C H A P I T R E 14

PDV Aileen Campbell

Je n'ai même pas courut une minutes que je me retrouve déjà au beau milieu de la forêt entre des Cyprès, des Épicéas, des Conifères et plusieurs Sapins et Palmiers. Mais mes préférés sont les Magnolia que je retrouvent un peu partout, elles laissent tomber leurs petites pétales roses sur le parterre recouvert d'épine et de pelouse verte. Les rayons de soleils qui passent entre les feuilles viennent faire briller les gouttes d'eau qui restent encore sur l'herbe. De l'eau alors qu'il n'a même pas plu ce matin ?

Je prends le temps d'observer la nature autour de moi puis je commence marcher en passant mes mains sur les troncs blanc des Peupliers tout en respirant l'air pure. Plusieurs halo de lumière éclairent des buissons de roses blanche et rouge, pas loin de là un gros Chêne déploient sur plusieurs mètres ses tentacules de bois dont la mousse parcourt chaque centimètre. Cela me donne envie d'y grimper au plus haut.

J'entends tout ces bruits de feuille qui danse, des insectes voler, des papillons de toute les couleurs virevolter à droite et à gauche quand quelqu'un passe à toute vitesse pour s'arrêter pas loin de moi. Un garçon typé africain :

- Si j'étais toi je ferais attention aux loup !

Il m'adresse un sourire moqueur avant de repartir aussi vite qu'il est venue.

Des loups en pleine journée ? Il doit surement se foutre de moi.

Je me remets à marcher puis à courir en essayant de contrôler ma vitesse. J'en profite pour admirer les lieu et profiter du soleil qui m'éclaire en passant dans les clairières, car grâce à mes sens développés, chaque détails me sautent aux yeux : les petits écureuils qui grimpent sur les arbres, les bruits de leurs griffes sur le tronc, le bruits de chacun de mes pas rebondissant sur le sol. Et plus j'accélère, plus j'entends le vent souffler dans mes oreilles, le chuchotement des ruisseaux et des rivières qui ne sont pas loin, les branches des arbres qui grincent en se balançant, les feuilles qui se frottent l'une à l'autre... Je sens l'air frais, le bois et la chaleur avec une légère brise qui donne à l'atmosphère une température idéale.

Je ris et me sens tellement bien d'avoir la nature autour de moi, tout à moi. Puis je m'arrête en réalisant que je ne sais ni où je me trouve, ni où je dois aller, ni ce que je dois chercher exactement.

~

PDV Kristy Williams

J'ai l'impression de tourner en rond. Tout est très jolie, mais tout se ressemble ! Je descends une pente où se trouve un buisson de petite fleur violette que j'ai déjà vu. Je soupire et râle toute seule mais continue de marcher. Relativise, Kristy ! Tu rattrape ta demi-heure de sport que tu n'as pas faite hier !

Entre quelques enjambements de tronc d'arbres, de branches tombantes et de plantes vertes à bousculer, je finis par me demander si je ne me suis pas tromper de chemin ou si je ne me suis pas tout simplement perdu, jusqu'à ce que j'aperçois au loin une plage de sable blanc. Une plage en plein milieu d'une forêt ? Je m'arrête, me demandant comment une plage peut-elle être à cet endroit alors que l'île est énorme, que je n'ai marché que vingt minutes et que je n'ai fait que tourner en rond sans voir de plage ! Une bourrasque de vent me presse le dos comme pour m'inciter à avancer. Je dégage mes longues mèches brune de mon visage. Cette plage est peut-être la mienne ?

~

PDV Nina Romanov

Je me trouve devant une tente en tissue kaki tendu sur des piliers de bois. Le genre d'abri que l'on retrouvait pendant la guerre sur un petit terrain de terre battue. Même si tout cela me paraît bizarre et que la décoration ne correspond absolument pas à l'atmosphère printanier de la forêt, je peux tout de même sentir quelque chose en moi me guider vers chacun de mes pas.

Autour du lieu se trouve plusieurs arbres nuent et des traces de luttes sur la boues. A présent il faut que j'entre dans cet abri afin d'y trouver ce dont j'ai besoin. Je cherche mon uniforme du regard mais au lieu de ça je vois un gros coffre cadenassé en plastique au fond...

Je fouille partout, sous des gants, dans des minis placards, dans des petites boîtes remplient de balles en tout genre et de toute les tailles mais ne trouve aucune clef. Peut-être que cet uniforme est ailleurs ? En réexaminant toute la tente je perçois des armes comme des lance-roquettes, des bazookas, un grand plateau en métal avec plusieurs armes à feu accrochées. Non, tout est dans cette caisse. En me retournant vers celle-ci j'ouvre grand les yeux sur une hache posée dessus que je n'ai même pas remarqué. Impossible ! Je l'aurais vue si elle y était, non ?! Peu importe. Je la prends des deux mains en la tenant fermement, me met dans le bon angle avant de prendre mon élan puis frappe le cadenas de toutes mes forces.

~

PDV Extérieur

- J'en ai marre !

- Soit un peu plus concentrer, s'il te plaît ! Ma migraine et enfin partie et je ne tiens pas à ce que cela recommence.

- C'est ce que je fais ! Me concentrer pendant plus de quarante minutes maintenant ! Tu sais bien que quand c'est comme ça, je suis impatiente.

- Chuutt !

Annabelle lève la main en s'arrêtant.

- Tu entends le vent ?

Jessie ne répond pas. Elle observe les feuilles balayer le sol et les arbres bouger vers une même direction. Annabelle se baisse pour prendre une feuille et la broie entre ses mains en laissant voler les petites miettes.

- D'après toi c'est le vent qui va nous aider ?

- Tu te souviens de ce qu'a dit grand-père une fois ? "Si vous ne retrouvez pas votre chemin laissez la nature vous guider. "

- Oui, et ?

- On doit continuer par-là.

Jessie la regarde suivre les miettes de feuilles, elle se décide à la suivre à son tour. Même si elle est trop rabat-joie et qu'elle peut paraître coincée, qu'est-ce qu'elle ferait sans elle.

~

PDV Aileen Campbell

Continue tout droit !

Je sursaute en me retournant de tout les côtés. Une voix masculine qui n'est pas celle de Steve vient de me chuchoter quelque chose dans ma tête. Un léger vertige me prend.

Continue tout droit !

- Qui me parle ? 

Pas de réponse. Fait chier ! Ne sachant qui est derrière cette voix qui me donne la chair de poule dans la nuque, je décide de l'ignorer en commençant par faire un demi tour, lentement, quand elle reprend de nouveau, impatiente. Bon ! Très bien !! Je l'écoute et va tout droit en avançant pas à pas, pas trop vite et avec l'appréhension d'entendre encore ce chuchotement qui me fait froid dans le dos.

Je continue de marcher jusqu'à un ruisseau qui circule tout le long du chemin sur la droite, comme pour me séparer de l'autre côté. Je décide donc de sauter au dessus de l'eau et des petites pierre puis continue mon chemin qui semble bien différent de tout ce que j'ai vu avant. J'ai l'impression d'être en automne au moment ou j'ai passé ce ruisseau. Des arbres, des érables avec des feuilles de toute les couleurs, rouges, oranges, jaunes avec quelques une encore vertes décorent l'endroit, des milliers de feuilles mortes de la même couleur couvrent le sol, le soleil est toujours présent, seule le décore d'été à changé et laissez place à de nouvelles couleurs tout aussi magique et magnifique.

Les yeux rond et la bouche grande ouverte, je me retrouve en plein milieu avec mes cheveux roux qui correspondent parfaitement au cadre. Il y a toujours les gros tronc des Chaînes avec leurs branches qui parcourent le chemin ornés de petites pentes rocailleuses et de pierre pleine de mousse. Un léger brouillard couvre le bas des arbres et le sol d'un voile blanc.

Le vent balaie les feuilles dés que je m'apprête à passer, comme pour me céder le passage. Le terrain est largement en pente : plus je monte, plus j'entre vois le ciel bleu et ses quelques nuages avec le sommets des montagnes qui pointent le bout de leur nez.

J'arrive enfin sur un terrain stable quand le craquement d'une branche attire mon attention. Surprise, je me retourne vers les arbres qui couvrent un Cerf majestueux dont les bois imposant dépassent de la brume. Je m'immobilise devant cette ombre imposante et largement plus grande que moi même à cette distance. L'animal semble bouger, il s'approche petit à petit de moi, se déplaçant gracieusement jusqu'au rayon de lumière. Impressionnée, je le laisse venir et s'arrêter pour me regarder gentiment, sans crainte. Je m'approche à mon tour délicatement en faisant attention de ne pas l'effrayer jusqu'à ce que je me trouve à quatre pas de lui. Son regard immobile impose le respect tout en restant inoffensif, puis sans que je m'y attende il baisse sa tête et son son buste lentement en avançant une pâte. J'ai un pincement au cœur quand je vois le Roi de la forêt me faire une révérence. L'émotion me fait sourire, les larmes aux yeux j'avance une main timide sur sa tête pour le toucher et sentir son pelage doux et tiède. Un bruit, ou plutôt un bourdonnement, sort de sa cage thoracique. Il a l'air de me remercier. J'exécute une révérence à mon tour puis me redresse lentement en souriant, intimidée par cet animal immensément beau.

Tranquillement il fait demi-tours pour repartir dans la forêt et disparaît dans l'ombres des arbres.

Une chose et sur, c'est un moment que je n'oublierais jamais.

~

PDV Kristy Williams

Je reste bouche bée en voyant l'énorme bateau en bois foncé et robuste retenue par des cordes au bord de cette plage imaginaire de sable blanc et d'eau turquoise. Mon expression change en un sourire admiratif.

- Je n'y crois pas !

Je cours vers le bateau, m'accroche à l'échelle puis monte en prenant soin de ne pas trébucher.

En arrivant en haut, je me serais crus dans le film Pirates des Caraïbes. J'observe les mats, les voiles blancs levés et poussiéreux, les grandes trappes, les escaliers qui mènent au poste de pilotage et en dessous la porte de la cabine. Il y a des tonneaux, des gros sacs de poudre et même le gros levier pour l'ancre.

Je suis d'autant plus impressionnée que je me dit que ce bateau était maintenant à moi, que je peux le conduire. Je comprends également pourquoi mon père tenait absolument à m'apprendre à conduire et à ce que je passe le permis bateau, je cependant pas de le remercier lorsque je reviendrais.

A présent il faut que je me trouve mes affaires qui doivent être dans la cabine. Je traverse le bâtiment, pousse la porte et observe la cabine : une grande pièce avec un bureau et son matériel, une grande carte du monde et des océans sur le mur de droite, des tableaux, une maquette du bateau accrochée au mur. La cabine est éclairée par de grandes fenêtres qui s'étendent sur toute la largeur du bateau. J'en ai des lumières pleins les yeux. Tout ça est à moi ?

En ouvrant le placard principal, je trouve exactement ce que je cherche : vêtement, épée, pistolets, bagues, bracelet en cuire...Même un coffret avec des réserves de balles. Ma tenue est composé d'une veste moulante noir en cuir avec les manches trois-quarts, à mettre au-dessus d'une chemise en coton blanc manche trois quart également, un pantalon serré noir, des cuissardes en cuir noir à lacet et talon épais, un bandana rouge délavé à motif avec la lettre "W" dessinée dessus décoré de vieille pièce de monnaie anglaise et de perle en bois qui pendent autour et un grand bracelet en cuire à lacet noir. Pour finir, une ceinture qui me permet d'accrocher mon épée et mes pistolets. Je ne pense pas que les armes soient obligatoire à porter pour la cérémonie. En revanche je m'étonne de ne pas avoir de chapeau.

- C'est parti !

~

Les sœurs Holmes ont enfin trouvées leur endroit. Une grande tour de pierre qui date du Moyen-Age se trouve dans une petite clairière que la lumière du soleil illumine. En entrant, elles n'ont découvert qu'un escalier en colimaçon qui mène à une grande chambre où elles ont pu trouver tout ce dont-elles ont besoin. Annabelle trouve dans un coffre son arc et ses flèches avec un couteau accrochés sur une ceinture. Jessie se retrouve avec deux couteaux qu'elle accroche sur les côtés de sa ceinture. Elle est surprise de voir son uniforme puisqu'elle porte une jupe longue en tissue marron foncée fendue sur le côté avec une broche en diamant, un corset en cuir avec en dessous une chemise noir sans manche et des épaulettes en métal. Elle est ravis d'avoir des bottines à lacet en cuir et de longue chaussettes en coton qui lui couvrent les mi-jambes, puis des mitaines.

Jessie se place fièrement devant la glace en imitant des poses de mannequins.

- Arrête un peu de frimer !

Annabelle ricane en la regardant se trémousser devant le miroir quand sa sœur se retourne avec un air hautain :

- Je comprends que tu sois jalouse. Tu portes tout ce qu'il y a de plus simple.

- C'est vrai, j'ai seulement un pantalon en cuir et un tee-shirt à manche trois quart avec un corset pour protégé et... Ça, ça sert à quoi ?

Jessie regarde la pièce manquante qu'Annabelle tend en grimaçant.

- Je crois que c'est une sorte de cape mais que tu mets comme si c'était une jupe. Et n'oublie pas tes bottes ! Heureusement pour toi qu'elles ne sont pas à talon.

Annabelle attache le tissus autour de sa taille qui laisse voir seulement une jambes. Trouvant que ce bout de tissus n'était pas très utile mais jolie avec ses petites paillettes incruster sur le bas, elle le laisse autour de sa taille et plaçe son étui de flèche en cuir noir derrière son dos en faisant traverser la sangle au-dessus de sa tête

- Tu es prête ?

Jessie se retourne mais se bloque aussi tôt.

- Non, je crois qu'il me manque un outil important... Tu ne sens pas quelque chose de bizarre ?

- Quoi ?

- C'est dur à expliquer. Comme si quelque chose m'appelle... et me force à le chercher.

Jessie avance vers la porte de sortie pour descendre les marches, suivit de sa sœur.

- C'est en bas !

Elle sort de la tour pour la contourner et trouve enfin ce qu'il lui manquait :

Fendue dans un gros rocher couvert de mousse humide, éclairé par un halo de lumière se trouve l'épée Excalibur. Une légende racontée dans plusieurs contes et qui maintenant n'en est plus une. Cette épée est l'âme symbolique de l'époque des ancêtres Arthurien. Il a d'abord appartenu à Arthur puis à celui qui l'a succédé après sa disparition. Elle représente la royauté, la force, le courage et la détermination. Jessie ne peut qu'être fière d'en hériter. Elle se dirige vers l'objet, s'incline et pose ses mains le long du manche. Le halo de lumière s'intensifie, Jessie se relève et des deux mains retire l'arme de sa prison.

Elle ne s'attend pas à ce que l'arme brille à son contact et la face scintiller.

- Tu as vu ça ?!

- Oui, cela signifie qu'elle t'appartient et que sa force n'obéit qu'à toi.

Jessie observe l'épée avec de grands yeux pleins d'admiration. Elle est impressionnée par la grandeur de la lame. La fusée en cuire tressée rend le maintient plus fort, le pommeau est en argent sur le quel est gravé la lettre "M", comme Morwys, l'ancien nom que portait leurs ancêtres. La garde est droite avec un diamant de chaque côté et la lame a l'air tellement tranchante que Jessie n'ose pas l'effleurer. Elle sent cependant son énergie traverser ses bras et prendre possession de son corps. Elle ne peut résister à la faire tournoyer entre ses mains ; elle paraît plus légère et chaque fois qu'elle la tourne en la faisant passer de mains en mains, le bruit de la lame transperce l'air et Jessie ne s'en sentait que plus forte, prête à combattre n'importe quoi. Sa sœur, toujours là, la fait vite redescendre sur terre en l'interpellant :

- Il faut qu'on y aille, la cérémonie va bientôt commencer. Tu auras tout le temps de faire joujou avec lors des entraînements.

~

PDV Aileen Campbell

Tu peux y aller...chuchote la petite voix.

L'entendre une nouvelle fois au milieu d'une forêt silencieuse ne cesse de me faire peur, je me retiens de lui balancer un jurons haut et fort. Heureusement pour moi, il fait jour.

Je me trouve en ce moment dans une grande clairière avec rien de plus qu'une arche en guise d'entrée. La forêt est toujours automnal et une pluie de feuille morte tombe dans cette clairière.

Sûre de moi j'avance jusque sous le rayon de soleil qui illumine chaque feuille qui tombe. J'attends que quelque chose de magique se passe, mais rien. Même pas un halo de lumière plus éblouissant, des paillettes ou même une quelconque apparition. Même cette voix qui ne cessait de m'effrayer depuis que j'étais sur le chemin ne dit plus un mot maintenant que je suis arrivée.

Je lève la tête précautionneusement en pensant aux météorites... Non ils n'oseront pas.

Je baisse les yeux sur mes pieds et surprise, une trappe ! Sans réfléchir je prends la poignée en or et l'ouvre sans difficulté. La première chose que je vois est un escalier en pierre abîmé qui disparaît dans l'ombre. Je prie simplement pour que ce ne soit pas des catacombes. Je sens mon cœur battre, un frisson monter sur ma nuque et parcourir mes bras en voyant cette entrée sinistre. Je déglutis avant de descendre les marches, la tête baissée pour ne pas heurter le plafond.

Il fait sombre et les odeurs d'humidité et de pierre froide emplissent mes narines. Ça me fait pensé aux églises et aux vieux châteaux.
Plus je m'enfonce, plus la lumière du jours disparaît. Je tâte avec mon pied pour vérifier s'il y a une prochaine marche mais je ne sens rien et mes mains devant moi ne sentent aucun mur non plus. Je m'accroupis prudemment puis descends mon pied jusqu'à ce qu'il touche le sol. A peine ai-je mis l'autre pied qu'une lampe torche s'allume sur le mur, puis deux, puis trois... Quand toute une pièce circulaire est éclairée par ces lampes.

- Et la lumière fut.

Sous mes yeux se trouve une statue de ce même oiseau de feu, le Phénix, que j'avais vu dans le rêve avec Steve et qui est aussi sur mon tatouage. La sculpture est éclairée de derrière par des flammes : il déploie ses grandes ailes, il a l'aire de me regarder. Sur les mur, des deux côtés de la statue de l'oiseau, sont accrochés des épées. Juste en dessous se trouve un coffre en or décoré de rubis, d'émeraude et de diamant. Des colonnes sont disposées contre le mur de la crypte, dessus, différents objets comme des vases anciens qui semblent venir d'Egypte, des coffrets, des bustes y sont posés... Je me sens apaisée par l'éclairage, par la chaleur mais aussi impressionnée par ce genre d'endroit qui dégage quelque chose que je ne saurais décrire.

Je me dirige vers le coffre et l'ouvre sans poser de question. Il s'y cache plusieurs choses : des draps à carreaux, plusieurs tissus, des pièces en cuir et des armes. En me relevant, je m'empare d'une des deux dagues en argents à la lame longue, tranchante et transpercante qui brille sous la lumière. Sur le haut du manche se trouve un diamant bleu nuit en forme de losange. Sur le bas est marqué en majuscule la lettre "C".

Je dépose la dague par terre et observe mon uniforme plié au centre du coffre.

- Bien, je suppose qu'il faut que je mette ça, marmoné-je pour moi.

Je déplie le linge en détaillant chaque bout de tissus et chaque centimètre qui le compose. Une tenue en cuir avec un haut décolleté marron foncé lacé sur le devant, un pantalon moulant en tissus et cuir, des bottes noir hautes à lacets avec des talons et une chaîne qui passe sur le haut de mon corps en bandoulière. Sans oublier un bracelet en argent où est gravé le même dessin que mon tatouage.

Je contemple la panoplie de tueuse en faisant la grimace. Jusqu'ici, je n'aurais jamais imaginé porter un accoutrement pareil.

~

A peine sortie de la trappe je n'ose déjà pas me montrer avec mon uniforme. Il n'est pourtant pas vulgaire, mais rien que le décolleter qui laisse découvrir la nouvelle décoration de mon balcon me gêne. Après tout, tant pis !

- « Profite de tes atouts, ma chérie !» m'aurait dit Grace.

Elle aurait eu raison. De toute façon, je ne serais sans doute pas la seule fille en tenue de guerrière "sexy". 

Je vérifie que mes dagues soient bien accrochées aux sangles qui se trouvent sur les côtés de mes jambes, ferme la trappe, puis pique un sprint, assez vite pour voir défiler les arbres et faire voler les feuilles mortes sur mon passage. J'arrive jusqu'à une grande pente quand je saute d'un coup, les bras emportés en éventail, les jambes prêtes à amortir la chute. Une fois atterrit sur le sol, les doigts effleurant les feuilles mortes je me relève et regarde derrière moi, surprise et fière de ce que je venais de faire. Toute ces nouvelles sensations et cette nouvelle force que je viens d'acquérir sont énorme et je ne pensais pas que cela me ferait autant de bien. Je me remets à courir parmi les animaux sauvages et les oiseaux que je trouve étrangement différent de d'habitude. Mais je n'ai pas le temps de m'arrêter pour regarder. Je continue tout en m'esclaffant de voir autant de vie autour de moi.

Je saute et évite n'importe quel obstacle sur mon chemin jusqu'au ruisseau qui sépare l'été de l'automne, continue encore et dans la folie, saute de branche en branche sur le gros chaîne puis grimpe sur les arbres en m'agrippant à l'écorce, mes pieds cherchant les trous larges du tronc. Je contourne celui-ci et saute en poussant des cris avant d'atterrir à l'aide de mes pieds qui amorcent toute mes chutes jusqu'en bas. Je ne m'arrête pas de courir et reviens à l'endroit ou se trouve les Magnolia.

Après quelques minutes je m'arrête tout d'un coup en arrivant à la sortie de la forêt, l'arène est un peu plus à droite, d'autres personnes habillées de leur costumes sont déjà arrivées.

Je m'approche du monument et de l'entrée par laquelle nous sommes sortit il y a maintenant une heure de cela quand quelqu'un siffle derrière moi. Je sursaute quand je reconnais Nina habillée d'une combinaison militaire noir et rouge avec une ceinture qui contient plusieurs balles différentes. Je remarque aussi le drapeau URSS sur l'une de ses petites manches de sa veste et le drapeau Russe sur le côté gauche de sa combinaison. Elle a attaché ses cheveux en une queue de chevale basse sur le côté. Je fais les gros yeux quand je découvre que Nina ne porte pas de tee-shirt en dessous de son vestons noir. Remarquant mon regard, elle prend la parole en levant les yeux au ciel :

- Oui je sais ! Moulant, décolleté sympa et pas de tee-shirt !

- Oui, en effet. Bienvenue au club !

- Quoi ?

Elle détaille mon costume.

- Et bien ! Ça te vas bien ! Et puis profite de tes atouts, tu as une jolie poitrine alors autant la montrée !

Elle termine sa phrase en me donnant un petit coup de coude amicale. Je souris à cette remarque.

- Je suis là !

Kristy arrive avec un look de pirate mélangé au corsaire. Elle s'est attachée des mèches avec des élastiques de couleurs délavés et des perles en bois. Je trouve qu'elle ressemblait à la version féminine de Jack Sparow.

Elle se sent fière de décrire l'endroit de sa cachette et son bateau qui avait tout l'air du Black Pearl. J'écoute son récit en m'imaginant l'endroit paradisiaque que cela doit être quand Nina nous fait signe d'avancer pour rejoindre le groupe.

- Et toi à quoi ça ressemble ? 

- A une tanière. Idéale pour une Hermite telle que moi !

J'entends Nina ricaner devant nous.

Nous arrivons dans l'arche de l'arène où plusieurs d'entre nous se retrouve avec leurs parents dans des tenues plus diverse les unes que les autres. Beaucoup de garçons portent des tenues qui se ressemblent un peu mais dont on distinguent quand même quelque différence. J'aperçois le garçon typé de tout à l'heure avec probablement des amis à lui, il a du me remarquer aussi puisqu'il me scrute en hochant la tête avec un sourire non plus moqueur mais complice. 

Nous allons nous asseoir à notre place afin de rejoindre la mère et l'arrière-grand-mère de Nina, qui la complimente sur sa tenue. D'ailleurs, j'ai remarqué que Nina et Kristy attirent beaucoup les regards des garçons, ce qui me fait rire puisqu'elles mêmes ne le remarquent pas. Je parcours la foule du regard en m'asseyant près de Miss Sparow. Je ne vois pas Isi, en revanche, Derick est en bas entrain de discuter avec un de ses amis de table, le sourire au lèvre. Il est habillé d'une protection qui dessine chaque muscle du corps, un peu comme ceux que les romains portaient avant. Il a une cape noir et un pantalon en tissus noir pas trop moulant avec des bottes en cuir. Les accessoires ce limitent aux bracelets de protection au niveau des bras. Il y a même un symbole sur un des bracelets qui se trouvait aussi graver sur son armure. Le même que son tatouage, celui de la Lune.

Je continue de le regarder, mes yeux ont du mal à se détacher de lui, c'est vraiment frustrant. Mais au moment où il se tourne vers moi son regard suffit pour m'inciter à me détacher pour me concentrer sur Anita qui s'apprête à monter sur scène pendant que les autres finissent de s'installer.

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