Chapitre 18: Réunion
L'après-midi.
Réunis autour d'un copieux pic-nic pour le goûter, les jeunes héros et leurs amis discutaient avec animation. La matinée avait été extraordinaire. Si, au début, ils s'étaient surtout raconté leurs rédactions et leurs idées, les techniques qu'ils avaient employées et la longueur de leurs textes, ils avaient vite dérivé sur l'akumatisation de l'auteure.
« C'était hyper impressionnant, s'exclama Dray, elle... Puis, y avait pas que le fait de ne pas pouvoir communiquer avec les autres, au bout d'un moment... Je suivais plus mes propres pensées !
— Oui, je suis d'accord, ajouta Peggy, et pourtant, j'ai l'habitude de quadriller et d'analyser mes pensées facilement. Ne plus rien y comprendre c'était affreux !
— En plus, elle... Je sais pas, ça m'a fait bizarre, commenta Bella doucement, elle avait l'air... Bah, pas tellement akumatisable que ça...
— Tu n'es pas assez attentive, rétorqua Cass dans un marmonnement à peine compréhensible, elle était hyper stressée depuis le début.
— Mais pourquoi ? Fin, elle doit faire ce genre de choses tout le temps, non ?
— Ça s'appelle le trac, sourît Peggy en secouant ses mèches bleutées, je suis sûr que même Chat Noir a le trac parfois avant les combats ! Et pourtant, en vingt ans, il a eu le temps de s'habituer !
» Puis... Les gens ne montrent pas leurs fragilités, en général... Et j'ai l'impression qu'elle a beaucoup pensé, et enchaîné, ce qui peut faire plonger assez vite.
— Tu as raison, approuva Emma, c'est clairement quelqu'un qui sur-réfléchi...
— J'espère qu'on pourra avoir les images du combat, commenta Antonio, j'imagine que ça a dû être assez épique !
— Ça risque d'être complètement incompréhensible, répondit Dray avec un haussement d'épaules, donc bon...
— Je te le traduirai, t'inquiètes, rît Aurore, que ça serve à quelque chose d'avoir appris trois langues !
— Dont deux mortes, nota Cépheia, et oui, ce sera utile ailleurs qu'en classe pour une fois !
— Attends, j'ai loupé un truc je crois, protesta Hugo, c'est quoi ta troisième langue apprise ? T'as latin et grec et...?
— Anglais. Mais je l'utilises pas pour expliquer le monde à tout bout de champ contrairement aux deux autres, ça doit être pour ça que tu t'en es pas rendu compte. Ça se ressent juste dans les notes en Anglais...
— Logique, commenta Persée avec un sourire, mais en même temps, tu as un véritable talent avec les langues...
— J'aime découvrir les mondes qu'elles ouvrent, ça me motive. Puis, Maman est très bonne en langues, aussi, elle m'aide. Et ne pas dormir est aussi pratique sur ce point. »
Un murmure mi-approbation, mi-compréhension s'éleva du groupe, qui plongea ensuite dans un silence quasiment religieux pour finir le goûter.
Jusqu'à ce que Cépheia ouvre la bouche, sachant pertinemment que son intervention allait faire repartir la discussion jusqu'à ce qu'elle en ait la migraine. Mais elle avait besoin de partager ce qui s'était passé la nuit, et la discussion du matin avec son père.
« Les gens ? J'ai des infos sur ma mère.
— Sérieux ?!? Trop bien ! Comment t'as réussi à en obtenir, s'exclama Dray avec enthousiasme.
— Elle est venue cette nuit. Et je n'arrivais pas à dormir. J'ai entendu une partie de sa discussion avec Pa, et j'ai un peu forcé ce matin...
— Normal, commenta Antonio, c'est logique que tu veuilles savoir. En même temps, ils ne devraient pas te le cacher. Tu as pu voir à quoi elle ressemble ?
— Vaguement. Mais c'est à croire qu'ils savaient que j'étais réveillée, la lumière était éteinte.
— Envoie les indices, encouragea Emma, à nous douze on devrait trouver.
— Oui, approuva Andromeda, ça fait un périmètre de recherche assez étendu.
— Bon. J'suis trop contente que vous acceptiez de m'aider !
— Mais c'est normal, s'exclama Persée, on est une équipe !
— Allez, diiiis, supplia Hugo.
— Bien sûr ! Elle est assez grande, et elle portait une jupe hyper droite... Je vous ai dit, la lumière était éteinte. Et elle a dit qu'elle n'avait pas appris à s'assumer. On va pas aller très loin avec ça non plus. Le vrai indice, c'est que Pa a accepté de me donner des probabilités que vous la connaissiez.
— Vraiment, s'étrangla Orion, c'est énorme !
— Oui. Enfin... Elles ne sont pas élevées. Zéro pour la plupart d'entre vous, en fait. Sauf toi, Orion... Quatre-vingt quinze pour cents que tu l'ai vue une fois, cinquante pour cents que ça se soit produit plusieurs fois.
— Oulà... Un tel gap, c'est surprenant. Ça veut dire soit une ex de Mummy ou une connaissance de Tatie... Surtout que Chloé déteste ramener les gens qu'elle connaît...
— Et concrètement ça donnerait quoi, en liste, demanda Peggy en fronçant ses sourcils clairs.
— Tu sais le nombre d'ex qu'a ma mère ? Y a eu une période où elle enchaînait les relations à courte durée... Et j'ai un peu peur que ça recommence...
— Pourquoi, s'étonna Persée, elle a l'air stable ?
— Pour l'instant ça va. Chloé est venue à la maison et elle tient encore le choc. Mais... Vous savez comment elles sont. Ça leur a pris du temps de s'apprécier, mais maintenant, si l'une souffre, l'autre a tendance à prendre la douleur. Jérôme a largué Tatie y a quasi deux semaines. J'ai peur des répercussions, sur elles deux.
— Attends, comment ça, s'étonna Peggy, c'est trop bizarre... J'veux dire, on l'a tous vu la transformer en déesse, c'est bizarre qu'il fasse ça.
— J'ai pas eu les détails, répondit Orion, mais on est de retour sur la crête entre rester raisonnable et complètement partir en vrilles pour toutes les deux. Enfin bref...
— Les vacances risquent d'être compliquées, non, demanda Andromeda.
— Je les tiendrais. Sinon, pour la liste de qui pourrait être ta mère, Céph. Y a Mademoiselle Bauréal, mais je suis pas sûr, y a des éléments qui collent pas...
— Ça expliquerait pourquoi le docteur Caquet me regarde toujours avec suspicion...
— Nan, ça je pense que c'est à cause de tes centaines de bêtises pour changer la couleur de ta peau en primaire, je te rappelle qu'elle s'occupait de notre école aussi, opposa Dray.
» Sinon, Orion ?
— Prenons les deux hypothèses. D'abord les ex de Mummy. Plus ou moins un huitième de Paris, vu sa capacité à enchaîner quand iel est pas au top, mais vu qu'on concentre sur les filles que j'ai vues, ça réduit. Dans les saillantes, y a Lisa Eron, que j'ai vue deux fois mais la première ne compte quasiment pas, je m'en rappelle juste parce que y a une photo, j'avais à peine un an. Louise Amor, vue une fois, par accident. Une ancienne amie de quand elle est arrivée à Paris, mais elles se sont disputées très très fort. On a déjà cité Aurore Bauréal. Si vous voulez, je continuerai la liste ce soir, j'ai un papier avec toutes, et le pourquoi du comment de l'état des relations...
» Les connaissances de Tatie, au moins là ça va être plus rapide. Elle a très honte de qui elle était à l'époque du Papillon, et elle n'ose pas se lier avec des gens, pour cacher cette partie d'elle. Du collège, elle ne parle plus qu'à Sabrina Raincomprix, de temps en temps, je l'ai vue une fois, quand j'avais six ans. Et il y a Alicia King, aussi, que Chloé a rencontrée à l'université, je l'ai vue deux fois.
— Orion, je crois que tu t'ennuies beaucoup trop pour avoir une liste de toutes les ex de ta mère en tête, commenta Aurore.
— Toi aussi tu t'ennuies trop, sinon t'aurais pas appris trois langues. Puis c'est toujours utile...
— Orion ou la mission avoir des contacts partout, sourît Dray, c'est clair. Et tu pourrais les décrire ?
— Dessiner oui, décrire non. Donnez-moi jusqu'à demain soir et vous aurez tout le nécessaire pour mener l'enquête.
— Merci Orion, t'es génial !
— De rien, Céph. C'est normal. On se soutient tous, ici.
— Comme une équipe de héros, sourît Bellatrice.
— On est tous un peu des héros à notre manière, répondît Aurore, son regard ciel fixé sur Andromeda, et même si notre mission n'est pas à l'échelle d'une ville, être là pour ceux auxquels on tient constitue déjà un acte héroïque.
— J'aime bien cette manière de penser, murmura son amie d'un air pensif, c'est joli...
— C'est vrai, rétorqua Hugo, le but c'est juste d'être ensemble et de s'aider ! Et, Andromeda, tu sais que personne ici ne t'abandonnera, vrai ?
— Je sais que quiconque se désolidariserait aurait à payer, sourît-elle, mais parfois c'est compliqué... Vous êtes tous des anges, chacun à votre manière, Dray et Céph qui m'aident à accepter d'avoir des insécurités parce qu'ils en ont toujours eu, Emma et toi Hugo, vous réussissez toujours à me faire sourire, Bella ramène des rêves à la pelle, Cass nous rappelle l'importance de s'entendre et de communiquer par sa simple présence, Persée me ré-apprend une douceur que je ne sais pas trouver, Orion me dit le droit de croire les idées tordues possibles, Peggy m'entraîne à me surpasser, Antonio me permet de trouver la sécurité.
» Et Aurore... Je n'ai même pas de mots pour dire tout ce que tu m'apportes chaque jour... Tu es vraiment la meilleure...
— M... Merci, bafouilla la brune en essayant de ne pas rougir, enroulant sa mèche blonde autour de son doigt, ce n'es rien, tu sais à quel point tu comptes pour moi...
— Tu me le montres assez, sourît Andromeda, merci d'être là. Merci de m'apprendre à être une héroïne au quotidien et d'en être une avec moi. »
Aurore répondît d'un simple sourire chaleureux, essayant d'oublier son cœur qui battait à percer sa poitrine, tentant de se concentrer sur la conversation qui dérivaient déjà, qui reprenait les bribes d'informations de Cépheia et Orion, puis revenait au combat de la matinée, au pouvoir des héros, chacun essayant d'imaginer les pouvoirs qui se cachaient encore, Cassiopéia montrant son admiration envers le pouvoir de la Balance qui avait été dévoilée aujourd'hui.
La porteuse du Verseau tentait de ne laisser filtrer aucune information importante au gré de ses « théories », surveillant du coin de l'œil Persée et Bellatrice pour s'assurer qu'ils ne commettaient pas d'erreur qui aurait pu révéler leurs identités. Cass jouaient parfaitement le jeu du secret et la brune savait qu'Andromeda ne révélerait rien, ne croyant toujours pas vraiment à la mission magique qui lui avait permis un moment d'échapper à sa mère.
Le temps filait entre eux tous, au creux des discussions, ponctué de rires, de taquineries, de confidences. Déjà, ils sentaient les vacances approcher.
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1744 Mots.
Encore un chap de filage, mais je l'aime bien. Bon, j'espère pour Aurore qu'Andromeda tient de ses parents... Parce que ça commence à être criant, là... Surtout qu'elle est out...
J'aime bien les faire discuter ensemble, en fait. Montrer leur amitié. Créer des romances de moi-même c'est pas facile... L'amitié est plus centrale pour moi...^^'
La liste d'Orion, c'était fun à écrire, vraiment. Genre, va inventer des noms et des histoires et des pistes... Et le délire Aurore Bauréal x Mireille, aussi. Ne me demandez pas d'où je sors ça, j'en ai aucune foutue idée.
Aussi, j'ai comme objectif de finir cette fic cette année, boooon... J'espère que je vais y arriver. De base devait y avoir quoi... 24 chapitres ? Oupsi, ça va être beaucoup plus... On est déjà à 18, il me reste 4 Miraculous à introduire, mes intrigues secondaires à voir... Et le combat final. A savoir que j'ai une scène déjà parfaitement en tête du combat final.
Aussi, oui, j'étais à court de « tion », je me suis contentée d'un « ion »..😅
Enfin, bref...
J'espère que ça vous a plu, que vous vous perdez pas dans les personnages,
Dites-moi tout,
Bises,
Jeanne
(01/02/2023)
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