C H A P I T R E 5

Amérique ; Manhattan

Jeudi 28 Juillet 16h30

PDV Extérieur 

Annabelle et Jessie

Le soleil tape déjà depuis ce matin... Dans l'appartement, l'air climatisé est allumé dans presque toute les chambres et toute les salles et sur l'énorme balcon du plus grand immeuble de Williamsburg, à Manhattan, au trente-cinquième étage, Jessie Holmes sirote un cocktail maison aux fruits avec sirop de grenadine sans alcool. Il faut que son bronzage soit parfait si elle veut que les vacances chez ses cousins à Miami le soit aussi. Ses lunettes de soleil dans une main, son verre dans l'autre, elle est parfaitement confortable dans son jacuzzi avec un très léger vent tiède qui lui caresse les joues.

L'appartement est un duplex énorme situé plein sud, avec de grande baie vitrée partout. La Famille Holmes est l'une des plus riches de New York et cela n'a rien à voir avec le fait qu'ils sont l'une des familles héritière.

Tout en se prélassant dans son jacuzzi, Jessie se demande ce qu'elle allait emporter dans sa valise pour les vacances ce weekend quand ses pensées sont interrompues par sa sœur qu'elle entend marcher jusqu'au balcon.

- Tu sais, ce n'est pas en restant là pendant trois heures que le bronzage s'étalera de partout ! fait-elle remarquer en prenant ce ton moqueur.

- Au moins, je profite, toi tu restes devant la télévision à faire ta gym, je ne te dis rien !

- Ça s'appelle de l'exercice ma chère !

En effet, Annabelle est vêtue de sa tenue de sport et ses cheveux bruns sont attachés en une queue de cheval. Elle transpire autour du cou et sur les tempes, tellement, que quand Jessie ouvre les yeux pour la regarder, elle est surprise de ne pas la voir se jeter comme une bouteille dans l'eau avec ses vêtements. Annabelle reprend la parole plus sérieusement.

- J'ai regardé les informations, et sur toutes les chaînes ils parlent d'une "catastrophe naturelle " dit-elle imitant les guillemet avec ses doigts. Ça s'est passé ce midi, à Washington.

Jessie, soudain plus attentive enlève ses Rayban et regarde sa sœur. Encore un de ces événements étranges. Elle se lève en gesticulant. Cela faisait presque deux heures qu'elle était assise dans la piscine, et ses jambes sont ramollies. Elle marche prudemment puis s'engouffre dans son peignoir avant d'entrer. L'air climatisé la fait tout de suite éternuer quand elle entend la télévision résonner dans la maison.

- Ils ont dit s'il y avait des survivants ?

Annabelle augmente le son, les images montraient la journaliste blonde Caroline Earts et derrière, les ambulances, les policiers et d'autres journalistes. Une autre image montre la scène sur une vue depuis le ciel où l'on pouvait voir un trou assez énorme qui s'était formé dans la forêt comme une immense clairière, sauf qu'il n'y a ni rayon de soleil, ni fleur. Seulement des débris d'arbre, du gazon séché, de la fumée grisâtres et quelques flammes.

<<... La catastrophe s'est déroulée entre midi et quatorze heures. Des témoins ont vue voir se déplacer une lumière jaillissant dans le ciel qui s'est abattue à un endroit de la forêt, et d'autres se serait aussi écrasé, en se dirigeant vers le nord, là où nous sommes en ce moment. En arrivant sur les lieux, les pompiers on retrouver une jeune fille de dix-huit ans ! Vivante ! Et sans aucune égratignure... >>

D'autres images apparaissent, et montrent cette fille rousse au teint grisâtre à cause de la suie. Jessie et Annabelle fixent l'écran sans dire un mot. C'est la cinquième fois en deux ans que se produisaient ses catastrophes. Les deux sœurs n'ont pas vécu ce genre de choses, elles ce sont réveiller le lendemain de leurs derniers anniversaire avec ce dont de télépathie. Mais elles savent que pour certains, des phénomènes naturels, ou surnaturel, se produisaient.


Il est presque dix-sept heures. Judith et Dave, les parents, viennent de rentrer et ils semblent déjà au courant de tout ça. Ils ont également prévu de les emmener à l'aéroport d'ici demain matin. Dave Holmes, ainsi que Judith, sont deux principaux membres d'une entreprise assez spéciale qui a pour but de prévoir toute sorte de produit électronique pour le futur. Ils organisent, présentent ce qu'ils veulent et si cela plait à leur patron, ils présentent leur produit sur le marché avec l'aide des ingénieurs. Et évidemment, cela rapporte beaucoup. Dave est assis sur son fauteuil préférer en cuir beige, les deux mains sous le menton et fixant ses deux filles. La télévision est sur silencieux et Judith est au téléphone dans une pièce à côté.

- Nous avons reçu un courriel d'un des dirigeants de l'île, informe leur père. Vous devrez partir demain matin. Apparemment, tout le monde sera réuni là-bas.

- Pourquoi ?

- Tout les ans ils organisent ce rassemblement pour tout les nouveaux surnaturels. Beaucoup y ont participés l'année d'avant et revienne cette année encore. L'île se situe sur l'océan Pacifique. Tout les adolescents qui reçoivent l'héritage surnaturel y seront conviés. Y compris la fille de Washington.

- C'était le directeur du CSM, annonce Judith après avoir raccroché le téléphone. Apparemment l il y a déjà pas mal d'arrivant. Depuis deux jours, les jets arrivent avec des nouveaux et repartent pour en chercher d'autre. Et il y en a un qui vous attend pour partir demain. Vous aurez besoin seulement de vos affaires personnelles. Le reste vous attend là-bas.

Le reste ? Se demande Annabelle pendant que Jessy se réjouit d'avance de partir pour "La Grande Aventure", comparé à sa sœur qui n'a pas l'air rassurée et qui a une tendance à s'inquiéter pour pas grand-chose.

Arrête de paniquer, fait Jessie par télépathie lorsqu'elles rejoignent leur chambre. Tout va bien il ne seront pas aussi calme autrement.

Redis-moi ça une fois là-bas...

Ce n'est qu'un rassemblement, pas un appel à la guerre.

Annabelle était toujours surprise du calme qu'avait sa petite sœur dans ce genre de situation.

Une fois dans sa chambre elle attrape sa grande valise dans son armoire, l'ouvre et... Et c'est toujours à ce moment-là qu'elle se demande qu'est-ce qu'elle allait emmener. Elle parcourt son dressing peu remplit et ne voit qu'à première vue des gilets, des jeans, un pantalon noir, un autre blanc et quelques shorts avec des tee-shirts simple. Toujours à ce moment-là, elle regrette d'avoir déclinée l'invitation au shopping de Marie-Jane hier après-midi, soit disant qu'elle n'avait rien besoin. Elle entend soudain Jessy éclater de rire derrière la porte de la salle de bain qui liait leur deux chambres. Elle lève les yeux au ciel.

- Arrête de lire dans mes pensées !! cri-t-elle. Tu ne peux pas m'aider plutôt ?

La petite brune ouvre la porte avec ce sourire moqueur. Contrairement à sa sœur, ses goûts vestimentaires sont plus rechercher et elle était toujours à la pointe de la mode. Pour une fille de dix-sept ans qui aimait les potins dans les magasines et qui adorait s'amuser, c'était normale. En revanche Annabelle trouvait tout cela inutile.

- Alors ! soupire Jessie en regardant le dressing de sa sœur.Tiens ! Tu n'as qu'à prendre ces deux tee-shirts avec ton short et ta paire de sandale argenté.

- ... Et ?!

- Je suis désolé ! s'excuse-t-elle en levant les bras, je n'ai trouvé que ça...

- Ce n'est pas drôle Jessie !!

- Mais pourquoi est-ce que tu en fais toute une histoire ! Je pensais que tu te fichais complètement de la mode.

- Je sais mais je ne vais quand même pas emporté que ça ?!

Jessie la regarde un moment en faisant la moue.

- Bon, quelle heure est-il, 17h27 ! Le centre commercial ne ferme qu'à 20h30. On a largement le temps d'y passer pour te trouver des trucs.

- Tu es sérieuse ?

- Ecoute, c'est ça ou rien !

- D'accord !! Mais c'est moi qui choisis.

- Hors de question, on y sera encore pour la fermeture. Je connais ton style, je peux très bien me charger de tout trouver.

L'ainée doute une petite seconde avant de se dire qu'elle n'avait pas le choix. Elle referme son placard, bien décidé à en finir avec cette histoire de valise.

- Il ne va pas falloir qu'on tarde, maman est en train de faire à dîner, dit Annabelle en descendant les escaliers.

Au même moment Judith sort du couloir quand elle voit ses deux filles dévaler les escaliers et prendre les clefs de voiture.

- Ou est-ce que vous allez les filles ?

- Faire du shopping pour Anna' ! s'écrie Jessie. On ne rentrera pas tard, promis !

- Je fais de la paella ! Ça prendra une heu...

Mais elle n'a pas fini sa phrase que la porte d'entrée claque.

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