C H A P I T R E 32
Musique d'ambiance : "Come Away To The Water - Maroon 5"
1 mois plus tard...
Dimanche 23 Octobre 2016
Sur la route ; 11h00
- Tu es sûre que tu ne veux pas échanger avec moi ? Ca fait quatre heure que tu conduit.
- J'ai bu deux cafés avant de partir et un autre quand on s'est arrêté tout à l'heure en plus d'un beignet. Je t'assure que tout va bien.
Mark reste les yeux fixés sur la route alors que je le regarde avec inquiétude serrer les mains sur le volant du mini bus. Derrière, toute la clique dort à point fermé, sauf Kristy qui a ses écouteurs et qui contemple le paysage sous des couvertures que nous avons pris avec nous, je m'enroule dans la mienne sur le siège passager. Nous sommes levés depuis cinq heures et demis du matin, cela fait deux jours que nous avons prévu cette petite escapade dans le Maine pour nous changer d'air, et aussi parce que Kristy est persuadée que ses courtes nuits sont dû à l'appel de la mer qui s'est intensifié ces jours-ci. Selon les dires de son père, pour que cela se calme elle doit entrer en contact direct avec celle-ci, afin d'avoir des réponses. Nous avons décider de l'accompagner histoire de prendre l'air en dehors du CSM et ces alentours, Mark à bien entendu insister pour nous accompagné avec Gail qui dort à l'arrière, nous sommes neuf dans un mini bus et nous sommes tous épuisés de la journée d'hier qui a été bien rempli, entre les entraînements, les simulations, la sortie au cinéma...
- On arrive dans combien de temps ? marmonne la petite voix endormis de Jessie à l'arrière.
- Dans trois heures, lui dis-je en me retournant.
Elle marmonne avant de se rendormir contre sa sœur. Je ne peux retenir une grimace lorsque je me remets sur mon siège.
- Ça ne va pas mieux depuis hier soir ?
- Non j'ai mal partout.
- C'est peut-être tes courbatures.
- Je n'en sais rien, ça fait trois ou quatre jours que je n'ai pas fais de sport. En début de semaine tout allait bien puis hier j'ai eu une baisse d'énergie, je me suis vite fatigué alors que ça fait un bout de temps que ça ne m'arrive plus. Je me suis presque endormis devant le film. Je n'ai quand même pas chopé la grippe ?
Il rit tout en regardant le rétroviseur. La route n'est pas très bondé mais il y a tout de même du passage et vu l'engin qu'il conduit vaut mieux être prudent. Ce qui est agréable c'est le temps, il ne fait ni très moche, ni très beau. Rien qu'un peu de nuage pour couvrir le soleil qui apparaît puis disparaît quand ça lui chante.
- Derick n'a pas voulut venir ?
- Non, Thomas l'entraîne pour la journée, il a prévu de lui faire faire une simulation.
- Il ne doit pas être très ravis.
- Et bien... La dernière fois son côté Lycan n'a pas trop apprécié la « manipulation du cerveau », dis-je en mimant les guillemet.
- Tu n'es pas triste ? demande-t-il avec un air taquin, je lève les yeux au ciel.
- Ca va ! Je ne suis pas déprimée, ce n'est pas la première fois qu'il me largue pour Thomas, plaisanté-je. Et puis je te rappelle qu'il a blessé deux agents de la sécurité la semaine dernière, il a besoin de se remettre d'aplomb.
- Justement, apparemment Gail et Ella pense que Mélanie pourrait lui créer un objet qui lui permettrait de trouver un équilibre entre son côté animal et homme. Visiblement les séances de méditation ne suffise pas pendant ses périodes lunaire.
Je glousse de rire lorsqu'une pensée me vient à l'esprit.
- Tu dis ça comme si il avait ses règles.
Il rit à son tour avant de se concentrer sur la route.
- Je devrais peut-être lui prêter mon bracelet, il m'a pas mal servit quand je n'étais pas au meilleur de ma forme.
- Ton bracelet ne fonctionne que sur toi et tes pouvoirs, ça m'étonnerait que ça ai le même effet sur lui. Gail pensait faire le même genre de bijoux, une bague avec un Onyx.
Je fais la grimace.
- Il n'aime pas les bagues. Il réfute tout ce qui se porte au doigt.
- Alors ça sera une puce électronique, comme les chiens.
- T'es dégueulasse !
Je ne peux m'empêcher de sourire quand j'entends des personnes se réveiller derrière.
- Quelle heure il est ?
- Onze heure vingt-deux, marmonne Kristy.
Je profite de son attention pour lui demander comment elle va.
- J'ai faims.
- Vous n'avez pas prévu de quoi manger ? nous demande Mark.
- Si mais c'est dans les sacs, dans le coffre.
- Je vais m'arrêter pour vous les donner, vous mangerez dans la voiture.
- J'insiste, tu ne veux pas que je conduise ? Pour l'instant je n'ai pas faim.
- Peut-être mais tu as la grippe alors reste sur ce siège.
- Tu as la grippe ? répète Harry qui vient de se réveiller.
- Il plaisante, j'ai juste des courbatures. Enfin je crois, marmonné-je.
- Je vais conduire ! propose Gail au fond du bus.
Mark ralentit quelque minutes plus tard en se mettant sur le bas côté de la route avant de descendre chercher les sacs pendant que Gail passe du côté conducteur, son thermos remplis de café à la main. Je laisse Mark à la place du mort et me déplace à l'arrière. Nous nous réveillons tous petit à petit silencieusement, alors que moi je suis toujours épuisée et n'arrive pas à fermer l'œil tout le reste du trajet.
~
Nous arrivons presque à quinze heure sur un parking pratiquement remplie, le ciel est plus bleu que sur la route mais des touffes de nuages reste encore par-ci par-là. Nous descendons du minibus en s'étirant longuement, cela fait plus de sept heure qu'on est assis dans cette voiture et mise à part les pauses toilette nous n'avons pas beaucoup marché.
Le vent souffle, normal puisque la mer est à côté, mais bon sang qu'est-ce ça fait du bien de respirer l'air iodé !
- C'est par où ? Demande Nina en mettant son sac sur les épaules.
- Suivons les touristes, proposes Harry en prenant Kristy par la main qui n'a pas dit grand-chose sur la route.
Le soleil étant présent nous nous retrouvons tous avec des lunettes de soleil sur le nez. Même moi qui d'habitude ne craint pas la lumière je suis surprise de constater qu'aujourd'hui ça me pique les yeux.
Nous marchons sur le port, les commerces touristique ainsi que des restaurants sont encore ouverts, nous sommes Dimanche, il y a de la vie dans cet endroit. Le cris des mouettes nous met tout de suite dans l'ambiance avec ces bateaux de toute taille parfaitement garés sur la mer calme.
L'automne nous montre ses couleurs rouge, orange, jaune... Comme celles du Phénix. C'est une magnifique saison ne serait-ce que pour ses couleurs.
Puis il me vient une pensée... Une pensée qui m'a pourtant quitter depuis plus d'un mois. Celle qui, rien qu'à y songer, me donne une crampe l'estomac. Nous sommes en Octobre, le 23 Octobre, pour être exact. Ce mois-ci était normalement synonyme de on passage au bûcher... Cette pensée me fait bloqué sur place sans vraiment que je m'en rende compte. Ce mois s'est pour le moment déroulé sans attaque, sans vraiment de cauchemars, de visions ou de simulation qui a été dérangé par un quelconque être maléfique. Alors je ne vais pas prétendre que tout va bien, que je suis hors de danger. Mais si je ressens ce que je ressens en ce moment, cela veut bien dire quelque chose, non ? Et si c'est vrais, je ne devrais pas me trouver dehors à découvert ! Et pourtant je n'ai aucune envie de me terrer quelque part. Je veux vivre. Aussi longtemps que je m'en sentirais capable.
- Aileen ? Qu'est-ce que tu fais ?
Je me détache de mes pensées en regardant la personne qui m'a appelé. Jessie me regarde à travers ses lunettes de soleil, les autres se retournent aussi.
Je n'ai pas le droit de gâcher cette sortie avec mes mauvaise pensée. Nous sommes pas là pour moi, mais parce que Kristy en a besoin. Et pour une fois que nous sortons du CSM, je n'ai pas envie de prendre la tête au groupe avec mes problèmes. Pour l'instant je vais bien, si on n'exclue les courbature et ma gêne du soleil.
- J'arrive, j'ai... J'ai cru avoir oublié quelque chose.
J'avance en essayant de ne pas paraître trop chamboulé ni stressé. Je vais bien. Ne dis rien.
- Le mieux serait d'aller sur une plage, suggère Gail à Kristy qui confirme en hochant la tête.
- Il y en a une à plus d'un kilomètre, nous dit Jessie.
- Comment tu le sais ?
- Je suis déjà venue.
- Bien ! s'exclame Mark. Ca va nous faire marcher.
~
PDV Kristy Williams
On y est, j'y suis enfin. L'air salé me calme déjà l'esprit, il m'appelle, la mer m'implore de venir à elle pour me parler, se confier. Ce qu'elle a à me dire doit être suffisamment important pour m'obséder pendant un mois.
- Tu veux qu'on t'attende là ?
Je me retourne sur mon professeur qui me regarde derrière ses mèches blonde qui volent devant son visage. J'hésite à y aller seule, je ne sais pas à quoi m'attendre ni quoi faire et mon père ne m'a pas bien éclairé sur cette partie. Je demande à mon petit ami de m'accompagner sur le chemin jusqu'à la rive, il accepte.
On arrive au bord, là où les vagues s'échouent sur nos pieds nues.
- Tu sais ce que tu as à faire ?
- Non, soufflé-je en retirant mes lunettes. Je dois improviser sans doute.
- Je reste là, prévient-il.
Je me retourne pour le remercier, nous avons laissé nos sac avec les autres qui attendent sur la passerelle. J'ai la boule au ventre.
Je commence à m'avancer timidement pour pouvoir toucher l'eau avec mes pieds ; mon père à parlé d'un « contact physique ». C'est peut-être ce qui va m'aider. Je respire profondément en fermant les yeux, l'eau me chatouille les chevilles, mes orteils s'enfoncent dans le sable mouvant, les chuchotements de l'eau me murmure à l'oreille, m'attire comme un aimant, je me balance et me laisse bercer par le vent.
Petit à petit un chant s'élève au loin, une voix aiguë qui chante, comme une plainte ondulant dans les airs, se mêlant au bruits des vagues. Je l'écoute avec admiration sans pour autant comprendre de quoi il s'agit et ce que ça veut dire. Cela me fait penser aux chants des sirènes. Soudain une bourrasque me presse le dos, me faisant basculer vers l'avant, je sursaute en ouvrant les yeux mais j'entends toujours ce mystérieux chant. Le vent continue de me pousser un peu plus vers la mer, celle-ci semble diriger les vagues droit vers moi avant de reculer, comme pour me faire signe. Je viens de comprendre, elle m'invite ! Le visage éclairé je me retourne vers Harry qui attend sur la plage, je retire mes pieds de l'eau pour venir vers lui tout en commençant à me déshabiller.
- Je dois entrer.
- Quoi ?
Il me regarde enlever mon tee-shirt avec de grands-yeux.
- Elle m'invite à entrer. Si je veux comprendre je dois faire trempette dans l'eau !
- Tu vas attraper froid !
- Tant pis. J'ai pris une serviette dans mon sac.
J'enlève mon pantalon et reste en sous vêtement, le pauvre Harry se retrouve avec toute mes affaires dans les bras quand je vois Nina venir plus loin avec ma serviette dans une main.
- Alors ?
- J'y vais !
Elle me regarde marcher d'un pas décidé vers l'eau ; la connexion reprend au moment où mes pieds sont en contact avec celle-ci. J'entre mon corps dans la mer froide en essayant de pas faire attention à la température. La connexion est si forte que mes muscles se crispent, la bouche ouverte je m'habitue difficilement à la froideur de l'eau mais je prends mon courage à deux main et inspire avant de m'enfoncer.
J'ouvre mes yeux sans difficulté, le chant s'élève dans les flots et cette fois je commence à capter quelque chose. Je décide de nager plus loin jusqu'à ce que je rencontre quelque petit poisson qui m'entoure les bras sans prendre peur, comme pour me saluer. Je souris puis continue de nager.
Ma vue s'adapte rapidement, j'arrive à voir le sable former des vagues, les rayons de lumière traverser la surface, les poissons onduler en groupe. Je crois même qu'ils se dirigent tous vers moi pour m'encercler. Je finis par rester sur place en les regardant venir à moi sans que je ne demande quoi que ce soit, mais j'entends leur chuchotis. Ils semblent ravi de me voir, ils ont l'air de me considérer comme leur mère.
J'essaye de me stabiliser, le contact de l'eau se connecte directement à moi, je le sens dans tout mes pores. Le chant est encore là, il s'élève, cette fois je comprends mieux. Des mots se forment : Sauver... Mer... Vie...
Je tente de déceler les paroles du chant qui devient de plus en plus articulé quand d'autre poissons, tout aussi différents, m'encerclent et nagent tout autour de moi. Soudain, une voix féminine et douce retentit, comme un chuchotis qui résonne dans la mer.
« Kristy... Poséidon t'adresse un message... »
Tout mes membres restent figés, chaque mots résonne autour de moi, je frissonne.
« Le peuple de la Mer t'appelle... Les éléments se sont éveillés... Tu es l'une des gardiennes... Trouvez les clefs... Trouvez les pierres... Préservez la Terre... Préservez la vie... »
J'attends la suite, mais rien ne vient. Je suis décontenancée, je m'interroge et pourtant je sais que je n'aurais rien d'autre. Les poissons s'en vont et s'éloigne au fond de l'Océan. Je décide à contre cœur de m'éloigner aussi afin de sortir de l'eau.
~
Dans la voiture, sur le chemin du retour ; 18h00
- Je l'avais dis que cette histoire de pierre des éléments était important, intervient Aileen.
- Tu l'a seulement rêvé, lui rappelle Nina.
- Oui et j'avais le pressentiment que ce n'était pas pour rien.
Gail la questionne du regard depuis le siège passager alors que Mark conduit encore le minibus.
- Pourquoi ne pas nous en avoir parlé ?
- A quoi ça aurait servit ? Et puis j'avais d'autre priorité, je ne me souviens pas de tout, ça date d'il y a plus de deux mois ce truc.
Son regard ne fixe pas bien Gail, il se perd. Elle est plus pâle que tout à l'heure et des goutes d'eau perlent sur son front. Mark pense que c'est la grippe, mais une grippe pour une fille comme elle, ce n'est pas ce qu'il y a de plus courant.
- Tu te souviens de quoi au juste ? interroge Gail.
- Je... Il y avait John, Georges et... Et Dolorès. Ils parlaient de clefs et de ces pierres...
- Dolorès tu dis ?
- Oui.
- Tu la connais ? demandé-je.
- C'est une enchanteresse. Une des apprentis de Merlin.
- Quoi ? Merlin ? Réalise Mark depuis le siège conducteur.
- Tu ne rêve pas, il a bien vécu, confirme Isi. C'était le premier Enchanteur, il est apparût longtemps après les premiers Surnaturels. Il a formé des Sorciers et Sorcières, des Surnaturels... il a vécu longtemps.
- Joe le connaît ? demande Annabelle.
- Oui, c'est un de ses ancêtres.
- Tu penses que les clefs dont parlait Dolorès sont les même que celles dont parle Kristy ? questionne Nina.
- Possible. Il y a cette histoire... Merlin à créé ces clefs, quatre clefs... En fait ce ne sont pas vraiment des clefs mais des objets qui ont cette fonction. Des colliers je crois.
- Comment a-t-il fait ça ?
- C'est Merlin l'enchanteur ! Insiste Isi. Une majorité d'entre eux possède le pouvoir d'un prophète, il a dû deviner qu'on aurait besoin de ces clefs pour aller jusqu'aux pierres.
- Et où sont ces clefs maintenant ?
Le ton que je prends en posant cette question signifie que je connais déjà la réponse : Personne ne le sait.
- On pourra demander à Joe, propose Gail. Il sait peut être des choses. On le trouvera sûrement au Solstice.
- Au quoi ?
- Au Solstice, c'est comme un temple pour Enchanteur. Il est à Paris, en dessous de la cathédrale.
- Sérieusement ? s'exclame Nina avec une grande surprise. Je n'en ai jamais entendu parlé !
- C'est un endroit secret et précieux, tout les livres de la bibliothèque de l'île d'Elgia sont des copies, les livres originaux se trouvent au Solstice, bien gardé. Les Enchanteurs sont également connu pour être les gardiens de l'histoire et des objets précieux.
- Si ça se trouve les clefs sont là bas, en déduit Harry.
Gail acquiesce.
- Et cette histoire de gardienne ?
- Je suppose que c'est vous.
- Nous ? répété-je.
- Les pierres des éléments doivent être garder par ceux ou celle qui sont capable de contenir leur pouvoir.
- Oui, nous, conclue Nina en levant les sourcils.
Je soupire. Le silence gagne une nouvelle fois le minibus. Toute cette histoire est complètement dingue. Je me demande pourquoi nous n'avons entendu parler de ça lorsque nous étions sur l'Ile d'Elgia. Ou peut être parce que nous n'en avions pas eu le temps avec ce qu'il s'est passé avec la grand-mère de Nina.
Lorsque je me tourne pour regarder par la fenêtre, mes yeux se posent sur Aileen, qui la tête appuyée contre la vitre, le teint non plus pâle, mais cendré. Je la regarde plus attentivement, quand une sensation désagréable me prend au ventre. Elle n'a pas l'air d'aller bien.
- Aileen ?
Pas de réponse, mais les autres se tournent vers nous. Je touche son front avant de retirer hâtivement ma main, surprise de sa température inhabituelle.
- Qu'est-ce qu'il y a ?
- Elle est brûlante.
Je retire ses cheveux pour vérifier son pouls en me mordant la lèvre, pendant que les autres la regarde avec inquiétude. Je sens ses pulsations battre, mais lentement. Elle transpire.
- Il commence à faire chaud ici, remarque Harry.
- Aileen !
Nina secoue sa jambes mais il n'y a que très peu de réaction. Ses yeux tentent de s'ouvrir avec difficulté, une voix étranglé sort de sa gorge.
- Mark on a un problème !
- Je le vois bien mais je ne peux rien faire à part conduire pour le moment ! Qu'est-ce qu'elle a ?
- Sa tension est anormalement basse et sa température anormalement haute !
Aileen tente de se réveiller mais ses paupières ont un mal fou à s'ouvrir et sa voix à sortir de sa gorge.
- Vérifie son hématome, me propose Annabelle.
- Quoi ?
- Vérifie !
Je l'écoute et découvre son tee-shirt, son hématome a en effet triplé de volume, sa cicatrice est encore bien présente. C'est effrayant à voir.
- C'est quoi ça ? demande Jessie au dessus des siège en pointant du doigt un très léger reflet rouge dansant et ondulant sous sa peau.
- C'est son cœur ?
Je regarde ce reflet mouver sous sa peau, c'est étrange... Le reste de son hématome semble former des arabesques qui se balader sur sa poitrine. Un nœud se forme dans mon estomac lorsque je comprends enfin.
- C'est le moment.
- Le moment de quoi Kristy ?! demande froidement Mark.
Soudain les yeux d'Aileen s'ouvrent en grand, une brillance incommensurable dans les yeux, de légère flammes apparaissent autour d'elle et son cris strident, son cris de Phénix, nous surprend et transperce les vitres jusqu'à faire dérailler la voiture et faire perdre à Mark le contrôle du volant.
Le véhicule se met à faire des zigzag en grinçant des pneus alors que nous plaquons nos mains sur nos oreilles. Puis d'un coup les secousses s'arrêtent et sans savoir comment, le côté de la voiture s'arrache violemment de celle-ci. Aileen se libère de la ceinture en l'arrachant avec force à toute vitesse avant de sortir en trébuchant sur le béton. Des voitures roulent encore mais se mettent à ralentir en pleine circulation pour regarder ce qu'il se passe.
~
PDV Aileen Campbell
Je rame sur le bitume en gémissant de douleur, mon cœur me fait mal, un souffle rauque sort de ma gorge alors que derrière mes amis m'appellent, leur panique se fait sentir et pourtant je suis incapable de leur répondre. Ma vue se trouble, je suis faible mais mon corps est agité de soubresaut et de secousse incontrôlable.
- Aileen ne reste pas là !!
Je suis en plein milieu de la route où les voitures me dévient pour ne pas m'écraser. Je tente de me lever mais mes jambes fléchissent, les cheveux en bataille devant mon visage je regarde les phares m'aveugler, les klaxonnes fusent et résonnent à tel point que ma tête va exploser. Je serre les dents avant d'ouvrir les yeux pour regarder autour de moi, comme un animal à l'affût. Mes sens captent tout, je respire beaucoup trop fort, captent tout les sons, sent toute les odeurs de moteur et de cendre. Des voitures s'arrêtent mais je n'y fais pas attention.
- Ne vous arrêtez, pas continuez !! Continuez !! leur crie Mark en leur faisant signe de circuler.
Des visions cauchemardesque envahit ma tête. Le feu. Les cris. Toujours en plein milieu de la route je m'agite fortement alors qu'on s'approche de moi.
- Non !!! hurlé-je d'une voix qui ne m'appartient pas. Non.
Je secoue la tête en regardant Mark et Gail vouloir s'approcher quand des flammes m'entourent. Je cris entre mes dents, autour de moi les voitures s'arrêtent alors que je tombe sur les genoux. Le feu s'atténue. Je deviens instable, mes amies me regardent avec la main sur la bouche.
Le monde qui, s'est dernier jours, s'était éclaircit et me semblait plus beau, devient sombre, encore plus lorsque cette voix emplit l'atmosphère.
- C'est l'heure très chère. Il faut partir.
Non... Pas encore...
Encore entouré de flamme je lève les yeux, Mark recule en regardant derrière moi avant de prendre une arme dans son étuis. Il tire. Il tire. J'ai du mal à suivre. Sur quoi il tire ? Son arme lui échappe des mains précipitamment sans qu'il ne contrôle quoi que ce soit. Nina cri quelque chose que je ne comprends pas. Mon oui est étouffé par des ultrasons. Je ne détache cependant pas mes yeux de mes amis. C'est là que je vois Harry disparaître dans un flache. Tout est confus.
Une main longue et crochu me maintient les épaules, mes yeux me piquent. Une voix me susurre à l'oreille.
- Regarde encore une fois tes amis. C'est la dernière fois que tu les vois.
Je ne dis rien, je ne parviens plus à parler. Je n'arrive plus à bouger, mais implore au plus profond de moi que tout s'arrête maintenant. Des coups de tonnerre retentissent dans le ciel, des éclaires jaillissent mais ne suffisent pas pour arrêter les Odroxe qui m'entoure et qui les empêches de m'atteindre.
- Harry !! crie Kristy devant nous.
Je ne comprends pas. Nous reculons et j'ai comme l'impression qu'on est en train de disparaître dans un tourbillons. J'ai l'impression de m'éloigner quand une ombre apparaît au dernier moment pour disparaître avec nous.
Des secousses. Une forte lumière. Puis la nuit. La nuit dans un endroit inconnu. Mes yeux identifie un château. La façade d'un château. Où sommes-nous ? Le silence est absolu et tellement soudain que j'ai eu l'impression de devenir sourde. Je me retourne sur un terrain ainsi qu'un tas de bois noir, de l'ébène... Mon bûcher.
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