C H A P I T R E 15
- Tout le monde est là ? Bien ! Nous pouvons commencer.
Je prends le temps d'admirer les tenues de toute les personnes présente qui viennent de s'installer en m'amusant avec Kristy à deviner leurs origines. Nous avons par la même occasion repéré deux garçons bruns, peau mâte, yeux en amande assis trois rangées plus bas sur la droite. Ils ont un type Indien d'Amérique et leur tenue en tissu et motif aztèque le confirme. D'autre ont des origines Asiatique, Africaine, Arabe... Certains sont plus Européens. D'après ce que j'ai compris il est possible qu'un pays contienne plusieurs héritiers. Je me demande si l'Ecosse en a d'autre ?
- Nous allons vous appeler par ordre alphabétique, intervient Joe en se penchant pour parler dans le micro. Ceux qui font partie de la même famille seront bien sûre appelé en même temps. Une fois que vous serez ici, l'un de vos géniteur vous rejoindra afin de vous remettre votre héritage.
- Hey ! me chuchote Nina. Je ne sais pas si tu l'as remarqué mais ce Derick te mate depuis tout à l'heure.
Je ne prends même pas la peine de vérifier et me concentre plutôt sur ce qui va suivre quand Kristy fait une remarque :
- Vue comment elle est sapée ça ne m'étonne pas, tes obus sortent de ton corsage !
Je fais les gros yeux en me regardant puis en regardant Kristy qui hausse les sourcils et Nina qui pouffe de rire. Gênée, je remonte discrètement mon haut quand Anita s'avance vers le micro :
- Claudio Abertti !
Un grand italien brun aux yeux marrons et à la peau bronzée traverse torse bombé sa rangée jusqu'à l'estrade pour être face à nous. Le soleil se reflète sur lui et sa tenue de gladiateur mais sans la jupes à sangle, juste un pantalon.
- Encore un qui se la raconte, chuchote Kritsy.
Je souris. Un homme plus âgé au même regard sombre suit ses pas ; son père, peut-être ?Claudio s'agenouille et incline la tête puis son père lui tend un bracelet en bronze avec un emblème dessus.
- Il te protégera, ainsi que les autres. Il te servira plus que tu ne le penses. Garde le sur toi lorsque tu sera en dehors de cette île.
Son fils lui rend un sourire en coin qui reflète bien son audace, puis se relève la tête haute. Il agite son bras d'un coup sec et le bracelet se déclenche en un bruit de métal pour former un très large bouclier à pique. J'observe la tiraille du guerrier italien puis me retourne sur les filles en faisant une moue faussement impressionnée.
Plusieurs personnes ont défilés sur la scène, dont une fille blonde vénitienne qui s'appelait Nathalie Budrow, d'origine Australienne, accompagnée de son frère jumeaux Benjamins.Tout les deux étaient pâle malgré leur origine, ils portaient un uniforme en tissus noir, comme une toge mais qui couvrait aussi bien qu'un vêtement. Une version féminine pour l'une et masculin pour l'autre. Les deux avaient reçut une épée aux pouvoir spéciaux.
Ils en sont à Yenni Camiso, une petite Vietnamienne qui avait reçut une bague de la part d'une femme qui semble être sa grand-mère.
Je sais que je risque d'être la prochaine et Nina aussi, visiblement, car elle me regarde avec compassion du coin de l'œil.
- Maria et Jenna Da Costa.
Toute la pression est soudainement retombée. Nous sommes passé directement à la lettre "D" et visiblement je ne suis pas la seul à l'avoir remarquée puisque les filles me regardent, interloquées.
- Il doit y avoir une erreur, me rassure Kristy. Panique pas et attend un peu, on verra si ils s'en rendent compte.
Plus tard c'est au tour de deux sœurs : Annabelle et Jessie Holmes, leur nom ancestral est "Morwys". Leur père leur donne à chacune une bague avec un Lapis Lazuli qui leur servira de connexion.
Vient ensuite Moira Macdonail, la grande blonde à la peau de porcelaine, aux joues roses et aux yeux vert brillant. Encore une au physique de mannequin et jolie frimousse. Sa mère lui a offert un collier vert émeraude. Sa tenue est une robe/pantalon et bustier en cuire de couleurs vert et marron.
Il est une heure moins vingt, je m'impatiente tout en titillant mon poignet, secouant le genoux sans pouvoir contrôler ce traque me rongeait le ventre. Nina est passée, elle a reçut de sa grand-mère une broche avec un camée qui appartenait à Alexandra, la mère d'Anastasia. C'est un cadeau que sa mère lui avait donner et qui lui sert de porte bonheur.
Derick, américain, de son nom de famille Wanderbilt, est passé avant Kristy. Il a reçu de son père un autre Bracelet à mettre autour de l'avant-bras sur lequel est incrusté une pierre blanche. Je connais à présent son nom et d'où il vient mais cela ne me dit toujours pas pourquoi j'ai cette impression de déjà vu. En revanche je remarque quelques filles qu'il ne laissent pas indifférente, ce qui est sans nul doute compréhensible.
C'est au tour de Kristy Williams, la jeune pirates corsaire de passer sous les yeux admiratif des garçons. A première vue, je devine qu'elle appréciait ces regards et Nina me le confirme en rigolant avec moi. Son père lui donne une vieille dague :
- Son arrière-grand-père a le même sur le portrait dans le hall du manoir, me confie Nina.
Des minutes s'écoulent quand on arrive à la lettre "Z". Seulement quelques personnes, d'origine Orientale se présentent dont deux frères marocain qui ont reçu de la part de leur grand-père deux sabres. Un pour chacun d'eux. Leurs costumes en or et pierre précieuse illuminent les visages de ceux qui se trouvent au premier rang.
Puis c'est au tour du garçon sud africain que j'avais vu dans la forêt.
Je m'attends à ce que les directeurs remarquent l'erreur me concernant mais il rien ne se passe. J'hésite à intervenir, ne voulant pas attirer l'attention.
- Bien ! Je pense que nous avons terminer...
Un bruit sourd interrompt Anita, fait trembler les murs de l'arène en même temps que des cris de surprise puis des soupires et des gestes de tête vers le ciel. Une lumière se forme, je pense immédiatement à un astéroïde, ce qui me procure un frisson dans la nuque en plus de l'envie de m'enfuir mais son instinct me dit de rester. Encore un bruit, comme si un géant forçait un passage ; cette fois tout le monde commence à paniquer pendant que les directeurs leur ordonne de rester calme. Une cascade de lumière jaillit tout d'un coup du ciel pour retomber droit sur la scène, tout le monde se baisse pour se protéger en poussant des cris. Anita et Joe s'écartent de l'estrade quand un homme apparaît debout, droit comme un piquet, les mains derrière le dos.
Tout le monde, y comprit les directeurs le dévisagent, ahuris. Plus personne ne parle, quant à moi je retiens mon souffle lorsque je reconnais l'homme qui viens d'apparaître. Celui-ci, amusé de la situation, se tourne vers les directeurs.
- Je suis navré pour cette apparition à l'improviste, s'excuse-t-il d'une voix tellement imposante qu'il n'a pas besoin de crier. Mon nom est Steve Campbell. Je pense que vous avez oublié mon arrière petite fille.
Je sens soudain tout mes membres trembler et mon cœur s'emballer au moment où il m'a désigné. Comme si ils avaient tous devinés, plusieurs têtes se tournent vers moi. Pour ce qui est d'attirer l'attention c'est réussis ! Merci bien ! Toujours bloqué face à cette situation gênante, je n'ose pas prononcer un mot ni bouger un orteil.
- Ne soit pas timide, Aileen.
Steve m'invite sur la scène d'un signe de tête mais je reste toujours bloquée sur place. Kristy me pousse gentiment à descendre l'escalier pour que je réagisse, alors tout en serrant les poings et en m'efforçant d'ignorer les regards, je me lève pour descendre les escaliers en restant focalisé sur Steve. Il y a un silence totale jusqu'à ce que je sois arrivée sur scène.
Joe, le bloc-note entre les mains, s'avance vers nous accompagné de sa femme.
- Nous sommes vraiment navré ma chère, votre nom n'étant pas sur la liste nous avons oublié de vous appeler.
Je leur adresse un sourire timide quand Steve intervient :
- Vous devrez revoir toute les informations importante la concernant avec le CSM. Je suis désolé de ne pas être venue plus tôt, s'excuse-t-il en se tournant vers moi. Je t'en parlerai plus tard. Pour le moment, j'ai un petit cadeau à te donner de la part de toute la famille.
Un sourire en coin se dessine sur ses lèvres. Ne sachant trop quoi faire d'autre, je m'agenouille.
- Tu n'es pas obligé de faire ça !
Les sourcils froncés, je lève les yeux sur lui puis me relève en évitant son regard. C'est fou ce qu'il est intimidant. Une fois debout, cet homme impressionnant d'au moins un mètre soixante-dix-huit me tend un bracelet en argent fabriqué comme un satellite avec une pierre en Onyx noir.
- C'est un bracelet ancien qui a été fabriqué spécialement pour les bipolaires comme toi, plaisante-t-il en faisant un clin d'œil. Si tu le met, il aspirera toute tes craintes et ton anxiété, il calmera ta colère, tes peurs, et t'apaisera. Mais cela veut dire que tes pouvoirs seront fortement diminués, alors n'oublie pas de l'enlever quand tu devra t'en servir.
Je souris pour ce merveilleux cadeau et prend le bracelet d'une main hésitante.
- Et fait attention avec ces objets ! ajoute-t-il en remarquant les deux dagues accrochées aux sangles de mon pantalon. Ils sont coupant et tellement léger qu'ils peuvent t'échapper facilement des mains.
Il s'adresse à moi si gentiment et si familièrement que j'ai envie de le serrer dans mes bras, histoire d'avoir cette minute de réconfort dont j'ai tant besoin depuis hier soir. Mais pensant que cela peut être embarrassant pour tout le monde, je me contente de le remercier.
- Non, merci à toi de me succéder, me dit-il simplement avec un sourire complice.
~
Tout le monde est à présent au buffet afin de célébrer le départ des parents et la relève des plus jeunes. Je suis dans la grande salle avec Nina, Kristy et les autres, une coupe de champagne à la main et des petits fours dans l'autre pendant que mes nouvelles camarades admirent mon nouveau bracelet. Le personnel de cuisine a prévu de faire tout ces petits plats pour deux jours de suite et ils ont bien fais car les petits gâteaux aux raisins ainsi que les beignets à la framboise et les lasagnes vont et viennent entre nos assiettes. Nina nous a confiée qu'elle est une une fan inconditionnel de lasagne et de quiches à la française, elle est donc l'une des nombreuses criminels qui revient chaque fois vers les plateaux de nourriture, Kristy essayant tant bien que mal de l'en empêcher.
- Au fait vous n'avez même pas remarquer le nombre de garçons qui vous reluquaient toutes les deux ?
- Si, moi j'ai remarqué mais je faisais exprès de ne rien calculer, répond simplement Kristy avant de prendre une gorgée de champagne. En revanche Nina...
- Quoi ?! Arrête c'est n'importe quoi, rétorque-t-elle en plongeant son nez dans ses lasagnes.
- De toute façon de tout les garçons qui m'ont reluquer il n'y en a pas un qui m'a tapé dans l'œil.
- Oui, c'est ce qu'on dit !
Je lui tape l'épaule tandis que Nina remarque Steve Campbell discuter avec Joe et un autre parent d'élève à l'arrière de la salle.
- En revanche ton arrière-grand-père et plutôt bien baraqué !
- On est d'accord !
Je le regarde à mon tour, me disant que c'était le bon moment pour aller lui parler. J'aimerais en savoir plus sur lui et sur mes pouvoirs et pourquoi pas lui parler de mes rêves. Je ne sais pas trop pourquoi mais une partie de moi appréhende toute ces information. Kristy remarque mon regard hésitant et mes dents qui claque sur mon verre qu'elle me retire des mains.
- Si tu as faim il reste des petits fours !
Je ne réponds pas à sa remarque et m'excuse avant de rejoindre Steve qui semble m'avoir remarqué puisqu'il s'excuse également auprès des deux autres personnes.
Il paraît plus détendu lorsque nous passons la porte fenêtre. Il s'adossait à un arbre, les bras croisés sur son torse musclé en regardant les alentours, je ne le quitte pas des yeux tant je suis impressionnée par sa carrure et son assurance. Il me regarde comme si il attendait que je commence. Je m'accorde une petite minute de réflexion avant de prendre la parole :
- Vous êtes venue seul ?
- Oui, ils m'ont autorisé à venir quand ils ont vu que tu étais toute seule.
- Quand vous dites "Ont" c'est... mes ancêtres ?
- C'est ça.
- D'accord.
Jusque là ça va.
- Et d'où venez vous ? Du paradis...ou quelque chose comme ça...
- Non ! ricane-t-il.
Ca me fait bizarre de l'entendre rire, lui qui est toujours sérieux.
- Le paradis est fait pour les humains. Nous, nous sommes dans une sorte de royaume qui ressemble à la terre. Un peu comme un monde parallèle. Et de là où on est, nous pouvons te surveiller, te protéger et te guider. Mais ne t'en fait pas, jamais dans les moments privés. Seulement quand tu as besoin de nous.
J'hoche la tête en croisant les bras sur ma poitrine. Mon corset commence à me gêner, ou serait-ce le stresse qui m'empêche de respirer correctement ?
- Et mes parents biologique ? Vous ne savez pas si ils sont vivant ou...
Je n'ose pas prononcer le mot. Il prend quelques secondes avant de répondre. Pendant un moment je le surprends entrain de regarder derrière moi.
- Non, malheureusement depuis que tu es née nous n'avons aucune nouvelle d'eux. Je ne sais pas si ils sont vivant mais je suis sûre qu'ils ne sont pas mort, autrement ils seraient avec nous...
- Et vous ne savez pas où est-ce qu'ils ont pu aller après m'avoir fait adopter ?
Il réfléchit, puis secoue la tête en pinçant les lèvres.
- Ils ont dû vouloir brouiller les pistes, je pense.
Si leur boulot est de surveiller, pourquoi n'ont-ils pas plus d'information à ce sujet ? Laisse tomber, Aileen. Concentre toi sur la principal chose qui te tracasse.
- Qu'est-ce que je suis ? Qu'est-ce que je suis capable de faire ?
Ses yeux ne me regarde pas, ils sont fixé sur quelqu'un derrière, ou quelque chose. Puis il repose toute son attention sur moi afin de répondre :
- Nous possédons la force du Phénix. Un des pouvoirs les plus rares et plus puissant qui représente notre famille, la résurrection, la force. Nous avons les sens développés, comme tout les surnaturels, surtout la vue et l'ouïe. Puis il y a la rapidité et les réflexes. On comprend vite et bien on analyse les choses plus facilement. Nos qualités qui font ce que nous sommes peuvent se développer lors de notre transformation, comme ton empathie, ta sensibilité, et ton caractère. Les émotions s'accroissent, ce qui peut parfois être difficile. Pour ce qui est de nos pouvoirs, nous avons un total contrôle du feu, de la télékinésie, tu peux communiquer par la pensée seulement en étant transformer en Phénix.
- Tout ça ?
J'ai l'impression qu'un poids lourd s'est abattu soudainement sur moi.
- Comment je peux gérer tout ça ? J'ai pratiquement attaqué un agent du FBI hier !
- C'est le CSM.
- Peu importe. Et le pire c'est que je ne me souviens quasiment pas de ce que j'ai pu faire.
- Tout est une question de mentale et de concentration, explique-t-il en se tapotant la tête avec l'index. Tu arrivera à gérer, sinon tu n'aurais pas hérité de ce pouvoir. Il faut que tu sois courageuse et patiente, sinon tu auras du mal à avancer. Bien entendu ton pouvoir ne s'améliorera qu'au bout de quelques semaines si tu t'entraînes régulièrement. Pareil pour tes émotions ; les cours de maîtrise psychologique te serviront beaucoup.
Je repense au rêve, ou plutôt au cauchemar, que j'ai fais ce matin et qui, rien qu'en y repensant, me donne la nausée. Lorsque je raconte le cauchemar dans le détail, le moment où je me retrouve à Londres sans tout ces avions et ces bombardements, le soldat Nazi qui m'a agressé et ma manière de le tuer, Steve reste stoïque, les yeux fixés dans les miens et la bouche entrouverte. Il se redresse de l'arbre où il était adossé.
- Encore une fois ce sont tes émotions qui prennent le dessus. La peur, l'instinct de survie, le réflexe. Mais fait attention à ne pas laisser le côté obscure t'envahir, car c'est lui qui pourra te faire faire du mal autour de toi.
Je ne dis rien, trop bousculé par ses explications. Alors j'ai un côté obscur ? Comment je peux l'empêcher de m'atteindre ?
- Ne t'en fais pas. Si jamais tu te sens trop énervé, que tu ne te sens plus toi même, tu utilisera ton bracelet, il t'aidera à canaliser tes émotions et à diminuer tes pouvoirs. Ou sinon je serais là pour t'aider en cas de besoin.
Il pose une main délicate sur mon épaule mais ne fait rien de plus. Cependant ce geste me calme et renforce également ma confiance en lui. Il détourne une nouvelle fois son regard vers l'intérieure de la grande salle en plissant les yeux. Qu'est-ce qui peut bien le déconcentrer comme ça ? Je me tourne dans la même direction quand j'aperçois Derick qui discute avec une femme et son père et qui semble jeter des regards sur nous. En me retournant vers Steve, je surprends celui-ci entrain de sourire comme si il avait deviné quelque chose, puis il ajoute :
- Tu devrais avoir une discussion avec ce garçon. Cela pourrait être intéressant.
Je lève un sourcil.
- Intéressant ? Comment ça ?
- Disons qu'il pourrait t'apprendre quelque truc que vous auriez en commun. Et il a l'air intéressé par toi, ce serait l'occasion de lancer une discussion.
Il est sérieux ? J'ai l'impression d'entendre mon amie Grace qui cherche absolument à me caser ! Je lâche un soupire en laissant tomber mes bras, ce qui amuse Steve.
- On a eu une première confrontation ce matin et c'était plutôt étrange.
- Vraiment ?
- Hmm... Il m'a attrapé le bras et il y a eu comme une forte décharge électrique et ça m'a complètement hébétée...
- C'est peut être dû à ses pouvoirs. Tu penses à quoi, toi ?
- Je ne sais pas. Tu as peut-être raison... Je devrais lui parler, dis-je en me mordant la lèvre inférieur.
Mais je n'en ai pas envie. Enfin je crois.
- Tu me tutoie maintenant ?
Je le regarde sans trop réagir puis il me sourit en me raccompagnant à l'intérieur.
~
Lorsque Steve est partit ma confiance en moi est presque revenue, toutes mes craintes ne sont pas partit mais elles sont, pour le moment, soulagées. Beaucoup de choses arriveront, et il va falloir que je m'entraîne durement jusqu'à ce que j'arrive à contrôler mes émotions. Après tout j'aurais les professeurs avec moi, je ne serais pas seule. Il n'y a pas de grande raison de flipper plus que ça.
Je rejoins les filles au buffets de la cantine lorsque j'en remarque que deux autres discuter avec elles. Je me verse un verre de jus de pommes avant de les rejoindre quand je reconnais les sœurs Holmes.
- Salut, dis-je timidement.
- Enchantée ! Je m'appelle Jessie, je suis ravis de faire ta connaissance on a tellement entendu parlé de toi !
Cet air enjouée et ce grand sourire me surprend et sa sœur le remarquer puisqu'elle l'excuse :
- Du calme !
- Désolé. A ce qu'il parait tu es née d'une grande famille Écossaise ?
- Euh... Oui. A ce qu'on m'a dit.
Le sourire de la jeune fille s'efface légèrement.
- Oh ! Oui, c'est vrai tu as été adoptée. Excuse-moi.
- Ce n'est pas grave. A dire vrai je ne sais pas trop comment je dois le prendre, j'ai appris ça hier et je n'ai pas vraiment réagis.
Plus personne ne dit mot et je sens un malaise s'installer. Jessie me regarde, la tête penchée sur le côté, comme si elle essayait décrypter quelque chose. Kristy et Nina n'ont plus d'assiette et de coupe de champagne dans les mains et Annabelle, qui remarque le regard insistant de sa sœur, intervient pour prendre la parole :
- Excuse moi ! Il se trouve que nous sommes télépathe et...
Elle secoue le bras de Jessie qui reprend ses esprits.
- Et elle semble avoir du mal à lire en toi.
- Oh ! Désolé. C'est peut être dû à mes pouvoirs, mon esprits est un peu... Embrouillé !
- On comprend. Ca ne doit pas être facile de se retrouver avec une responsabilité de ce genre.
J'acquiesce en souriant. Elles ont l'air cool mais je suis gênée de toute cette attention et Kristy a du le lire sur mon visage puisqu'elle s'empresse de changer de sujet en nous proposant d'aller dans la bibliothèque.
~
PDV Extérieur
En arrivant dans son bureau, Joe trouve un dossier beige provenant du CSM. Il venait juste de finir de dire au revoir aux derniers parent, il avait également prévu de se reposer avant de se remettre au travail, mais Anita, qui vient de fermer la porte derrière eux, se précipite déjà sur le dossier sans se poser de questions, l'ouvre et soupire en même temps avant de s'arrêter sur deux pages de document. En haut à droite de l'une des feuilles se trouve une petite photo d'Aileen Campbell.
- Le CSM nous a envoyé les documents concernant la nouvelle, informe-t-elle à son mari pendant que celui-ci prend une bouteille de citronnade dans le mini-bar pour le verser dans deux verres.
- Bien, bien...
- Tu ne veux pas savoir ce qu'il se dit ? Ça m'a l'air assez sérieux.
- Je sais déjà à peu près de quoi il s'agit. Ce que j'aimerais savoir c'est pourquoi est-ce qu'elle n'a pas été fichée avant ?
Il se retourne et pose un les deux verre sur le bureau.
- C'est marqué justement. Ils ont mis un mot d'explication :
"Steve Campbell ainsi que sa petite fille Louise ont été inscrits dans l'annuaire. Louise n'a pourtant pas inscrit sa fille et n'a apparemment pas d'autres enfants. Son mari s'appelle Anthony Burrell... (Anita marque une pose avant de lire la suite). Et c'est également un surnaturel, nous n'avons aucune connaissance de ses pouvoirs pour le moment.
Nouvelle pose, elle regarde son mari qui ne semble pas réagir. Elle continue de lire :
-" Seul problème, nous ne savons pas si l'un d'eux est vivant ou disparu. Toutes les informations utiles qui ont été trouvées sont inscrites dans ce dossier. "
Elle enlève le petit mot épinglé sur la feuille et commence à lire les premières pages pendant que son mari boit une gorgée de citronnade avant de lui demander de lire à voix haute.
- Télékinésie, contrôle du feu, se transforme en Phénix... Ce sont ses pouvoirs principaux. Le reste sont les basiques : Les sens qui se développent, une extrême agilité, force et rapidité. Sa force de caractère, sa personnalité et ses émotions seront également développés.
Elle regarde son mari au dessus de ses lunettes en demi lune. Il se frotte le menton en regardant vaguement le dossier puis pose son verre avant de s'appuyer contre le bureau, les yeux fermés.
- J'en étais sûr...
- Tu as l'air surpris ! Je pensais que tu connaissais ce Steve, que tu étais au courant de ses pouvoirs ?
- Je ne savais pas tout ! Et je ne le connaissais pas tant que ça, il n'a été là que pendant trois semaines et demis puis il est repartit, on ne le voyait pas souvent, il s'entraînait beaucoup. Je ne me souvenais pas que c'était aussi énorme... Je ne m'attendais pas à ce qu'on ai affaire à un Griffon avec la même force qu'un vampire.
- C'est un Phénix...
- Peut importe Ani' ! Comment est-ce que tu veux qu'on gère ce genre de phénomène ? Comment est-ce que tu veux qu'on arrive à l'aider sur quelque chose qu'on ne connait même pas ?!
- Voyons, Joe ! Nous sommes les directeurs de ce pensionnat et nous avons su dés que nous avons signé ce qui nous attendait. Et c'est pareil pour les professeurs.
Elle se lève de sa chaise pour réconforter son mari avant de continuer :
- J'irais les tenir au courant pour ça. C'est un pouvoir extrêmement rare, certes, mais ça ne doit pas nous empêcher de lui venir en aide. Il est hors de question que nous la laissons gérer cela toute seul ! D'autant plus qu'elle vient seulement d'être au courant de sa véritable nature.
Joe, inquiet et en pleine réflexion, ne dit rien.
- Regarde là ! reprend sa femme en lui montrant une photo que le CSM a trouvé, elle a l'air adorable, elle ne fera pas de mal à une mouche ni à qui que ce soit. Nous devons être capable de lui apprendre à contrôler ses dons de façon à ce que cette chose qui est en elle ne prenne en aucun cas le dessus, sinon elle risque de provoquer inconsciemment une très grosse catastrophe !
- C'est censé me rassurer ? demande-t-il avec de grands yeux avant de reprendre son verre et d'avaler deux gorgées de citronnade. Anita fait la moue.
- Bon... reprend-il. Y a-t-il autre chose que nous devrions savoir ?
- Le principal est là. Nous verrons le reste plus tard.
Elle referme le porte-document et revient auprès de son mari, qui a l'air extrêmement tendu, pour aller l'embrasser. Le contacte de cet Ange au pouvoir apaisant et bienfaisant ne peut que le détendre.
- Et sinon, tu as des nouvelles en ce qui concerne les recherches ?
- Non, pas encore... Et le CSM ne m'a pas reparlé de ça. Ce n'est peut être pas aussi pressé qu'on le dit.
- Il va falloir quand même étudier ça de près, histoire d'en savoir plus.
Elle se décolle de son mari pour récupérer un carton rempli de papier.
- Je vais distribuer les emplois du temps aux élèves. Tu devrais te reposer un peu, tu as l'air épuisé et nerveux depuis quelques jours.
Il ne répond pas mais prend en compte les sages paroles de sa femme, comme il le fait toujours. Il repose sa bouteille de citronnade dans le mini bar et va se débarbouiller avant de se rendre dans la salle de repos derrière un rideau de velours bleu au motif galaxie. Il ne faut pas plus de quelques minutes pour que Joe s'endorme.
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