C H A P I T R E 31


"Army Of Me" de Bjiork à écouter en même temps de lire :)

Bonne lecture !

***

Un ultrason suivit d'un bruit sourd interrompt le silence quand une voix d'homme sort d'un haut-parleur.

- Aileen Campbell. La simulation va commencer. Vous allez fermer les yeux jusqu'à ce que vous sentirez une décharge électrique. Vous saurez quand ce sera terminé. Merci.

Plus rien. Voilà qui est claire. Je commence donc à fermer les yeux, rien ne se passe à par le bruit d'un compteur électrique qui se met en marche. Je me laisse bercer par le harnais qui me tiens suspendu, assise au dessus du sol en attendant la petite décharge, qui j'espère ne sera pas trop douloureuse.

J'entends en bruit de fond des tambours, de très petits bruits. Je n'ouvre pas les yeux pour autant mais ce rythme me fait bizarre. D'où cela vient ? Puis des bruits d'avion cette fois, puis un trains qui freine brutalement sur les railles. Ces sons, tous plus incohérent les uns que les autres, commencent à augmenter, ils sont plus nombreux et pendant qu'ils emplissent l'atmosphère, un léger vent caresse mes bras, mon coup, mon visage, mes pieds se posent sur le sol, une étrange odeur d'essence et d'incendie imbibe mes narines, cela me fait penser à mon premier rêve avec Steve.

La décharge me surprend en me piquant le bras droit, c'est le signal. J'ouvre les yeux lentement puis prends une minute pour m'habituer à la vue : Paris détruit par des machines de guerres, décoré de débris d'avions et de véhicules partout ainsi que de nombreuses traînées de fumée qui assombrissent le paysage. On voit à peu près le jours mais il est difficile de déterminer une heure. Et dire qu'il y a trois minutes je me trouvais dans une grande salle sans fenêtre sur une île !

J'hésite à marcher, tout cela n'est pas réel et pourtant c'est tout comme. Des avions similaire à ceux qui se trouvent dans mon rêve volent au dessus de moi, les bruits des nombreux réacteurs agressent mes oreilles, les rafales d'arme à feu viennent de part et d'autre mais je ne vois personne. J'ai l'impression de m'être téléportée quelque part et pourtant tout est faux.

Je ne fais pas attention aux machines qui passent en groupe au dessus de ma tête, en fait ce sont des drones en forme d'aéroplane noir déclenchent des tires monstrueusement rapide à distance. Pour l'instant aucun humain n'est là. Je marche en contemplant les alentours pour essayé de repérer une quelconque pierre de résurrection que je n'ai jamais vu, quand soudain j'aperçois au loin une grande silhouette : ce n'est pas humain, plutôt une forme robotique disgracieuse. Plusieurs débris éclaboussent et me couvrent la vue au moment où j'ai l'impression que cette forme avance vers moi, j'ai du mal à le garder dans mon champ de vision avec toute cette fumée. Soudain, une explosion éclate à quelque mètre à côté de moi, me faisant replier sur moi même, les mains devant mon visage.

Je ne perds pas de temps et me relève devant trois drones qui se sont déjà positionnés en quinconce, me menaçant de leurs rayon rouge qui me vise la tête et le cœur. Des bruits de machines se font entendre derrière les explosions à distance, de la fumée passe encore devant mes yeux sans m'empêcher de bien distinguer les drones. Mon instinct me fait dire qu'il s'apprêtent tirer, qu'il faut déguerpir vite, alors je saute sur le côté quand plusieurs jais de lumière - qui doivent être des balles - sortent des machines. Ne réfléchit pas !!

Je sors mes dagues en les enroulant autour de mes doigts mais les machines se déplacent en même temps que moi, alors je cours en évitant les débris et les tonnes de gravas par terre. Pour couronner le tout, le robot géant qui s'est rapproché sans que je ne m'en rende compte, se pointe à ma gauche. Je cours toujours mais cette fois, les balles des drones défilent derrière moi, elles qui m'ont manqué de peu. Je les évite comme je peux quand l'une d'elles me frôle le bras, je retiens un cris en serrant les dents et en fermant les yeux, puis tourne sur une rue à droite en manquant de trébucher.

Je continue de courir, regardant passer des avions plus grand en dégommer d'autres quand quelque chose d'énorme percute violemment le sol pour me barrer la route ; le choc me faisant décoller en arrière avant d'atterrir sur le dos plusieurs mètres plus loin. Une douleur me lance tout d'un coup au milieu de la colonne vertébrale. J'ai du me heurter à un parpaing cassé... Je gémis de douleurs et regarde devant moi. C'est le même robot géant que tout à l'heure qui charge ses immense armes mitrailleuse... Je me lève avec difficulté pendant que les drones viennent entourer la grosse machine qui pointe ses deux bras armés de multiple canon. Je commence à paniquer, ne sachant trop quoi faire, les dagues toujours en mains.

Je n'ai pas le temps de réagir que le robot à la carrure en métal impressionnante se met à mitrailler de grosse balles en plus d'une fumée ardente grisâtre. Les drones s'y mettent aussi, alors je cours sur le côté pour les éviter, tandis qu'ils me suivent. Réfléchis à une solution !! Distraire, ou se défendre. Au choix. Je me dirige vers un immeuble que je longe jusqu'à passer à côté du groupe de tireur infernal. Je jette en même temps un coup d'œil à l'un des aéroplanes en visant le point principal avant de lancer une de mes dagues qui le transperce et l'élimine.

- Et un de moins.

Les autres continuent de tirer alors que je me suis arrêter derrière une voiture abandonnée, pensant à la tactique de mon arrière grand père : me concentrer sur les balles qui arrivent à toute allure et qui font trembler le véhicule. Mais l'une d'elles a fini par le transpercer et m'effleurer le bras de nouveau.

- Aarh !! ragé-je. Merde c'est pas vrai !

Une brûlure me pique l'avant bras, je serre les dents en me concentrant pour les arrêter en plein vol sans m'énerver comme la dernière fois. Lorsque le silence remplace les impacts violent je sors la tête de ma cachette avec précaution, c'est avec surprise que j'observe les balles en lévitation devant moi, me visant. Je me concentre dessus une nouvelle fois en me les imaginant faire demi-tours vers eux, ce qu'elles font quand une grenade atterri à côté de moi. Je prends une grande inspiration et saute sur le côté avant qu'elle explose, basculant la voiture en même temps. Les balles n'étant plus sous mon contrôle, elles volent dans tout les sens. Je me sens paniquer et je ne sais pas si je dois commencée par me calmer ou contrôler toute ces balles, quand une me touche la jambe. Je trébuche par terre en hurlant de douleur, cette même douleur qui me procure une violente décharge dans toute la jambe où le sang coule à travers mon pantalon. Merde ça fait mal !! Les drones se rapprochent de moi, ainsi que le robot, ma respiration s'accélèrent au point de me faire mal au poumons. Neutralise les une bonne fois pour toute !

Je les fixes alors longuement mais ils ne tardent pas à tirer. De peur, je place mes bras devant moi, m'attendant à être touché de partout avant de mourir et de me réveiller dans la grande pièce renfermer, mais rien. Surprise, je dégage mes bras et remarque qu'un espèce de bouclier lumineux se dresse devant moi. J'observe avec de grands yeux les balles le traverser en se désintégrant. Le bouclier fait l'effet du rayon de soleil qui enflamme et détruit chaque objet qui s'en approche. Je me met à sourire puis une idée me vient. Je m'efforce de garder le boulier pour l'agrandir puis le pousse à l'aide de ma télékinésie pour l'envoyer vers les drones qui brûlent aussi tôt passer à travers. Le robot s'avance encore vers moi mais le bouclier solaire a déjà disparût, je n'ai aucune idée de comment je l'ai fait apparaître. Il faut que je vois cela avec Ella.

Aargh ! Ma blessure à la jambe me revient. Je presse mes mains autour d'elle en regardant le robot charger ses mitrailleuse. Vite vite ! Débarrasse toi de la balle ! Je place ma main au dessus de ma jambes et me concentre sur le petit objet planté dedans. La douleur se fait plus violente mais je prends mon courage à deux mains en criant au fond de ma gorge, sentant la balle se déplacer à l'intérieur pour en sortir rapidement. Je la tiens à présent dans ma main quand les mitrailleuse du robot commencent à tourner rapidement. Je me lève alors spontanément en repensant à ce que m'a dit Steve lors de mon rêve : "N'y pense plus, ne pense plus à la douleur. La blessure n'existe pas." C'est comme dans un rêve.

Je me mets à courir pour ne plus y pensée, au début difficilement, alors je me concentre sur l'objectif de défoncer ce robot. Ça y est, je commence à ne plus y penser. Je n'ai plus mes dagues, je dois les récupérer mais je ne sais pas où elle sont. Je continue de courir suffisamment loin pendant que les balles me suivent jusqu'à un autre immeuble en ruine. Je me mets à couvert et tend mes bras en face de moi pour me concentrer sur mes armes. Concentre toi, concentre toi, concentre toi.

Soudain j'entends les bruits des lames se rapprocher et en ouvrant les yeux je vois mes dagues arriver devant moi, je m'en empare puis me découvre pour foncer vers le robot pendant qu'il était entrain de tirer dans le vide. Je prends de l'élan en m'appuyant sur mes pieds puis saute de toute mes forces afin d'atterrir pour m'accrocher en haut de son "corps" à l'aide de mes armes. Je le transperce, voulant monter plus haut alors que des éclats d'électricités éclaboussent sur mon visage. J'arrive presque aux épaules et tente de repérer un fil ou quelque chose de gros qui pourrait faire office de cœur ou de cerveau mais je ne vois rien. De plus, le robot essaye en même temps de me dégager en bougeant à droite à gauche, me secouant vivement, ce qui me déconcentre. Je cris, sous le choc des secousses et le vertige.

Je ne perds pas plus de temps. Une fois arriver au coup, je transperce le haut de son crâne, ce qui l'immobilise, puis je me stabilise avec l'autre dague avant de descendre, le coupant par la même occasion. Avec un peu de chance je toucherais le point faible. Une lumière sort des fentes alors que j'arrive au bout. Je me laisse tomber sur les pieds puis passe entre ses jambes, les lui coupant au passage. Je m'éloigne tout en le regardant s'effondrer en pièce détachées. Je vérifie en même temps la possible apparition d'une pierre dans son corps de métal, mais rien.

Lorsqu'il a finit de crever, un silence douteux s'installe, me laissant pour seule compagnie ma respiration saccadée. Puis après une courte minute, un bruit d'arme qui charge se fait entendre. Dans un reflex que je n'ai même pas commandé, je m'accroupis sans me retourner pendant qu'un énorme canon passe juste au dessus de ma tête avant de foncer droit sur un mur plus loin, suivit d'une violente explosion. Lorsque je me lève pour regarder derrière moi, mes cheveux m'aveuglant à cause du vent. Un autre robot moins grand dépose son énorme bazooka à terre pour prendre son sabre derrière son dos. On dirait un samouraï qui agite son arme comme pour m'inciter à venir combattre avec lui. Mais il ne me laisse pas le temps de décider qu'il cours en vitesse, brandissant son sabre en l'air avant de la laissée tomber sur moi. Je la bloque je ne sais comment avec mes seules armes dix fois moins imposante que la sienne, il réessaie mais je réussis encore à la bloquer. Je me dégage pendant qu'il effectue des tours avec son arme avant de me percuter violemment, ce qui me propulse plusieurs mètre plus loin. Encore sur le dos !

Je me lève sans m'attarder lorsque le robot atterrit comme une comète devant moi. Nous commençons à nous battre, petit contre grand. Injustice !

J'effectue à mon grand plaisir des sauts en déviant les attaques du géant et de son arme, puis je me baisse et recommence à attaquer. Mes dagues doivent avoir une force et une résistance hors du commun pour arriver à bloquer quelque chose d'aussi énorme ! Puis sans que je ne m'en aperçois, il me percute une nouvelle fois avec son sabre, plus fort pour que cette fois, je me retrouve à voler au dessus du sol encore plus loin qu'avant, mes membres se secouant de tout les côtés pendant que je cris. Je m'enfonce dans la brume de fumée lorsqu'il me vient l'idée de me transformer en Phénix sans que l'autre ne me voit. Je reviens aussi vite que je suis partis dans la forme de l'oiseau déployant ses ailes, poussant un cris lorsque je sors de la fumée épaisse avant de porter le robot avec mes pâtes. Je lui déchiquette les pièces métallique une par une en plein vol, à la manière d'Isi, ne remarquant pas le poids plume que c'est. Je me contente de détacher chacune des pièces qui tombaient de haut, pendant que le gros mastoc tente de m'arracher les plumes, seulement c'est lui qui finit par tomber en mille morceaux du ciel.

Je reprends mon calme, ne voulant pas trop m'énerver puis revient vers le sol en évitant les avions et les quelques autres drones ou machines rondes bizarres qui volent à côté. Je dévie chacune d'elle, observant en même temps les alentours, sans apercevoir de pierre. Mais où est-elle bon-sang ??!

Je vole tranquillement quand plusieurs missile viennent me déranger. Des avions maintenant... Décidément ! Je les regarde avec agacement quand je surprends le dessin sur une aile de l'avion. Une pierre rouge sans vraiment de forme avec une inscription que je n'arrive pas à décrypter. Il y a également quelqu'un qui conduit l'appareil : un humain ! Son visage n'est pas visible à cause du masque à oxygène qu'il porte mais c'est bien un humain. Je regarde à nouveau devant moi. Des drones volent autour mais je peux les gérer, le plus important c'est qu'il ne faut pas que je perde cet avion de vue. Je décide donc de ralentir en exécutant un tour sur moi même pour étourdir les drones avant de me retrouver plus bas sur le côté de l'avion. L'homme à l'intérieur possède peut-être cette pierre.

A ce moment là je ne sais pas quoi faire, je suis distraite par les aéroplanes qui ne cessent de me chercher et qui finissent tous par cramer un par un. Cet avion doit surement appartenir à une base, si je la trouve je trouve la pierre. Mais si le gars ne fait que des rondes et ne rentre pas, je vais perdre patience...

Je décide alors de me positionner au dessus de l'appareil et de me servir de ma vue sur-développée pour regarder la cabine : il n'y a rien, pas même une carte. Et merde on est dans une simulation ! Débrouille toi !

Soudain plusieurs tirs arrivent de derrière, encore... Mais surprise, ce sont les mêmes avions que celui d'en dessous de moi, avec le même logo sur l'aile arrière.

Ils ont tous décidé de tirer sur moi. Très bien les gars, on va jouer ! Je descends en flèche vers le sol pour le raser. Incroyable ! Ils me suivent comme des moutons !

Suivez le guide !

Je passe plusieurs rues, des ruelles, même des hall d'immeubles puis en profite pour dévier ou les semer, de faire semblant de foncer dans un mur avant de le longer vers le haut au dernier moment pour qu'ils se percutent dessus. Du moins pour certains.

Je fini par sortir de l'immeuble pour me dirige vers une avenue avant de tourner sur une grande place avec la Tour Eiffel qui domine mon champs de vision, le haut étant caché par une immense couche de nuages noir inquiétante. Je suis allée à Paris qu'une fois et j'en ai un vague souvenir, dommage que la deuxième fois soit une période pas très commode, même si ce n'est qu'une simulation. Des chars d'asseaux et des militaires armées sont positionnés au sol, tous prêt à me tirer dessus. Je peux voir ces petites fourmis d'en haut se déplacer en bande et me viser avec leurs espèce de canon. Chaque fois qu'un tire arrive, je dévie sur les côtés avant de rétracter mes ailes pour passer entre une ouverture de la tour, continuant à éviter le groupe aérien autour de moi. Je contourne plusieurs fois la Tour Eiffel jusqu'à ce que je me rende compte que la base est sur place, au pied du monument avec le logo affiché en grand sur un drapeau, comme celui des Nazis.

Ma réflexion soudaine me distrait suffisamment longtemps pour que je ralentis jusqu'à m'arrêter en plein vol et qu'un des avions me percute, je tombe violemment au sol avec celui-ci s'écrasant sous mon poids.

Je tremble, sonnée par toute ces secousses. Je relève difficilement la tête devenue lourde. Plusieurs ombres s'agitent devant moi dans tout les sens, sans que je les distingue. Plusieurs personnes, des silhouettes humaines et masculine s'avancent vers moi.

Mes esprits reviennent à eux, je peux enfin y voir clair et je n'en reviens pas lorsque j'aperçois le vieille homme ridé et cadavérique qui à l'air d'avoir quatre-vingt-cinq ans, voir plus, debout devant moi, les mains derrière le dos en me regardant de haut avec son manteaux noir, or et rouge et sa grande casquette militaire. Il n'est pas habillé pareil, mais c'est le même que celui de mon rêve. Le même homme dont j'ai retiré le cœur violemment de sa poitrine, là où je regarde en ce moment même et où je ne trouve qu'une couture mal faite sur son manteaux magnifiquement repassé... Aussi, je n'ai pas remarqué que j'ai repris forme humaine.

- C'est quoi ce bordel ?

Mon murmure est à peine audible sous les bruits sourds des avions et des mitrailleuses. Je n'arrive pas à quitter ce visage hautain, flippant, déstabilisant de l'homme qui se tient à la tête de la troupe militaire derrière lui. Il se met à parler d'une voix grinçante et grave :

- En voilà une bien belle surprise.

Elle résonne comme un clocher dans ma tête, je ne me vois pas, mais je suis paralysée par je ne sais quelle émotion. Il porte une main jusqu'à son torse et tapote la couture au niveau de son cœur en ajoutant :

- Tu as laissé quelques séquelles, la dernière fois que nous nous sommes vues...

- Qui êtes-vous ? Qu'est-ce que vous voulez ?

- Peu importe, Aileen. L'important c'est ce que tu veux toi.

Quoi ? Qu'est-ce que cela veut dire ? Après tout c'est un rêve, en quelques sorte. Non. C'est une simulation ! Mais qu'est-ce que fout ce type que j'ai vu dans mon cauchemars ? Qu'est-ce qu'on est censé comprendre ? Il se penche lentement vers moi, toujours les mains dans le dos, puis d'une voix grave et mystérieuse, il me demande :

- Alors, que choisis-tu ? La pierre ? Ou tes parents ?

Hein ?? Mes parents ?? Mais de quoi il parle !?!

- Hmm... Je vois que tu n'as pas bien saisis. Lève toi !

- Depuis quand dois-je vous obéir ?!

D'un geste de la main, il me redresse. Mon corps se raidit tout entier, je me retrouve sur mes deux jambes. Je ne comprends rien... Tout ça est beaucoup trop glauque. J'ai l'impression que ce n'est plus une simple simulation.

- Que choisis-tu ?

Sa voix me paraît plus forte, il se rapproche dangereusement de moi. J'ai mal à la tête.

- Ne perds pas de temps et réfléchis bien, Aileen !!

- Je...

- Plus vite que ça !!

- Non !!

- FAIS TON CHOIX !!!

- Arrêtez ca suffit !!!!!!

Je sors ce hurlement de mes tripes en me tenant la tête qui allait exploser. Tout d'un coup, une grande et forte onde se dégage de moi, faisant éloigner chaque personne, chaque chose qui se trouve autour. Je tremble de partout, mon souffle a du mal à sortir une boule d'énergie se développe dans mon ventre. En ré-ouvrant les yeux tout le périmètre s'est dégagé avec quelques flammes. Puis l'homme revient vers moi, il n'a pas l'air surpris de ce que je viens de faire, mais quelque chose de sombre se passe dans ses yeux.

- Il est là. Il ne demande qu'à sortir.

Cet homme a l'air complètement fou, et moi complètement désemparée...

- Si tu veux revoir tes parents tu dois renoncer à la pierre. Autrement ils seront coincés.

- Mes parents ?

Je me sens épuisée, quand apparaît sous mes yeux dans une grande flammes, deux ombres humaines qui prennent petit à petit la forme d'un homme et d'une femme qui me sourient, de la peine se lit aussi dans leurs yeux. Ils ont l'air d'avoir perdu de l'espoir. Pourquoi ? Je ne les connais pas ! Ce n'est pas mes parents. A moins que...

Puis les deux personnes disparaissent. Je tremble toujours et regarde de nouveau l'homme, le visage déformé par la folie. C'est alors qu'un rayon lumineux rouge très léger traverse la couture de son manteaux. La pierre de résurrection. Elle est là. Aileen ! Reprends-toi !! 

Je regarde l'homme droit dans les yeux, un regard dur et décisif tout en reprenant mon souffle :

- D'accord... Ce n'est qu'une simulation, me dis-je.

Je tends la main vers la poitrine du fou en me concentrant sur ce qu'il y a l'intérieur. Il est hors de question que j'y remette la main...

J'observe ma victime, son visage se déforme petit à petit, puis son corps se tord sous la douleur, suivit d'un cris à vous donner des frissons dans la nuque, quand la couture se déchire et que la lumière scintille plus fort avant de laisser sortir une pierre plus grosse que mon poing. Le groupe de militaire affolé et prêt à chargé reculent d'abord de quelques pas quand leur chef s'écroule au sol.

La pierre vole jusqu'à ma main pour arriver dans ma paume. Je prends le temps de savourer sa chaleur et la force qu'elle me procure. Pendant un temps, je pense que tout se passe au ralentit. Mes yeux me piquent, je dois les avoir noir et un visage dure, je ne souris pas, je me sens compressée de l'intérieur, une sensation étrange cette transe. J'ai toujours le bras tendu avec la pierre dans la main, les yeux regardant le cadavre encore une fois sans vie de cet homme cauchemardesque. J'ai l'impression de ne plus pouvoir bouger mon corps, alors je lève les yeux vers le groupe qui ont l'air plus nombreux, ainsi que des avions qui volent comme des vautours au dessus de nos têtes.

Je n'ai pas eu besoin de me concentrer longtemps pour tout ralentir et tout faire léviter autour de moi. Chaque particule et molécules d'air, chaque objet, chaque personne, chaque poussière flottent dans l'air, comme un film sur pause. Même l'eau est en lévitation. Puis du feu apparaît un peu partout autour de moi, le visage des hommes commencent à se désintégrer, l'atmosphère devient lourde et pesante mais ne me dérange pas. J'ai parfaitement conscience de mon acte et je trouve cela énorme. Puis tout se remet à fonctionner rapidement en accélérant le mouvement. Tout tourne autour de moi, explose, s'envole, part littéralement en fumée. L'eau s'étale sur les trottoirs et les pavés, des cris terrifiants s'étouffent. On dirait qu'une bombe vient d'exploser, et que cette bombe c'est moi. Des ondes de fumées parcourt plusieurs mètres et percute les pieds de la Tour, la faisant presque trembler. Au même moment, une décharge vient me titiller le bras toujours tendu, ce qui m'incite à fermer les yeux quand un vent violent me balaie le visage.

Un silence pesant s'installe, cela me fait bizarre. Plus rien, plus aucune odeur de fumée, de pneu brûlé, d'air pollué... Plus rien. En me recentrant sur moi, je me sens plus détendu et sereine. Je suis bercée dans le vide quand quelqu'un me retire quelque chose de la tête avant de la retenir avec ses mains.

- Aileen réveille-toi !

Je tente de parler mais ma voix n'est plus qu'un sifflement, je bafouille, marmonne sans articuler. Je n'ai plus la force de parler.

- Laisse tomber tu es revenue à toi, d'accord ?

On m'enlève quelque chose de la tête puis on décolle autre chose de mes bras et de mon visage. Quelqu'un me porte dans ses bras quand des bruits de porte et de pas de courses résonnent dans l'endroit où je me trouve. Je suis revenu.

- Est-ce que ça va ?

Une voix de jeune fille qui semble inquiète.

- Elle est juste un peu secoué.

- On va l'emmener dans sa chambre, le temps qu'elle reprenne ses esprits.

- On vous accompagne !!

Je suis incapable de bouger ou d'ouvrir un œil, mais je suis consciente.

On me pose quelques minutes plus tard sur un lit douillet, mon lit.

- Il vaut mieux la laisser se reposer.

Des chuchotements et des pas disparaissent petit à petit.

Non !! Ne me laissez pas toute seule !!

~

Plus tard je suis assise sur mon lit, j'ai presque toute ma tête, disons que je comprends et parle correctement. Mais je suis encore un peu brouillée. En me réveillant tout à l'heure il n'y avait personne, seulement un mot sur ma table de chevet de la part d'Isi :

"Rejoins-nous au self quand tu sera réveillée, ils annonceront les résultats. I -"

Je ne suis pas descendus tout de suite. Je me suis d'abord changée après une douche. Il est vingt heures passé, le couché de soleil éclaire la chambre d'une lumière orangé. J'ai encore des souvenirs très claire de ma simulation plutôt effrayante à partir de la fin, je n'ai pas encore assemblé les pièces du puzzle. Toute cette histoire me donne un mal de tête automatique, le fait de rester assise sur mon lit à fixer la fenêtre ne va rien arranger. Alors je me lève pour sortir de ma chambre et rejoindre les autres.

~

Lors du dîner, tous racontent leurs exploit dans leur simulation, aucune étrangeté apparemment. Beaucoup on tenté de me faire parler, mais très peu on réussis. Je n'ai quasiment rien dit de tout le dîner, mise à part des "oui, ça va", ou des "non, merci". La base. Puis Nina qui me regarde avec hésitation avant de m'adresser la parole :

- Tu sais, Gail nous a dit que les simulations nous font revivre des cauchemars ou des événements marquants. Je suis sûr que c'est la cause de tout ça.

- Peut-être, dis-je tout bas. Mais j'avais l'impression que tout était réel. Qu'il était vraiment là, devant moi, à me rabâcher sans cesse les même conneries de "Choisis ! Perds pas de temps !!"

Elle reste perplexe, comme les autres. Puis c'est au tour d'Annabelle de m'interroger :

- Et tu ne vois pas quel rapport cela à avec tes parents biologique ?

- Je n'en sais rien. Cela pourrait tout aussi bien être une fausse image, ou un exercice, ou quelque choses dans le genre...

- Ne t'angoisse pas plus que ça. Repose toi la tête, ou tu finira par tous nous réduire à l'état de cendre.

La plaisanterie d'Isi me fait sourire mollement. J'ai probablement besoin de rire, cela me fait oublier les problèmes quotidien et m'empêche de continuellement me torturer l'esprit.

- Hey !! Regardez !

Jessie s'exclame en pointant quelque chose du doigt derrière nous. En nous retournant, un grand panneau lumineux s'affiche et des noms apparaissent comme une liste.

- Ils affichent les résultat en fonction de l'ordre de passage, on dirait.

Des exclamations retentissent dans la salle, nous sommes tous les yeux rivés sur le tableau.

- Je suis classe 4 !!

- Moi aussi ! 

Kristy et Nina se tape dans les mains avec un sourire vainqueur. Jessie et Annabelle sont Classe 3, Isi Classe 2. Derick rejoint la Classe 4 avec Kristy et Nina. Je remarque que très peu sont de Classe 1.

- Qu'est-ce que signifie ces classes ? demandé-je.

- C'est assez simple, la 1 comporte les Surnaturels qui ont des pouvoirs aux portés médiocre, voir nul, qui n'ont aucun effet sur qui que ce soit ni sur l'environnement, comme la vision de l'avenir. La deuxième concernent les pouvoirs qui améliorent la capacité physique, comme les transformation d'Isi ou la super force. La troisième Classes compte les pouvoirs qui peuvent agir sur autrui, offensif mais toute fois limité par leur possesseur ou leur puissance.

- Par exemple la guérison ou contrôler un élément sans forcément le créer, ajoute Jessie.

- Chez les télépathe il y a plusieurs degré de pouvoir. Mais vu qu'à nous deux il est assez développé nous arrivons à la classe 3. 

- On arrivera sûrement à la 4 un jour, avec un peu de travail !

- Bon sang ! crie quelqu'un dans la salle.

- Aileen regarde !

J'observe les filles sans comprendre puis me retourne vers le tableau intrigué, je découvrant mon résultat en plissant le front tout en arrêtant de marcher le bout de pain que j'ai dans la bouche. 

- Et c'est quoi la Classe 5 ?

- Ce sont les plus puissant au monde, intervient Moira qui se trouve à quelque table plus loin en nous regardant froidement. Ceux qui ont des pouvoirs tellement démesurés qu'un seul d'entre eux peut détruire un pays. On les appelles les Oméga. 


*** 

Bonsoir ! J'ai pris la liberté de changé l'histoire des classements pour que ce soit plus claire :) Beaucoup n'ont pas bien compris, j'espère que ça va mieux !





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