Chapitre 27
Coucou tout le monde ! J'ai reçu de nombreux messages de personnes qui s'inquiétaient de ne pas avoir les suites de mon histoire. Je tiens à rassurer tout le monde, je n'arrête pas et je les finirai. C'est juste que cette année a été un peu compliquée et j'ai rarement été chez moi au calme, disposé à écrire. Mais je vous promets que je ferai de mon mieux pour vous donner ce que vous attendez depuis très longtemps, et je m'excuse de cette attente. Pour toutes les personnes à qui je n'ai pas répondu, sachez que j'ai lu vos messages et qu'ils m'ont tous fait énormément plaisir, me faisant encore plus regretter de ne pas trouver le temps de vous offrir des suites.
Ce chapitre est court mais c'est un chapitre de transition. Un OS sera publié également ce soir (histoire de me faire pardonner un peu). Un gros bisou à tout le monde !
D'abord Rafael vit l'explosion puis il fût projeté à terre par son souffle. Il entendit Robert lui hurler de se relever mais il n'en eut pas le temps. Le sol sous lui se déroba, formant un cratère béant qui s'agrandissait au fil des secondes. Robert poussa un cri lorsque Rafael glissa à l'intérieur. Il se précipita vers lui avant d'être soudainement stoppé dans sa course par une force invisible qui semblait le tirer en arrière.
- Rafael !! Hurla-t-il, sa voix trahissant son désespoir.
Il y eut alors un jet de flammes vertes et le corps de Rafael fut expulsé du cratère avant d'atterrir comme une poupée de chiffon aux pieds de son grand-père, inconscient.
- Non, non, non ! Rafael ! Paniqua Robert en s'agenouillant près de petit-fils, cherchant désespérément un pouls.
- Écartez-vous ! Lança une voix d'homme derrière lui.
Robert tourna vivement la tête avant d'être écarté sans ménagement par le nouveau venu. Il avait la peau verte et des cheveux blancs bouclés qui lui donnaient un air étrange. L'Inquisiteur le fixa comme s'il avait vu un fantôme, alors que l'homme se penchait sur Rafael, faisant courir des flammes vertes sur son corps.
- Je suis désolé de mettre montré aussi brutal mais je n'avais pas le temps d'être doux, il fallait que je le sorte de là au plus vite ! C'est un chasseur d'ombres, il est solide et avec ma magie... Il s'en sortira. Maintenant on doit quitter cet endroit au plus vite!
Il porta Rafael, toujours inconscient, dans ses bras et fixa Robert avec insistance.
- Vous attendez quoi pour vous relever ? Que la terre s'effondre à nouveau en vous emportant avec elle?!
- Je... Je vous connais ! Vous êtes mort !
- Apparemment non ! Alors bougez-vous un peu, je n'ai pas que ça à faire que de vous sauver les fesses !
Mais Robert se contenta de tourner son regard vers l'Institut ou plutôt vers l'immense trou béant qu'il y avait à la place.
- Mon fils... Mes enfants ! Ils étaient à l'intérieur ! Fit-il d'une voix tremblante.
Le visage du sorcier s'assombrit.
- Alors ils sont morts.
- Non, non, non ! Ça ne se peut pas, non !
- Je suis navré...
Il ouvrit un portail et s'adressa à nouveau à Robert.
- Ne m'obligez pas à vous faire traverser ce portail de force, Lightwood !
*****
Rafael ouvrit les yeux sur une pièce froide, sans lumière. Le moindre centimètre de son corps lui faisait mal. Il se redressa en gémissant sur le lit de fortune sur lequel on l'avait installé. Regardant autour de lui, il essaya de remettre ses idées en ordre. Que faisait-il ici ? Et comment était-il arrivé jusque-là ? Et...
- L'institut ! Murmura-t-il.
L'explosion lui revint en mémoire et une vague de panique l'envahit. Son frère , ses pères, sa famille... Étaient-ils à l'intérieur ?
- Non, s'il vous plaît pas ça. Par pitié, pas ça...
Il entendit alors les échos d'une dispute. Il reconnut la voix de son grand-père mais la deuxième lui était inconnue. Il se leva en titubant, serrant les dents sous la douleur que lui infligeait le moindre de ses mouvements. Il ouvrit la porte de sa chambre et pénétra dans un vieux salon. Si on en jugeait par l'état des fauteuils et des canapés, il était probablement rongé par les mythes depuis un bon bout de temps. Une odeur de renfermé et de moisie lui fit retrousser le nez. Deux hommes se trouvaient au centre de la pièce. En le voyant, ils mirent fin à leur dispute et Rafael crut voir un éclair de tristesse traverser les yeux de Robert.
- Papa, Dad, Max... Où sont-ils ? Demanda le jeune homme, la voix tremblante. Ils n'étaient pas dans l'Institut, pas vrai ? Ils n'y étaient pas ?
Robert baissa les yeux, et Rafael eut envie de le frapper, de lui hurler qu'ils n'étaient qu'un lâche, de rejeter toute la colère et la tristesse qu'il ressentait en cet instant sur lui.
- Mon garçon...
Le regard de Rafael se posa pour la première fois sur l'homme qui se disputait un instant plus tôt avec Robert. Les cornes sur sa tête et sa peau verte suffirent au néphilim pour l'identifiait comme étant un sorcier. Il lui disait vaguement quelque chose, mais il était incapable de dire où il l'avait vu.
- Vous êtes qui vous ?
- Qui je suis n'a pas d'importance. Tu devrais retourner te reposer. J'ai bien peur que par ma faute, tu aies eu à subir un grand nombre de fractures.
C'était donc ça l'origine de ses douleurs, pensa Rafael. La reconstruction des os n'était jamais agréable.
- Je pourrais vous tuer pour ce que vous venez de dire...
Le sorcier éclata de rire et le fixa avec une affection profonde.
- Tu es tel que l'on me l'avait décrit. J'aurais bien sûr préféré te rencontrer dans d'autres circonstances.
- En temps normal je chercherais à décoder ce que vous êtes en train de raconter, parce que je ne comprends strictement rien, mais là je dois retrouver ma famille !
Rafael tourna les talons avant de se figer. Il n'y avait qu'une seule porte et elle donnait dans sa chambre.
- Comment sortons d'ici ?
- Par portail. Lui répondit Robert.
Il se laissa ensuite choir sur un vieux fauteuil, abattu.
- Mais pourquoi sortir ? Il n'y a plus rien dehors.
Rafael le fixa avec dégoût.
- Tu es encore plus lâche que ce je pensais. Tu m'étonnes qu'Alec ne veut plus te voir.
- Oh, oh ! Mais c'est qu'il a du caractère. Tu me rappelles ton père !
- Ouais, super ! Ouvrez-moi un portail, je dois aller le retrouver... Les retrouver tous !
- Non, je regrette. Tu ne peux pas sortir. Ton grand-père a raison sur un point. Le monde extérieur est dans un sale état. Et ton père me tuerait s'il apprenait que je t'ai laissé partir.
Rafael le saisit par le col de son costume.
- Écoute-moi bien Sorcier, tu as deux secondes pour m'ouvrir un putain de portail vers l'extérieur ou je jure devant l'Ange que je te tue !
- Et comment vas-tu me tuer ? Un claquement de doigts et je te renvoie au pays des rêves !
- Ouvre-moi ce putain de portail ! Hurla le jeune homme. Tout de suite !
Le sorcier soupira.
- L'Institut n'existe plus. La terre s'effondre. Tu n'es qu'un enfant, alors laisse les adultes régler ça. Et en l'occurrence, là, même si je sais que parfois c'est difficile à le croire, les adultes c'est tes parents. S'ils sont vivants, ils te retrouveront, crois-moi. Alors tu vas rester gentiment ici et tu vas te calmer.
- Ouvre-moi un portail ! Maintenant ! Plus tu me retiens ici, plus les chances de les retrouver sont...
- Rafael... L'interrompit le sorcier.
Rafael relâcha sa prise.
- Non, tu ne comprends pas. Je dois y aller, je... J'ai... J'ai été odieux avec eux et si.. Ils ne peuvent pas mourir, c'est impossible !
Ses yeux noirs trahissaient un profond désespoir. Le sorcier essuya les larmes qui roulaient à présent sur les joues du jeune néphilim.
- Je connais Magnus depuis des siècles, je lui ai appris la plupart des choses qu'il sait aujourd'hui. Mais tu sais, quand je l'ai connu, et bien... Il était un peu comme toi aujourd'hui . En colère contre le monde entier, perdu, devant supporter le poids d'une culpabilité bien trop grande pour lui, pour son âge. Pour un enfant. Crois-moi, lui aussi a fait des erreurs, probablement bien plus grande que les tiennes. Quant à Alec, je ne peux rien dire à son sujet car je ne l'ai jamais rencontré, mais je suis sûr qu'il est loin d'être parfait. Personne ne l'est, Rafael. Regarde ton grand-père...
Ils tournèrent tous deux leur regard vers le chasseur d'ombre, toujours avachit dans le canapé, le regard perdu.
- Il n'est plus que l'ombre de lui-même parce qu'il a laissé le poids de ses erreurs le séparer de sa famille, de ceux qu'il aime. Tu n'as qu'un seul choix à faire, Rafael : soit tu pars et tu prends le risque de ne jamais avoir la chance de demander pardon à ta famille, soit tu restes ici et tu te laisses une chance de leur dire à nouveau que tu les aimes.
Rafael fixa longtemps cet homme, réfléchissant à ses paroles, et luttant pour éviter de prendre une énième décision sur un coup de tête. Le sorcier avait plongé son regard dans le sien et brillait d'une étrange lueur. Une nouvelle fois, il eut l'impression que son visage ne lui était pas inconnu.
- Qui êtes-vous ? Lui demanda-t-il à nouveau. Dites- le moi ou je m'en vais.
Le sorcier lui sourit et lui fit une révérence grossière.
- Ragnor Fell à votre service, mon cher !
A suivre
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