C H A P I T R E 11
L'Aéroport de Manhattan
Vendredi 29 Juillet
7h00
Annabelle et Jessie
Cela fait presque trente minutes qu'elles sont assise sur les chaise de l'aéroport. Elles doivent attendre un homme qui est censé les conduire au Jet privé, seulement elles se sont levées tôt et donc avaient peu de patience. Elles restent néanmoins affalées sur des chaises dures, froide et inconfortable sans râler, juste à côté d'une grande baie vitrée donnant sur les dépôts de taxis. Annabelle est à moitié endormie, la tête dans une main, ses yeux sur le point de se fermés regardaient la baie vitrée et l'autre main était entre ses genoux croisés. Jessie a la même position mais elle essaye de ne pas s'endormir vue que sa sœur l'était à moitiée, elle devait surveiller l'arrivée de "Monsieur". Elle joue alors avec ses clefs en les faisant tourner d'un côté et de l'autre. Sa sœur se réveille d'un coup et la fixe comme si elle venait d'avoir une révélation.
- Il a renversé son café sur lui ce matin et... sa femme l'a forcé à faire... Tu sais...
- Quoi ? Couch...
- Chuuutt !!
Elle colle son doigt sur sa bouche et secoue sa tête vers la gauche.
- Il arrive.
Jessie se mord les lèvres et regarde l'homme blond aux cheveux décoiffés et au costume à moitié défait. Il marche vite et nerveusement en regardant sa montre et elle ne peut pas s'empêcher de glousser face à la situation. Annabelle retient un rire mais reste tout de même gênée pour lui.
- Il aurait quand même pu se coiffer !
Jessie essaye de rester sérieuse mais c'était difficile, alors elle se retourne en pinçant les lèvres.
Voyant qu'il passait devant elles sans les voir, Annabelle se précipite devant le jeune homme qui manque de la heurter. Surpris, il la dévisage les yeux écarquillés. Annabelle commence les présentations :
- Bonjours, je suis Annabelle Holmes et voici ma sœur, Jessie.
Elle désigne sa cadette du doigt qui ne s'était pas encore levée et qui salue l'homme d'un geste de la main. Lui ne semblait toujours pas comprendre.
- Vous êtes censé nous accompagné jusqu'à l'avion !
- Oh... Ah !! Oui, bien sûr ! Désolé du retard, vraiment ! J'ai eu des petits... problèmes... ce matin... Je m'appelle Nataniel Brahms.
Jessie se retient de rigoler puis va le saluer. Ses cheveux blonds mi long son en bataille, ce qui lui donnait un air pas sérieux que Jessie appréciait. Il avait des yeux bleus et une bouche en cœur. La jeune fille lui serre la main en le scrutant.
- Enchanté !
Dommage qu'il soit marié... pensa-t-elle.
De toute façon il est trop vieux pour toi, réplique sa sœur.
- Excusez-moi pour le retard. Je vais vous conduire au Jet.
Il leur demande de le suivre jusqu'à une salle d'embarquement puis marchèrent dans une passerelle jusqu'à un escalier avant de se retrouver sur les pistes. À cette heure-ci, le soleil venait de se lever et le ciel était très coloré avec du orange, du jaune et du bleu. Nataniel marche un peu trop vite pour les deux sœurs qui devaient porter toutes leurs affaires : une grosse valise, un bagage à main, un sac pour les affaires personnelles et un sac à dos. C'était à ce moment-là que Jessie regrette de ne pas faire de télékinésie pour faire flotter les sacs au lieu de les porter. Même si elle et sa sœur faisaient du sport et qu'elles entretenaient quand même une certaine force, porter quatre sacs demande un effort, surtout quand ça contenait des affaires de filles.
Elles s'efforcent de garder le rythme jusqu'à ce qu'elles soient arrivées au pied d'un grand escalier installé en dessous de la porte du petit avion. Elles n'avaient pas le temps de poser leurs affaires qu'elles devaient monter de suite. Nathaniel se propose enfin, de porter quelques sacs.
- Vous aurez des fauteuils dans l'avion qui peuvent se positionner différemment pour que vous soyez plus à l'aise.
Sur le coup de l'effort il grimace et sa phrase se terminait par un couinement. Les sacs semblent lui bloquer les pieds et voyant qu'il manque de trébucher, Annabelle se propose de l'aider.
- Non, non ça ira, je vous remercie...
Il arrive à peine à prononcer le dernier mot. Jessie, ayant pitié de lui, pose ses affaires pour prendre les deux plus gros sacs en soupirant. Elle avait beau le trouver à son goût physiquement, cette pensée s'efface bien vite en voyant son incroyable agilité.
- N'essayez pas de nous impressionner si vous n'avez pas assez de forces dans les bras pour porter deux sacs et un sac à dos !
- J'ai de la force !
L'expression sur son visage laisse voir que lui-même n'était pas sûre de lui. Jessie lève les yeux au ciel et entre dans la cabine.
La décoration d'intérieur faisait High Teck et professionnel. Elles ont l'impression de se rendre à un voyage d'affaires.
- Vos parents ne sont pas avec vous ?
- Ils sont occupés avec le CSM.
En effet, certains parents y travail mais seul les non-humain, ou ceux qui ont le gêne, ont le droit d'y entrer. Dave Holmes et sa femme pouvaient travailler ensemble car Judith avaient un parent surnaturel, alors elle avait le gène, mais pas suffisamment pour pouvoir le transmettre à ses filles. Il est très rare qu'un enfant hérite des deux parents en même temps, mais ce n'est pas impossible.
Tout cela, Jessie trouve que ça ressemblait à un "FBI fantastique" et elle se demande d'ailleurs ce qu'ils ont pu trouver comme information à propos de la fille qui a été percutée par une boule de feu. En tout cas cette histoire avait tout l'aire d'être une catastrophe surnaturelle puisque cela n'a pas endommagé la couche d'Ozone ou fait d'autres dégâts sur la planète que détruire une petite partie de la forêt de Washington. Quoi qu'il en soit, elle se doute qu'elle allait rencontrer cette fille, elle est même impatiente...
- Jessie !
Annabelle agite son téléphone en l'air.
- C'est Papa.
- Réponds ! C'est surement des nouvelles du conseil.
Elle répond en activant le haut parleur afin que Jessie puisse entendre la voix grave de son père :
- Allô ?
- Oui, nous sommes dans l'avion, on t'écoute !
- Je suis allé au conseil ce matin. On a un problème.
- Qu'est-ce qu'il se passe ?
- Tout le monde ne parle que de la jeune fille qui a eu l'accident. Quand ils ont détecté la ville, le lieu et là où habitait la jeune fille ils ont tout de suite cherché dans l'inventaire de l'ordinateur, mais ils n'ont rien trouvé sur Aileen Creeg. Comme si elle n'était pas fichée.
- Comment ça se fait ?
- Je ne sais pas.
- On est pourtant sur que l'attaque était surnaturel, non ?
Dave marque une pause avant de demander à ses filles de patienter. Elles entendent leur père discuter avec quelqu'un, puis il reprend la conversation.
- Excusez-moi les filles. Un collègue vient de me prévenir que les deux agents ont appelés pour nous tenir au courant de la situation.
- Alors ??
- Alors il s'agit bien d'une héritière.
- Tant mieux ! Mais qu'est-ce qui explique qu'elle ne soit pas fichée ?
- Et bien d'après ce que nous ont dit les agents, elle a été adoptée, et les parents n'ont surement pas du enregistrer son dossier. Pour quelle raison, je l'ignore... Mais ils ont pu avoir des informations sur sa mère et son arrière-grand-père biologique. Apparemment son vrai nom de famille est... Campbell.
Les deux sœurs ce regardent, surprise de l'information et en même temps désolées pour cette fille. L'aînée se met à détendre son visage en haussant les sourcils, ce qu'elle fait souvent lorsqu'elle vient d'avoir une révélation.
- J'ai lus un livre sur les clans Écossais ! Il disait que les Campbell étaient le plus puissant clan d'Ecosse.
- Super !
Annabelle lui adresse une grimace.
- Elle est au courant de ses origines ?
- Non, apparemment elle n'en sait rien. Mais elle dit avoir fait un rêve que son arrière-grand-père lui aurait envoyé et apparemment il y aurait un rapport avec le Phénix, la télékinésie et beaucoup d'autre chose je pense.
- Je n'en ai jamais entendue parler.
- Quoi qu'il en soit elle est en ce moment dans l'avion et elle arrive bientôt. Je vais vous laisser, nous devons continuer les recherches pour faire parvenir les info. Faites attention à vous. Nous vous rejoindrons là bas dès que possible.
- Embrasse maman pour nous !
Annabelle raccrochent et toutes deux s'installent confortablement dans leur fauteuil, quant à Nathaniel, il leur dit en revoir en repartant de l'avion.
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