24 août 1981

Sirius arriva en courant dans la cuisine.

— Où est Hermione ? Je ne la trouve pas !

— Elle a encore disparu ?

Sirius regarda James avec inquiétude. Il s'était bien rendu compte qu'il aimait cette jeune femme, mais n'avait pas osé lui avouer ses sentiments. Cependant, il passait tout son temps avec elle, ce qui ne semblait pas embêter la brune, au contraire.

— Elle n'est pas dans la maison, reprit Sirius. Je ne vois pas où elle pourrait être allée, Voldemort est mort !

— Elle nous avait dit que si elle disparaissait, elle serait là où elle se sentirait toujours chez elle.

Leurs regards se croisèrent. Sirius sourit, ravi qu'ils aient trouvé la solution si vite. Ils s'exclamèrent en même temps :

— Poudlard !

⁂

Les Maraudeurs au complet (sans Peter, mais il était occupé à Azkaban) arrivèrent à Poudlard. Ils rentrèrent dans le château et croisèrent un professeur.

— Euh, bonjour. Vous n'auriez pas vu Hermione Dumbledore ?

— Si, elle est dans le parc.

— Merci, professeur.

Les Maraudeurs dévalèrent les marches. Ils arrivèrent devant le lac. Ils cherchèrent Hermione, sans succès, jusqu'à ce que quelques minutes plus tard, Sirius se tourne vers ses amis et s'exclame :

— Et si elle était dans le coin entre le lac et les arbres ? Vous voyez ?

Ses amis acquiescèrent. Ils se rendirent entre le point d'eau et quelques arbres.

— Hermione !

La brune se retourna vers ses amis et leur sourit. Drago était là et courait dans l'herbe.

— Salut !

— On t'a cherché pendant une heure !

— Ça m'a laissé le temps d'installer ça !

Elle avait installé une grande couverture avec un panier.

— Autant faire comme dans les films. Un pique-nique dans le parc de Poudlard !

— Attends, Hermione... C'est quoi cette robe ?

— Je l'avais mis au Mariage de Bill et Fleur ! Mais, elle est en couleur crème et pas rouge.

— C'est qui Bill et... Truc ?

— Des gens du futur. Bref, installez-vous !

Lily arriva quelques minutes plus tard avec Harry et Violet.

— Salut, Hermione. C'est super, ici !

Hermione acquiesça et montra Drago d'un signe de tête.

— Les enfants pourront jouer ensemble !

Lily s'installa et les jumeaux s'approchèrent de Drago.

— Tu as parlé de Drago à ton oncle ?

— Oui. Comme Lucius et Narcissa vont sûrement passer leur vie à Azkaban, Drago va devoir avoir des parents d'adoption.

— Oh...

— Et je me suis proposée. Drago, à mon époque, n'était qu'un enfant gâté, qui vivait dans une manie de sang pur. Peut-être que j'arriverai à changer les choses !

Lily acquiesça. Elle se tourna vers son mari, qui dormait.

— Mais il passe sa vie à dormir, lui...

Hermione se retourna vers Sirius.

— Ah, tu dors pas, toi !

— Non. Je sais rester éveillé, moi !

La voix de James à moitié endormie se fit entendre :

— J'suis... fatigué. Les enfants ont pas dormi de la nuit.

Et il se rendormit. Hermione rit et Lily s'exclama :

— Eh, Hermione...

— Hum?

— Tu vas dormir, toi ?

— Non. Et toi ?

— Eh bien...

— Dors, je surveille les enfants.

Lily la remercia et s'allongea à côté de son mari. Elle s'endormit quelques minutes plus tard. Hermione se retourna vers Remus. Il avait sorti un livre, mais s'était endormi à son tour. Seul restait Sirius, qui s'était occupé à dessiner des moustaches sur le visage de James à l'aide d'un stylo moldu emprunté à Hermione.

— On est les seuls à ne pas dormir.

— C'est bête, ça.

Leurs regards dévièrent vers les enfants. Sirius s'exclama :

— Eh...

— Oui ?

— Si tu peux adopter Drago... Je pourrais l'adopter avec toi. Comme ça, tu aurais moins de travail à gérer un enfant seule.

Hermione sourit à Sirius et s'exclama :

— Avec plaisir !

Puis, les enfants vinrent et demandèrent à faire la sieste. La couverture était très grande, mais elle ne pouvait pas permettre aux enfants d'avoir la place pour dormir.

— Je vais vous installer là, lâcha Hermione en préparant une seconde couverture pour les trois enfants.

Les enfants s'allongèrent, prirent des oreillers qu'Hermione avait également fait apparaître, puis s'endormirent. Hermione s'allongea à son tour et regarda le ciel. Il n'y avait presque pas de nuages.

— Eh, Sirius...

— Oui ?

— Tu crois que ça va être différent ?

— Depuis que Voldemort est parti ?

— Oui.

Sirius sembla réfléchir quelques instants. C'était une bonne question : Hermione et les Maraudeurs avaient grandi dans la peur de ce mage noir, au sein même de Poudlard, même si la plus touchée fut quand même la brune. Il était normal de s'interroger à propos de la suite, qui risquait d'être en tout point différente à ce qui était prévu.

— Je pense que ça changera. Mais, dans le bon sens.

Hermione tourna la tête vers Sirius.

— Tu crois ?

— Bien sûr.

Elle lui sourit. Ses paroles la rassurèrent immédiatement. Et puis, Harry, Drago et tous les autres grandiraient enfin heureux, non ?

— Tu peux dormir, je surveille les enfants.

— Merci, Sirius.

Hermione s'endormit quelques instants plus tard, sereine.

⁂

— James, murmura Lily, tais-toi ! Tu vas les réveiller !

— Mais, répondit-il sur le même ton, ils sont trop mignons ! Et puis, Sirius m'a dessiné des moustaches, j'ai le droit de le frapper.

Hermione ouvrit lentement les yeux. Elle se rendit compte que Sirius l'avait pris dans ses bras lorsqu'ils s'étaient endormi, et que le jeune homme dormait encore. Elle se retint de rire, puis se défit lentement de l'étreinte du jeune homme. Lily remarqua qu'elle était réveillée et murmura :

— 'Mione !

Elle rit silencieusement. Hermione posa le bras de Sirius sur la couverture, puis se leva et regarda sa meilleure amie.

— Je me suis endormie à cinquante mètres de lui et je me retrouve dans ses bras. Pff.

Lily la regarda d'un air sarcastique et se retourna vers James. Hermione, quant à elle, regarda Remus.

— Il dort encore...

— C'était hier soir, la pleine lune. Il est fatigué.

— Les enfants sont restés sans surveillance ?

— Non, ne t'inquiète pas. Sirius est resté éveillé à lire un livre qu'il avait pris dans ton sac. Il dépassait du sac, d'après lui. James s'est réveillé et a surveillé les enfants et Sirius s'est endormi.

— Heureusement que tu étais là, James. Et Sirius aussi d'ailleurs, comme ça on a pu tous se reposer.

⁂

— Tout le monde est réveillé ?

Sirius se leva et s'exclama :

— À la base c'était censé être une fête de fou, on s'est retrouvé affalé sur une couverture à dormir.

— C'est l'âge ! répliqua Hermione.

— C'est toi la plus vieille d'entre nous, 'Mione.

— Je suis née y'a un an, je vous rappelle, déclara la brune, malicieuse.

Sirius rit et rajouta :

— C'était la meilleure fête de toute ma vie !

Les Maraudeurs rirent à leur tour.

— On peut toujours la faire, la soirée. J'ai réservé ce coin jusqu'à minuit !

— Et il est ?

— Seize heures, répondit Remus après avoir jeté un coup d'œil à sa montre.

— On commence la soirée à vingt heures, ok ? En attendant...

Hermione sourit et fouilla dans son sac.

— Ça vous dit d'écrire un livre ? Où l'on raconte nos vies ?

Elle sortit cinq livres vierges et des plumes.

— Ça peut être cool !

Tout le monde s'installa sur la couverture. Les enfants arrivèrent et se mirent à vouloir s'approcher de l'eau. Hermione installa une barrière magique pour les protéger d'une chute dans le lac.

⁂

19h40

— La soirée au coin du feu commence dans vingt minutes, les amis ! Vous pourriez aller chercher le repas sur la table de Poufsouffle dans la Grande Salle s'il vous plaît ?

— Tout le monde doit y aller ?

— Euh... Oui ! Et emmenez les enfants. S'il vous plaît.

Le groupe s'éloigna avec les enfants d'un air étonné. Pourquoi devaient-ils partir comme ça ?
Hermione se mit au travail. Elle installa des poteaux avec des guirlandes lumineuses qui formaient un carré autour des couvertures. Elle installa un feu de camp, ainsi qu'un objet de sa composition. Une fois terminé, ses amis revenaient déjà avec les provisions. Elle s'exclama :

— Vous avez fait vite !

— Oui ! Hermione, c'est magnifique... Et c'est quoi ça, là-bas ?

Remus désigna d'un signe de tête l'objet qu'Hermione avait créé.

— On verra quand il fera noir ! répliqua la brune, mystérieuse.

Hermione alluma la musique.

— C'est toujours toi qui fait des fêtes d'enfer !

Hermione rit et pensa à Harry et Ron. Si elle s'était imaginée un jour organiser des fêtes ; dans le passé, de plus, elle aurait ri au nez de son locuteur.

⁂

21 heures

— Il fait noir ! On peut voir la surprise ?

Hermione se retourna vers Sirius qui s'approchait de l'objet.

— Les dames d'abord, très cher. Tu ne vas pas oublier la galanterie ?

— Bien sûr que non, très chère ! s'exclama-t-il en faisant une courbette.

Ils rirent et Hermione s'approcha de l'objet. Elle se plaça en face, et mit le doigt sur le bouton.

— Vous êtes prêts ?

— Oui ! s'exclamèrent-ils en chœur.

Hermione appuya sur le bouton et une toile blanche sortit et s'installa ; des lumières sortirent : un petit studio photo apparaissait.

— Hermione...

— Et attendez...

Un appareil photo sortit de l'objet bientôt suivi par une grosse boîte. L'objet (qui ressemblait à une valise) se referma.

— C'est quoi ça ?

— Un studio photo ! Et dans cette boîte, dit-elle en prenant la boîte dans ses mains, nous avons les accessoires !

Une ribambelle d'accessoires sortirent de la boîte. Des fausses moustaches, des lunettes... C'était parfait ! Pendant une heure, chacun prit les photos qu'ils voulaient en riant. Ils firent des grimaces, des blagues... Ils passèrent un bon moment. Vers 23 heures, Lily se mit à bailler.

— Je pense qu'on va rentrer, s'exclama James.

Remus acquiesça et déclara :

— Je vais rentrer aussi. Je suis fatigué.

Sirius regarda Hermione et s'exclama :

— Je vais t'aider à ranger, et après je rentre.

Hermione salua ses amis qui partaient et commença à ranger.

— Sirius, tu peux y aller, un coup de baguette et c'est fini.

— Non, je vais t'aider.

Drago dormait sur une couverture. Hermione lui jeta un regard amusé, puis continua de ranger le reste, aidée par Sirius. Au bout d'une dizaine de minutes, tout était rangé à part la couverture.

— Merci, Sirius. Tu m'as beaucoup aidé.

— Merci à toi. On est tellement bien quand on est tous ensemble. Et sans l'homme sans nez qui veut nous tuer, on se détend plus vite.

Hermione acquiesça. La jeune femme glissa le tout dans son sac et porta Drago dans ses bras.

— Drago Malefoy, si on m'avait dit un jour que je te porterai comme ça dans mes bras, j'aurais ri !

— Je te raccompagne.

Hermione lui sourit, ravie. Peut-être qu'elle aussi commençait à se rendre compte que le jeune homme était bien plus qu'un ami...
Ils transplanèrent au QG où logeait toujours la brune.

— Il y a quelqu'un ? s'exclama-t-elle en entrant dans la cuisine.

Personne ne lui répondit. Elle haussa les épaules : c'était habituel, depuis la fin de la guerre, peu de gens venaient encore.

— Bon, eh bien... Je vais aller coucher Drago.

Hermione monta les escaliers et posa Drago dans son berceau. Elle le borda puis lui souhaita une bonne nuit, avant de rejoindre Sirius à la cuisine.

— Tu sais, commença-t-elle, j'ai pensé à quelque chose. Depuis que Voldemort est décédé, j'ai terminé ma mission. Je ne peux pas rentrer chez moi et reprendre ma vie, je sais que j'aurais pu faire des choses énormes, mais... Je n'ai plus cette possibilité. Alors, que pourrais-je faire d'utile ?

Sirius réfléchit quelques instants. Elle s'exclama :

— Tu peux être utile pour les Aurors, développer la S.A.L.E même ! Ou encore, élever Drago si Narcissa est condamnée, et... D'ailleurs, tu penses pouvoir essayer de la sauver de la prison ?

Hermione acquiesça. Elle allait tenter de la sauver lors du procès, au moins pour Drago.

— Au pire, parles-en à ton oncle ! termina Sirius. Il te trouvera un truc à faire. Hermione, rajouta-t-il, tu n'es pas inutile ! Tu es une des meilleures sorcières au monde.

Hermione lui sourit, en rougissant un peu.

— C'est vrai ?

— Si Sirius Black le dit, alors c'est forcément vrai.

Hermione rit et déclara :

— Tu ne changeras jamais.

— Je ne vais pas te contredire.

Hermione pouffa. Le brun rajouta :

— Ou sinon, tu pourras très bien accepter de venir à un rendez-vous avec moi.

La brune fronça les sourcils, surprise. Un fin sourire se dessina sur ses lèvres, alors qu'elle demandait :

— Tu me proposes un rencard ?

— Pourquoi pas ?

— Tu fais encore une blague ! râla Hermione en se levant, toujours amusée.

La jeune femme se dirigea vers la porte. Sirius, derrière, se leva et s'exclama :

— Non, pour une fois, ce n'en est pas une. Allez, accepte, continua-t-il en s'approchant. Enfin, seulement si tu en as envie. Nous pourrions, je ne sais pas moi, aller...

Sirius s'arrêta, pensif. Hermione se tourna vers lui, le dos contre la porte fermée. Etait-il vraiment sérieux ? Est-ce que lui aussi, il s'était interrogé à de nombreuses reprises sur ce probable "eux" ?

— Tu es vraiment intéressé par moi ? Je pensais que tu... Tu n'aimais pas les filles comme moi.

Le brun leva les yeux au ciel. Il répliqua :

— Je t'en prie, cela fait des mois que je rêve de te demander pour aller à un rendez-vous, mais des mois que je pense que tu refuseras parce que tu ne m'aimes pas.

— Parce que toi, tu m'aimes ?

Sirius resta muet. Il s'était piégé lui-même. Le brun plongea dans son regard noisette qu'il aimait tant, puis après quelques secondes d'hésitation, dit :

— Tu me poses une question très directe.

— Parce que j'ai besoin de savoir !

Hermione et lui restèrent quelques instants immobiles. Sirius marmonna :

— J'aurais aimé ne pas risquer de gâcher notre amitié. En tombant amoureux de toi, en te le disant, cela risquerait de tout détruire.

— Pas si moi aussi, je t'aime.

— Et c'est le cas ? demanda le brun avec espoir.

— Peut-être, enfin... Je n'en sais rien, peut-être que tu me fais juste encore une blague, et...

Sans attendre plus de temps, Sirius fit les quelques pas qui le séparait d'elle et scella ses lèvres et aux siennes. Hermione sourit et répondit à son baiser, le cœur battant à cent à l'heure et l'étrange sensation des papillons dans le ventre s'emparant d'elle.
Sirius avait bien fait de la raccompagner, ce soir-là...

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Bonjour à tous ! (message de mai 2019)

Ce passage était dur à écrire, surtout la fin ! J'espère que ce chapitre vous a plu :) Merci des votes, des commentaires et de la lecture 💕

Lysance

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Mise à jour juin 2021 :

Coucou !
Comment allez-vous ? Pour ma part, tout va bien !
J'ai réécrit totalement le passage du premier baiser. A vrai dire, j'ai préféré faire quelque chose de plus complet, peut-être plus complexe, parce que 24 chapitres pour les mettre en couple, cela méritait quelque chose de plus grand que ce que j'avais fait.

En tout cas, je vous remercie encore et toujours pour tous vos commentaires, vos lectures, vos votes, et j'espère que cette réécriture vous plaît.

Je vous souhaite une bonne journée, et une bonne lecture des derniers chapitres.

Lysance