Chapitre 5

Appartement-Brooklyn

Magnus essayait de localiser les deux elfes qui avaient osé s'en prendre à ses fils. Ces derniers étaient dans leur chambre, et Alec était à l'Institut. On frappa à la porte. Le sorcier alla ouvrir en se demandant qui pouvait bien passer. Son visage s'assombrit.

- Maryse...

- Bonjour, Magnus. Puis-je entrer ?

Magnus s'écarta, la laissant pénétrer chez lui, et leva les yeux au ciel lorsqu'il fut sûr qu'elle ne le voit pas. Il referma la porte, espérant au fond de lui que ça belle-mère reparte très vite. Si vous vous imaginez que leurs rapports s'étaient améliorés avec l'adoption des deux jeunes garçons, vous vous trompez. Certes, ils s'efforçaient tous deux de se parler gentiment, mais on sentait toujours une pointe d'amertume derrière les gentillesses forcées. Le sorcier avait quand même plus de respect pour elle que pour Robert. Maryse elle-même, ne portait plus son ex-mari dans son cœur. Alec avait lui-même encore des rapports tendus avec son père.

- Que puis-je faire pour toi ?

- Je suis venu voir mes petits-fils !

- Je me doute oui...

- Grand-mère ! S'exclamèrent Max et Rafael, en se précipitant sur elle.

Les deux garçons, ayant entendu la voix de leur grand-mère, venaient de sortir de leur chambre.

Elle les serra dans ses bras.

- Comment vont mes petits monstres ?

- On est grand maintenant ! S'offusqua Rafael.

- Tu seras toujours petit pour moi, jeune homme ! Rétorqua-t-elle en lui ébouriffant les cheveux. J'ai une surprise pour vous...

Maryse leur fit un grand sourire, avant d'ouvrir la boîte qu'elle tenait dans ses mains, révélant de petits gâteaux sablés. Les deux garçons se jetèrent dessus et Magnus leva les yeux au ciel. Quand on connaissait le spécimen qu'était Maryse Lightwood, cette scène avait de quoi relever du surnaturel.

Elle lui tendit la boîte. Il haussa les sourcils.

- Non merci... Je fais attention à ma ligne !

Elle haussa les épaules et s'assit sur le canapé, ses petits-enfants à côté d'elle, lui racontant tout ce qui s'était passé ces derniers temps. Magnus en profita pour s'éclipser et appeler son amant. Au bout de quelques sonneries, il se décida enfin à décrocher.

- Ah enfin, ne te précipite pas surtout !

- Je travaille ! Qu'est-ce qui se passe ?

- Ramène tes jolies fesses ici ! Ta mère vient d'envahir mon salon!

A l'autre bout, Alec sourit. Son homme ne changerait jamais.

- Il va falloir que tu prennes sur toi mon amour, parce que je dois partir là, je rentrerais tard !

- Ah non non, tu te ramènes ici et tout de suite ! Je me fiche de savoir si une armée de vampires enragés ou je ne sais quoi d'autres, ravagent le centre-ville de New York ! C'est ta mère, pas la mienne !

- C'est un peu comme la tienne maintenant !

Magnus faillit s'étrangler.

- Alexander, je te jure que si tu n'es pas là dans dix minutes, je te prive de sexe jusqu'à la fin de ta vie ! Et comme tu es à présent immortel, ça risque d'être long !

- Tu vas devoir le faire parce que je doute que je puisse aller aussi vite, même avec toute la bonne volonté du monde et une rune de vitesse !

- Si tu arrêtais de parler, tu gagnerais du temps !

- Tu n'en mourras pas de rester une après-midi avec elle !

- Tu ne peux pas me faire ça !

- Je te laisse, je t'aime !

Le néphilim raccrocha. Magnus regarda son téléphone, choqué.

- Je vais le tuer !

Il tourna la tête vers le salon, dépité. Une journée avec Maryse Lightwood... Elle fonçait d'ailleurs droit sur lui, des éclairs de colère dans les yeux.

- Ils auraient pu se faire tuer ! Et tu les as puni !

Cette fois, le sorcier leva les yeux au ciel devant elle. C'était parti pour une longue remontrance sur les principes d'éducation...

Plus tard

Lorsque Alec rentra, il trouva sa mère dans la cuisine en train de faire à manger avec Rafael et Max. Magnus sortit alors de sa chambre, habillé et maquillé comme s'il sortait. Une lueur étrange brilla dans son regard.

- Alec, mon chéri ! Quel plaisir de te voir rentrer aussi tôt ! Lui fit-il, ironiquement, avant d'enfiler sa veste.

- Tu sors ?

- Oui, je vais au Pandémonium ! Ne m'attends pas, je pense que je vais rentrer tard ! Pour information, ta mère dort ici, tes fils l'ont invitée !

Alec sourit. Quand Magnus faisait son ronchon, cela lui donnait plus envie de lui faire l'amour qu'autre chose. S'il n'y avait pas eu leurs enfants et sa mère, il l'aurait déjà plaqué contre le comptoir de la cuisine.

- Amuse-toi bien !

- Oh ne t'en fait pas pour moi mon chou !

Le sorcier était déjà dans le hall de leur immeuble, lorsque Alec lui attrapa le bras.

- Je pensais qu'on passerait la soirée ensemble !

Magnus lui sourit, et approcha ses lèvres de celles du néphilim, sans pour autant les toucher.

- Je t'aime !

Le sorcier le planta alors là, un grand sourire sur le visage. Certes, la vengeance était un plat qui se mangeait froid, mais avec Alec, il savait comment ça se terminerait, et il lui tardait déjà ce moment.

Plus tard - Pandémonium

Magnus pénétra dans son bureau. Il avait passé la soirée à faire la fête, et il commençait à fatiguer légèrement. Il entendit alors quelqu'un fermer la porte du bureau derrière lui, et la verrouiller. Il laissa échapper un sourire en coin, avant même de sentir de douces lèvres se poser dans son cou. Une main passa sur sa chemise rouge en satin, défaisant un à un les boutons qui s'y trouvaient. Une fois que ce fut fait, elle vint caresser la peau à présent mise à nu, déclenchant des frissons chez le sorcier et réveillant son désir.

- Je suis fatigué, Alec...

- Ah oui ?

La main du néphilim caressa l'intimité du sorcier par-dessus le tissu de son pantalon.

- Hum... Gémis le sorcier.

Il passa sa main dans les cheveux du brun mais celui-ci stoppa son geste.

- Laisse-toi faire si tu es fatigué...

Magnus ferma les yeux, reposant sa tête contre l'épaule de son amant et se mordit la lèvre inférieure. Alec le retourna et le plaqua contre le bureau, sur lequel le sorcier s'assit. Il ré ouvrit les yeux et rencontra ceux du chasseur d'ombres : ils flamboyaient d'un désir brûlant, rendant le néphilim magnifique. Son regard arrivait toujours à hypnotiser le sorcier même après plus de dix-sept ans de relation. Alec lui mordilla tendrement la lèvre, et caressa le torse de son amant, le frôlant juste du bout des doigts. Il lui murmura alors à l'oreille :

- Insonorise la pièce...

- Tu crois vraiment que c'est nécessaire ?

Pour toute réponse, le néphilim eut un sourire taquin et frotta son corps contre le sien, arrachant un nouveau gémissement au sorcier.

- Oui, je crois que c'est nécessaire !

Magnus agita furtivement la main, isolant ainsi la pièce des oreilles indiscrètes, puis attira son amant contre lui.

- Prouve-le moi alors !

- Oh, tu veux jouer à ça, Sorcier ? On ne t'a jamais dit qu'il était dangereux de jouer avec un chasseur d'ombres ?

- J'aime prendre des risques... Surtout que le chasseur d'ombres en question est très, très, sexy !

- Essaierais-tu de l'amadouer ?

- Non, pas le moins du monde ! Vous insinuez de fausse accusation jeune homme !

Alec sourit et l'embrassa langoureusement.

- Je t'aime...

Magnus lui caressa la joue.

- Moi aussi mon ange...

Le chasseur d'ombres finit par enlever leurs vêtements respectifs, tout en embrassant son amant. Il caressa ensuite l'intimité du sorcier. Celui-ci attrapa les bords du bureau, s'abandonnant entièrement aux mains expertes de son homme. Alec s'amusa à faire des va-et-vient sur le sexe du sorcier puis à s'arrêter, arrachant à ce dernier un soupir de frustration. Le chasseur d'ombres remplaça sa main par sa langue. Magnus gémit de plus belle et se cambra pour accélérer le rythme, mais son amant, qui semblait avoir décidé de le torturer, s'arrêta.

- Je te déteste ! S'exclama Magnus.

- Non , tu m'aimes, tu viens de le dire il n'y a même pas cinq minutes ! Rétorqua Alec en lui lançant un regard provocateur.

- Tu sais qu'il y aura une vengeance ?

Alec se redressa et le regardant droit dans les yeux, lui dit :

- Je n'attends que ça ! Mais pas ce soir, car ce soir, c'est moi qui décide !

- Oh, et que veux-tu que je fasse mon ange ?

- Hum, fais-moi l'amour ! Enfin, si tu n'es pas trop fatigué ! Rajouta Alec en lui lançant un regard provocateur.

- Ne t'inquiète pas, je pense que je suis assez en forme pour ça !

Le sorcier descendit du bureau et poussa son amant sur le canapé de cuir disposé dans la pièce. Magnus ne comptait plus le nombre de fois où il lui y avait fait l'amour sur ce canapé. Il l'allongea sur le ventre, et caressa ses muscles bien dessinés, avant de parsemer son corps de baisers. Il finit par le pénétrer, ne faisant plus qu'un avec lui. Alec serra l'accoudoir avec sa main libre, l'autre caressant les cheveux de son amant, qui avait plaqué son corps contre le sien. Il bougea ses hanches pour accélérer le rythme. Il en voulait plus, il en voulait toujours plus. Sentir sa peau frotter contre la sienne, entendre son amant gémir à son oreille, le sentir en lui... Ça le rendait dingue... Alec planta un peu plus ses ongles dans le cuir du canapé, et Magnus posa sa main dessus.

- Mon amour... Lui murmura-t-il à l'oreille, en accélérant de plus en plus le rythme de ses coups de reins.

Quelques minutes plus tard, son amant délivra sa jouissance et il le suivit, avant de le serrer dans ses bras...

Plus tard

Les deux hommes étaient rhabillés. Magnus était assis sur son fauteuil, et Alec sur le bureau.

- Tu les as trouvé ?

- Non, pas encore, mais ça ne saurait tarder ! Je te jure que je vais mettre la main sur eux !

- On a besoin d'eux vivants, Magnus ! Au moins un ! On a besoin de leur soutirer des informations !

- Ils ne diront rien !

- Tout le monde parle sous la torture !

- Tu es sérieux là ?!

- Ben quoi ? Personne ne touche à mes fils ! Et ne me dit pas que tu n'as pas pensé la même chose que moi !

- Si, mais je suis étonné que toi, tu y es pensé ! Tu n'es décidément plus le gentil chasseur d'ombres que j'ai connu !

- Je n'ai pas su protéger mon frère, je ne referais pas la même erreur avec Max et Rafael !

Magnus se leva et passa ses bras autour des hanches du néphilim.

- Ça n'arrivera pas Alec, je te le jure ! Nos fils sont en sécurité, personne ne peut franchir les protections que j'ai posées autour de l'appartement ! Plus aucune créature obscure ne peut entrer sans notre autorisation ! Comme à l'Institut ! Tu n'as pas de soucis à te faire ! Je ne laisserais personne s'en prendre à notre famille !

- Je sais... J'ai confiance en toi mais... Il n'y a pas que ça... Plus les années passes, plus je me dis que c'est des années de moins avec Rafael...

- Non, arrête, ne pense pas à ça ! Je trouverais une solution !

- Il n'y en a pas Magnus ! Je ne veux pas revivre la même chose qu'il y a 8 ans ! J'ai cru qu'on ne les reverrait jamais !

- Je mourais pour eux, Alec !

- Je sais, moi aussi ! Et s'il faut en arriver là, je le ferais, mais... mais je préférerais trouver une autre solution... Je n'ai pas envie de les quitter !

- Moi non plus...

Appartement Brooklyn

Maryse dormait depuis un moment, et les deux garçons s'ennuyaient. Réunis dans la chambre de Max, ils discutaient de tout et de rien. Allongé sur le lit de son frère, Rafael s'amusait à jeter et à rattraper une balle.

- Alors c'est quoi l'histoire avec Kaylie ? Demanda Max.

- On est sorti ensemble l'année dernière... Mais je l'ai trompée, elle l'a découvert, elle n'a pas apprécié !

- Je suis sur que c'est pas vrai !

Rafael haussa les épaules.

- Pourquoi tu fais ça ? Pourquoi tu lui laisses croire que tu es un salaud ?

- Parce que c'est le cas ! Je ne suis pas immortel, alors je profite de la vie ! Elle en a fait les frais, c'est tout ! Et toi ?

- Quoi moi ?

- Tu vas faire quoi de ta vie d'immortel ?

- Je vais la passer à te faire chier !

- Je te parle sérieusement, Max !

- Moi aussi ! Dans un siècle, on sera encore tous les deux, avec papa et dad !

- Si tu le dis...

Rafael rattrapa une énième fois la balle, et la fit tourner entre ses doigts. Un jour son petit frère pleurerait sur son cadavre... A cette pensée, il sentit ses yeux picotaient, les larmes faisant leur apparition. Ce n'était pas juste, il ne voulait pas être séparé de lui... Et tout ça à cause des lois stupides de l'Enclave...

- Et si on partait ? Fit-il soudain à son petit frère.

- Hein ?

- Si on partait ! Tous les deux ! Si on quittait la ville pour trouver un moyen de me rendre immortel ? On protégerait les parents, ils ne pourraient pas les accuser !

- Non, c'est trop risqué !

- Mais non !

Rafael se redressa.

- C'est ça la solution ! On a juste à aller jusqu'au temple ! On sait où il est !

- Mais il est protégé ! On n'arrivera jamais à passer !

- Je prends le risque ! Si ça peut me permettre de passer l'éternité auprès des gens que j'aime, je suis prêt à tous les sacrifices ! Mais je n'y arriverais pas sans toi petit frère...

Max soupira. Il commençait vraiment à se demander si son frère n'était pas suicidaire. Mais d'un autre côté, son idée n'était pas si stupide que ça...

- Je te suis !

A suivre


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