Chapitre 23 : La Bataille où tout se joue... Ou presque

  Hermione se leva et s'habilla. Elle savait, savait où et comment le battre. Elle y réfléchit depuis plusieurs jours maintenant. Elle prit son sac et le vida des objets inutiles pour se battre. Elle enleva les livres, dont le cahier avec les dates et l'album photo. Elle ne voulait pas les perdre, c'était la seule chose qui lui restait du futur... Après avoir fait le tri, elle alla dans la cuisine.

— Salut, tout le monde !

Ses amis la saluèrent en retour. Elle s'installa et se servit un petit déjeuner. Violet et Harry s'approchèrent d'elle.

— Salut, vous !

Une vingtaine de minutes plus tard, Hermione regarda ses amis et déclara :

— Je suis allée parler à Dumbledore.

Lily se retourna vers elle et lui jeta un regard interrogatif.

— La Bataille. Ce sera aujourd'hui. On va aller chercher Voldemort là où il se cache.

— Et c'est où?

— D'après un informateur, il se cache chez les Malefoy depuis une semaine.

— Qui est cet informateur ?

Hermione baissa les yeux. Ils risquaient de mal réagir...

— C'est Severus, marmonna la brune.

— Rogue ?

— C'est notre allié, maintenant. S'il vous plaît, faites lui confiance.

— Si on se fait tuer, ce sera sa faute ! s'exclama Sirius, bras croisés.

Hermione se leva et se dirigea vers la porte. Son annonce avait démarré des protestations et exclamations choquées, mais la brune ne s'en souciait pas.

— Préparez-vous. On doit aller à Poudlard dans une demi-heure.

Une demi-heure plus tard...

— Vous êtes tous là ?

Tout le groupe acquiesça. Remus murmura :

— Ça fait bizarre sans Peter.

— Il est enfermé à Poudlard, pour l'instant. Il n'a que ce qu'il mérite. De sa faute, des dizaines de personnes ont souffert.

— Ah bon?

— Oui. Je ne sais pas le nombre exact mais des personnes ont souffert. On y va ou pas ?

Poudlard

On est de retour !

Le groupe s'avança sur le chemin menant à Poudlard.

— Poudlard m'avait manqué.

Hermione sourit à la vue du château. Elle l'aimait tellement ! C'était devenu son point de repère; ça avait toujours été son point de repère. Les Maraudeurs avançaient le long du chemin et rentrèrent dans la cour. Sirius lança :

— Et dire que dans un mois, les élèves seront de retour ici. Et que dans un mois, notre avenir aura peut-être changé du tout au tout.

James sourit et demanda :

— Vous vous souvenez de notre rentrée ici ?

Les Maraudeurs acquiescèrent et partirent dans leurs pensées. Hermione les regarda et se rappela tous les détails, même les plus minimes de sa rentrée à elle. La Grande Porte s'ouvrit et le groupe rentra. Hermione passa devant et ils montèrent dans le bureau de Dumbledore. Lily déclara :

— J'avais oublié la Gargouille. Hum...

Hermione regarda la Gargouille et s'exclama :

— Éclairs au chocolat !

La Gargouille se déplaça, laissant les amis monter dans le bureau.

— Bonjour, Albus !

Dumbledore les salua et leur montra des chaises en face de lui. Chacun s'assit. McGonagall et quelques autres professeurs étaient derrière.

— Hermione, tu as l'adresse ?

— Oui. Les Aurors alliés à nous sont sur le coup ?

— Dans le parc.

— Très bien.

Hermione posa le regard sur ses amis, qui semblaient anxieux.

— On va leur parler ?

— Oui. Rien que pour les remercier d'être là.

Parc de Poudlard

Hermione regarda la foule d'Aurors et de volontaires et s'exclama :

Bonjour et merci d'être venu. Aujourd'hui, une Grande Bataille va avoir lieu. Il va falloir être fort, car c'est aujourd'hui que tout va se jouer.

Dumbledore prit la parole à son tour.

— Comme l'a si bien dit ma nièce, c'est aujourd'hui que tout se joue. Nous allons aller là où Voldemort se cache, et l'attaquer directement.

Hermione regarda son oncle, puis se tourna vers le château. Une ombre s'avançait, face au château. Elle murmura à Dumbledore :

— C'est qui, là-bas ?

Dumbledore regarda la personne devant le château et demanda à Hermione d'aller la chercher. La jeune femme revint accompagné de Severus.

— Severus... Je t'avais dit de ne pas venir, lâcha Dumbledore.

— Dumbledore, je me devais de vous aider.

Son regard dévia vers Lily. La rousse esquissa un sourire sincère, ce qui fit soupirer James. Ah, il détestait ce Serpentard de malheur !

— Sev', merci d'être venu.

— C'est normal. Bon, on va se battre ?

Hermione se retourna vers Severus et rit.

— Calme-toi, Severus ! Tu pourras te battre après. Mais... Attends. Il faut que tu te métamorphoses !

— Hein ?

— Fais en sorte de ne pas ressembler à Severus Rogue.

Severus modifia son apparence et ressemblait beaucoup à Neville, au niveau des cheveux. Il modifia aussi son visage qui ressemblait beaucoup à celui de Seamus.

— Oh mon dieu, tu es un... Nemus !

— Hein?

— Non, rien. On y va ?

Manoir Malefoy, 10h34.

— Pour passer... Il faut une Marque des Ténèbres. Nous sommes bloqués !

Severus esquissa un rictus. Il porta la main à son bras gauche, puis dit :

— Je vais vous ouvrir.

Severus passa et ouvrit le portail.

— Essayez de passer...

Après plusieurs essais, le groupe parvint à se glisser à l'intérieur.

— Merci, Severus !

Les Aurors rentrèrent dans le Manoir et tuèrent ou pétrifièrent les Mangemorts, pris par surprise. Certains mangemorts furent prisonniers, d'autres furent tués.

— Où est Voldemort ?

— À l'étage... Je vous en prie... Ne me faites pas de mal !

Hermione jeta l'homme au sol et monta, suivi par Dumbledore. Elle rentra dans une pièce et Voldemort y était.

— Vous m'avez donc trouvé. Vous voulez vous battre ? A deux contre un ?

— Je m'en occupe, grinça la brune.

Albus se mit en retrait. Hermione posa le regard sur le mage noir, et dit, sans grande hésitation :

— Tu sais, Tom, tu aurais pu éviter de faire autant de mal.

— Mais pourquoi se priver de détruire ceux qui ne mérite pas de vivre ?

— Comme ?

— Les Sang de Bourbe, mais je tolère les Sang Mêlés. Oh, et je ne tolère pas Hermione Granger, car c'est une traître à son sang...

Hermione resta impassible. Comment connaissait-il son nom ?

— N'est-ce pas Miss Granger ? reprit le mage noir.

— Je ne suis pas Miss Granger.

— Qui es-tu ? Et ton oncle est-il au courant de ton autre vie ?

Hermione rit.

— Je suis Hermione Dumbledore. Mais toi, Tom, qui es-tu ? Tom Jedusor, adolescent talentueux à Poudlard, ou Lord Voldemort, homme fou qui tue tout ce qui bouge ?

Le Serpent regarda Hermione et leva lentement sa baguette.

— Ça me chagrine de devoir tuer une sorcière talentueuse, mais tu ne mérites pas de vivre.

Hermione lança le premier sortilège. Ils échangèrent tous deux quelques sorts, puis la brune lança un Expelliarmus et Voldemort un sortilège de la mort. Un filament lia les deux baguettes. Le mage noir laissa échapper un :

— Encore ?

Hermione rit et redoubla son sortilège d'intensité. Elle sentit que Voldemort voulait pénétrer dans ses pensées. Elle bloqua l'attaque et fit un signe à Dumbledore. Voldemort ne s'en aperçut pas, mais Dumbledore se rendit invisible et se glissa derrière lui.

— Avada Kedavra !

Voldemort tomba au sol, lentement. La stupeur était apparente sur son visage. Dumbledore fronça les sourcils et soupira. Ce n'était pas un combat d'honneur, pas du tout, mais en fallait-il s'efforcer à en faire un face à un mage noir ?

— Je l'ai tué. J'ai tué un homme, lâcha Dumbledore, stupéfait.

— Ce n'était pas un homme, Albus, murmura Hermione, tremblante. C'était pour le bien de centaines de personnes.

Hermione prit sa baguette et visa sa propre gorge, comme Fudge à la Coupe du Monde de Quidditch, pendant sa 4ème année.

Sonorus.

Sa voix résonna dans la maison.

— Lord Voldemort vient de mourir. Aurors, emportez les Mangemorts à Azkaban, s'il vous plaît. Merci à tous, nous nous occupons des blessés avec les Maraudeurs et les volontaires.

Hermione et Dumbledore sortirent et fermèrent la porte à clef. Dumbledore rajouta des protections et ils descendirent. Ils trouvèrent James, assis à côté d' un corps, Remus assis sur une chaise, les mains pleines de sang, et Sirius, aidant un blessé. Des volontaires soignaient et aider à transplaner leurs amis.

— Tout va bien ?

James se retourna vers Hermione et murmura :

— Sauve Lily. S'il te plaît.

Hermione accourut. Lily était blessée, une large plaie s'étendait sur son ventre.

— Cette blessure n'est pas belle. Attends.

La jeune femme fouilla dans son sac et sortit des potions et des baumes. Elle soigna Lily, s'acharnant presque pour que la plaie se referme.

— Je pense que c'est bon. On doit attendre son réveil, maintenant.

La jeune femme était tombée dans les pommes.

— Même évanouie, elle ressemble à un ange.

Hermione sourit à James et alla voir Remus.

— Tout va bien ?

— J'ai tué un Mangemort, par accident, murmura Remus, l'air choqué.

— Il a tué lui aussi, et torturé. Alors certes, il ne méritait pas de mourir, personne ne le mérite, mais tu le devais. Nous n'avions plus le choix. Tu es blessé ?

— Rien de grave. Je me suis juste coupé sur un bout de verre d'un miroir brisé.

— Fais voir.

Hermione le soigna. Tous semblaient traumatisés, ressassant les images sanglantes qu'ils avaient vu. Les Maraudeurs paraissaient très troublés : jamais ils n'avaient tué, et voilà qu'ils se retrouvaient avec des meurtres sur la conscience. Même si cela avait été de tragiques accidents, il leur faudrait du temps, voire toute une vie, pour digérer ces crimes.

— Si tu peux, aide les blessés qui sont soignés à transplaner, s'il te plaît, lâcha Hermione en se relevant.

— Miss Dumbledore ?

Hermione se retourna vivement. Un homme lui montra un enfant de un an qu'il tenait dans les bras, l'enfant pleurait à chaudes larmes en réclamant sa mère.

— Je l'ai trouvé à l'étage.

— Par la Barbe de Merlin, Drago ! Merci, je vais m'occuper de lui.

L'homme confia Drago à Hermione et partit. La brune le posa au sol, puis attrapa sa main et s'exclama :

— Tu vas rester avec nous un certain temps, d'accord ?

L'enfant resta quelques instants muet, apeuré. Hermione lui murmura encore quelques paroles pour le rassurer, puis le petit lâcha :

— Manger !

Hermione soupira. Où pouvait-elle trouver à manger ? Peut-être que James avait quelque chose dans son sac, pour ses enfants ?

— Eh James, t'as pas un truc à manger pour un enfant de un an ?

James sembla réfléchir quelques instants. Il posa le regard sur Drago, fronça les sourcils, puis prit le petit sac de Lily abandonné à côté du lit de fortune qu'ils lui avaient préparé. Il sortit un pot de compote.

— J'ai ça !

Hermione le prit et le remercia. Elle donna à manger à l'enfant avec une cuillère trouvée dans un tiroir.

— Voilà ! Allez, bébé Drago, tu vas rester avec moi.

Hermione le prit dans ses bras et le donna à James.

— Tiens, si tu veux rester là à rien faire, garde cet enfant, le temps de quelques minutes !

Hermione partit soigner quelques autres personnes et, quand tous les blessés furent partis avec les volontaires, les Maraudeurs et Dumbledore durent s'occuper des corps. Tous étaient gênés, et usaient de la magie pour tous les déplacer.

— On va faire quoi?

— Appeler le Ministère.

— Très bien.

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