rendez-vous dans les toilettes des filles.

Vingt minutes plus tard, tous les membres de l'Ordre étaient dans les toilettes.

— Chuchotez tous ! ordonna Dumbledore. Nous ne devons pas nous faire prendre.

Hermione acquiesça, puis prit la parole, soudainement amusée :

— Eh les amis...

— Ouais ?

— Les toilettes des filles ne vous rappellent pas quelqu'un ?

Tous froncèrent les sourcils.

— Mimi Geignarde ! murmura Hermione avant de pouffer.

Certains ricanaient, d'autres préféraient rester sérieux. Peter dit :

— Tu as discuté avec Lily, toi ! Elle s'est liée d'amitié avec Mimi !

Hermione sourit et acquiesça. Lily était réellement amie avec Mimi, elles en avaient discuté !

— Enfin bref, reprit Hermione, les Mangemorts sont dans la cour. Je vous propose d'attaquer maintenant.

Dumbledore répondit :

— Je pense aussi. Qui s'occupe des moldus ?

— Il faudrait les enfermer dans les salles du deuxième étage et les empêcher de regarder par les fenêtres. Et leur lancer un Oubliette après.

— Ok, les groupes 6 et 7 vous vous occupez de ça, d'accord ?

— D'accord.

Les deux groupes se rendirent invisibles et suivirent les instructions d'Hermione. Dumbledore dit :

— A présent... Attendons que les Mangemorts attaquent. Il faudrait que quelqu'un se fasse voir...

— Je suis volontaire ! s'exclama Hermione.

Lily sourit et dit :

— Ce rôle t'ira à merveille, Hermione !

La brune lui sourit en retour. Avec sa métamorphose, elle ne risquait pas de se faire reconnaître sous sa vraie apparence par les Mangemorts... Ils repassèrent tous leur sortilège ou leur cape d'invisibilité et sortirent de la pièce. Ils attendirent collés au mur. Soudain, Hermione sortit du couloir et se rendit dans la cour tranquillement, jusqu'à s'approcher des Mangemorts, son sac sur le dos.

— Heu, bonjour... Excusez-moi, je suis perdue. Je suis nouvelle. Où est la salle 7 ?

— Vous êtes une moldue ? demanda le Mangemort, bêtement.

— Non, répliqua Hermione, mais je suis née-moldue.

— Ah.

Il y eut un moment de silence. Soudain, un Mangemort s'exclama :

— Attends, tu sais ce que c'est être moldu ?

— Bien sûr ! Ma sœur est actuellement à Poudlard. Que faites-vous ici ? C'est une école moldue.

— Elle en sait trop. AVADA ...

— Stupéfix !

Dumbledore avait surgi derrière. Hermione sortit sa baguette et jeta des sorts à tort et à travers sur les Mangemorts. Bellatrix transplana devant elle.

— Salut, Bellatrix ! s'exclama Hermione, tremblante à cause de l'adrénaline.

— Oh, tu me connais ?

Stupéfix !

Protego !

Après quelques sorts ou Bellatrix ne lançait que des Protego, Hermione s'exclama :

— Tu ne peux pas te protéger tout le temps, Bellatrix.

Endoloris !

Hermione n'eut pas le temps de se protéger. Elle s'effondra au sol, poussant un cri de douleur.

— Bellatrix ! hurla une voix derrière elles, menaçante.

Sirius arriva en courant, baguette en main. Il posa un regard inquiet sur Hermione, au sol, qui tentait de se relever péniblement.

— Mon cousin détesté ! J'espère que tu te portes mal.

— Je vais très bien au contraire ! Impedimenta !

Bellatrix évita le sort sans problèmes et répliqua immédiatement. Hermione se leva avec peine et murmura :

— Pour Ron...

Elle reprit à voix haute :

— Tu me connais ?

— Je ne crois pas, rétorqua Bellatrix, qui se mit à jouer avec une de ses mèches de cheveux avec sa baguette.

Hermione lui jeta un sortilège presque similaire à un Doloris (mais qui faisait cependant moins mal). Bellatrix, trop assurée pour avoir eu le temps de se protéger, tomba au sol.

— Tu vois ce que j'ai ressenti ? cria Hermione en s'approchant, baguette tendue vers la femme au sol. Ne m'attaque plus jamais !

Sirius lui jeta un regard stupéfait. Une lueur de haine pure brillait dans le regard d'Hermione, alors que Bellatrix se lever pour s'écrier :

— Mon maître me vengera !

— C'est ça. À partir du moment où quelqu'un n'a pas de nez, la personne perd de sa crédibilité. Enfin bref, Petrificus Totalus !

Bellatrix et Hermione se lancèrent de nombreux sorts. Sirius partit se battre ailleurs, laissant les deux femmes décharger leur haine mutuelle. Trente minutes plus tard, elles combattaient toujours. Hermione regarda autour d'elle, essoufflée. Les Mangemorts tombaient tour à tour.
Bellatrix semblait paniquer en voyant ses amis tomber. La cousine de Sirius regarda Hermione et dit d'un ton calme :

— Bon, moi je vais y aller. Je dois aller affronter des sorciers doués.

— Attends, tu dis que je ne suis pas douée mais tu as vu l'heure ? Trente minutes que nous nous combattons !

Bellatrix disparut sans attendre dans un rire maléfique. Hermione arrêta ses sortilèges et s'arrêta, le cœur battant à une vitesse folle. Tremblante, la brune semblait sur le point de s'effondrer de fatigue et de douleur mêlées, blessée à plusieurs reprises par la Mangemort. Alors que la jeune femme reprenait lentement ses esprits, elle sentit une forme dans son dos, puis entendit la voix de Bellatrix hurler :

— N'oublie pas ce que je te ferais, la prochaine fois. Endoloris !

Bellatrix se mit à la torturer sans qu'Hermione puisse se défendre. La jeune femme hurlait de douleur. Au bout de cinq Doloris, Bellatrix partit enfin, suivie de ses Mangemorts.
Au sol, Hermione pleurait à chaudes larmes, hurlant toujours. Ses muscles la brûlaient, tout son corps semblait la tirer de tous les côtés. Lily accourut auprès d'elle, angoissée, mais n'osa pas poser la main sur la brune. Le sang semblait tacher ses vêtements, alors que tout son corps tremblait.

— Dumbledore ! cria la rousse, les larmes aux yeux. Dumbledore, je vous en prie !

Le directeur arriva en courant. Il posa le regard sur Hermione, qui s'était évanouie, puis sur Lily qui tentait de changer la position de la jeune femme pour ne pas qu'elle se blesse encore plus.

— Combien de Doloris ?

— Cinq. Minimum.

Dumbledore hocha la tête, puis cria à son tour à l'attention de ses anciens élèves :

— Sirius ! James ! Venez ! Il faut la porter à la voiture. Elle ne peut pas transplaner dans cet état.

Sirius la prit par un bras et James par l'autre. Remus arriva et prit Lily par les épaules pour l'entraîner à son tour vers le véhicule. Dumbledore lâcha :

— Rentrons. Les Oubliators vont arriver.

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