C H A P I T R E 29

- Vous êtes prêt ? nous demande Killian en nous regardant du coins de l'œil.

Nous étions tous en rond dans le Hall : Nina, Kristy, Annabelle, Jessie, Isi, Derick - qui était le seul en jogging noir avec son épée accroché à la taille - , Phillis, Gail et moi. Anita et Joe ont été mit au courant de notre promenade au claire de lune à la recherche du sceptre. Derick doit se charger de le récupérer des mains de Grégoire, avant qu'il ne joue de son pouvoir et détruise l'île. Plutôt simple dit comme cela. Il a beau ne pas avoir été vu par Grégoire se plan était tout de même risqué et je ne peux m'empêcher de trembler des jambes.

- Attendez ! intervient Annabelle, agitée elle aussi. Est-ce qu'on peut récapituler, s'il vous plait ?

- On ne se placera pas trop loin de la forêt, commence Gail. Aileen sera la plus proche et communiquera avec Derick grâce à leur lien. Il entrera dans la forêt et se servira de son don d'invisibilité pour ne pas être repéré.

- Et ne tue personne, histoire de nous en laisser un peu, ajoute Kristy en le remerciant du regard.

- Je ne te garantis rien.

- Ça risque de ne pas être facile pour repérer Iourovsky.

- Je me servirais de l'esprit d'un de ses gars pour le repérer.

- Mais suppose qu'un d'eux te repère ? Même invisible ? 

- Je sais me défendre, Jessie.

- Moi aussi. Mais ca n'empêche pas qu'ils soient trois plus nombreux que toi, voir quatre fois plus.

- Hey, c'est toi qui a eu l'idée de se plan, je te rappelle.

- Bon les gars ! Je ne veux pas vous presser, mais faut vraiment que je sorte de cette endroit ! râle Phillis en commençant à partir vers la petite porte.

- On y va, ordonne Killian avant de s'adresser à Derick. Et n'oublie pas, soit le plus discret possible.

Il acquiesce pendant que nous sortons un par un du manoir. Les remarques de Jessie me laisse perplexe. Elle a raison, c'est beaucoup trop risqué, mais nous n'avons pas vraiment d'autre alternative.

Une fois dehors, Derick et moi nous dirigeons vers la forêt pendant que le reste du groupe nous regarde depuis le couloir extérieur.

- Si il y a un problème, Isi viendra te chercher, rappelé-je en parlant tout bas.

- Ne t'en fais pas, ça ira. De toute façon tu me surveille ?

Je souris avec la boule au ventre. Je ne suis décidément pas à l'aise avec cette idée. J'ai peur pour lui. Il me rend un de ces sourires qui me faisait toujours fondre avant de me titiller le nez avec son doigts. Je souris franchement et le pousse à y aller.

- Fait attention, lui dis-je.

Reviens moi vite et en un seul morceau.

- Compte sur moi !

Il part de plus en plus loin, s'enfonçant dans la nuit sombre. Il est vingt-trois heures.

Je recule de quelques pas et me concentre sur Derick pour me connecter à son esprit. Je ferme les yeux en respirant profondément, cela me calme qu'une seconde. Ma vue se met alors à changer et je ne perçois plus rien autour de moi, seulement la forêt, comme si j'y étais. Ça y est.

Tu m'entends ? demandé-je par la pensée.

Oui.

Le lieu est toujours aussi glauque et glacial que la dernière fois, avec le brouillard qui bouge au ras du sol et les ronces qui grimpent au plus haut sur les branches. Je sens n'importe quelle odeur, comme celle du charbon, puis même la sensation des brindilles sous mes pieds. Je suis dans sa tête mais j'ai l'impression d'être lui, de tout vivre avec lui.

Il avance à pas de loup discrètement, jusqu'à ce qu'on entende quelque chose, des voix. Il s'arrête et je regarde dans toute les direction. Ou lui le faisait... Je ne sais plus qui fais quoi. Peu importe.

Tu es invisible ?

Oui.

Il continue sa marche et traverse les arbres, tout en observant les alentours, quand deux ombres masculins au teint blafard rejoins notre direction sans nous voir. Je reconnais leur visage froid et livide, ils ont l'air de patrouiller. Le point de vue change et je me retrouve, nous nous retrouvons derrière le tronc d'un conifère, observant les deux gardes.

Je vais me servir de l'un d'eux pour repérer Iourovsky, annonce-t-il.

Je ne dis rien et le laisse faire. Pendant quelque seconde il ne se passe rien, j'attends une minutes, toujours rien.

Je l'ai. Ce connard est pas loin.

Je n'ai rien vu !

Tu peux profiter de mon esprit mais pas de mes pouvoirs, jeune fille ! me taquine-t-il.

Je fais une moue déçut et reprend mon sérieux quand il commence à détaller de sa cachette.

- C'était quoi ça !? fait une grosse voix glaçante.

J'ai l'impression qu'elle est tout près de moi, alors qu'elle est près de lui. Ma vue se tourne immédiatement vers les deux gardes qui regardent dans notre direction. Je les vois s'avancer et je fais l'effort de ne pas paniquer. Il ne se passe rien non plus pendant une minute, mais un moment je crois voir les deux hommes s'agiter, l'air surpris et désorienter. Puis nous faisons demi-tours.

Il passerons un bref séjours en Afrique, dit-il.

Etant beaucoup trop tendu je ne ris pas, mes muscles se contractent dans l'attente de la moindre surprise désagréable.

Détend toi chéri, murmure-t-il d'une voix basse.

Je le serais quand ce sera fini.

Nous arrivons sur un terrain vague où la lune éclaire celui-ci. A cet endroit se trouve plusieurs personnes qui taillent la pointe de leur flèches, poncent leurs épées, jouent au fléchette avec une cible tracée à la peinture rouge sur un tronc. Été-ce vraiment de la peinture ?

Ils ont l'air occupé, constate Derick en contournant le terrain. Je ne sais pas si Iourovsky est là.

Je suis avec lui et regarde n'importe le quel d'entre eux, quand une silhouette plus imposante attire mon attention. Je préviens Derick :

Regarde, a dix heures.

Il m'écoute, je peux clairement voir le visage de l'homme baraqué qui discute avec deux de ses bras droit. Lorsqu'il se décale, je vois un grand bâton entouré de ronce avec la boule de cristal embaumé de fumée noir. C'est bien lui.

Il est bien entouré.

On va se débrouiller.

J'espère que pour lui ça veut dire que tout va bien aller. Car moi, je ne le sens pas. Il se rapproche alors du terrain, je me tends. Au fond, Grégoire change de place et continue son chemin jusqu'au centre du cercle.

C'est le moment, annonce Derick.

Non !

Panique pas !

- Monsieur ! crie un gars plus loin. Je crois que nous avons un intrus dans le coins.

Je reconnais l'un des hommes que nous avons croisé tout à l'heure. Merde merde merde merde...

- L'avez vous vu ? dit-il en élevant la voix, son accent russe lui donnait un air encore plus sévère.

L'homme hésite un moment en évitant le regard de son chef.

- Je vois. Qu'est-ce qui peut bien justifiez vos propos ?

- Il... Nous avions...

Derick recule jusqu'à craquer une branche. Quelque personne devant nous se retourne en même temps que ma peur s'accentue. L'un des hommes fait signe de tête à son voisin pour lui demander de vérifier ce que c'était. Nous reculons encore jusqu'à percuter quelque chose derrière nous et la personne qui a l'air de suivre nos pas ne tarde pas à nous repérer puisqu'il regarde les feuilles bouger toute seule par terre.

Oh... chuchote Derick.

- Il est là ! hurle l'homme de devant. Il est invisible !!

Le monde s'agite devant nous pendant qu'il sort un couteau de sa poche pour l'agiter vigoureusement vers nous. Nous reculons, ma vue se met à brouiller, à bouger trop rapidement.

- Poussez vous !

L'homme cède le passage à son chef qui, sous nos yeux, envoie une ribambelle d'épine dans notre direction. Une grosse secousse m'envahis et me fait perdre la connexion sans que je ne réalise totalement ce qu'il vient de se passer.

J'ouvre les yeux, je ne suis plus dans la forêt, je suis revenu à moi. Non ! Je me retourne en panique vers mes camarades qui regardent toujours vers moi. Certains, comme Nina et Killian ont comprit et courent pour me rejoindre, les autres suivent.

- Que c'est-il passée ?? s'écrie Killian en se rapprochant de moi.

- J.. Je ne sais pas i.. Il était devant eux et d'un coup Grégoire lui a envoyé quelque chose et ça m'a interrompu ! Il faut qu'on le rejoigne ils sont beaucoup trop nombreux !

Tous me regardent sans vraiment savoir quoi faire alors qu'Isi s'est déjà transformer en loup géant sans que je ne m'en rende compte pour se diriger, les babines retrousser, dans la forêt.

- Reconnecte toi avec lui, me conseille Gail. Dit lui qu'Isi est sur le chemin.

Je me concentre une nouvelle fois en respirant calmement les yeux clos. Je commence à rejoindre l'esprit de Derick mais quelque chose se passe : Il y a des cris, des bruit de fer qui se croisent et ma vue est toujours brouillée. Tout bouge, je ne vois pas tout clairement.

Derick ! Ca va ?

Euh... Ouais ! dit-il difficilement en combattant à l'épée. Mais ca va être difficile si je ne dois en tuer aucun !

Isi vient te rejoindre. Est-ce que tu vois Grégoire ?

Il ne répond pas, j'entends des plaintes pendant que des hommes noirs de fumée s'acharnent sur lui avec des épées et autre sabre. Il ne va jamais y arriver tout seul. Il recule pour s'éloigner et quand il tourne sur lui même, je constate qu'il est encerclé. Un groupe, si ça se trouve même pas complet de pantins de morts s'apprêtent à lui faire la peau. Ne pouvant pas accepter de le laisser comme ça je me déconnecte volontairement de son esprit et part d'un pas plus que décisif vers la forêt pendant que mes nerfs taper sur mes tempes.

- Aileen ! Qu'est-ce que tu fais ? s'écrie Annabelle.

Je me retourne, le visage dur.

- Il est hors de question que je reste ici, dis-je catégoriquement d'une voix qui ne me ressemble pas.

Personne ne dit mot mais Gail intervient en me parlant calmement, comme pour ne pas m'énerver.

- Fait attention, ils sont dangereux.

- Ouais. Comme moi.

Etrange, je ne suis pas aussi sûre de moi d'habitude. Les autres semblent le deviner à en voir leur visage tendu. Je tourne les talons et commence à vouloir me transformer en Phénix, aussi rapidement que je le peux : je me sens grandir, les picotements chatouillent chaque membres de mon corps pendant que j'accélère le pas avant de prendre appuie sur mes pieds et m'envoler. Mon calme revient, c'est agréable. Ce n'est pas le moment de laisser le Phénix noir prendre ma place.

Au dessus de l'immense forêt sombre je slalome et survole les plus grands arbres, ma vue panoramique me sert à repérer de la lumière ainsi qu'un terrain libre. J'arrive au dessus d'une clairière dont les arbres sont détruit et brûlées, j'aperçois enfin le groupes d'individu qui entoure Derick. Il n'a pas l'air blessé, du moins pas gravement. Juste à côté de lui se trouve Grégoire. Son visage ne me donne plus la chair de poule mais me hérisse les plumes.

J'attends un peu en exécutant une ronde tout en essayant de ne pas me faire repérer quand j'aperçois Isi qui se débat sous des liens qui lui serrent les pattes et entourent sa gueule. Au même moment Grégoire s'adresse à Derick avant de lever la main sur lui. Sans plus attendre je fonce, le bec dans sa direction et pousse un cris d'arrivé qui en surprend plus d'un puisqu'ils ont lâcher les liens du loup blanc qui en profite pour se libérer. Je percute Grégoire et le fait atterrir  de l'autre côté du terrain, il se cogne violement sur un arbre puis sur le sol. Je me plante devant ce que je considère, à ce moment précis, être ma propriété (ce qui ne me viendrais pas à l'esprit de penser ça si ça avait été un tout autre contexte).

Je déploie mes ailes pendant que les autres brandissent leurs stupides armes sur moi. Derick se déplace à côté de moi d'un pas nonchalant et s'arrête sous une de mes ailes, un sourire malicieux aux lèvres. Je continue de fixer la menace d'un regard assassin et noir pendant qu'il se lève en affichant tout son mépris et sa haine, mais une pointe de surprise se lit également sur son visage.

- Je paris que tu ne t'attendais pas à cela en te levant ce matin, ironise-t-il.

Il ne dit rien, Isi grogne sur tout ce qui bouge autour de nous, quant à moi je ne quitte pas l'autre enfoiré des yeux. Derick en profite pour me faire passer un message par télépathie :

Il n'a plus la canne dans ses mains.

Je ne bouge les yeux qu'une petite seconde et repère le sceptre couché par terre à quelque mètre de nous et de lui. Je replace mes yeux sur Iourovsky, il a l'air d'avoir eu la même idée que nous.

Nous nous défions du regard quand Derick tend tout d'un coup la main vers le sceptre, Grégoire fait la même chose mais je le bloque dans son élan à l'aide de ma force mental, le sceptre décolle du sol pour se retrouver dans la main de Derick.

M'étant concentré sur lui, je ne vois pas arriver une lance se planter dans mon aile gauche. Une douleur piquante et lancinante me déconcentre, je hurle de douleur en m'agitant, seulement plus je m'agitais plus la douleur s'aggrave. Je me tourne vers la personne qui m'a blessé et qui a le culot de me défier. En colère, je le menace du regard avant de le prendre en pleine gueule, de l'envoyer en l'air et, sans que je ne sache comment j'ai fais, j'envoie du feu qui s'évapore de tout mon corps pour le carboniser en plein vol. Il ne reste plus qu'une guimauve cuite à point qui tombe sur le sol. Tout le monde a les yeux rivé sur moi qui titubent pendant que Derick m'enlève la lance. Je cris une nouvelle fois et ce n'était pas très agréable pour tout le monde puisqu'ils se couvrent les oreilles, d'autre s'écroule par terre. La blessure me fait tellement souffrir que j'ai du mal à rester debout, je me sens faiblir et en même temps je bouillonne de rage au fond de moi. J'aperçois Isi s'en prendre à ceux qui tente de s'approcher de nous. Pendant ce temps je m'écroule par terre, n'arrivant plus à bouger. Les picotements et la sensation de changement me fait dire que je reprends forme humaine.

- Isi transforme toi !

Elle ne perd pas de temps et se retrouve sous la forme du Dragon. La douleur au bras me pique, me brûle, arrive jusqu'à mon cerveau et du sang coule en abondance. Derick m'aide à me relever et à m'installer sur le dos du dragon avec lui. Grégoire n'en avait même pas profiter pour reprendre le sceptre ou nous tuer. Ce n'est pas fini, loin de là.

- Vous auriez dû me tuer tant que vous le pouviez encore ! crie-t-il en se tenant la jambes et en nous regardant nous enfuir, Isi à du le mordre.

- Désolé mon pote, ce n'est pas à nous de le faire.

Nous nous éloignons de la terre ferme jusqu'à ce retrouver une nouvelle fois au dessus de la forêt. Je souffre et passe mon temps à grogner et à geindre en pressant mon bras pendant que Derick me tient pour ne pas que je tombe.

- T'en fais pas, on va trouver un moyens de te soigner.

- Ca fait mal !!!!!!! hurlé-je entre les dents, encore sur le coup de l'adrénaline et de la colère.

- Je sais... Merci quand même.

Je le regarde méchamment sans le vouloir vraiment, un tout petit sourire en coin fait bouger ses lèvres mais ses yeux ont l'air d'observer chaque détail de mon visage. Je dois avoir le regard et les yeux noir car mes muscles me brûlent. Il me caresse les cheveux, un contact pas déplaisant mais qui ne suffit pas encore à me calmer.

- Détends toi, Aileen. Autrement tu ouvre une porte au grand méchant loup, plaisante-t-il.

Je veux rire, vraiment. Mais ce n'est pas le moment.

~

Lorsque nous descendons du dos du dragons, tout le monde se met à m'agresser avec leurs questions. Je suis encore très à crans alors c'est Derick qui se charge de répondre à ma place en m'aidant à marcher jusqu'à l'intérieur du manoir.

- Qui t'as fait ça ? demande Nina en regardant ma blessure.

- Un des types, répond-t-il.

- Et tu l'as tué ?

Je me retourne vers Kristy avec de gros yeux.

- Oui !! Avec un putain de plaisir !!! hurlé-je.

Derick s'excuse auprès d'elle pour moi. Je ne veux pas leur gueuler dessus, mais à cet instant il ne faut vraiment pas me chercher.

A l'infirmerie je suis allongée sur le côté, retenant un cris au fond de ma gorge pendant que Deric me tient la main. Nina revient quelque seconde plus tard avec quelque chose dans la main.

- Tiens, ça peut l'aider.

Mon bracelet. Derick le prend et me le passe au poignet. Ma respiration saccadée et irrégulière reprend un rythme normal, mes muscles se détendent aussi tôt et mon esprit se calme à son tour. Je suis dans une sorte de zénitude qui me fait le plus grand bien, en plus de la main de Derick qui entoure la mienne et de son regard qui cherche le miens pour me couver.

Les filles sont toute autour de moi ainsi que Gail et Killian qui ont l'air tendue. J'entends soudain des pas rapide arriver vers nous.

- Oh mon dieu ! retentit une voix de mère paniquer. Qu'est-il arriver encore ?!

Anita se place devant moi pendant que Derick lui raconte l'incident. Je ne trouve pas la force de dire quoi que ce soit. Joe demande aux autres élèves de s'écarter un peu de mon lit pour lui laisser un passage à côté de moi.

- Puis-je voir votre bras ? me demande-t-il gentiment.

Je me retourne sur le dos et me laisse faire. J'ai l'impression d'être un gros poids lourd. Il m'enlève le bandage déjà presque remplis de mon sang et découvre la plaie en fronçant les sourcils. Anita fait un signe de dégoût, certains comme Annabelle, Jessie ou Gail détournent leur regard.

- Ce n'est pas jolie... constate Joe. Je vais pouvoir te soigner. Es-tu suffisamment détendu ?

- Je peux pas eteplsjc .... bafouillé-je sans prendre la peine d'articuler.

Il reste perplexe alors que Derick glousse.

- Ça doit vouloir dire oui, devine Joe.

Il plaque alors ses mains sur ma plaie : une douce chaleur envahit mon bras, puis sursaute quand une brève douleur piquante arrive sans prévenir, la pression de Derick sur ma main s'accentue tandis qu'Anita ajoute à tout le monde :

- Phillis a bien récupéré son sceptre, l'île est en sécurité pour le moment. Mais nous devons nous attendre à ce qu'ils reviennent. Elle ne pourra pas encore rejoindre la forêt mais elle pourra nous protéger à l'aide des gardes de pierre.

- Des gardes de pierre ? répéte Kristy en haussant un sourcil.

- Créé depuis la terre. Elle a proposer à Moira de l'aider, étant donné qu'elles ont les mêmes dons. Ces gardes seront positionner autour du manoir et pourrons nous assurer une sécurité plus rapproché.

- Et voilà, très chère. C'est fini, déclare Joe en retirant ses mains pour les nettoyer avec un chiffon et de l'eau.

Je me retourne pour voir mon bras, il est comme neuf, je me sens beaucoup mieux, je peux me relever doucement pour m'asseoir et remercier mon guérisseur.

- Je veux que vous alliez vous coucher. Tous, insista Anita sur le "tous" en me regardant.

Facile à dire.

- Demain c'est l'évaluation et je tiens à ce que vous soyez tous en forme. Et merci encore Derick, pour le sceptre ainsi qu'Isi et Aileen.

Nous hochons tout les trois la tête et commençons à bouger pour rejoindre le Hall et nos chambres. Derick ne me lâche pas jusqu'à ce que je sois sur mon lit, allongée et bordée. Je le remercie infiniment pendant qu'il m'enlève le bracelet.

- Si tu as un soucis je ne suis pas loin, me dit-il en m'embrassement délicatement sur le front.

Isi n'est pas encore arrivée, alors je le tire vers moi et l'embrasse sur la bouche, tout en profitant de ce moment pour humer sa délicieuse odeur, ce qui semble le surprendre mais il se laisse bien faire. Je décolle mes lèvres des siennes.

- Merci.

- Non, merci à toi ! sourit-il timidement en tournant les talons pour sortir.

Cette nuit là, impossible de dormir....

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