C H A P I T R E 29
https://youtu.be/QKEuOO0lQPc
Musique d'ambiance : "Come Away With Me - Norah Jones"
Attention âme sensible, il est annoncé un passages à caractère Sexuelle. Bonne lecture :)
- Salut, murmuré-je si doucement que je doute qu'il m'est entendu.
En un instant j'ai oublié comment je suis arrivée ici, où j'étais et où je suis. Les filles me lâchent les bras, je me surprends de tenir encore debout.
Derrière lui un homme et une jeune fille que je n'ai jamais vu nous regardent entouré de valise ; ils se ressemblent, ils ont se même regard ténébreux et des yeux clairs.
Derick s'approche de moi avec un regard qui semblent détecter mon intimidation. Plus il s'approche, plus mon ventre se noue, mon cœur s'emballe.
- On vous laisse, me chuchote Kristy avant d'inciter les autres à la suivre.
Nina me serre l'épaule gentiment avant de partir pour me souhaiter bon courage. Derick se retourne sur les deux inconnus, la jeune fille lui adresse un signe de tête puis Mark les accompagne avec les autres.
- Qui est-ce ?
- Thomas et sa sœur. Ils m'accompagnent.
Thomas, il m'en a parlé. En revanche je ne me souviens pas d'elle. Nous sommes seuls dans le hall mise à part l'hôtesse d'accueil et deux ou trois employés. Je lui propose d'aller à la cafétéria, il accepte.
- Ta robe est déchirée, remarque-t-il lorsque nous nous asseyons dans sur le divan près des machines.
- Euh c-c'est pas la mienne... Enfin... On est sortie en soirée et... Je suis tombée.
Je décide de ne mentir qu'à moitié, je ne préfère pas tout lui raconter tout de suite. Il me regarde longuement, ses cheveux ont poussés, combien de temps ne nous sommes-nous pas vu ?
- Comment tu vas ?
Je réfléchis à sa question. Comment je vais ?
- Je n'en sais rien. Là tu arrive comme ça sans prévenir, je suis un peu décontenancée. Et le reste du temps... Des hauts et des bas.
- Tu n'es pas contente de me voir ?
- Si ! Si. Je n'étais pas prête c'est tout. Je croyais que tu m'avais oublié...
- Non. Pas encore.
Je suis prise d'un pincement au cœur, il me regarde sans détourner les yeux, j'ai du mal à ne pas rester de marbre mais je veux me concentrer pour l'instant. Je remarque aussi tôt ses yeux qui ont changé d'intensité, ils sont toujours gris mais plus aussi brillant qu'avant.
- Et toi ? Tu te sens comment ?
- Bizarre. La pleine lune est passé mais ça n'empêche pas que je me sens toujours aussi différent d'avant. Je n'ai plus les mêmes ambitions, je n'ai plus les mêmes priorités... Je me sens à distance de tout et de tout le monde, comme si rien ne pouvait m'atteindre. Et je me sens plus fort.
J'acquiesce. A distance de tout le monde ? De moi ? Raison de plus pour ne pas me jeter sur lui tout de suite. Mais à quoi tu t'attendais Aileen ? A ce que vous vous retrouviez comme au bon vieux temps ? Comme si de rien n'était ? Il a changé.
- Mon père a fini par me laisser partir.
Je me recentre sur la discussion.
- Il m'a dit qu'il avait peur pour moi.
Un sourire s'étire sur ses lèvres, se sourire m'a manqué.
- Peur de quoi ?
- De me perdre. Ou que je souffre à cause de ce que je ressens pour toi et de ce que je suis devenue.
- Par rapport à ta mère ?
Il fait oui de la tête puis se redresse en se frottant le visage.
- Je l'ai vue dans un rêve. Enfin... Ce n'était pas vraiment un rêve mais une quête.
- Une quête ?
- Pour m'aider à me trouver. A mieux me connaître. A savoir ce qui est le mieux pour moi et accepter ce que je suis.
- Et tu l'a vu dedans ?
- Elle m'a accompagné. C'est elle qui m'a conseillé de lâcher prise et de laisser mon ancienne vie derrière moi. Sans pour autant oublier le plus important.
- Quoi ?
- Toi.
Deuxième pincement. Je souris en essayant de ne pas paraître trop intimidé.
- Tu y étais aussi d'ailleurs.
Je hausse les sourcils.
- Tu me suppliait de revenir. C'était pendant ton inhumation. Je voulais te retenir d'y aller mais je n'arrivais pas à te rattraper. Tu étais... Mal en point.
Je ne sais pas comment réagir, j'ai la boule au ventre mais je compatis. En fait je suis de plus en plus contente qu'il soit là.
- D'ailleurs tu as maigris, remarque-t-il en me toisant de haut en bas.
- Oui. On a tout les deux eu des jours compliqués...
- Raconte moi.
Il se tourne pour me faire face, la distance entre nous se raccourcit mais j'essaye d'ignorer cette envie de le toucher. Et son odeur. C'est ardemment difficile.
- Tu te souviens du soir où je t'ai appelé quand j'étais à Atlantic City ?
Il acquiesce.
- Cette nuit là Oscar m'a retrouvé. Et il s'est servit de sa cannes pour me contrôler. Ou plutôt contrôler le Phénix. J'ai tué trois innocents ce soir là...
Je n'ose pas le regarder dans les yeux mais je perçois ses traits s'affaisser suite à ma révélation. Il ne dit rien.
- Je suis rester deux jours dans le comas, Mark me l'a appris quand je me suis réveillée. Il m'a dit que l'existence des Surnaturels dans le monde humains n'étais plus qu'une simple légende, quasiment tout le monde est au courant de notre existence aujourd'hui.
Je me sens une nouvelle fois coupable de tout ça, si bien que je m'exaspère de moi même. Derick m'écoute sans m'interrompre.
- Après ça j'ai eu du mal à rester stable pendant des jours, je me sentais coupable, je n'avais plus d'appétit, je ne dormais plus que trois à cinq minutes par nuit et je faisais constamment du mal autour de moi.
Ma gorge se serre quand sa main vient prendre la mienne sans que je ne la voit venir. Ma respiration se bloque en s'apprêtant à recevoir une décharge, ou une quelconque énergie traverser nos corps. Mais rien. Il me regarde puis regarde nos mains, il doit penser la même chose et pourtant il ne lâche pas son contact. Il s'humecte les lèvres avant de prendre la parole :
- Tu l'as dit toi même, c'est Oscar qui te contrôlait. Pas toi. Tu n'as pas à te faire plus de mal.
Son souffle effleure la peau de mon visage alors que ses doigts se mêlent au miens. Même sans le lien je sens mon cœur s'emballer lorsque mes yeux scrutent chaque parcelle de son visage, ses lèvres appétissante. Mon odorat détecte son odeur chaude et rassurante qui me détend. Mes lèvres s'entre ouvrent, ma respiration se fait plus rare quand il me tire vers lui et que ma bouche se colle à la sienne. Nous nous embrassons en prenant le temps de goûter une nouvelle fois à la sensation de nos lèvres qui dansent au même rythme, à la même allure, nos langues qui entrent en contact et cette chaleur qui nous envahie alors que mes mains entours son coup et plongent dans ses cheveux. Il y a une éternité que je n'ai pas ressentit l'appelle du désir et encore plus quand sa main remonte sur ma cuisse puis sous ma robe. Aussi tôt je l'arrête et nous coupe dans notre élan irrésistible mais inapproprié dans un endroit public, même si il n'y a presque personne.
Nous reprenons notre respiration haletante sans qu'il se détache de mon visage. Il m'embrasse la pommette, la joue, le coin de ma bouche, couvre mon visage de petit baiser qui me font sourire puis me surprend en mordant la lèvre inférieur, je ris.
- Je crois que j'ai réussis à te retrouver.
Je ferme les yeux puis l'enlace sans le prévenir en m'asseyant sur ses genoux, il couvre mon dos de ses bras, sa main dans mes cheveux caresse l'arrière de mon crâne pendant que je me niche dans le creux de son coup. Cela me fais un bien considérable. Je ne peux m'empêcher de penser que cette étreinte le force à rester auprès de moi, à ne pas m'oublier. Puis soudain une peur m'envahit l'estomac. La peur qu'il s'en aille encore, qu'il parte et qu'il oublie ses sentiments ainsi que les miens envers lui. J'inspire bruyamment, mes bras se mettent à trembloter, je me décale pour le regarder timidement sans oser lui demander :
- Si tu veux vraiment qu'on se retrouve. Le mieux ce serait de monter.
Il me regarde un petit moment puis souris en montrant les dents, il accepte.
~
Ma chambre est éclairée par la lumière de la nuit, je me sens plus à l'aise à présent mais cette peur est toujours là alors qu'il ouvre la fermeture éclaire de la robe avant de retirer les bretelles de mes épaules. Il aide le tissus en coton à descendre le long de mon corps frêle et brûlant à la fois. Un frisson me parcours le dos quand il décale mes long cheveux sur une épaule pour m'embrasser le coup si délicatement que je me sens transporter sur un nuage. Ses mains effleurent le creux de mon dos, ma taille, puis remonte jusqu'au fermoir de mon soutient gorge pour découvrir ma poitrine. Je le laisse tomber au sol puis me retourne pour enlever à mon tour son tee-shirt qui laisse découvrir sa musculature qui a légèrement augmenté. Je m'approche, me déconcentre une minute pour contempler chaque couture de son corps, puis embrasse ses épaules, son torse, le couvrant d'amour sans pour autant résister à l'envie de le toucher. Il se laisse faire en respirant profondément, les yeux fermés lorsque je remonte sur son coup. Son odeur est tellement irrésistible que je suis affamée de lui. Il y a tellement de fois où j'ai eu envie de le toucher, où j'ai rêvé qu'il m'enlace rien que pour le sentir. A présent il est là mais cette peur me prend au tripe, m'empêchant de me concentrer pleinement sur l'instant.
Il décide de me coller à lui en relevant la tête pour m'embrasser langoureusement, amoureusement, tout en traînant ses mains sur moi jusqu'à mes fesses. Je déboutonne son Jean, l'enlève puis il me soulève avant de me reposer sur le lit alors que nos respiration s'entremêlent. Je l'entraîne jusqu'à moi, le colle à moi, l'embrasse tout en m'allongeant en dessous de son corps, ondulant sous lui.
De nouveau ma peur m'envahit et je m'arrête pour le regarder dans les yeux, les siens sont emplie de désir.
- Je ne veux plus que tu partes, dis-je sincèrement entre deux respirations. Reste.
Son pouce caresse ma joue, mes lèvres, ses yeux parcours mon visage.
- Je n'irais nulle part. Et je n'accepterais pas de t'oublier. Je ne t'oublierais pas. Jamais.
Je secoue la tête en me persuadant de ses paroles, en me forçant à ôter cette peur qui accepte de se taire. Je l'embrasse à nouveau comme pour lui dire encore que je ne veux pas qu'il s'en aille. Ce n'est que maintenant que je me rends compte qu'il m'a manqué. Si fort que j'ai besoin de le sentir en moi, comme pour me marqué au fer rouge.
Un désir familier s'empare de nous, la chaleur que je dégage habituellement s'accentue si bien que des braises s'échappe de mon corps chaque fois qu'il me touche. Ses lèvres quittes les miennes pour se balader sur ma mâchoire, le creux de mon coup, où je sens sa langue qui me chatouille. Il descend encore jusqu'à ma clavicule, ses mains caressant mes seins. Je m'abandonne à ses caresse en fermant les yeux, soupirant de désir.
- Merde Aileen ! souffla-t-il tout à coup.
Je reviens soudainement sur terre en ouvrant brusquement les yeux vers lui. Voilà une chose que j'ai complètement oublié et dont il n'est pas au courant non plus. Depuis quelques temps je n'y ai plus trop fait attention et voilà que ce détail fait obstacle à ce moment qui est censé être magique.
Derick reste bloqué face à la cicatrice entouré d'un gros hématomes qui a tout de même très légèrement diminué depuis l'attaque d'Atlantic City mais qui reste tout de même suffisamment importante. Je devais cependant m'attendre à ce qu'il le remarque ce soir étant donné ce qu'on fait maintenant, pourtant je n'y ai pas pensé un seul instant. A croire que sa venue m'a fait tout oublié. L'excitation que j'éprouvais il y a une minutes et vite remplacer par une boule au ventre. Derick se rassoit, le regard toujours diriger vers ma poitrine et ma cicatrice complètement à découvert. Je me redresse en prenant un coussin pour le plaquer contre moi afin que ses yeux puisse en décoller. Il finit par parler.
- Putain c'est quoi ce truc ? murmure-t-il.
Je suis pour le moment incapable de lui répondre. Je le vois alors s'écarter de mes jambes, pendant une seconde je crois qu'il part mais au contraire, il s'approche de moi, ses yeux gris planté dans les miens. Malgré l'absence de lumière je peux voir dans ses yeux une profonde inquiétude et je crois même lire de la culpabilité. Ce long silence beaucoup trop lourd m'incite à le briser :
- Oscar... finis-je par dire dans un murmure presque inaudible, comme si j'avais honte. Il m'a marqué.
- Qu-quoi ? Comment ca marqué ?
Le ton de sa voix se fait moins discret, il panique. Je me redresse, mon regard le supplie de ne pas trop s'emporter. Je ne veux pas que cette ordure gâche ce moment.
- Ecoute je... Je sais que ca peut paraître effrayant à voir comme ca mais... Je te jure que...
- Que quoi, Aileen ? Dit moi ce qu'il t'as fais pour que tu te retrouve dans cet état ! s'écrie-t-il en voulant écarter l'oreiller.
- Non...
- Comment ca non ! Tu déconne !
- Ca suffit calme toi s'il te plais !
- Ne me demande pas de me calmer, s'indigna-t-il en se relevant brusquement du lit.
Ses muscles se tendent, il enfouit son visage dans ses mains en marchant dans la chambre pour se calmer, me tournant le dos. Il est en colère et moi je n'arrive pas à réfléchir, je ne fais que le contempler, son corps nu à la lumière de la nuit et des lampadaire du parking extérieur. Sa respiration se fait plus lourde.
- Tu... Tu te rend compte de ce que ça peut me faire ? Arriver ici et te voir comme ca ? Tu as perdu du poids, tes cheveux et tes yeux ne sont plus aussi flamboyant qu'avant et tu as beau me dire que ca va je le sais que c'est faux. On ne ressent peut être plus de lien mais j'arrive plus facilement à lire en toi qu'avant. Et tu sais ce que je ressens en voyant ça ?
Je ne réponds pas, mais je le regarde. Je n'arrive pas a le regarder dans les yeux mais je regarde toute les parcelles de son visages tirer par le désire et surtout la peur. C'est bien la première fois que je la vois autant se refléter dans son regard.
- J'ai l'impression de t'avoir complètement abandonner. Je suis partis et je t'ai laissé affronter ça toute seule. Tu as souffert et je n'étais pas là pour te défendre. Je déteste ça !
Il contrôle sa colère, ses veines ressorte. Sa voix est plus calme, mais son cœur bat si fort que je l'entends comme si il était collé à mon oreille. J'essaye de le rassurer comme je peux :
- Tu n'as pas à culpabiliser de quoi que ce soit. Tu as eu toi même des problèmes et j'ai eu les miens. Je n'étais pas seule, mes amis étaient là. Et aujourd'hui je me dois de le dire, c'est plus que mes amis, c'est devenue ma famille. Après que j'ai perdu mes parents je n'avais plus qu'eux.
- Mais moi je n'étais pas là.
Il continue de s'auto flageller sans oser me regarder. Je décide alors de lâcher mon oreiller et de m'avancer vers lui, les genoux sur le lit. Il a un petit geste de recule qui me pince le cœur mais je décide de lui prendre quand même les mains pour l'attirer vers moi. Je ne peux plus me passer de lui, là maintenant. Je ne veux plus. Je prends son visage dans mes mains, l'obligeant à me regarder.
- Mais tu es là maintenant ! soufflé-je tout près de son visage, si près que son souffle caressait le bout de mon nez. Arrête de t'inquiéter pour moi, s'il te plais. Ce soir je veux qu'on oublie tout ça. Tu es revenue, tu es là, et j'ai besoin de toi. J'ai besoin... De te sentir. J'ai besoin de croire que malgré ce qui nous est arrivé, on est encore quelque chose l'un pour l'autre. Je ne veux plus penser à quoi que ce soit d'autre qu'à nous. Alors s'il te plais...
Je l'embrasse tandis qu'il pose mes mains sur les miennes, qui entourent toujours son visage à présent détendu.
- S'il te plais... Aime moi. Pose tes mains sur moi, regarde moi, aime moi.
Je l'embrasse encore alors qu'il a fermé les yeux. Il se laisse faire, s'abandonnant enfin. Notre baiser se prolonger, plus passionner à chaque seconde. Nos corps se rejoignent, la chaleur revient et je me sens à nouveau flotter sur un nuages où tout les problèmes ne sont plus qu'un vague souvenir. Je gémis de désire quand il me prend dans ses bras, me serrant fort contre lui avant de m'attirer sur le lit et de reprendre là où nous en étions.
Nous enlevons ce qu'il nous reste de nos sous-vêtement, les caresses se font plus insistante, nos souffles plus fort jusqu'à exprimer notre plaisir par de petit gémissements. Ou pour son cas un grondement qui part du fond de sa gorge et fais vibrer sa cage thoracique.
Mon coups est recouvert de ses baisers alors que mes mains le caresse, jusqu'à ce que je sois prête. Prête à le sentir en moi, à être marqué. Ses mains me vénère avec un plaisir ardent, tout comme la première fois qu'on s'est touché. Son érection s'appuie sur ma main quand un grognement sort de sa gorge. Je le vois se rétracter en même temps que les muscles de ses épaules qui bougent. Ses mains serrent l'oreiller pendant que je prends sa tête entre mes mains, il semble refuser que je vois son visage, je comprends pourquoi quand je vois ses yeux changer de couleur derrière ses mèches brunes. Sa respiration est saccadé, je l'encourage à me regarder :
- Ne te cache pas de moi.
Je le vois transpirer et luter contre ses pulsions. J'ignore encore ce qu'il ressent à ce moment précis.
- S'il te plais, insisté-je encore une fois.
Il se calme puis lève sa tête vers moi : ses yeux redeviennent normal, son pouls accélère sans s'emballer d'avantage. Je lui caresse le visage quand il ferme les yeux avant de se pencher pour embrasser mes seins et remonter jusqu'à mon coups, cette fois moins vite. Il écarte mes jambes avec la sienne puis se colle plus à moi.
J'essaye de me détendre quand une pensée fougueuse vient se nicher dans ma tête. Heureusement que je prends la pilule depuis quelques temps déjà... Je souris quand une douleur me surprends aussi tôt. Un cris étouffé s'échappe de ma gorge, je ferme les yeux pendant qu'il me prend la main pour la serrer dans la sienne. Un deuxième coups de reins me provoque une douleur qui me surprend sans me faire mal, une douleur que j'accepte. Il m'embrasse encore avec tant d'envie que je ne fais plus attention la troisième fois. Il gémit en prenant mes jambes pour entourer sa taille.
Une danse au début difficile à suivre mais qui s'avère parfaitement réalisable au fur et à mesure. En douceur je l'accompagne à chacun de ses rythmes alors que sa main se détache de la mienne pour me toucher la poitrine, la taille, la cuisse, pendant que je lui tire les cheveux.
Je me laisse totalement aller aux plaisir de cette danse, au plaisir de me sentir enfin désirer, aimer.
~
PDV Derick Wanderbilt
Il est presque trois heure du matin. Elle dort si paisiblement que même les caresses incessant de mes doigts sur sa peau chaude ne la réveille pas, ni même mes baisers sur sa clavicule qui s'offre à moi. L'odeur de fruit rouge que dégage ses cheveux et sa beauté me maintient éveiller. Ses cheveux roux étincellent à la lumière de la nuit, j'ail l'impression qu'il scintille plus que quand j' l'ai vu en arrivant. Les draps entour son corps nue, j'ai l'impression d'avoir une déesse contre moi. Comment pourrais-je oublier une déesse ?
Je serre les dents puis me décale doucement pour me lever et aller chercher la pierre de lune dans la poche de ma veste avant de revenir à côté d'elle. Je m'immobilise quand elle se met à gesticuler en gémissant avant de se recroqueviller sous la couette comme un escargot. Je souris en m'asseyant prudemment. Je regarde longuement cette pierre blanche, quelque chose à l'air de bouger à l'intérieur, comme une fumée. C'est intriguant.
La vision d'un Lycan rugissant férocement apparaît comme un flash devant mes yeux. Je reste immobile sans respirer.
J'aurais beau contempler cette pierre je ne vais pas oublier ma nouvelle nature qui me rappelle sans cesse que je suis devenue un animal. Je regarde Aileen longuement en repensant à la promesse qu'elle m'a fait tenir, celle de ne pas l'oublier. Au fond de moi j'ai peur de ne pas arriver à la tenir. Peut-être que si je la regarde comme ça suffisamment longtemps, peut-être qu'en lui faisant l'amour tout les jours comme cette nuit je tiendrais parole. J'ai envie d'elle à mes côtés. Et si après son inhumation elle devient comme moi ? Je le lui ferais rappeler. Je la garde, même si le Phénix fait d'elle une personne démunit de toute émotion, de tout ressentit, je la forcerais à rester. Je lui rappellerais ce qu'on s'est dit, ce qu'on représente. Je refuse de la laisser s'en aller elle aussi.
Comme pour me rassurer je me glisse à côté d'elle, embrasse le creux de son coups même si elle bouge dans son sommeil parce que je la dérange. Je l'enlace et force mes sentiments à rester, à ne pas l'oublier. Je regarde une dernière fois la pierre avant de fermer les yeux et de la serrer contre moi, de respirer sa peau et son odeur. De m'en imprégner, pendant que les paroles de ma mère me reviennent en mémoire :
« - Tu seras toujours plus fort que la bête Derick, tu as quelque chose en toi qui t'empêche de tomber dans la folie, c'est ce qui m'a permis de rester avec vous plus longtemps.
- Qu'est-ce que c'est ?
Je sens son sourire s'étirer contre ma peau ainsi qu'une goûte d'eau couler le long de ma joue.
- L'amour, dit-elle dans un murmure en s'écartant pour mieux me regarder. Ce liens qui te relie à elle sera toujours présent même après ces épreuves que vous traverserez. Je veux que tu gardes cet amour au fond de toi, et si il s'éteint rallume-le. De quelque manière que ce soit, c'est très important chéri. »
Je colle mon visage contre les cheveux d'Aileen avant de murmurer avec une légère et agaçante angoisse :
- Je t'aime.
Je t'aime, je t'aime, je t'aime.
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