C H A P I T R E 20
Photo Nina Dobrev as Phillis
Cette nuit je n'ai pas beaucoup dormis, mais les peu de fois où j'ai réussis à fermer les yeux je n'ai pas fait de rêve étrange ou de cauchemars ignoble, c'est déjà ça. De plus, je pense à énormément de choses et aux nombreuses questions qui tournent dans ma tête comme une horloge.
Le dîner s'est bien passé hier soir : Isi est venu se joindre à notre table et je trouve qu'elle s'intègre plutôt bien au groupe, même si Jessie n'a cessé de la fixer presque tout le temps pendant que sa sœur lui donnait des coups de coude discrets pour l'en dissuader. Elle n'était pas la seul à la regarder, beaucoup de gens dans la salle faisaient la même chose. Mais cela n'avait pas l'aire de gêner Isi qui a cette facilitée déconcertante de s'en foutre totalement... Et puis, quel est leur problème ? Ils ont des pouvoirs et on vie sur une île magique ? En quoi le physique d'une Elfe blanche peut les déranger ?
Quant à Nina, elle n'a pas parler de tout le dîner. Excepter des "oui", des "non", ou encore des "peut-être". Elle est restée la tête plongée dans son assiette qu'elle a d'ailleurs vider à ma grande surprise. J'ai également discuté avec Kristy des cours que nous allons avoir et du fait que nous serons dans la même classe avec Nina et évidemment elle s'en réjouis d'avance.
Après m'être éternisée dans mon lit, je décide quand même de me lever à six heures du matin pendant qu'Isi dort profondément sur le dos, les bras sur le ventre. Son visage est tellement pâle et paisible que j'ai l'impression de regarder un cadavre dans son lit de mort. Image très macabre qui me fait resté planter devant son lit, hésitant à vérifier si elle est bien vivante. C'est quand l'Elfe inspire profondément en se retournant, cassant totalement l'image macabre, que je peux enfin me brosser les cheveux et m'habiller l'esprit tranquille. Ayant remarqué depuis peu que je ne crains plus le froid je laisse tomber le gilet et sors de la chambre sans un bruit.
Le couloir est désert, il n'y a personne à cette heure-ci. Je me sens étrangement libre, j'ai l'impression de jouer la fausse rebelle qui décide de se lever avant les autres pour se balader dans les dortoir. Je descends les marches en me demandant si je ne dois pas passer par une autre sortie, craignant de faire du bruit en passant par la grande porte principale. Je parcours le hall des yeux et tombe sur une porte blanche que je n'ai jamais remarqué et qui se trouve sous l'escalier. Il y a dessus un écriteau avec marqué en caractère gras : "Porte menant aux salles de cours". Elle s'ouvre sur un couloir extérieur, une arche. Un grand couloir d'église fait de pierre claire avec à droite la grande pelouse verte et à gauche des portes qui mène sans doute aux salles de cours.
Dehors c'est l'aurore et le ciel fait un dégradé de jaune, d'orange et de bleu. Le soleil pointe le bout de son nez, la température est agréable grâce à la légère brise de vent du matin. Je m'avance jusqu'à sortir du couloir pour me diriger au milieu de la court et du terrain vert claire rafraîchie par l'arrosage automatique. Je m'assoie en tailleur en sentant l'herbe fraîche et humide sous ses jambes puis réfléchis à une occupation en attendant l'heure du petit déjeuner, quand je trouve un petit bâton de bois épais mais léger juste devant moi. Je le prends entre ses doigts et eu une idée peut être risquée. Pourquoi ne pas tester mon don de télékinésie ? Ma conscience ne peut pas s'empêcher de me prévenir du danger si je ne contrôle rien, mais pour une fois je décide de l'ignorer.
Je me tiens bien droite et ferme les yeux en me concentrant sur le bruit des oiseaux, des arbres qui dansent au rythmes du vent d'été, le bruit de la mer qui échoue sur les rochers. Je me concentre sur tout ces sons quand d'autre entrent dans ma tête : des feuilles qui volent, des branches qui craquent, des petits pas d'animaux et de rongeurs, des écureuils qui grignotent... Ces petits sons me chatouillent les oreilles que je frottent sur mes épaules en souriant.
Soudain, quelque chose qui ne ressemble pas à un bruit de pas d'animaux résonne dans ma tête et titille mon radar à danger. Je tourne vivement la tête vers la gauche, mes yeux grand ouvert fixent l'entrée de la forêt. Il n'y a rien. De l'autre côté non plus, mais je me méfie et garde mes oreilles à l'écoute. Je repose les yeux sur le bout de bâton que je tiens toujours avant de le lancer à quelques mètres. Peut-être que je peux attraper se bâton sans bouger de ma place ? C'est rien, mais autant commencer par là.
Je prends une bouffée d'aire et tends mon bras en direction du bout de bois, le fixe et l'imagine voler vers moi. Une pression s'exerce sur le bout de ses doigts, puis une légère vibration. Sans que je n'ais eu le temps de le voir, le bout de bois fonce droit sur moi. Je pousse un petit cri de surprise en tournant a tête avant que le bâton ne m'ai crevée l'œil. Il m'a juste fait une égratignure à côté de mon œil droit mais cela ne m'arrête pas, je relance le bâton pour recommencer :
Il atterri cette fois sur ma tempe. Je recommence encore, puis il atterri sur mon menton. Encore une quatrième fois et je réussis à l'éviter en basculant sur le côté. Une cinquième fois, le bâton heurte mon majeur et mon annulaire. J'y étais presque ! Ne désespérant pas, j'essaye encore et cette fois-ci le bâton se retrouve pleinement dans ma mains. Je restais le bras tendus et retourne ma mains en continuant de fixer le bâton coucher sur ma paume. Je ne bouge pas et reste concentrée quand une force inconnu qui me fait sentir bien me parcourt le corps et mon bras avant de traverser ma mains qui se chauffe. Le bout de bois se met alors à produire de la fumé, du feu apparaît, l'entourant totalement de flammes qui ne brûle pas ma main. Seule une chaleur agréable m'enveloppe le corps. C'est moi qui ai fait ça et j'en étais fière, même si ce n'était pas grand chose. Je laisse tomber le reste du bout de bois cendré sur l'herbe, le feu disparaît.
Je me félicite, laissant un sourire incontrôlable apparaître sur mon visage quand quelqu'un se manifeste à côté de moi sans que je ne m'en rende compte.
- Tu ne devrais pas t'exercer toute seule ! fait une voix féminine qui me fais lever d'un bon.
Je prends un temps pour admirer la personne qui vient de me parler. Une femme plutôt grande aux cheveux bruns, long et souple avec des ondulations qui arrive jusqu'en dessous de sa poitrine se tient devant moi, elle porte une tenue légère : une brassière marron aux bordures verte, une jupe courte devant et longue derrière en tissus marron. Elle a d'impressionnant tatouages de liane sur tout le corps et porte des bracelets en cuire marron à lacets, d'autre en turquoise, des bagues avec des pierres. Elle tient un grand bâton entre ses mains avec une grosse boule de cristal au bout dans laquelle une fumée verte circulait, un peut le style de Merlin l'Enchanteur.
- Vous êtes Phillis, c'est ça ? deviné-je.
- L'unique, répondit-elle avec un sourire plain de malice. Ton amie t'as parler de moi ?
- Oui, elle m'a dit que vous étiez la fille d'Adam et Eve.
- C'est ce qu'on dit ? sourit-elle sans paraître surprise.
Je ne réponds pas, elle continue :
- Qu'est-ce que tu fais ici toute seule si tôt ? Tu ne devrais pas être là dedans ? dit-elle en désignant le manoir de la tête, une légère expression de dégoût au visage.
- Si, mais je voulais profiter de l'aurore pour prendre l'aire. Que reprochez-vous à ce pensionnat ?
- Qui te dis que je lui reproche quelque chose ?
- Je ne sais pas, vous le regardez bizarrement.
Elle met un temps à répondre avant de bouger sa grande canne magique entre ses mains.
- Je n'aime pas l'intérieur, le renfermer. Je trouve ça...étouffant. Je préfère la nature. Mais je suppose que c'est normale !
- Oui, je suppose... répété-je en la dévisageant.
Je n'en revenait pas de ses tatouages ! Elle est intimidante.
- Vous ne connaissez pas les gens qui y habite ?
- Si, le couples de dirigeant et quelques jeunes personnes que j'ai croisé dans la forêt hier, lors de la fameuse cérémonie.
- Ça fait longtemps que vous nous observez ?
- Je suis éternel, chérie, s'exclame-t-elle avec un air moqueur, comme si c'était évident. Cela fait déjà plusieurs siècle que je surveille cet endroit.
Elle contemple les alentours avec tendresse, comme si c'est son bébé.
- Vous ne vous en lassez pas ?
- Non. La nature ne m'ennuie jamais ! Et on ne voit jamais les même visages. D'ailleurs, à ce que j'ai compris tu es un Phénix ?
Comment le sait-elle ?
- Euh... Oui, apparemment. Pourquoi ?
- Pour rien. On en a eu un il y a quelques années déjà. Il s'appelait Steve Campbell. Tu dois être sa petite fille ?
- Arrière petite fille. Vous le connaissiez bien ?
- On a parler, oui. Ses dons m'impressionnait ! Il pouvait deviner tout mes sentiments !
Je la surprend en train de sourire et presque rougir, puis je devine, presque choquée.
- Vous fréquentiez mon arrière grand-père ?!
- Non ! Disons que nous avions beaucoup sympathisé. On s'est peut-être embrasser une ou deux fois mais c'est tout.
Je laisse échapper un souffle, la bouche grande ouverte. Mon arrière grand père avec une jeunette... Ca n'avait pas l'air de gêner celle-ci mais je trouvais cela vraiment...
- Je te rappelle qu'il avait ton âge à l'époque ! Et puis théoriquement je suis plus vieille que lui !
- Ça reste mon arrière grand père ! Je suis un peut gênée... avoué-je, ne sachant plus ou me mettre.
- Tu n'as pas à l'être. Ce n'était rien qu'un flirte !
Elle se recoiffe les cheveux alors que le vent joue avec ses mèches brunes.
- Et bien ça reste un flirte !
Phillis lève les yeux au ciel.
- Tu devrais y aller, dit-elle en faisant la moue. Il est bientôt huit heure. On se reverra peut être !
Huit heure !! C'est quoi ce délire ?! Lorsque je veux me retourner pour saluer mère nature, celle-ci avait déjà disparut.
~
Un peut plus tard dans la journée.
Au Laboratoire Kosokov
St.Petersbourg ; Russie.
- On dit que vous êtes l'un des scientifiques les plus compétant de la région, complimenta Grégoire.
- C'est ce qu'on dit. Mais ce que vous me demandez de faire dépasse mes capacités.
Après avoir étudié le dossier de Nina Romanov ainsi que l'existence des Héritiers, Grégoire n'a désormais plus qu'un objectifs en tête : en éliminant Nina, il peut faire d'une pierre deux coups en s'en prenant aussi aux autres, mais sachant qu'il ne fera pas le poids face à eux, il doit trouver un moyens d'aller sur l'île et de se créer un pouvoirs. Le Docteur Jiordano Rodrigez, venue du Mexique pour faire ses études en Russie et devenir scientifique n'a jamais, malgré ses compétences et ses nombreuses expériences et découvertes, créé de nouvelles cellules ou ADN afin de transformer un simple mortel en surnaturel. Pour lui il est tout simplement et scientifiquement impossible. Grégoire tente de le persuader, même si la patience ne fait pas partit de ses rares qualités.
- Je suis persuadé qu'il existe un moyens. Si il vous faut un ingrédient ou un outil pour la recette je serais ravis de vous en procurer, dit-il le plus posément possible.
- Mais vous vous rendez compte de ce que vous me demandez ? C'est peut-être illégale et certainement très dangereux !
- Réfléchissez, docteur Rodrigez ! Pouvez-vous au moins découvrir, à l'aide de votre machine, qu'est-ce qui fait qu'un homme peut être plus développé qu'un autre ? demande-t-il en perdant patience.
Le scientifique réfléchit en soupirant et en se frottant les yeux. Il transpire depuis que Iourovsky et ses hommes sont entré dans son laboratoire. Sa tension ne cesse de monter et descendre, ses hommes de mains font des allés retour entre les couloirs d'étagères, jetant un rapide coup d'œil faussement intéressé aux nouvelles formules et aux liquides bizarre exposés dessus.
- Et bien... Peut être que si vous me rameniez le dossier d'un de ces spécimens avec les analyses nécessaire je pourrais peut-être, et je dis bien peut-être voir ce qui les rends aussi incroyable...
Rodrigez se moque presque de cette situation, mais Grégoire Iourovsky n'en a rien à faire. Tout ce qu'il veut c'est la puissance. Il remercie le Docteur Rodrigez et part avec ses agents chercher le dossier d'analyse de Nina Romanov. Anton est rester dans le repère de Iourovsky, encore sonné et probablement drogué. Il fouille dans le bureau d'Anton, met tout sans-dessus-dessous, casse quelques objets en verre et porcelaine au passage puis fini par trouver le dossier avec tout les document nécessaire avant de repartir pour le labos.
Il n'a même pas encore montré le dossier au scientifique qu'il se sent déjà prêt à tout. Il a cette rage au fond se son estomac qui ne demande qu'à sortir, et cela se voit à l'extérieur puisqu'il ne souriait jamais.
En arrivant au laboratoire, il plaque le dossier avec fierté sur la table de verre où Rodrigez regarde à travers son microscope. Celui-ci décolle ses yeux de l'objets pour fixer le dossier.
- Déjà ? J'ai l'impression que vous prenez cela vraiment au sérieux.
- Ais-je l'air de blaguer ? lui dit-il en le fusillant du regard.
Rodrigez ne répond pas et se contente de regarder le dossier où la photo d'identité de Nina apparaît en première page avec sa présentation. Le scientifique ouvre de grands yeux en lisant.
- Vous avez prit le dossier de la fille d'Anton Guilarev ?? suffoque-t-il.
- C'est le seul au quel nous avions accès. Pourquoi, cela vous pose un problème ?
Ne voulant pas être bousculé et étant intimidé, Jiordano n'insiste pas et s'empresse d'étudier le dossier. Plus il parcourt les pages, plus son expression change. De toute sa carrière il n'a jamais rien vu d'aussi incroyable, surtout quand il arrive à la page des analyses ADN. Il se lève de son siège pour allumer son ordinateur, lit le dossier, tape quelque chose sur le clavier et recommence la même chose jusqu'à ce qu'il appelle Grégoire à regarder. Sur l'écran une fenêtre est ouverte.
- Voilà. Vous avez ici l'ADN d'un être humain normal. (Il prend la feuille et la place à côté de l'écran.) Regardez celui-ci, la différence.
- Je ne vous suis pas docteurs... articule Grégoire en perdant patience.
- Là ! il montra du doigts les chromosomes de l'ADN surnaturel. Il y a douze chromosomes sur vingt-deux qui n'ont pas la même couleurs que sur l'autre. Ils ont été complètement modifiés ! Les cellules ont développées aussi autre chose, (il tapote sur son clavier, ce qui faisait ouvrir un autre écran.) Ce petit truc qui ressemble à un mille pattes n'existe pas dans les cellules d'un être humain. Elle détermine la capacité du corps humain.
- Comment ça se fait que vous avez tout cela sur votre ordinateurs ? Vous avez prélevé le sang de la gamine ?
- Non, le fait d'écrire sur l'ordinateur les informations et les chiffres qui sont sur le dossier et bien le logiciel calcul tout, même si quelques chose ne peut pas exister. Bref !
Il change de sujet en agitant les bras, agité par l'excitation de découvrir de nouvelle chose qu'il ne connaisse pas.
- Tout ce qu'il faut savoir maintenant c'est qu'est-ce qui peut produire cette cellule.
- Laissez tombez docteurs ! Ce que je veux savoir c'est qu'est-ce qu'il faut faire à mon sang ou a mes cellules, comme vous dites, pour que je possède un pouvoir ou une capacité de transformation ?! s'énerve-t-il, ce qui faisait bouger ses gardes du corps qu'il arrête d'un geste de la main.
- C'est ce que je dois vérifier, justement, dit-il en tressaillant. Mais cela prendra quelques heures, voir quelque jours... Il me faut plus de temps et je ne pense pas y arriver si je n'ai pas quelque chose qui peut modifier vos cellules et votre ADN !
- Comme quoi ?
- Je ne sais pas, des plantes, du liquide cérébro-spinal, du sang de surnaturel...
Il s'arrête brusquement, venant de réaliser ce qu'il venait de dire et regrettant tout de suite, en fermant les yeux. Il se sent complètement idiot.
- Je dois pouvoir vous trouvez cela, fit Iourovsky en se frottant la barbe.
Son plan vient d'être énoncé. Il a désormais toutes les cartes en mains pour se rapprocher de son but ultime. A cette pensée, Grégoire Iourovsky se surprit d'une chose qu'il n'a pas pour habitude de faire. Il sourit.
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