Chapitre Trois
Chapitre Trois
Je n'habitais pas loin de l'école. C'était à trois pâtés de maison. Alors, je les marchais tous les jours.
Ma tête était légère. Je pensais à rien. Ça faisait partie de tout cela, je ne voulais pas m'inquiéter.
-Oh, Jessica!
La répugnante voix de Hannah m'appela quand j'ouvris mon casier. Je cognai ma tête contre la porte avant de faire un faux sourire sur mon visage et me retournai. C'est le genre de chose triste que j'ai apprise à maitriser; l'art de fausser un sourire. Éliminer cet art de ma vie faisait partie de mon but. Une fois mince et heureuse, je n'y penserai même plus.
-Salut, Hannah. Est-ce que je peux t'aider à quelque chose? Demandai-je en prenant mes vêtements de sport et claquant la porte de mon casier.
Hannah mit une main sur sa hanche et ria. D'une certaine manière, elle me rappellait Ana.
-Non. En fait, je viens pour t'aider, toi. Nous avons sport à la première période, me dit-elle comme si je n'étais pas au courent.
Depuis quand, les grosses auraient-elles des pertes de mémoires?
-Je sais Hannah, dis-je tranquillement.
Elle ria encore comme si je venais de dire quelque chose de drôle. Je ne pouvais pas oublier les personnes qui la regardait avec admiration. C'était vrai, Hannah était magnifique. Son rire était probablement une musique aux oreilles de ces gens, mais ils ne savaient pas comment elle était.
-Je ne faisais que te le rappeler, Jessica. Regarde, si tu ne te sens pas confortable en short de sport et en tank top, je peux toujours te prêter mes vêtements.
Je soupirai. Évidemment qu'elle allait me dire quelque chose dans le genre. Comme si je n'en avais pas assez d'Ana pour me faire sentir comme une grosse vache n'était pas assez.
-Je dois y aller, murmurai-je.
Puis, je partis loin d'elle. Le son aigu de la cloche résonna dans tous les corridors de l'école, mais je n'allais pas à mon casier. Mes jambes me menèrent aux toilettes et je commençai à pleurer parce que Hannah avait raison. Je n'étais pas bien dans mon linge d'éducation physique parce que j'étais laide. Je n'étais pas belle.
Ma tête tourna, tout devint noir et je tombai sur le plancher.
°°°
J'étais assise dans le bureau du directeur avec mon père en face de M. Cowell. Le directeur étudiait mes yeux.
-Est-ce que ce genre de choses t'arrive très souvent? Me demanda-t-il.
J'haussai les épaules en guise de réponse. Mon père me donna un petit coup de coude comme s'il voulait que j'élabore davantage.
-Des fois, répondis-je en roulant me yeux mentalement.
-Nous sommes vraiment inquiets, dit Mr Cowell. J'espère que tu comprends cela. Qu'a dit l'infirmière?
-Qu'elle n'a rien vu qui n'est pas normal, mentis-je.
L'infirmière Wendy avait pris un grande bouffé de cigarette, m'avait donné un pansement pour le bleu sur mon front et m'avait laissé partir. J'avais été chanceuse. Ils n'ont pas besoin de savoir pourquoi tout cela était arrivé. Je ne sais toujours pas pourquoi j'ai été envoyé dans le bureau du directeur. Que pouvait-il faire?
-Monsieur, puis-je aller à la maison, s'il vous plait? Ceci arrive environ tous les mois alors, ce n'est rien de suspect. J'ai seulement besoin de m'allonger quelques heures. C'est ce que je fais normalement, lui expliquai-je.
Tout cela était incroyablement gênant et inutile. Je voulais seulement aller chez moi et faire comme si cette journée n'avait jamais existé.
-Mais ceci est très sérieux, nous avons besoin de savoir ce qui cause cela. Peut-être que nous pourrions le prévenir. Tu n'inquiètes pas seulement tes parents, mais tous les élèves ici, expliqua M. Cowell.
-Je suis dans ma semaine. D'accord? Lâchai-je en le regrettant immédiatement.
Les joues de mon directeur et de mon père se colorèrent en rouge. Je soupirai et ajoutai :
-Je vous demanderais de m'excuser, murmurai-je en me levant pour sortir du bureau.
-Tu pouvais dire tout ce que tu voulais et c'est vraiment cela que tu as trouvé?
Ana qui était appuyée contre le mur près du bureau riait.
-Que voulait-tu que je dise d'autres? Sifflotai-je embarrassée. Il revenait là-dessus encore et encore. Je ne pouvais pas dire que c'était de ta faute. J'aurais dû?
Le sourire disparu du visage d'Ana.
-Calme-toi les nerfs, grosse vache. Je ne fais que t'aider. Si tu veux, je peux juste m'en aller et tu vas tout gâcher en devenant encore plus grosse que tu l'es maintenant, mais heureusement pour toi, je ne suis pas partie. Je t'aide et tu vas m'en remercier, me cracha-t-elle en plein visage.
-Je sais, je sais. Je suis désolé. Tu as raison, dis-je doucement.
Ana mit ses bras autour de mes épaules et m'emmena chez moi. Elle n'arrêtait pas de parler de comment je suis présentement et comment je pourrais devenir.
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