C H A P I T R E 2
https://youtu.be/FOsbOEMdT44
Ma respiration s'accélère encore, suivit d'un vertige et d'un mal de ventre. Ou plus tôt d'un haut-le-cœur. Je tiens toujours l'appareil et je veux absolument le garder. Ma vue redevient floue à cause des larmes. Et s'il leur est arrivé quelque chose...? Un bruit de sirène venue de nul part me surprend et interrompt mes pensées angoissantes. L'ambulance ? Les urgences ? Ils ont l'air tout près et pourtant, je ne vois rien. Les bruits résonnent dans ma tête, des voies, des roues qui font craquer les branches. Ils ne sont pas près de moi et pourtant, c'est tout comme. Et mon mal de tête récurrent revient, plus fort. Mes oreilles sont partout. Je grimace, ma main droite collée contre ma tempe, je pleure. Trop d'émotions d'un coup... Où sont les autres ?? Où je suis !! Je ne devrais pas être là !! Je ne devrais pas être vivante !!!
PLUS TARD
- Suivez la lumière.
Le médecin fait des allers-retours avec sa petite lampe à droite et à gauche devant mes yeux. Pendant ce temps, les médecins légistes, les enquêteurs et d'autres hommes munis de détecteur de métaux s'éparpillent sur le terrain. Ils cherchent... Que cherchent-ils d'ailleurs ?
- Il n'y a rien de grave docteur ?
Mon père fixe l'urgentiste depuis tout à l'heure, mais il semble que celui-ci n'y fait pas attention.
Depuis que mes parents sont arrivés, ils ne me lâchent plus. Ils sont venus quelque temps après l'ambulance, les pompiers et les policiers. À ce moment-là, tout le monde paniquait... Sauf moi.
Je suis restée assise à l'arrière de l'ambulance avec ce drap de papier en aluminium censé préserver la chaleur corporelle. Je n'ai pas froid ! Ils m'ont déjà passé une doudoune ! À quoi ce papier d'aluminium me sert ?! Ils m'ont trouvé avec quasiment rien sur le dos, juste mes cheveux qui me couvraient la poitrine et un bout de tissu au-dessus de mes jambes qui ne me servait plus à rien, car il partait en lambeaux... Quand ils sont arrivés, j'étais recroquevillée, les bras encerclant mes jambes et les serrant contre moi, la tête repliée et mon appareil photo toujours intact dans une de mes mains. Et pourtant, je n'avais pas froid. Je devrais peut-être leur dire ?
Je regarde ma mère se ronger les ongles et mon père qui continue à se torturer et se sentir coupable de ce qu'il m'est arrivé, à nous. Il n'a pas cessé de me dire qu'il est désolé, qu'il n'aurait jamais dû me laisser y aller et quand il ne disait rien, il avait cet air de chien battu. Il me serre l'épaule avec sa main - ce qu'il sait faire le plus, car il n'est pas très câlin - et ma mère me serre la main aussi forte qu'il lui est possible, toujours les larmes aux yeux. Quant à moi, je me demande ce que je fais là et comment je peux être encore envie.
Après avoir suivi la lumière du regard, je laisse le médecin tâtonner mon pouls et vérifier ma respiration. Il note quelque chose - sans doute les résultats - sur un bloc. Je ne dis absolument rien. Pas depuis les quinze minutes où j'ai dû raconter ce qu'il c'était passé. Le médecin me regarde fixement, comme s'il cherchait une réponse dans mes yeux ou sur mon visage. Il fait la moue, fronce les sourcils et claque son stylo bille bleu sur son bloc. Un tic nerveux, un son qui me tape sur les nerfs à cause de mon ouïe développée. Je ne dis rien et me contente de regarder le stylo en me forçant de ne pas le lui arracher des mains pour le casser en deux. Je me mordille la lèvre et relève les yeux sur le docteur qui me fixe toujours. Il a des rides sur le front quand il fronce ses sourcils. Il faut que les gens cessent de faire ce geste, ça donne des rides ! Pensais-je. Je regarde le médecin attentivement, tout comme mes parents qui attendent n'importe quel constat de sa part. Je ne vois pas ce qu'il peut dire de toute façon... La blessure que je me suis faite à la tête au début de la catastrophe, je ne l'ai plus et le sang a dû sécher... Je ne me suis pas regardée dans une glace, mais je dois avoir une mine affreuse.
Mes yeux restent fixés sur le médecin et je ne sais pas pourquoi, mais je sens quelque chose. Quelque chose de positif. De bonnes ondes se dégagent de lui, et je ressens ce besoin d'aider les autres, de les écouter, de les défendre... Je l'entends poser une question, mais je ne la comprends pas.
- Vous dîtes que vous vous êtes réveillée d'un coup ?
Je ne réponds pas, trop absorbée par ce sentiment nouveau qui me submerge. Je ne fais plus attention à rien. Cet homme dégage quelque chose de bon. Il veut aider les autres. Il est plein de bonnes intentions et de compassion. Je ressens tout ça. Comme si j'étais dans sa tête. Puis, sans que je m'en rende compte, je me détache de lui et sens une pression sur mes épaules.
- Mademoiselle ?
Je reviens à moi et observe la main du médecin s'agiter devant mes yeux. Je sens les regards soucieux de mes parents tandis que j'essaie de reprendre la parole :
- Oui ! Hum... Je ... Je me suis réveillée, et... Je n'ai rien eu ... Je veux dire... Aucune blessure. Juste des courbatures...
- Pourquoi cette question ?
Papa observe le médecin comme s'il attendait qu'il rende des comptes.
- On a eu ce genre de phénomène il y a quelques mois. Enfin, pas nous, mais à Moscou. Il se produit beaucoup de choses étranges dans certains pays cette année et les deux dernières années.
Il continue de me dévisager et ma mère n'a rien dit depuis qu'il m'examine. Il regarde vers le bas en pinçant ses lèvres et commence à réfléchir. Il n'y a rien d'autre à dire ou à expliquer ! Je n'ai rien, je vais bien ! Il range son matériel.
-Tout ça n'a aucun sens ! Je vais bien ! Vous devriez vous inquiéter de savoir où sont passés mes amis, plutôt que de vous soucier de moi, qui n'aie rien !
Je m'efforce d'être calme, mais mon agacement ressort. Le médecin se tend en me répondant calmement que des chercheurs compétents analysent tout ce qu'ils peuvent trouver dans les alentours et en profitent pour vérifier s'il y a d'autres survivants. Des survivants... Je m'inquiète. S'il leur est arrivé quelque chose, je ne m'en remettrais pas. Chaque pensée me ramène vers mes amis. Je ne savais ni où ils étaient, ni comment ils allaient... Leurs parents sont là, pas loin et ils ne sont pas venus me voir, ce qui n'est pas plus mal, car je ne suis pas apte à les affronter. Ils ont l'air inquiet, et ont l'air de pleurer aussi. Je les regarde, simplement, mais en me souvenant du phénomène de tout à l'heure avec le docteur, je n'insiste pas. Il y a bien sur des journalistes sur les lieux et un hélicoptère qui filme la scène d'en haut. Toujours prêts ceux-là... Ils ne m'ont pas posé de questions, ni même parlés. Tant mieux, mais ils m'ont quand même filmée. Et quelque chose me dit que je vais devenir "la-fille-qui-a-survécu-à-une-catastrophe". Mais dans le fond, je m'en fiche pas mal.
- Tout ira bien ma chérie, me rassure ma mère. On va les retrouver. Ils ont sûrement dû s'enfuir.
Non, ils étaient juste à côté quand la boule de feu m'a écrasée...
Je garde le regard dans le vide, aucune larme ne coule, mais j'ai une grosse boule dans la gorge qui se forme et qui me fait mal lorsque j'avale le peu de salive qu'il me reste. J'enlève le papier d'aluminium ridicule et tends lentement ma main vers la bouteille d'eau que les ambulanciers m'ont laissée, la prends puis bois trois bonnes gorgées. Mon père me regarde, je le sens. Avec encore cette expression. Je n'ose pas tourner le regard vers lui, car je n'ai aucune envie de voir son visage plein de tristesse et de confusion. Le sol est mieux à regarder.
- Je sais ce que tu as dû ressentir, Aileen, me chuchote-t-il. Je sais que ça n'a pas été facile et que tu n'as pas le moral. Tout ça, c'est à cause de ça, dit-il en désignant mon tatouage au poignet.
L'incompréhension me fait tourner lentement la tête vers lui. Qu'est-ce qu'il veut dire par là ?
- Gordon, je t'en prie ! Ce n'est pas le moment !
- Au contraire, Lynn ! Ça l'est ! Insiste-t-il en haussant légèrement le ton, sèchement.
- Mais de quoi vous parlez ? finissais-je par demander tout bas, comme si j'avais peur d'articuler et de me casser la mâchoire.
Je n'obtiens pas de réponse, mais quelqu'un plus loin crie quelque chose.
- ON LES A TROUVÉS !
- Ils sont blessés ! Cris un autre.
Je comprends enfin et me lève brusquement. Je cours dans la direction où vont les autres, et je les vois tous les trois, se soutenant mutuellement, accompagnés par deux médecins. Ryan a l'air d'être le plus touché puisqu'il était le plus proche de moi au dernier impact. Il a des entailles un peu partout et des brûlures. Leurs vêtements à tous les trois sont déchirés, et ils sont couverts de cendres. Pour finir, ils ont du mal à marcher tout seul. Heureusement que deux autres secouristes les ont aidés. J'ai mal pour eux, et en même temps, je suis soulagée. Mal de voir que je suis la seule qui s'en est sorti sans aucune égratignure et qu'eux soient au plus mal. Mais tout de même soulagée qu'ils soient en vie. J'aimerais courir vers eux, mais je n'ose pas. Alors je reste là sans savoir quoi faire ou comment réagir. Ils ne m'ont pas vu.
Ils les ont conduits dans le camion de l'ambulance avec leurs parents, puis une fois qu'ils se sont installés, l'ambulance est partie. En la regardant partir, je me console en me disant que j'irais les voir à l'hôpital. Ma mère me prend par l'épaule et me ramène à la voiture. La seule chose dont j'ai envie maintenant, c'est de rentrer à la maison.
~
Le temps passe lentement. Le tic-tac résonne dans ma tête comme une cloche. J'ai l'impression pourtant qu'il est vingt heures alors qu'il n'est que seize heures. Il n'y a presque plus de soleil. Il s'est caché sous les quelques nuages. C'est comme si la nature avait terminé son travail et qu'elle se retirait.
Il fait sombre dans le salon malgré les nombreuses baies vitrées dans la pièce. Le silence pèse. Mes parents sont partis faire des courses après avoir insisté pour que l'un d'eux restent veiller sur moi. Je leur ai dit que ça ne servait à rien et que j'avais besoin d'être seul, alors m'ont laissée et m'ont conseillé de me reposer, ou de regarder la télé.
Rien de tout cela ne me fait envie. Je suis trop secouée pour être distraite par autre chose et je n'arrête pas de me remémorer cette partie de la journée. Ce que m'a dit mon père tout à l'heure est resté encore dans ma tête. Cela mérite une explication. Selon lui, ce que j'ai sur le poignet est la cause de cette catastrophe. Je ne vois pas comment, ce n'est qu'un tatouage ! Même si je l'ai depuis ma naissance, en quoi ce serait logique ? Je laisse tomber toute cette histoire pour le moment. Je veux absolument relâcher tout ce stress que j'ai accumulé et m'allonger sur le divan, en me laissant bercer par le tic-tac de l'horloge du salon, je ferme les yeux.
~
Il y a un silence de mort. Je n'entends plus un bruit, un peu comme si j'étais devenue sourde. Je ne suis nulle part. Un noir absolu a envahi mon champ de vision. Aucune lumière, aucun signe de vie. Je tente d'ouvrir grand mes yeux, de grimacer, pensant qu'au bout d'un moment, je verrais sans doute quelque chose et il semble que cela ait marché, car dans ce vide, des lettres qui forment des mots, puis des phrases apparaissent. Puis des chiffres, qui affichent, à leurs tours, des dates. Le texte a l'air d'être écrit à la main. Une écriture libre et ancienne en Italique qui ressemble à celles que l'on retrouve sur certains menus au restaurant, ou sur des lettres qui datent du début du XXe siècle :
« L'organisation défensive du Royaume-Uni durant la Seconde Guerre mondiale a entraînée une mobilisation des militaires et des civils sur une très grande échelle en réponse à la menace d'invasion par les forces armées allemandes en 1940 et 1941. L'armée de terre britannique avait besoin de se reconstituer après la défaite du corps expéditionnaire britannique en France. Un million et demi d'hommes ont été enrôlés comme soldats à temps partiel dans la Home Guard. La construction rapide de fortification de campagne a préparée une grande partie du Royaume-Uni, en particulier le sud de l'Angleterre à devenir un champ de bataille. À court d'armes et d'équipements lourds, les Britanniques ont dû faire le meilleur usage de ce qui était disponible. »
Le texte continue de défiler comme un générique en fin de film et je lis sans comprendre. Non pas de quoi ça parle, mais pourquoi on me montre ça.
« Le 1er septembre 1939, l'Allemagne envahissait la Pologne. Peu de combats eurent lieu au cours des mois qui suivirent. Durant cette période, connue comme la « drôle de guerre », les soldats français et britanniques s'entraînèrent au combat, construisirent des ouvrages défensifs et assurèrent la défense des frontières orientales de la France.
Le 3 septembre 1939, la France et L'Angleterre déclarent la guerre à l'Allemagne Nazie. L'armée de l'air allemande lance une opération de grande ampleur pour détruire la force aérienne britannique avec l'intention d'envahir le Royaume-Uni. C'est l'opération Lion de mer que l'on appelle aussi bataille d'Angleterre. L'objectif à court terme est de détruire le potentiel aérien britannique, en annihilant la production d'avions, en anéantissant les infrastructures aéroportuaires et, en intimidant la nation britannique, la forcer à la neutralité ou à la capitulation. Commencée en juillet 1940 par l'attaque des convois maritimes britanniques, elle se poursuit par une tentative de destruction de la Royal Air Force et du potentiel aérien britannique jusqu'en septembre 1940 avant de s'orienter vers le bombardement de Londres et de grandes villes. Cette erreur tactique permet à la Royal Air Force au bord de la rupture de se reconstituer. La bataille d'Angleterre marque la fin de toute espérance allemande d'envahir la Grande-Bretagne grâce à l'aviation britannique dans laquelle combattent des pilotes tchèques, polonais, belges et français qui ont refusé la défaite de leurs pays, mais aussi avec mon aide. »
Mon aide ? Me répétais-je, alors que le générique monte et n'affiche aucune suite. Je me pose toute sorte de questions : qu'est-ce que je dois comprendre ? Est-ce que je rêve ? Et de quoi ? D'une leçon d'histoire que je n'ai pas rattrapée ? Et puis pourquoi ce texte se met tout d'un coup à parler à la première personne... ? À moins que... Ce ne soit pas qu'un simple générique. Pendant que toutes ces questions défilent dans ma tête, quelque chose d'écrit s'affiche, encore à la première personne du singulier :
« Laisse-moi te montrer... 72 ans en arrière... »
Après quelques secondes, je me retrouve dans une espèce de tourbillon. Je vois défiler des images autour de moi. Un homme, en particulier, s'illustre dans ces images, mais ça va tellement vite que je ne reconnais pas la personne. En fait, je distingue seulement un homme brun. Puis les images deviennent plus claires. Je vois mieux ses yeux et son regard sombre. Il m'est familier. Comme l'homme que je vois dans mes cauchemars. La forme de son visage ressemble étrangement à la mienne. Ces images illustrent des combats, des moments tristes, horribles, puis joyeux. Je le vois se battre et peux même sentir sa force. Je ne sais pas comment, mais je la sens. Un peu comme avec le docteur de tout à l'heure. Je comprends que c'est son histoire qui défile sous mes yeux et que je me retrouve en plein milieu d'une tornade, sans bouger. Seuls mes cheveux s'agitent devant mon visage.
Puis la tornade se dissipe et petit à petit des lumières apparaissent à travers ainsi que des ombres qui forment un paysage urbain. Je me retrouve au beau milieu d'une rue, le soir. Je prends le temps de regarder autour de moi. Aussi surprenant que cela puisse paraître, je suis à Londres, la grande et imposante horloge Big Ben s'illumine dans la nuit. Une seule chose qui me surprend avec le fait d'être ici, c'est que rien ne bouge. Il n'y a pas un filet de vent qui passe. Comme si je regardais une image. Mais quelque chose ne va pas dans ce paysage : il y a des débris de verre, des pièces de voitures - et d'avions ? - un peu partout par terre, au-dessus, il y a des bâtiments en feu, presque en ruine. La fumée qui s'en dégage est d'une noirceur incroyable et s'étend à une hauteur si effarante, que l'on a du mal à distinguer le ciel déjà noir. Les seules lumières qui éclairent la place sont les flammes. Celles-ci se reflètent sur le sol huileux.
Tout est sans dessus dessous, et à chaque fois que je pose mon regard quelque part, il y a encore cette inquiétude et cette peur qui reviennent. Encore pires, à ma gauche, le bras d'homme ensanglanté couvert de coupure et de bleue dépasse à travers la fenêtre d'une voiture couchée sur le sol. Je n'ose même pas penser à l'état du corps... Et si j'en juge par ce que je vois ici et à ce qui a bien pu se passer, je ne serais pas étonnée que d'autres corps se cachent ailleurs.
Je ne sais pas si je peux avancer, ou si je dois continuer à regarder cette vue horrible et ténébreuse. J'essaie de faire bouger mes jambes, mes bras, mais rien n'y fait. Je suis comme figée avec l'image. Je suis prise de panique et je me surprends à respirer fort. Pas de panique, ce n'est qu'un rêve ! Non ? Puis soudain une voix résonne dans ma tête. Une voix rauque, masculine et séduisante.
Surtout ne panique pas. Tout ce que tu vas voir et entendre ne sont que des souvenirs. Mais sois très attentive car ce sont mes souvenirs. Ils ne t'atteindront pas, mais c'est pour te montrer le rôle que j'ai dû jouer pendant cette longue année.
- Je pourrais savoir d'abord qui vous êtes ?! crié-je. J'avais du mal à reconnaître ma propre voix et même à parler. Comme si je manquais de souffle.
Tu le sauras bientôt.
- Mais... Pourquoi ? Pourquoi me montrer ces horreurs ?
Une boule qui se fraye un chemin vers mon estomac tandis que je respire bruyamment.
Pour que tu t'attendes et que tu te prépares à la même chose. C'est une autre façon de te faire passer le flambeau.
- Sois plus explicite !
Dois-je le tutoyer ? Je regarde à droite et à gauche, et constate que je peux enfin bouger.
- De quoi parles-tu ? Quel flambeau et à quoi devrais-je m'attendre ? continué-je.
Sois patiente. Tu le sauras. Mais pour le moment, regarde.
À ce moment-là, tout ce qu'il y a autour de moi commence à bouger petit à petit. Des bruits de canons, de mitrailleuses et de bombardement commencent à se faire entendre. D'abord dans un bruit étouffé, puis plus distinctement, ça va crescendo. Je réalise que je peux à présent voir ce qui se trouve derrière moi, mais je n'ose pas regarder. Je fais l'effort de me retourner tout doucement et en effet ce qui s'y trouve n'a rien de merveilleux. D'ici, je vois l'Apocalypse.
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