C H A P I T R E 33
https://youtu.be/1d9oLJbSWqg
Musique d'ambiance : "Running Away - Midnight Hour"
PDV Exterieur
- Où est-elle passé ?! s'affole Kristy.
- C'était quoi ce truc ? enchaîne Nina.
Des gens sortent des voitures en beuglant, se regardant et regardant le reste du groupe dont Mark qui reste figé sur place, les yeux fixés sur l'endroit où le portail vient de disparaître.
- Il faut qu'on fasse quelque chose avec eux, dit Gail en regardant le public.
- Je me fou de ces gens là, Aileen a disparût c'est le plus urgent ! Et de toute façon ils ont vue cette foutu vidéo, au point où on en est on peut carrément leur faire une petite démonstration.
- Où sont Harry et Isi ? remarque Jessie qui regarde autour de la voiture endommagée.
Mark se retourne le visage blême, l'air perdu. Il a quelques égratignures sur les côtés du front mais rien de méchant. Les autres se rendent compte de l'absence de leur deux amis et ne les voit nul part. Kristy commence à crier :
- Harry ?! Bordel c'est pas le moment !!! Isi !!!
- Quelqu'un les a vu avant qu'Aileen et Oscar ne disparaîssent ?
- Oui ils étaient à côté, commence Annabelle. Mais... Isi s'est transformée puis plus rien, je ne l'ai pas vu.
- Harry a aussi disparût comme pour se téléporter je ne sais où, ajoute Gail.
Les cris des spectateur autour commence à agacer Kristy quand l'un d'eux, puis trois, puis quatre viennent à eux.
- C'est pas vrai, il ne manquait plus que ça...
- C'est vous ??
- C'est eux les gens bizarre sur la vidéo !!
- Qu'est-ce que c'était !
- Vous êtes quoi !
- Vous venez d'où ?
Mark tend les bras devant le groupe pour les calmer.
- S'il vous plaît... Ce n'est pas le moment, retournez dans votre véhicule...
- On a le droit de savoir !!
- Ouais !!
Nina vient soutenir Mark avec Gail afin de les calmer et de leur expliquer mais ils ont l'air plus excité et abasourdis qu'énervé. Kristy essaye quant à elle de calmer son anxiété. Son petit ami et deux de ses amies ont disparût et ils ignorent où Oscar a pu emmener Aileen. Elle réfléchit à toute vitesse en faisant les cent pas, les mains sur la tête. Jessie regarde le groupe d'intervenant qui braillent en exigent des explications quand il lui vient une idée. Elle prend à part Gail avant de lui demander :
- Il faut les faire dégager d'ici, on a pas le temps de les gérer.
- Je sais bien mais qu'est-ce que tu veux qu'on face ? On ne peut pas leur gueuler dessus après ce qu'ils viennent de voir.
- Justement. Avec Annabelle on peut peut-être les forcer à partir.
La professeur observe la jeune fille en essayant de deviner l'idée qui lui passe par la tête. Elle comprend.
- Je ne sais pas si ça marchera sur autant de monde.
- Il faut essayer. On a pas le temps de réfléchir plus longtemps.
Une hésitation se lit dans les yeux de Gail avant qu'elle accepte. Jessie se tourne vers Annabelle pour lui en parler, mais sans surprise, elle aussi a des doutes.
- On se focalise en premier sur ce groupe de personne, ensuite les autres.
- Non ce que je veux dire c'est que je ne sais pas si nos pouvoirs vont réussir à faire ça ! Même avec l'unification ! Enfin, on ne l'a jamais fait !
- Essayons ! Ça ne coûte rien.
Sa sœur soupire pendant que Kristy se mord les ongles derrière elles.
- Allons-y, tu as ta bague ?
Elle acquiesce puis se tiennent la main en s'avançant pour avoir en vue le groupe de personne visé. Dos à dos, elles se concentrent sur l'esprit du premier groupe qui regarde d'un air hautain Nina et Mark. Il n'est pas facile de pénétrer dans l'esprit de quelqu'un sans faire de dégâts, cela demande une concentration extrême dont elles font preuve mais qui peut s'avérer difficile à tenir un certains temps. Leurs yeux bleues sont fixés sur eux qui ne remarquent pas que deux jeunes filles utilisent leurs pouvoirs de télépathe et de persuasion pour leur faire quitter les lieux. Cela semble être un succès puisqu'ils se taisent enfin, ayant l'air de réfléchir, le regard dans le vide, avant de marmonner quelque chose. Ils font lentement demi-tours sans poser de question puis atteignent leur voiture. Les autres, qui se demandent pourquoi ils abandonnent aussi rapidement, les regardent faire quand les pensées des sœurs Holmes s'immiscent dans la leur pour les forcer à partir à leur tour. Jessie a le visage tendu et concentrer, ses sourcils se froncent, les pupilles de ses yeux, tout comme ceux de sa sœur, se dilatent puis se rétractent, comme lors d'une hypnose. Quelques autres personnes du public devant et derrière ont leur visage détendu et décident de partir avec leurs enfants ou leur conjoint. D'autre, qui n'ont pas subit le même sort les regardent sans savoir pourquoi, pourtant ils suivent le mouvement sans discuter et prennent leur voiture pour repartir. Petit à petit, une partie des spectateurs s'en va et ce n'est qu'après que Mark et Nina se rendent compte que leur motivation n'est dû qu'au pouvoir des deux sœurs.
Ce n'est que lorsque toute les voitures se sont éloigné que Gail se retournent sur Jessie et Annabelle. Un liquide rouge et fin coule le long de leur nez, sans qu'elles ne montrent une quelconque douleur.
- Mon dieu, murmure Gail avant de se précipiter vers elle pour leur prendre les épaules afin de les « réveiller ».
Elles se déconnecte en inspirant profondément et fermant les yeux, titubant sur leurs jambes avant de reprendre leurs esprits et se tenir les genoux. Elles ont perdu un peu d'énergie, ce qui est normale. Kristy leur donne un mouchoir à toute les deux pour s'essuyer pendant que leur professeur les complimente.
- Ouais bah... La prochaine fois on prévoira des aspirines, prévient Annabelle en se massant la tempe alors que Jessie décide de s'asseoir par terre.
- Bon maintenant que c'est régler est-ce que...
Un bruit retentit près de la voiture, une lumière fumante bleu foncé s'agite rapidement pour laisser apparaître Harry qui s'écroule sur le sol. Tous le regarde bouche bée avant que Mark et Kristy n'arrivent vers lui. Il respire difficilement, son pull et sa veste sont abîmé et lorsque sa petite amie s'accroupit pour lui relever le visage elle aperçoit des bleues et des traces de griffures sur le visage.
- C'est pas vrai m-mais où étais-tu passé !! bafouille-t-elle en le prenant son visage et ses cheveux entre ses mains.
Il a dû mal à parler, il grimace en se tenant les côtes mais parvient à se relever.
- J'ai... J'ai pu les suivre.
- Comment tu as fais ? demande Mark en le regardant intensément.
- Je me suis accroché à l'un d'eux au dernier moment puis quand je suis arrivé je... Je me suis éloigné. J'ai pu identifier les lieux pour y retourner mais...
- Mais quoi !?
Mark est plus qu'inquiet.
- Ils sont une bonne trentaine, quelques uns ont essayé de m'avoir mais j'ai réussis à me téléporter.
- Où est-ce ? Qu'est-ce qu'il se passe là bas ? demande Kristy quand les autres s'avancent vers eux.
- Il y a un château juste à côté. Il fait nuit noir et... C'est sur un terrain. Mais je n'ai pas bien vue ce qu'il se passe autour.
- Un château ? réfléchit Nina.
- Est-ce que tu sais où se trouve Isi ? s'inquiète Gail.
- Non, pourquoi ?
Il y a un silence, ils s'inquiètent et ne savent pas quoi faire à ce moment précis. Gail soupire en se prenant la tête dans les mains pendant que Mark se frotte le visage.
- Écoutez, ajoute Harry après avoir reprit suffisamment de souffle. On ne peut pas prévenir toute la cavalerie. Je crois savoir comment y aller sans se faire repérer, il y a quelques arbres et buissons, ça nous suffira pour nous cacher.
- Pourquoi ne pas simplement débarquer et les tuer tous ? propose fermement Jessie.
Tout le monde la toise, surpris de sa façon de parler, elle hausse les épaules.
- Nous ne sommes ni assez nombreux ni assez fort. Moi je peux vous y emmenez mais un par un, ce sera plus discret. Avec des armes, ce serait mieux, et il nous faut un plan.
- On a pas le temps de rentrer !! Et la voiture n'est plus utilisable !
- Hey ! s'exclame Harry en levant les mains. Je suis la voiture.
- On doit faire vite, réagit Annabelle. Je ne sais pas ce qu'il font en ce moment même mais on doit intervenir avant qu'il ne mette la main sur la pierre.
- Quand je suis arrivée elle n'était pas encore sur le bûcher... Je suppose qu'on a encore le temps.
Un autre silence pendant le quel ils réalisent ce qu'il se passe.
- On commence par rentrer, propose Gail. Harry est-ce que tu te sens capable de porter deux personnes en même temps ?
Il répond oui de la tête.
- Dépose nous dans les bureaux de Géolocalisation, comme ça on pourra mieux identifier le lieu où ils se trouvent, propose Mark.
Il acquiesce. Tous reprennent leurs affaires laissé dans la voiture avant de s'en aller, Kristy et Nina en première prennent Harry par le bras avant de disparaître.
~
Au CSM, les bureaux de recherches.
Tout le monde est là, le personnels les regardent en se demandant ce qu'ils peuvent bien fabriquer.
- Bien, réagit Mark en s'installant à un ordinateur pour l'allumer.
- On doit prévenir Derick, suggère Nina.
- Il va péter un câble !
- Et bah tant mieux ça le motivera, s'écrie Kristy en continuant de faire les cent pas nerveusement.
Elle avait l'impression que le temps passait à toute vitesse et qu'à chaque minute qui passe, Aileen pouvait être entrain de souffrir.
- Je lui envoie un message pour lui dire de nous rejoindre, prévient Harry.
- Les gars, ça ne sert à rien de réagir tout de suite, rappelle Nina. On ne pourra pas empêcher l'inhumation, seulement le moment où la pierre de résurrection viendra.
- Comment s'y prendre ? Ils sont une vingtaines !
- On les retiendra, propose Kristy en rejoignant le cercle que forme Nina, et les deux sœurs. Nos pouvoirs sont suffisant pour ça.
- Il n'est pas forcément nécessaire qu'on y aille tous.
Annabelle regarde Jessie avec curiosité.
- Décidément tes idées ne sont pas géniale aujourd'hui.
- Sérieusement ! Vous croyez que c'est plaisant de voir notre amie brûler vif ?
Un silence s'installe soudain où toute se regardent avec la même pensée en tête.
- Non bien sûre mais nous ne pouvons pas rester là les bras croisé !
- Tu ne te sens pas d'y aller ?
Jessie hésite en pinçant les lèvres avec un air triste. Encore un combat où des morts seront peut être à déplorer alors qu'elle vient tout juste de se remettre de celui de l'Ile.
- J'aimerais y aller et l'aider. Mais j'ai... J'ai peur, voilà.
Ils la regardent avec compréhension.
- Je pense qu'on a tous plus ou moins peur.
Nina observe ses camarades une à une, pas une ne rétorque le contraire.
- Mais nous avons besoin de plus de personnes avec des dons qui puisse nous servir, ajoute Nina. Toi et ta sœur êtes plus forte à deux. Je sais que tu as peur à cause de ce qui est arrivé sur l'île mais tu es une Héritière. Nous sommes des Héritiers et nous ne pouvons pas nous permettre de fuir. Nous devons faire hommage à ceux qui nous ont précédé ! Nous devons avoir ce courage en nous.
Nina se rend compte que son petit discours sonnait un peu faux, car elle même avait la boule au ventre et n'avait aucune idée de comment cela allait se passer, sa voix l'a trahit, mais pourtant elles semblent toute de son avis.
- Je le sais, admit Jessie.
Annabelle lui prend la main en signe de réconfort.
- Si jamais il y a un problème Harry te ramènera. Et puis nous sommes là pour nous protéger.
Gail arrive dans le cercle en croisant les bras, elle tremblote.
- J'ai peur que cela ne suffise pas. Sur l'île d'Elgia nous étions beaucoup plus avec des pouvoirs et là c'est exactement pareil sauf que notre effectif est réduit.
- On trouvera quelque chose pour les retenir. Peut-être que des personnes ici peuvent nous aider ?
- On ne peut pas se permettre d'arriver trop nombreux, objecte Nina. On peut se faire repérer avant même d'être tous sur place.
- Bon... Pour commencer il faut savoir où ça se trouve exactement. Tu n'as aucune idée d'où ils sont Harry ? demande Gail alors que l'intéressé essayait d'appeler Derick au téléphone sans succès.
- Non je ne reconnaît pas le château... Mais il doit y avoir la mer pas loin et c'est entouré de nature.
- C'est bon j'y suis, intervient Mark.
Tous se retournent pour regarder l'écran où est affiché le globe terrestre et des barres de recherches. Il attend les informations :
- Ok, Réfléchissons, propose Annabelle en tendant les mains. Si nous devons organiser une cérémonie d'inhumation pour Aileen, sachant ce qu'on sait sur elle...
- Jamais de la vie j'organiserai un truc pareil ! s'exclame Kristy en prenant un air de dégout.
- Mettons nous à la place d'Oscar ! Il l'a observé pendant des années, il sait qui elle est, je ne pense pas qu'il l'ai emmené dans un endroit au hasard.
- Aileen Campbell est née en Ecosse, commence par déduire Nina.
Tous commence à réfléchir à mille à l'heure.
- L'Écosse, qu'est-ce qu'on sait à propos de ce pays.
- Il a... Il y a des clans.
- Bien, le clans Campbell donc...
- Il y a des châteaux hantés, ajoute Jessie.
Mark tapote sur le clavier au fur et à mesure que les réponses viennent.
- Les Campbell est le clan le plus puissant et important d'Écosse, il doit posséder au moins plusieurs château.
- Sans doute mais on doit réduire à un. Le plus important, celui de la famille.
- Je crois que le lieu s'appelle Argyll, si je me souviens bien. Aileen nous en a parlé.
- Son rêve avec Derick ! réalise Nina.
- C'était quoi le nom du château ? demande Gail.
- Niver... Invara...
- Invereray Castle, surgit une imposante voix masculine derrière eux.
Le groupe d'amis se retournent sur Derick, celui-ci vient d'arriver, les poings serré, Killian et Thomas derrière. Ses yeux habituellement clair était à présent beaucoup plus sombre, ses traits sont dur et on perçoit encore quelque bleus de ses dernier entrainement. Chacun d'eux le regarde en se mordant les lèvres, en croisant nerveusement les bras.
- Où est Aileen ?
Personne ne répond et se regarde tous du coin de l'œil. Derick comprend et son visage ne se détend pas, au contraire, il devient plus sévère encore, ses poings se serrent, tout comme sa mâchoire. Son regard s'assombrit, ses yeux deviennent doré et un grondement surgit au plus profond de sa gorge.
~
PDV Aileen Cambell
Ecosse – Argyll
Invereray Castle
23h40
Le vent me fait tituber, je ne tiens pas sur mes pieds. Une forte chaleur se dégage de moi et pourtant j'ai froid. Comme un état grippale, je transpire.
Je sais ce qu'il m'attend, le feu n'est pas encore là, il n'y a que des torches allumées tenue par les disciples d'Oscar et des lampes accrocher sur la façade du château derrière moi. Mon regard fixe le vide pendant que le vieillard se vente de pouvoir enfin assister, je cite « Au plus grand événements de l'histoire des Surnaturels. ». Historique ? Si je n'étais pas aussi épuisée j'en rigolerais à gorge déployé.
- Ma très chère Aileen, me ferais-tu l'honneur de t'habiller de ta tenue ?
- Ma tenue ? dis-je d'une voix fébrile.
Je le regarde sans comprendre. Il pointe sa canne sur moi puis me tourne autour, lentement, comme pour me défier. C'est alors qu'une lumière rouge foncé se dessine et tourbillonne autour de mon corps pour m'envelopper ; je ne bouge pas et ferme les yeux. Une fois fini je me regarde, une robe rouge me couvre, un tissus très léger doublé seulement jusqu'au cuisse. Le reste du tissus transparents descends jusqu'en bas. J'avais déjà froid...
- Comment te trouves-tu ? Est-ce assez confortable ?
Je ne réponds rien, mon regard cerné et menaçant fait déjà le reste. Pourtant son sourire est toujours là.
- Il me semble que je t'ai promis quelque chose ? J'ai presque oublié !
Je fronce les sourcils en le regardant faire apparaître un coffret dans ses mains. Qu'est-ce que c'est encore ?
- Tu te souviens ? Je t'ai demandé la pierre en échange de tes parents.
Mon visage au début tendu change immédiatement d'expression. Je regarde le coffret et Oscar à tour de rôle sans vraiment bouger. Il s'avance.
- Les voilà !
Je ne sais pas à quoi m'attendre, il ouvre le coffret, découvrant deux boules lumineuse qui scintillent sous mes yeux. Qu'est-ce que c'est ? Qu'est-ce que cela veut dire ? Je le regarde sans comprendre quand les deux boules s'envolent au niveau de mon visage, le contourne. Un bref sentiment d'apaisement m'envahit. Je m'immobile et laisse faire, toujours dans l'incompréhension la plus totale. Puis elles s'envolent dans les airs, vers les étoiles.
Je comprends enfin, c'est avec peine que je regarde le ciel avant de le regarder lui :
- Vous m'avez mentit.
- Je ne dirais pas ça comme ça. J'ai bien libéré tes parents biologique, c'est une vérité.
- Et pourtant ils viennent de partir dans le ciel ! ragé-je entre les dents.
Il rit.
- Ils ont crût pouvoir m'arrêter lorsqu'ils t'ont laissé à ces gens. Lorsqu'ils sont venue me trouver.
Mes poings se serrent mais je n'ai pas assez de force pour m'énerver, ni crier. Mais je tremble et mon estomac regorge de haine. Il hausse une épaule :
- J'ai pensé que libérer leurs âmes aujourd'hui serait symbolique, après tout ils ont voulut te sauver.
Il fait disparaître la boîte tandis que je me promets de lui faire la peau, même si pour cela il me faudra revenir d'entre les morts.
- Avant que nous commencions j'aimerais te présenter à quelqu'un. Il m'a beaucoup aidé, je suis sûre que tu l'appréciera.
Peu importe. Je m'apprête à baisser la tête de dépit quand je surprends les Odroxe s'incliner comme une vague autour du bûcher. Les torches éclaire le chemin quand j'aperçois une grande silhouette masculine s'avancer à pas lent et régulier jusqu'à nous. Je plisse les yeux pour mieux voir cette silhouette qui me dis quelque chose... Je l'ai déjà vu, ces cheveux long qui encadre un beau visage carré beaucoup trop mystique et parfais à mon goût, des yeux bleu électrique mais maléfique, des paupière noir, un teint pâle, une carrure imposante. Il est habillé de noir et ses bras derrière son dos se détache pour laissé découvrir des mains magnifique mais qui sont capable de faire du mal à n'importe qui.
Il se rapproche, sa grande taille me force à levé la tête, je le trouve dangereusement hypnotisant. Encore plus que dans mes cauchemars. Il m'adresse un petit sourire en coin avant de me prendre délicatement les bras. Ce contact me fait sentir mal, une profonde noirceur me gagne et j'ai l'étrange impression que je pourrais succomber à tout ce qu'il désire en ce moment même, et cela me procure une peur immense que je m'efforce de ne pas montrer.
- Tu n'a pas idée à quel point je suis heureux de pouvoir te rencontrer enfin, Aileen Campbell.
- Maître, interrompt Oscar en s'inclinant. Je ne veux pas vous bousculer mais il est bientôt minuit.
Il ne fait pas attention et reste les yeux plongé dans les miens, je tressaille avant qu'il enlève enfin ses mains de mes bras, un poids s'enlève de moi, je peux enfin souffler. Il le remarque.
- Je fais souvent cet effet.
Son air narquois ne fait sourire que lui.
- Qui êtes vous ? soufflé-je.
Il semble amusé de ma question.
- Tu le sais au fond de toi. Tu l'a deviné à la seconde où je t'ai touché.
Il a raison. Il se penche jusqu'à mon oreille.
- Je suis celui qui te libérera, souffle-t-il en posant sa main sur mon cœur, là où se trouve ma cicatrice.
Je sursaute et manque d'air, en plus de son murmure qui me fait frissonner et ce contact qui semble éveiller un feu qui me consume de l'intérieur, il y a autre chose : il a comme réveillé le Phénix en moi, je le sens battre dans mes veines, je le sens crier dans ma tête. Je retiens un cris à cause de la douleur instantané au cœur. Il retire sa main sans se soucier du mal qu'il vient de me faire. Je peux une nouvelle fois respirer, puis il recule comme pour me laisser le passage avant de tendre la main vers le tas de bois de cèdre noir et d'ébène.
Je suppose que c'est le moment d'avancer. Je commence à marcher lentement, chaque pas qui me mène à ce bûcher m'enlève tout espoir. Je sais ce qui m'attend, je sais que je risque de souffrir, pourtant je ne pleure pas. C'est drôle cette sensation que l'on ressent lorsque la mort approche.
J'arrive déjà au pied du tas de bois. Prudemment je monte ; les brindilles, les pointes des branches me piquent la plante des pieds. Je me trouve en haut et je ne sais pas si je dois m'asseoir ou rester debout, c'est finalement l'excès de l'odeur du bois de cèdre noir qui m'enivre et me fait m'écrouler sur les genoux.
Oscar entame son discours en brandissant sa cannes, regardant le groupe d'Odroxe couvert de leurs éternelles capuche rouge sang en velours.
- Mes amis ! L'heure est venue d'éveiller l'aube d'une nouvelle air ! L'aube d'un nouvel avenir qui commence avec nous, le peuple des Surnaturels. Le peuple du futur. C'est à nous que la terre à confier sa garde, c'est à nous de montrer aux Humains ce que c'est vivre et prendre le pouvoir ! Et c'est pour cela que j'ai été élu.
Il s'adresse à son Maître qui le regarde sans vraiment prendre part à son discourt. Comme si cela n'avait pas d'importance.
- Hadès, gardiens et bientôt Roi des Enfers, m'a élu pour libérer la seule et unique puissance que les Dieux ont créé, enfermé dans le corps d'une humaine. Le Phénix est une bien belle Créature qui ne mérite pas d'être mis en cage. Il doit être convoité, libéré. Il doit assouvir son besoin de contrôle. Et c'est moi même qui le libérera, je suis prêts à laisser mon âme et mon corps pour qu'il puisse s'exprimer. Je suis prêts à tout !! Et vous promets qu'une fois le Phénix en moi, tout changera à partir de ce soir.
Il s'approche du bûcher, ses yeux grand ouvert comme si il était remplis d'adrénaline. Il me regarde comme pour me vénérer. Mes yeux se lève sur lui, sa canne pointé vers moi.
- Révèle toi, Phénix.
Cette force que je connais m'emplie de nouveau sans que je ne la contrôle, cette immense colère guidé par l'asservissement de l'objet qu'il tient entre ses mains, m'oblige à résister à toute tentative de meurtre ou de fuite. Les flammes m'entourent, allumant ainsi le tas de bois qui m'entoure. Mon regard assombris par mes yeux noir fusillent chaque personne présente ici, un grondement vibre dans ma cage thoracique. Oscar semble ravis de ce changement, quant à Hadès, il a cette capacité déconcertante de ne rien laisser paraître sur son visage à part un minuscule sourire.
- A présent tu peux t'éteindre. Et tu me reviendra.
Je le menace, ou plutôt mon double le menace en s'approchant lentement. Mais Oscar se méfie tout de même et d'un geste spontané, il brandit sa canne pour me repousser violement. Je bascule en arrière, un cri étouffé sort de ma gorge ; étant spectatrice qui ne contrôle rien j'en frissonne à l'intérieur.
Ma respiration s'accélère, je me redresse avec des gestes rapide quand des flammes apparaissent sur moi, me brûle sans laisser de trace, me fait lâcher un cri strident. Je me tords sur le tas de bois lorsque ces flammes s'atténuent. Je prends le tends de me remettre, ma respiration est saccadée, roque, et à chaque prise d'air, je sens mes poumons se consumer. Malheureusement cela recommence une minute après. Je hurle en me tordant, le dos courbés, les flammes se font de plus en plus grande et l'agonie de plus en plus longue. Le cri ne semble pas atteindre qui que ce soit ici et pourtant j'ai l'impression de faire sortir toute mon âme et ma souffrance en un seul cris. Lorsque le calme revient enfin, je m'effondre sur mon bucher, vider de toute énergie. Mais ce bref repos est interrompu :
Aileen...
Je m'immobilise lorsque j'entends cette voix dans ma tête... J'essaie de me concentrer autant que je peux, je n'étais pas sur que cette voix venait bien de ma tête ou d'ailleurs. Seulement je sens la douleur des flammes revenir et mes poumons me brûler de nouveau. Je me redresse, mon hurlement m'irrite la gorge et me l'assèche, mon cœur bat à tel point qu'il pourrait sortir de moi.
Les flammes semble durer plus longtemps encore, puis elles s'éteignent. Je décide de me retourner vivement vers Oscar, le regard menaçant, les dents découvert.
- Tu n'es qu'un mort vivant, jamais je ne t'appartiendrais.
Son sourire s'efface et malgré la souffrance je ricane. Un ricanements sombre qui fait échos et qui ne semble pas plaire à Oscar puisqu'il exécute un second mouvement avec sa canne pour me forcer à me soumettre. Je me contorsionne en arrière comme si j'étais possédé. Puis sans que je ne m'y prépare je me transforme, m'agrandis. Mes ailes poussent, mes griffes ressortent, mes plumes braisées me couvrent... Et les flammes reviennent. Cette fois mon cris est différent, et cela dure encore plus longtemps.
- Minuit, articule Oscar.
Les flammes sont plus intense mais ne ressens presque rien. C'est à ce moment là que je vois toute ma vie défiler dans ma tête. Je me sens devenir un simple souvenir, la Aileen Creeg d'avant a définitivement disparût.
Aileen...
Cette fois je n'y arrive plus. Je me laisse aller. Je me laisse mourir... Cela ne sert plus à rien de luter, il faut simplement l'accepter... Je sombre et m'éteint avec le souvenir de mes amis, de Derick. De mes parents. Mes parents...
Le noir, le silence. Il n'y a plus rien, la souffrance a disparut pour laisser place à un apaisement qui me fait flotter, comme sur un nuage. Une lumière m'éclaire dans le noir lorsque cette voix résonne encore autour de moi :
Aileen, ma chérie...
Maman ?
Oui. Ca va aller mon amour. Tu as été plus forte que tu ne le crois.
C'est fini, tu ne souffrira plus maintenant. Respire. Respire.
Papa. La lumière dessine le visage de mes parents qui me sourient comme pour me soulager. Je le sais maintenant.
C'est fini...
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