C H A P I T R E 15

Bonsoir ! C'est un chapitre peut être assez long. J'espère qu'il vous plaira car il y a des choses a apprendre ! Merci pour tout vos votes et commentaire plus qu'adorable ça me fait énormément plaisir ! Pleins de bisous et bonne lectures !!


Une tasse de thé à la menthe réchauffe mes doigts. Le choc de cet événement m'a fait perdre ma température et mon énergie a diminuée. Nous sommes à présent au CSM, dans une salle de repos avec plusieurs divans et une télévision écran plat éteinte.

Allongée sur un de ces canapés dodues et confortable avec une couverture sur mes jambes, je ne quitte pas ma tasse des yeux.

Tout le monde est là avec moi, je me sens moins seule, cela me fait un bien fou d'être de nouveau entouré de gens qui peuvent comprendre ce que je vis.

Mes jambes sont étalées sur les cuisses de Kristy, assise au bout. Harry, qui est assis sur le bord, lui tient les épaules. Nina se tient sur le divan d'en face avec Isi et Chris qui n'arrête pas de dévisager celle-ci en lui lançant quelque coup d'œil, ce qui me fait pouffer de rire.

- Pourquoi tu nous a pas prévenu de ce qui t'es arrivé ? me demande Nina qui me regarde attentivement, les coudes sur les genoux.

Elle a changé de couleur de cheveux, elle est brune. Je pense qu'elle aimait la blondeur mais les récents événements la concernant ont dû lui faire changer pas mal de chose dans sa vie. Comme le fait de vouloir déménager en France.

- Parce que je ne le pouvais pas. Je vous assure, j'avais vraiment envie de vous voir mais... J'ai eu de nombreuse fois où je n'étais plus moi et Mark n'y tenais pas non plus.

- Oui, bah c'est un idiot ! réagit Kristy. Si Isi n'a pas été prévenue qu'il allait t'arriver quelque chose personne ne l'aurait su et tu aurais traverser ça toute seule.

- Comment cette info est-elle parvenue jusqu'à vous d'ailleurs ?

- Elle était avec moi quand Isi est passé en Angleterre, répond Harry. Une fois qu'elle nous a raconter nous avons appelé Nina et nous somme venue la chercher avant de venir ici. Seulement nous ne savions pas que l'enterrement serait aujourd'hui.

J'acquiesce et porte la tasse à mes lèvres pour en boire quelque gorgée puis grimace légèrement. Mes bras me lancent encore et ma cicatrice à la poitrine me pique.

- Ça te fais encore mal ?

Je regarde rapidement Chris et hoche la tête. Il est toujours là et ne semble pas vouloir aller ailleurs. Il doit être aussi maso que son oncle pour vouloir me supporter. D'ailleurs, où est-il ?

- Tu n'as pas eu de nouvelle de Derick depuis ce matin ? me demande Isi qui intervient pour la première fois depuis que nous sommes rentré.

- Non. Et puis je n'ai pas envie de m'en préoccuper. Il fait ce qu'il a à faire et moi aussi.

Je ne suis pas surprise de se ton froid que j'adopte en parlant de lui. En levant les yeux je surprends Harry prendre un drôle d'air et sans même chercher à comprendre je lance :

- Tu es toujours en contact avec lui ?

Il s'agite comme si il ne s'attend pas à ce que je le remarque.

- Quoi ? Euh...Ou-ouais...

Kristy le dévisage par dessus son épaule. Il est gêné. Pourquoi ? Y a-t-il un secret à garder ? Une remarque qu'il se retient de dire ? Si j'en juge par ses yeux qui balaient la pièce, sans doute à la recherche d'une sortie, c'est qu'il nous cache un truc.

- Alors ?

- Il ne m'a rien dit de nouveau. Seulement qu'il s'en voulait d'être partit comme ça, avoue-t-il en haussant les épaules.

Il ment. Ce n'était pas tout. Je décide de ne pas relever, je lui parlerais plus tard en aparté. Derick s'en veut ? Il est partit pour arranger les choses, je suis peut être contrariée, mais il a fait ça pour son bien. Pour notre bien. Je ne sais pas quand-est-ce qu'il reviendra ni dans quel état il sera et je n'ai pas envie de me l'imaginer ou même de penser à lui au risque de créer un trou dans mon cœur qui aurait besoin d'être comblé par un mec. Je ne veux pas qu'il me manque. Pas maintenant. Je décide de changer de sujet :

- Et toi ? Des nouvelles d'Alexis ?

Nina paraît surprise qu'on en vienne à parler de lui.

- Euh ouaip... Tout va bien. Je lui ai dit que j'envisageais de vivre à Paris et il avait l'air d'être satisfait.

- Satisfait ? répète Kristy d'un air moqueur. Tu te fiches de moi, il a du sauter au plafond oui ! Je me demande comment il a fait pour être aussi patient avec toi.

- Hey ! A ce moment là j'avais d'autre chose à faire que de penser au mec, contrairement à toi !

- Je suis là ! fait Harry en agitant les mains.

Je ris en buvant une nouvelle fois mon thé quand Mark entre dans la pièce, l'air plus détendu que lorsque nous étions sur la route.

- On va avoir d'autre visiteur.

- Comment ça ?

- Les sœurs Holmes. Si j'avais su que j'ouvrirais une garderie ici j'aurais au moins embauché du personnel ! plaisante-t-il en s'asseyant sur le bord du canapé.

Annabelle et Jessie vont venir. Cette pensée me fait sourire, elles ont du avoir des nouvelles de leur père.

- C'est gentil à vous de vous occuper d'elle.

Mark sourit gentiment à la remarque de l'Elfe.

- Arrêtez un peu ! Je ne suis pas un bébé, souris-je.

- Non, tu as raison nous n'en sommes pas au stade de la couche et du biberons, plaisante Mark.

Je lui tire la langue pendant que les autres pouffe de rire. Dehors, le temps ne s'arrange pas et le soleil me manque.

- Pourquoi tu ne m'as pas dit que tu avais ce truc ?

Je regarde le pansement épais blanc qui couvre ma cicatrice et mon hématome. Je cherche une excuse.

- Je n'avais pas envie d'en parler. Je ne pensais pas que ce serait aussi important que ça.

- Ça l'est maintenant.

- Comment a-t-il su où te trouver ? demande Chris qui a l'air en retrait.

Je hausse les épaules en parcourant les bords de ma tasse de thé avec le doigt.

- Il a dit qu'il me surveillait.

- Depuis quand ?

En songeant à ses paroles je frissonne. Ce type sait que j'existe et me surveille depuis que je suis venue au monde. Peut être même avant si ça se trouve.

- Longtemps, murmuré-je en buvant une nouvelle fois mon thé à la menthe qui me fait un bien fou.

- La menthe détourne les effets du bois de cèdre noir, m'expliqu Isi. Et il y a aussi un peu de cannelle dedans.

- C'est toi qui l'a fait ?

Elle acquiesce en secouant vivement la tête.

- Il est délicieux, merci.

- Tu es sûr qu'il n'y a pas un moyens de détourner son plan ? demand Kristy en me pressant les pieds par dessus le draps de laine.

Je secoue la tête négativement quand Isi se lance dans des explications :

- Ce qui lui a fait n'est pas une simple marque. Le sort qu'il a jeté à sa canne avant de le faire est comme une puce que l'on injecte à un animal domestique pour le retrouver. Hadès l'utilise pour s'emparer des âmes destinées à mourir. Cela s'appelle l'Infĕrus Signo.

- La marque de l'enfer ? traduit Chris.

Nous le regardons avec curiosité sauf Mark.

- Tu connais le latin ? demande Nina.

- Ça fait partit de notre apprentissage ici. Et puis c'était pas compliqué à deviné, fit-il en gesticulant sur le divan.

Il y a un court silence, je fini ma tasse de thé avant qu'Harry me pose une énième question :

- Tu sais quand aura lieu l'inhumation ?

- Non. Je sais seulement que c'est en Octobre.

- Il faut qu'on sache afin d'y être préparé.

- Je veux bien mais qu'est-ce que vous comptez faire ? Je ne sais même pas si c'est lui qui viendra à moi ou l'inverse, ni où ça va se passer. Il se pourrait même que je ne sois plus moi même à ce moment là.

- Tu es sérieuse ? intervient Kristy. Tu as vraiment cru qu'on allait rester les bras croisés pendant que tu brûlera vif ? Tu ne renaîtra pas de tes cendres tout de suite à ce qu'il t'a dit et c'est celui qui possédera la pierre qui choisira ton destin, tu l'as bien entendu ! C'est lui ou toi. Et je pense que nous sommes tous d'accord sur le choix que nous devrons faire.

- Elle a raison, on doit s'emparer de la pierre avant lui, approuve Nina.

- Mais c'est beaucoup trop dangereux ! Il n'y aura pas seulement lui mais aussi les... Les Odroxe, prononcé-je en grimaçant. Il seront beaucoup plus nombreux.

- Alors on se battra !

Mark et les autres se tourne vers Chris en levant un sourcils. Nina ricane :

- Attend, tu crois vraiment que tu va venir avec nous ?

- Absolument.

- C'est catégoriquement hors de question, dis-je.

- Et pourquoi ?! Je n'ai peut être pas de pouvoir mais je suis un demi surnaturel !

- Oui, avec des sens développés, c'est tout !

- C'est complètement débile.

- C'est toi le débile suicidaire dans l'histoire ! Je te rappelle que tu n'as qu'une arme comme moyens de défense ! 

- Je refuse de vous laisser aller là bas tout seule !

- Tu n'es qu'un apprentis, intervient Harry.

Chris pince les lèvres en secouant la tête.

- C'est gentil à toi de vouloir nous aider mais c'est beaucoup trop dangereux.

- Et ils ne seront pas seul, je ne serais pas loin.

- Mark, tu ne viendra pas non plus.

- Quoi ?!

- Tu vois ? Cela n'a rien à voir avec le fait d'être trop jeune !

- Je viens.

- Non, réponds-je sèchement. Je refuse que des gens meurent à cause de moi et je ne devrais même pas approuvée votre venue à tous ! On trouvera le moyens d'avoir la pierre de notre côté mais je n'accepterais pas un autre enterrement, que ce soit toi, Chris ou les autres ! Je refuse que tu viennes et je ne reviendrais plus sur cette discussion.

Je ne me suis pas aperçut que j'ai hausser le ton. Je serre ma tasse dans le creux de ma main et reprends une respiration normal en essayant de dégager la boule qui se niche dans ma gorge. Le fait de m'imaginer perdre mes amis m'est insupportable. Je ne les connais que depuis un mois, quelque jours seulement pour Chris, mais je tiens à eux comme si ils étaient tout ce que j'avais. Et en y réfléchissant c'est le cas. Les larmes s'apprêtent à me monter aux yeux en y repensant, je sens la main de Kristy me presser les pieds. Nina et Isi évitent mon regard en baissant la tête et Chris est en désaccord et vexé par nos propos mais je m'en fiche. Je ne veux pas qu'il risque sa vie pour rien.

Soudain un bruit sourd retentit dans toute la pièce et nos tête se lèvent toute en même temps.

- C'était quoi ça ? murmure Kristy.

Le bruit qui ressemble à un tremblement revient de plus belle et cette fois plus longuement. Mark se lève d'un bon et je me redresse pour m'asseoir en priant pour que ce ne soit pas une autre attaque.

Une pluie de lumière dorée s'étale en colonne devant nos yeux ébahis, une forme humaine se dessine derrière. Lorsque cette pluie disparaît, le visage sévère et anxieux de Steve se montre enfin :  toujours habillé de la même tenue militaire, sa ride du lion se dessine au milieu de ses sourcils froncés. Mes amis n'ont pas l'air surpris de le voir contrairement à d'autre comme Chris, ou Mark qui ont les yeux rivés sur lui, la bouche entre ouverte, s'apprêtant à sortir son arme de son étui.

Quant à moi je souris à mon arrière grand-père, soulagée de le voir ici.

- Navré d'apparaître à l'improviste, s'excuse-t-il à Mark. J'ai appris pour Aileen, je voulais voir comment elle allait.

Je me lève sans réfléchir pour venir me blottir dans ses bras musclé et protecteur qui me serrent fort pendant que je pose ma tête sur son torse. Cette étreinte me faisait du bien, j'en ai cruellement besoin. Je me sens mieux jusqu'à ce qu'il me détache de lui pour m'examiner de haut en bas en s'arrêtant sur ma poitrine. J'observe sa mâchoire se serrer et ses lèvres se retrousser.

- Qu'est-ce que c'est que ça ? demande-t-il d'un ton détaché et sec.

- C'est...

Comment expliquer cela ? En voyant ses muscles facial se tendre je tressaille comme si c'était moi qui allait me faire engueuler.

- Elle a été marquée, répond Mark à ma place.

Steve leva les yeux sur lui en gardant la même expression.

- On lui a fait du mal ?

- Non, pas vraiment... commencé-je.

- Vous n'étiez pas censé la protéger ? me coupe-t-il sans faire attention à ce que je dis.

Il détache ses mains de mes bras, j'ouvre grand les yeux. Il était en colère contre lui ?

- C'est ce que je fais, mais...

- Mais vous n'avez pas assurez à ce que je vois.

- Steve, arrête laisse tombé, d'accord ? dis-je en tentant de le calmer.

- Il n'y est pour rien il n'a pas pu l'arrêter, intervient Nina qui s'est levée.

- Arrêter qui ?

Cette fois il détache ses yeux de Mark pour regarder Nina. Je vois ses poings se serrer, je pose alors délicatement une mains sur son bras tendu.

- Oscar.

Son visage se détend un peu plus pour prendre une autre expression. Il ne s'attendait pas à ce que se prénom soit mentionner apparemment. Mark le regarde de haut en bas avec méfiance.

- Qui est Oscar ?

- Hey ! C'est à moi que tu dois t'adresser, ils n'y sont pour rien eux. Ils sont venue me chercher, justement.

Il me regarde intensément avant de se détendre. Je peux percevoir un minuscule sourire en coin à peine perceptible puis il secoue la tête.

- Nous n'avons pas pu la garder avec nous parce qu'il l'a attiré à lui, ajoute Chris en regardant longuement mon arrière grand-père.

- Et lorsque nous sommes arrivé nous n'avons pas pu entrer dans la crypte, elle était protégée par un espèce de sortilège.

- Un sortilège ? répète Steve en dévisageant Harry qui acquiesce.

- J'ai briser les vitraux en hurlant, ils m'ont repéré grâce à cela.

- Là n'est plus la question, reprend-t-il sévèrement. Qu'est-ce qu'on t'as fait ?

Je soupire en gardant la bouche fermé et enlève délicatement le pansement pour découvrir ma cicatrice. Il la regarde de plus près en plissant les yeux puis son visage se détend, comme si il la reconnaissait, ou l'avait déjà vu.

- C'est le symbole que tu m'as décrit ? Celui de tes cauchemars ?

- Oui.

Il secoue la tête, dépassé. Je ne peux que le comprendre.

- Comment... Qu'est-ce que...

- Assis toi. Je t'explique.

Il m'écoute et s'assied sur un des fauteuils pendant que je me pose sur la table basse.

- J'ai appris l'origine de la pierre de résurrection. Ce n'est pas qu'une légende, elle a vraiment existé.

- Ça je n'en doute pas mais quel est le rapport ?

Il se pose exactement les mêmes questions que moi.

- Je suppose que tu connais son histoire, les Dieux ont été trop attirés par elle, tout comme les mortels. Elle avait un pouvoir de résurrection et pouvait mener à la destruction. Quand ils ont prit conscience qu'ils ne pouvaient pas la cacher indéfiniment ils s'en sont servit pour créer le Phénix.

Je m'arrête pour voir si il comprend où je voulais en venir, mais tout comme moi il est perdu. Alors je continue en parlant moins vite :

- Ils ont pensés que cela pouvait permettre au Phénix de renaître après sa mort et... Ils en ont fait son cœur.

Steve boit chacune de mes paroles, tout aussi assommé que moi quand je l'ai appris.

- C'est... chuchote-t-il sans arriver à poursuivre sa réflexion.

Il porte une main légère à son cœur en regardant dans le vide.

- Pourquoi est-ce que je ne suis pas au courant de cela ?

- Personne ne l'était, répondit Isi. A partir du moment où la pierre a été transférée dans l'animal, tout le monde l'a oubliée. Même les ancêtres de votre famille. Personne ne l'a réellement vu ni savait à quoi elle ressemblait. Ce qui explique qu'elle soit une légende pour tout le monde.

- Je pense aussi que lorsque Isobel a été inhumée tout le monde croyait que la pierre rouge n'était qu'une représentation du Phénix, un simple rubis. En réalité c'était bien plus que cela, terminé-je.

Steve balaie le sol du regard puis, comme pour se réveiller, il se frotte le visage avant de nous regarder.

- Vous... Vous dîtes que le type s'appel Oscar ?

- Vous le connaissez ? demande Mark.

- Ce nom me dit quelque chose, oui. Vous avez fait des recherches sur lui ?

- Et bien... Non, répond-t-il gêné.

- Décidément.

- Arrête ! protesté-je.

Il s'excuse en me regardant mais n'est pas ravi.

- Est-ce que tu saurais me le décrire ?

- Oui. Vieux, fripé, flippant, des yeux jaunis, quasi anorexique et trois poils sur le cailloux.

Des rires discret retentissent tandis que je garde mon sérieux. Steve sourit mais le perd aussi tôt en entrouvrant sa bouche.

- Il à les yeux bleu et une cicatrice sur le sourcils ?

- Euh... Je n'ai pas fait attention à la cicatrice mais oui, il a des yeux bleu délavé.

Il reste concentré puis se redresse pour interpeller Mark.

- Vous. Lancez des recherches sur Oscar Braun.

- Excusez-moi ?

- Je veux être sûr de qui on parle et il me semble qu'ici nous avons les moyens de chercher dans les archives des grandes guerres ? Alors au boulot.

Il se lève sans plus discuter et nous le suivons du regard quand il passe devant Mark pour sortir de la pièce en nous devançant. Nous nous regardons sans vraiment savoir quoi faire ou dire, puis nous décidons de nous lever pour le rejoindre.

- Dit-donc, m'interpelle Mark en aparté, tu devrais dire à ton arrière grand-père d'arrêter de me mettre la pression ! J'ai déjà pas mal à gérer avec mon supérieur je n'ai pas besoin qu'un mort-vivant me dise quoi faire.

- Je le sais, excuse-moi. Je lui dirais.

Il hoche la tête puis nous sortons de la pièce en groupe.

Nous sommes tous arrivé dans une des salles de recherches de l'établissement, stressé, mais pressé d'en savoir plus. Seulement, Steve, qui est plus rapide s'y trouve déjà avant nous sous l'œil interrogateur et méfiant des employés. Il n'est pas passez inaperçue et a même réussis à faire paniquer un des agents.

- Excusez-moi, mais je ne sais pas qui vous êtes ni qu'est-ce que vous voulez exactement. Et puis qui vous a laissez entrer ici ?

- Laisse moi faire Malia, intervient Mark en accourant vers eux.

Steve fixe cette Malia dans les yeux sans sourire, il doit probablement l'intimider. Je grimace en me mordant la lèvre. La salle est remplit de bureau et d'ordinateur avec un écran géant au fond de la pièce qui affiche une image magnifique de la terre et ses planètes en temps réel avec toute les lumières allumées à l'est de la planète. Au dessus, des horloges murales indiquent les heures des différents pays.

- Tu as vu ça ? chuchote Kristy en regardant dans la même direction que moi. Si ça se trouve ils utilisent cette carte pour nous repérer.

- C'est même sûr, ajoute Harry.

- ... vraiment désolé Maria mais nous avons besoin de faire quelque recherche pour une affaire.

- Et eux, c'est qui ? Encore des neveux et nièces à toi ?

Je lève un sourcils en entendant cette réflexion.

- Non. Ils sont là pour une raison particulière mais je n'ai pas le temps de t'expliquer. J'ai besoin de ton ordinateur, s'il te plais.

D'autre personne nous dévisage en dépassant leur tête de leur bureau, je m'impatiente, tout comme Steve qui semble faire un effort surhumain pour ne pas répondre sèchement et envoyer bouler cette fille.

- Je ne suis pas censée quitter mon poste pour un service je te rappelle, dit-elle d'une voix nasillarde, nous sommes tous occupé ici. Débrouille toi.

- Cela ne prendra que cinq minutes !

- Le temps c'est de l'argent Mark ! Tu n'a pas des problèmes plus urgent à résoudre ? Comme le remboursement de l'hôpital ?

Cette fois s'en est trop. Non seulement nous perdons du temps mais en plus de cela ses propos sont hors sujet et déplacés ! De quel droit lui reproche-t-elle l'épisode de l'hôpital ? Je bouscule mes amis pour me pointer devant la nana qui me dévisage de haut en bas.

- Ecoutez, tout d'abord vous n'avez aucun droit de dire de tel connerie à l'un de vos collègue puisque je suis l'une des principales responsable des dégâts fait à l'hôpital de Washington...

- Aileen...

- Non, Mark, je suis désolée nous n'avons pas le temps. Nous avons besoin de votre ordinateur pour effectuer des recherches sur un homme dangereux qui risque de détruire le monde pour en rebâtir un bien pire ! Ce n'est pas pour jouer une partie de Galaga ni un solitaire mais pour essayer de comprendre des choses ! Alors soit vous coopéré sagement, soit je vous fais lever votre cul du fauteuil de force et croyez moi ce n'est pas ce que vous voulez !!

Encore une fois ma voix s'élève de manière incontrôlable. Un silence pesant s'en suit. Quoi qu'il en soit je ne me déconcentre pas et continue de fusiller la petite employée blasée et fatiguée du regard. Elle semble éviter le miens en regardant Mark, moi, le sol puis moi. Je lèves les sourcils sans faire attention aux regards indiscret autour de nous en plus des éclaircissements de gorge et des petits soupire. Malia balbutie :

- B-bien... Mais j-j'aimerais tout de même récupérer mon bureau dans cinq minutes...

- Et bien allez vous prendre un thé, ça vous détendra, suggéré-je sèchement.

Elle ouvre la bouche mais ne dit rien, puis tourne les talons pour s'éloigner gentiment de nous. Merci.

- Et bien ça c'est fait, murmure Chris.

- Franchement, c'était nécessaire ?

- Les Campbell sont très caractériel, informe Steve amusé. Surtout quand on possède notre pouvoir.

- Je pense qu'on l'a déjà bien remarqué, ne vous en faites pas, insinue Nina.

Je ne dis rien et baisse les yeux en respirant pour me calmer. Isi pose une main délicate sur mon épaule et m'adresse un sourire que je lui rend même si je suis encore un peu irritée. Mark a raison, je m'emporte pour rien. Mais plus ça va, plus j'ai du mal à contenir ma colère, je me sens obligé de la libérer. Inutile de se demander d'où sa vient...

Il s'installe sur le bureau pendant que mon arrière-grand-père observe ses faits et gestes tout en lui dictant ce qu'il doit taper et chercher. Je me tourne vers mes amis qui observent les lieux, puis m'arrête sur Kristy et Harry, toujours collés ensemble. Ils ont l'air inséparable ces deux là. C'est plutôt mignon, ils ont de la chance, leurs mains discrètement entrelacées, Kristy a sa tête appuyé sur le torse de son copain. Je les envie.

- Quand-est-ce que tu es censée commencer les entraînements ? demande Nina sans que je ne l'écoute.

- ... Quoi ? Pardon.

Elle rit en regardant le couple d'à côté puis me regarde en penchant la tête. Elle a devinée mes pensées mais ne s'y attarde pas et répète sa question.

- Je ne sais pas, normalement...

Je prend mon téléphone et regarde l'heure : déjà seize heure et quart. Le temps passe incroyablement vite.

- J'aurais dû les commencer depuis une heure déjà.

- Tu veux qu'on s'y mette après où tu préfère attendre demain ?

Je réfléchis à cette question. J'ai tendance à remettre au lendemain ce qu'il y a d'important, sous prétexte que je suis instable et sous pression. Je devrais peut être m'y mettre sérieusement et ne pas me retarder d'avantage.

- Pas de problème, on peut s'y mettre après, décidé-je.

- On viendra avec toi, propose Kristy.

- Vous êtes sûr ? Ce n'est pas que je ne veux pas de vous mais... Mes derniers entraînements ont été un peu... Brutal.

- Brutal comment ?

- Demande à Ella, dis-je en baissant la tête, honteuse.

J'ai quasiment blessé ma professeur à ce moment là, elle a été d'une patience d'ange, comme tout le monde d'ailleurs. Tandis que moi je désespère.

- Aileen !

En entendant l'appel de mon nom je me retourne pour voir Steve prendre une feuille sortie de l'imprimante. Son visage est encore dur et son anxiété étrangement communicatif ; j'en ai des nausée d'avance, je n'ose pas regarder le visage qui se trouve sur le papier.

- Tu le reconnais ?

Tout le monde me regarde en attendant une réponse, c'est avec appréhension que je pose mes yeux sur la feuille. Mon cœur manque un battement, un vertige parcourt mon estomac et mes jambes. C'est bien lui, mais quelque chose a changé : Je reconnais son regard sévère avec son sourcils arqué, ses fines lèvres et son crâne un peut plus couvert de cheveux gris argent. Seulement il a l'air beaucoup plus vivant que lorsque je l'ai vu, plus en chaire. La photo a l'air ancienne :  il porte un uniforme et casquette militaire allemand datant de la Seconde Guerre Mondial avec en plus un brassard noir qui arbore le symbole des Nazis. Je frissonne en lisant le nom complet en dessous de la photo : Oscar Haussmann Braun, ancien SS autrichien servant auprès d'Adolphe Hitler.

- Oui, c'est lui, murmuré-je d'une voix fragile.

J'entends un soupire.

- Regarde les dates.

Je regardais les fines écritures et tombe sur les dates inscrite en caractère gras : Né en 1872, décédé en 1946.

- Il est mort ? soufflé-je.

J'entends les autres derrière moi se rapprocher pour observer le portrait pendant que Steve me fixe sans rien dire. Moi qui pensait qu'il devait avoir dans les quatre-vingt-dix ans. Il est juste mort ! C'est pour cela qu'il parlait de résurrection et qu'il avait l'air aussi vieux jeux. Comment est-il possible qu'il soit vivant ?

- Vous l'avez connu ? demande Isi.

- Oui. Il a prit connaissance de mes pouvoirs pendant que nous étions remontée vers Londres. Je l'ai croisé plusieurs fois et il semblait intéressé par le Phénix... Un peu trop à mon goût.

Il serre les dents en regardant la feuille que je tiens fébrilement.

- Et ? Qu'est-ce qu'il s'est passé ?

Mark fini par se lever afin d'être moins à l'écart du groupe.

- La dernière fois que je l'ai vu c'était vers la fin de la guerre, il m'a provoqué, m'a mit en colère et... J'ai fini par le tuer. Cela m'avait sembler trop facile sur le coup mais je n'ai pas réfléchis, je ne pensais pas qu'il avait trouvé le moyens de réapparaître aujourd'hui...

- Comment a-t-il fait ? demande Harry.

Je me remémore notre rencontre et me souvient des mots qu'il a employé, d'un nom :

- Hadès.

Les regards se pose aussi tôt sur moi.

- Hadès ? répète Mark ahurit. Qu'est-ce qu'il vient foutre là dedans ?

Il y a un temps de pause.

- Mais oui ! s'exclame Chris. Réfléchis, c'est le Dieux des enfers, Oscar a sûrement fait un pacte avec lui.

- Un pacte pour quoi ??

- Pour récupérer le Phénix ! Ou en tout cas pour bénéficier de son aide afin de pouvoir en apprendre plus sur nous, sur toi et toute cette histoire.

- Elle a raison, approuve Chris. Hadès a toujours été considéré comme un traître.

- Et il m'a clairement dit qu'il s'était associé à lui pour me retrouver en lui expliquant que pour avoir la pierre il fallait attendre que le rituel des cinq-cents ans se fasse.

- Pourquoi les autres ne les ont pas arrêter ? demanda Harry. Zeus, Athéna et toute la clique ?

- Parce qu'une fois que tu fais un pacte avec Hadès tu deviens intouchable, quasi immortel jusqu'à ce qu'il soit finalisé, explique Isi.

- C'est-à dire ?

- C'est-à dire jusqu'à ce que l'auteur ai bénéficié de son âme. C'est d'ailleurs là tout le problème, il n'y a pas de pacte pour revenir d'entre les vivants, alors pourquoi lui avoir donné une porte de sortie en lui assurant le cœur du Phénix ?

Il y eu un silence. Nous restons tous à nous regarder puis à réfléchir à tout et rien quand Malia revient plus loin, tête baissée. Ne voulant pas m'attarder ici je lance :

- Nous devrions y aller. On a des choses à faire.

Je tourne les talons tandis que les autres restent dubitatif.

Je suis désormais plus que déterminé à vaincre Oscar. C'est une bataille qui s'annonce dangereuse, je sais d'avance qu'il y aura des pertes... Peut être même des deux côtés.

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