20h, QG

— Vous êtes là ! s'écria Lily.

Hermione et Dumbledore rentrèrent dans la cuisine. Lily sauta dans les bras de la jeune femme, qui esquissa un sourire en serrant la rousse dans ses bras. Une griffure s'étirait sur la joue de la voyageuse temporelle, lui arrachant quelques gouttes de sang, mais ce n'était pas grave : elle avait survécu !

— Tu saignes, lâcha Lily en scrutant la plaie d'Hermione. Je vais t'aider à soigner ça.

— Ce n'est pas grave. On doit vous raconter. Je crois que j'ai jamais autant ri de toute ma vie.

Hermione sourit à Lily et pensa que seuls Ron et Harry avaient déjà su la faire autant rire, ainsi que ses parents. Enfin, ce n'était qu'un détail auquel les Maraudeurs n'accordaient pas d'importance, et c'était bien mieux ainsi. Ils s'installèrent à table afin d'être plus à l'aise. Lily leur tendit à chacun une assiette remplie de lasagnes, alors que les quatre garçons rentraient en courant dans la pièce, alertés par le bruit de la porte d'entrée qui s'était ouverte.

— Oui, des lasagnes ! s'exclama Hermione, ravie.

— C'était à moi de cuisiner, ce soir, mais c'est surtout James qui l'a fait. Et Sirius n'a pas tout mangé !

Sirius leur lança un magnifique sourire et s'exclama :

— Je suis tellement sympa.

Tout le monde rit, enjoué. Dumbledore et Hermione étaient revenus en vie, cela méritait bien une soirée de relâchement !

— Hermione, raconte ! lança James en s'installant aux côtés de sa petite-amie.

— Alors...

Hermione leur raconta ce qu'il s'était déroulé jusqu'au moment où les professeurs étaient arrivés. Elle prit une fourchette de lasagnes devant l'air attentif de ses amis. Remus lâcha, impatient :

— Et après ?

Hermione sourit, amusée, puis reprit :

— Après que les professeurs soient arrivés, le combat avait commencé. Bellatrix n'avait plus sa baguette, et je n'ai eu qu'à la ligoter et à jeter un sort anti-transplanage. Dumbledore s'occupait de Voldemort et les professeurs rentraient dans la maison pour affronter les Mangemorts à l'intérieur.

— Et toi tu as fait quoi ?

— D'abord, j'ai commenté leur combat.

— C'était vraiment amusant. A cause de toi j'ai failli mourir, déclara Dumbledore, qui avait déjà fini sa part de lasagnes.

— Mourir ? marmonna Peter, étonné.

— De rire ! s'exclama le directeur, provoquant celui des six jeunes.

Hermione but une gorgée de jus de citrouille avant de continuer :

— Donc, après avoir commenté, j'ai pris le relais.

— Je vais vous avouer que j'ai eu assez peur, elle s'est mit devant moi et elle a jeté un sort sans que je puisse dire quelque chose, commenta Dumbledore.

La brune hocha la tête.

— Et là, on a tenté un truc qui a marché.

— C'était très beau. Vraiment très beau.

Dumbledore semblait encore épaté, comme s'il revoyait la scène défiler devant ses yeux.

— J'ai lancé un sortilège qui a enfermé Voldemort dans une énorme bulle d'eau. Ensuite, j'ai demandé à Dumbledore de lancer le sort avec le Grand Phénix, et j'ai posé la bulle sur le phénix. La bulle a explosé à cent mètres au-dessus de nous. Et, comme le phénix était rouge orangé, l'eau de la bulle qui tombait comme la pluie était mêlée avec des bouts du sortilège du Phénix !

— C'était magnifique.

— J'étais très fière ! Les professeurs sont sortis quelques minutes plus tard. Voldemort est parti et les Mangemorts ont tenté de fuir mais se sont fait tuer, pétrifiés ou ligoter.

Dumbledore s'exclama :

— C'était superbe. Je pleurais de rire à la fin.

— Pourquoi ? demanda Sirius, surpris que le directeur en ait été si troublé.

— Hermione ne voyait pas Voldemort revenir combattre. Au lieu de, comme tout le monde, se réjouir, elle s'est exclamée : l'homme sans nez est parti. Il ne me manquera pas ! Et ce sous le regard de Bellatrix !

Hermione rit. Elle termina la part de lasagnes et dit à Lily :

— C'était délicieux. Merci.

— C'est normal. Vous nous avez fait bien rire.

— La prochaine fois, vous viendrez, mais avec du pop corn.

Hermione se leva, récupéra son assiette et celle de Dumbledore après qu'il ait concédé à lui donner, puis partit les déposer dans l'évier afin de faire la vaisselle une fois que le directeur de Poudlard serait parti.

— Sinon, tu vas mieux ? demanda Lily. Tu étais quand même dans le coma il y a deux jours...

Eh oui, merci aux potions qui soignent vite. Par contre, je ne sais pas ce qu'elles ont fait à Hermione qui commence à développer un humour plus que particulier...

— Oui, ça va mieux.

— Je suis rassurée, alors. Maintenant, je dois vous parler avec James.

Hermione se rassit et scruta Lily avec étonnement. Harry était-il déjà en route ? Non, impossible, c'était trop tôt. A moins qu'il y ait un frère ou une sœur caché !

— Alors voilà, avec James, on a pris une décision.

— Une magnifique décision, rajouta James, un sourire fier aux lèvres.

Sirius se pencha vers lui et murmura :

— T'en fais trop, mec.

— Chut ! râla le brun, avant de reprendre son sourire.

Lily retint un rire, reprit son calme en quelques secondes et dit :

— Voilà... James et moi on va se marier !

Sirius fit une accolade à son meilleur ami et feignit l'étonnement. Evidemment, il avait été le premier au courant, à aider James à faire la demande en mariage à Lily qui n'avait pas réellement songé à se marier si tôt.

— Bravo, mon vieux ! Tu vas te marier avec Evans... Wha...

Lily se retourna vers Hermione, avec un air un peu inquiet. La brune se leva et prit la rousse dans ses bras.

— Bravo, ma vieille ! Tu vas te marier avec Potter... Wha...

Tout le monde rit. Lily semblait émue. Remus félicita James puis Lily. Dumbledore, quant à lui, se resservit une part de lasagnes et félicita les futurs mariés.

— Je t'ai vu, Albus !

Dumbledore soupira.

— Lily, James, vous ne voulez pas venir faire des lasagnes à Poudlard ? Les elfes sont gentils, mais...

— Non ! On ne critique pas les elfes de maison ! protesta Hermione, avant de se lancer dans un fervent discours qui vantait la force des elfes de maisons et la S.A.L.E.

Les Maraudeurs étaient tous alignés derrière la table, bras croisés. Dumbledore continuait de manger face à eux, alors que derrière lui Hermione faisait les cent pas en entamant un discours long et fastidieux.

— Rappelez-moi de ne jamais aborder ce sujet avec elle, déclara Sirius en faisant une moue indignée.

Hermione s'arrêta soudainement, quelques mètres face à Sirius, puis dit les mains sur les hanches :

— Vous êtes comme Harry et Ron, vous vous en fichez !

Le même sourire malicieux s'étira sur les lèvres des cinq jeunes. James et Lily échangèrent un regard amusé avant qu'ils ne disent :

— En même temps, on est censé être ses parents !

— Et moi son parrain ! répliqua Sirius.

— Et moi son professeur ! lâcha Remus.

Hermione sourit à son tour. Dumbledore releva la tête de son assiette et rajouta :

— Je serai son directeur, à moins que Voldemort n'ait eu ma peau d'ici-là, ce qui m'étonnerait tout de même.

— Quel égo, Albus ! lança la brune avant de pouffer. Mais de toute façon, ici, reprit-elle, personne ne me prend jamais au sérieux.

— Voldemort le premier, répliqua Dumbledore. Tu as vu son regard quand tu lui as parlé de son nez ?

— Oui c'était très drôle. Nez-en-moins, Bellatrix me prend toujours au sérieux, elle.

Sirius et James explosèrent de rire, alors que Remus et Lily se tapaient le front.

— Nez en moins. Hermione !!!

— Désolée, j'étais obligée de la faire.

Tout le monde soupira, même Hermione. Sirius rit et s'exclama :

— Le pire c'est que j'ai fait la même blague la dernière fois.

— Oh non, j'ai le même humour que lui...