C H A P I T R E 2

Quatre mois plus tôt...

Jeudi 27 Octobre 2016.

Les yeux grands ouverts, immobile, la lumière m'aveugle. Je n'ose ni respirer, ni bouger. Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Je ne respire toujours pas, ma bouche reste entre ouverte. Des ombres bouges au-dessus de moi, des visages... Familier... Je ne respire toujours pas, je n'ose pas. Je ne me souviens de rien... Pourquoi je suis là ?

– ... entend...

– Hey !

– ... ça va ? Respi... -garde moi...

Un brouhaha étouffé. De l'agitation. Que se passe-t-il ? Je vois mieux mais je n'arrive pas... Je ne sais pas... Je ne me souviens pas... En fait... Si... Je crois que je les connais... Mais je n'arrive pas à mettre un nom sur leur visage tendu, paniqué et perplexe. Le garçon me sert la main, je prends alors conscience de mon corps, sans réagir, puis du fait que je manque d'oxygène. C'est donc avec appréhension que je lâche un bref soupire. Je me sens tout de suite mieux et... A priori les autres aussi. Mais je ne comprends toujours pas, je n'entends que les battements de mon cœur, rapide et sec. Une profonde chaleur m'envahit, je m'auto examine. La lumière brille, les odeurs sont forte, amères. Mon touché est sensible, ma vue s'améliore.

J'essaye de bouger les doigts, serrés si fort par ce même garçon aux yeux clair... Je ne sais même pas s'il a remarqué qu'il me faisait mal. Une fille aux longs cheveux blonds se tient au bout du lit, serrant la bordure de celui-ci en me regardant, les yeux écarquillés et les sourcils froncés. Une autre aux cheveux châtain foncé passe ses mains sur ma tête en inspectant chaque recoin de mon visage inexpressif avant de poser ses mains sur mon épaule, un sourire aux lèvres sans pour autant paraître contente. Puis un homme plus mûre revient vers nous avec une autre femme habillée d'une blouse qui s'occupe de m'enlever rapidement tous ces fils de mes bras et de ma poitrine que je viens juste de remarquer.

J'ai l'impression de prendre conscience d'absolument tout, de mon corps, de mon environnement froid et immense alors que... Je viens de sortir d'une sorte d'isolement... Respirer me fait me sentir mieux et pourtant quelque chose m'empêche de faire plus.

Quant à ceux qui sont autour de moi ils ont l'air soulagés que je sois réveillée mais... Pourquoi ont-ils tous l'air excité ? Content, inquiet, stressé... Qu'est-ce que je suis ? Pourquoi je suis là ? Ça y est j'entends mieux. Je respire petit à petit sans forcément bouger ou sourciller. J'entends mieux mais... Les informations ont du mal à entrer... Je n'ose pas prendre la parole ni même sortir un son de ma bouche comme ils ne cessent de me le demander :

– Dis quelque chose ! réclame la grande blonde toujours crispé, accroché au bord du lit.

J'aimerais bien mais je n'y arrive pas ! Le silence s'installe et on me scrute avec insistance quand l'adulte écarte gentiment la fille châtain avant de prendre la parole :

– Salut... murmure-t-il.

Son visage... Leur visage... Ce garçon à ma droite... Merde... Les informations sont là, quelque part, mais ne viennent pas. Et moi ? Qui suis-je ? Qu'est-ce qu'il m'est arrivé ? Pourquoi je suis allongée là ? Il faut que j'écoute plus attentivement ce qu'ils me disent.

– Comment tu te sens ?

Pendu à mes lèvres, ils attendent une réponse. Que dois-je dire ? Même moi je ne saurais pas décrire ce que je ressens. Je le regarde sans rien dire avec l'envie mais pas la capacité.

– Aileen !

Je me tourne vers la blonde qui a l'air moins patiente que les trois autres. Que vient-elle de dire ?

– Dis quelque chose, n'importe quoi.

Mais merde j'essaye ! Quelque chose est bloquée au fond de ma gorge !!

« Aileen... Aileen... Aileen... »

Ces chuchotements... Ces voix...

Je regarde le garçon aux yeux clair, ouvre la bouche et tente un effort presque exagérer de sortir un son...

– a... Ai... j... se...

Ma voix est complètement enrouée, étranglée. C'est lamentable... Je n'arrive pas à formuler un mot !! Et pourtant j'arrive à penser.

Le visage des quatre personnes s'affaissent, tous leurs espoirs et leur soudaine bonne humeur s'envolent pour laisser place à de l'anxiété, de la peur... Soudain, un autre groupe entre en trombe dans la petite chambre, je prends peur de voir autant de monde s'agiter. Trois filles, un autre garçon... Puis encore deux adultes... C'est à moi de paniquer, ma respiration s'accélère. Qui suis-je ? Pourquoi je n'arrive pas à parler ? Pourquoi je ne me souviens de rien !!

Mon cœur s'emballe quand le nouveau groupe me harcèle de questions à moi et aux autres. Je me sens étouffé et m'agite, commence à bouger, forçant le garçon à me lâcher la main, il a l'air vexé. Je grogne, tourne la tête dans tous les sens, agite les mains... Tous ces mouvements me donnent la nausée... On essaye de me calmer et pourtant je n'y arrive pas... Je crève de chaud, j'ai mal à la tête et pour finir je gémis de douleur avant de tomber malencontreusement du lit pendant que les autres tentent de me retenir.

Je finis par terre avant de vomir et hurler de toutes mes forces comme pour me forcer...

Comme pour me réveiller...

De nos jours...

C'est dans un sursaut que je me réveille de mon sommeil, nue sous les draps, la tête en vrac et les yeux écarquillés, à bout de souffle. Ma respiration s'accélère, la pression qui exerçait sur mon crâne diminue alors que je me remets de mon rêve...

Un rêve, ou un souvenir enfouis... Un souvenir que je n'avais pas revisité depuis un moment... Il m'est pénible... J'ai encore l'impression d'avoir la gorge serrée, d'être dans l'incapacité de parler.

Je me tourne sur le dos, respire en posant une main sur mon front humide, me calme et dans un murmure, dresse la liste habituelle de tout ce que je sais jusqu'à présent :

– Je m'appelle Aileen Elizabeth Marie Creeg Campbell, j'ai dix-huit ans, je suis orpheline, héritière de pouvoirs surnaturel imprévisible avec un caractère bipolaire, j'habite à New York chez mon copain, j'ai sauvé la vie d'un homme hier soir en rentrant du cinéma, nous sommes le Samedi 21 Janvier 2017... il est huit heure moins le quart.

Mon rituel de réveil sonne comme un mantra avec ma voix posé et grinçante du matin, il me rassure. Je pense l'être d'avantage lorsque je tourne ma tête vers l'autre côté du lit mais je ne vois personne, je suis déçus, je m'attendais à voir mon copain étendu, endormis, le corps chaud prêt à l'étreinte. Pourtant il n'y a personne, je me mors l'intérieur de la joue en m'enfonçant dans son oreiller imprégner de son odeur enivrante que je hume avec plaisir, il me fait oublier mon rêve perturbant.

C'est alors que mon ouïe détecte aussi tôt des bruits venant de loin. Je les écoute attentivement en sortant ma tête d'endormis et décoiffé de l'oreiller. Des ustensiles de cuisine, des petites voix... Seulement je n'entends pas aussi distinctement que d'habitude, c'est le matin... Mais je repère les sons et la tessiture ; je reconnais celle de Derick. L'autre est plus douce avec un certains caractère... Féminine... Son léger accent... Nina !

Nina ? Qu'est-ce qu'elle fait là ? Depuis quand ?

Je suis soudain prise d'une joie frénétique qui me dessine un sourire aux lèvres. Je me lève pour mettre rapidement des sous-vêtements et quelque chose sur le dos puis sans même me recoiffer je sors à toute vitesse de la chambre jusqu'à la cuisine où Derick prépare le petit déjeuner en discutant avec mon amie, debout à côté de lui qui se retourne vers moi. Elle me regarde le sourire aux lèvres mais je vois bien qu'elle a l'air contrarié, je le sens. Mais cela ne l'empêche pas de me saluer avec un grand sourire en dissimulant sa perplexité, comme elle sait si bien le faire. Derick doit être au courant de certaine chose puisqu'il était avec elle, il ne dit rien et nous laisse nous retrouver. Je vais vers elle pour la prendre dans mes bras. Cela fait deux mois et demis qu'on ne s'est pas vu.

- Tu m'as manqué.

- Toi aussi.

Je m'écarte en entendant l'intonation de sa voix qui diminue.

- Quelque chose ne va pas ? Tu as des nouvelles des filles ?

Elle secoue la tête. Nina et Kristy me donnent régulièrement des nouvelles, en revanche Annabelle et Jessie ont pris un peu de distance. Je ne leur en veux pas, je ne peux pas m'empêcher de culpabiliser. Nous décidons de nous asseoir à la petite table de la cuisine près de la baie vitré. New York se lève, le soleil d'hiver pointe le bout de son nez.

- Je sais que Kristy est toujours sur les recherches de son arrière-grand-père, apparemment il s'est beaucoup renseigner sur les cristaux et... Sur le trident.

- Le trident ? 

- Celui de Poséidon. 

Je dévisage Derick. 

- Il existe ? 

- C'était la grande rumeur chez les surnaturels dans les années 70.

Mon copain nous sert les assiettes pleins de pancakes, du sirop, du jus de fruit, du café et un cappuccino vanille pour moi avant de s'asseoir avec nous. Je le remercie alors qu'il m'embrasse fougueusement. J'ai enlacé Nina en ayant oublié de dire bonjour à mon copain. 

- On est sûr de rien pour l'instant.

J'acquiesce en prenant une gorgée de mon café.

- Il y a autre chose. Vous avez entendu parler des grosses manifestations ?

- Celles qui nous traitaient d'extraterrestre ?

- Ce ne sont pas les seules. A Paris les gens se posent beaucoup de question, ils ont peur et incitent les surnaturels à se dénoncer. Le gouvernement met en garde contre ceux qui peuvent « nuire à la vie quotidienne ».

- Oui, on entend ça ici aussi, réplique Derick.

- Tu as vu Alexis ?

- Pas depuis la dernière fois... On communique... Par monosyllabe. Lui, surtout, dit-elle en buvant son café.

- Laisse-lui un peu de temps, ça lui passera.

- Ça fait un mois ! Je ne pensais pas qu'il serait aussi susceptible.

- Tu l'as classé dans la « friendzone », normal qu'il soit contrarié.

Je donne une tape à Derick en le fusillant du regard. Nina lève les yeux au ciel avant de s'attaquer au pancakes.

- Et pour les clefs ? Qu'est-ce que tu as trouvé ?

- Je suis venu, j'ai vu et je n'ai rien trouvé. D'ailleurs je ne savais même pas ce que je devais chercher.

- Je croyais que Joe y travaillait ?

- C'est le problème. Gail s'est renseigné auprès de lui, on ne peut pas y entrer quand on le veut et comme on le veut. Seulement les soirs de pleine lune. Et pour y accéder il y a un code à déchiffrer que lui seule connait.

- Dans ce cas on aura qu'à le faire venir et y aller un peu avant la pleine lune.

- C'est ce que j'ai dis à Gail...

Elle baisse les yeux alors que nous attendons la suite.

- Et ?

Nina lève les épaules en soupirant.

- Vous vous rendez compte que si on se lance là-dedans on aura plus le choix ? Plus de retour en arrière. On ne sait même pas ce qui va nous attendre quand on aura ces colliers autour du coups !

Je lève un sourcil alors que Derick la regarde d'un air moqueur.

- Tu as peur ?

- Pas vous ? Enfin toi c'est normal tu n'a pas la pression du statut de gardiens de cristal.

- Je ne dis pas que je suis serein. Ça m'étonne de toi, c'est tout.

- On est censé sauvé la terre et veiller sur ces pierres mais personne ne peut nous dire comment s'y prendre ! On ne va quand même pas se trimbaler avec dans la rue ?

- Je comprends ce que tu veux dire. Mais pour le moment nous n'en sommes pas là. On doit aller à Paris, faire venir Joe et... Tenté de reprendre contact avec Annabelle et Jessie.

- Il y a aussi Kristy et Moira.

J'avais oublié... Moira est aussi une gardienne. Cependant il est rare d'avoir de ses nouvelles puisqu'elle est toujours chez les Iriels à « communier avec la nature ».

- Est-il vraiment nécessaire que tout le monde soit là ? soufflé-je.

- Je ne pense pas qu'on ai vraiment le choix, répond Derick. Si on veut récupérer les clefs il faut que toute les gardiennes soient réunies. On avisera ensuite.

- Et si on se fait prendre ? Imaginez qu'on nous voit entrer en pleine nuit dans l'église puis dans une cachette secrète avec un Enchanteur ? On fait quoi ?

- Il doit y avoir une entrée secrète, un truc de ce genre.

Je me remets à piquer dans mon assiette, cette discussion m'a donné faim. Après mon réveil j'ai du me remettre sur pied, ce qui a pris quelques semaines, mais les évènements ont fait que ma convalescence ne pouvait pas retarder notre mission. Nous avons trouvé un moyen d'accélerer les choses, mais ce moyens a été dangereux pour certaine personne. Après cela nous avons fait une pause quelque temps avec toute ces histoires, chacun de notre côté. Il était nécessaire de se séparer sans pour autant ne plus se parler, se reposer de l'agitation de ces derniers mois et effectuer nos propre recherche afin de ne pas perdre plus de temps. Mais aujourd'hui nous ne pouvons plus nous permettre de faire une pause. Nous nous sommes habitués à notre nouvelle vie dans ce nouveau monde. Nous n'étions plus de simples jeunes en apprentissage dans une simulation, à présent c'est la vraie vie, nous avons tous nos responsabilités à prendre en charge.

- Steve ne peut pas nous aider ?

Je finis d'avaler ma bouché avant de répondre :

- Je ne vois pas comment. Toute cette histoire ne le concernait pas vraiment à l'époque. Les gardiens n'étaient pas tous réunis.

Nina fait la moue en jouant avec sa nourriture. Je l'observe méditer quand une chose que j'ai pris soin de me rappeler jusqu'à maintenant vient de me revenir. Mon visage change d'expression et ma bouche s'entre ouvre quand je pousse un « Oh ! » avant de me lever précipitamment sous le regard de mon amie et mon petit ami qui me dévisage en train de courir vers la chambre. Je fouille dans les tiroirs et trouve le paquet cadeau rouge avec les petites étoiles dorées et une petite boîte carré. Un grand sourire que j'ai du mal à effacer de mon visage apparaît quand je retourne dans la cuisine. Derick débarrasse la table quand il me regarde avec un petit sourire en coin alors que Nina, le nez dans son café, remarque les paquets dans mes mains. Son visage se détend quand elle pose sa tasse sur le comptoir. La tête penchée elle me dévisage, non sans sourire, comme pour me dire :

- Tu plaisante j'espère ?

- Non ! m'exclamé-je en lui tendant ses cadeaux qu'elle hésite à prendre. Bon anniversaire !!!

- Tu es en retard d'une semaine !

- Je suis sur que tu me pardonnera, souris-je.

Son sourire s'agrandis lorsqu'elle me remercie.

- Tu n'aurais pas dû faire de frais.

- C'est trois fois rien ! dis-je en secouant la main.

- Trois fois rien quand on est plein aux as.

Nina dévisage Derick, son expression change brutalement avant de me regarder avec de grands yeux.

- La ferme. Et toi, ouvre !

Mon amie penche la tête avant d'ouvrir le premier cadeau, le plus grand. Je la sens gêné, mais lorsqu'elle découvre le dos du petit cadre, sa curiosité reprend le dessus. Elle enlève le paquet cadeau pour découvrir la photo qui s'y cache et reste bloqué. Ses yeux font des allées retour, dévisageant chaque visage se trouvant dessus, un sourire nostalgique aux lèvres. Derick arrive à côté d'elle pour regarder à son tour.

- C'est la même que sur la table de chevet ?

Je hoche la tête. Cette photo de groupe représente beaucoup de chose pour moi. Nous l'avions faite lors de l'anniversaire d'Harry, au CSM. Thomas, le coach pas très amicale de mon copain à pris cette photo. Dessus il y a les filles et moi, Derick, Gail, Ella, Killian, Mark, Chris, Mélanie... Et Isi. Un jour où pour la première fois depuis longtemps je me suis senti bien, heureuse. Où j'avais une bonne raison de sourire parce que tous ceux que j'aime ce trouvaient là. Quand je l'ai vu la première fois j'étais émue, surtout quand j'ai vu Isi dessus, une affreuse boule a emplie ma gorge, mais j'étais tellement heureuse de la voir sur cette photo avec nous qu'un rire à remplacer les larmes.

- C'est Kristy qui les a fait tirer. Elle en a une aussi. Je crois que c'est la seule où tout le monde regarde l'objectif sans fermer les yeux ou parler, dis-je en laissant un petit rire s'échapper de ma gorge.

- Elle est géniale, articule Nina la larme à l'œil. Merci.

- Ce n'est pas fini ! dis-je en lui tendant le petit écrin en velours noir.

- Tu ne l'as pas emballé ? J'espère que ce n'est pas ce que je crois.

Je ris en secouant la tête quand elle ouvre le couvercle. Sa bouche et ses yeux s'ouvrent en grand sans pour autant sortir un son. Elle pose la boîte sur le plan de travail avant de sortir des petites boucles d'oreilles en argent avec un saphir.

- Tu...

- Je tenais à t'offrir quelque chose de plus... Précieux !

- Tu es folle ! Combien elles t'ont coûté ?

- Hey ! On ne parle pas d'argent ! Accepte.

- Même pour moi elle n'a pas dépensé autant.

Derick m'adresse un clin d'œil en me tapant la cuisse avant de partir dans le couloir.

- Ce n'est pas encore ton anniversaire ! Patience ! crié-je.

- Tu n'aurais pas dû ! Pourquoi ?

- Et bien si. Je ne savais pas comment te remercier pour la patience et la gentillesse dont tu as fait preuve avec moi. Et comme j'ai reçu de l'argent de mes parents que je me suis promis de partager alors...

Je tends les mains vers les bijoux qu'elle dépose précieusement dans leur boîte avant de se lever et de me serrer dans ses bras.

- Merci. Mais tu n'avais pas besoin de me le prouver avec ce genre de cadeau tu sais ?

- C'est rien. J'y tenais. Et je suis contente de te revoir.

- Moi aussi.

Nous nous détachons l'une de l'autre, toute deux souriante.

Le jour est là et le soleil réchauffe la pièce malgré le ciel légèrement voilé de nuages blanc. Le neige est encore bien présente dans les rues et sur les toits. Nous discutons un long moment de son projet de vivre à Paris qui se concrétise, mais je préfère ne pas trop en dire sur ma mésaventure d'hier soir, des disputes avec Derick ou des rêves que je fais régulièrement. Cela attendra. Les souvenirs d'après réveils me reviennent et maintenant nous devons nous remettre à la recherche des cristaux, car même si cela ne se voit pas, le temps commence à s'accélérer, et c'est inquiétant. 

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