Chapitre Cinq

Deux heures avant que la partie commençât, Davin et moi partîmes. Il devait être là en avance pour plus pratiquer et bien sûr, je n'avais pas prévu d'être là-bas si tôt. J'avais mon livre. Alors, je pouvais lire pour tuer le temps. Ana pouvait m'accompagner aussi.

-Jessie, c'est notre chanson! Cria soudainement Davin alors que nous entrâmes dans la voiture.

Il monta le volume de la radio en ayant un sourire enfantin au visage. Tout ce que je pouvais faire c'était d'enfoncer ma tête entre mes mains pendant que les paroles de la chanson atteignaient mes oreilles.

-ALL MY LIFE, YOU STOOD BY ME, WHEN NO ONE ELSE WAS EVER BEHIND ME. ALL THESE LIGHTS. THEY CAN'T BLIND ME. WITH YOUR LOVE NOBODY CAN DRAG ME DOWN, chanta horriblement Davin.

Je ne pouvais pas faire mieux, mais je riais. Davin était probablement le plus grand Ditectioner. Il avait regardé le vidéoclip de cette chanson avec moi et apparemment, elle était devenue notre chanson. Pendant que Davin continuait de chanter du One Direction, je me contentai de regarder par la fenêtre de la voiture.

La partie se déroulait à l'école de l'équipe adverse. Alors, c'était une bonne promenade, mais ça ne me dérangeait pas. Ce n'était jamais ennuyeux quand je passais du temps avec mon frère.

-Eh! En passant, qu'as-tu mangé pour souper? Depuis quand tu ne veux pas de ma pizza! Dit Davin en me regardant quelques secondes.

-J'ai mangé quelques Oreos. Je sais que ce n'est pas beaucoup, mais je n'ai pas faim, mentis-je.

Comme si c'était un signal, mon estomac se mit à gargouiller. Davin ria.

-Prend ça et va t'acheter un hot-dog et quelques frites ou peu importe. Tu as besoin de manger Jess.

Je secouai la tête. Il me tendit un billet de vingt dollars.

-Non, Dav. Je ne suis pas affamée du tout.

Et encore, mon estomac laissa savoir à Davin que je mentais. Il m'ignora et stationna la voiture.

-Alors, je n'ai pas d'oreilles, dit-il en sortant de la voiture.

Avant que je puisse dire quelque chose, il verrouilla l'automobile et courra. Je roulai les yeux et scrutai les alentours pour capter le moindre signe de la présence d'Ana, mais elle n'y était pas. Un hot-dog attira mon attention. « Tu n'as pas faim. » me dis-je, mais mon ventre cria encore. Je ne peux plus résister. Je marchai vers la cantine ambulante.

-Salut, puis-je vous aider? Demanda le garçon derrière le comptoir avec un large sourire.

-J'aimerais avoir un hot-dog moyen avec de la moutarde et du ketchup, s'il te plaît.

Le serveur prit en note ma commande et je lui donnai mon vingt dollars -ou plutôt celui de Davin-. Puis, je reçu la monnaie et mon hot-dog.

Je savais que ce n'était pas bien, mais je ne pouvais pas résister. J'avais trop faim et j'avais besoin de manger quelque chose. N'importe quoi.

-Jessica? C'est toi?

Je me retournai. En face de moi, il y avait Davin et mon ami d'enfance, Connor Jackson.

-Oui! Hey, bonjour, salut! Dis-je maladroitement de bonne humeur.

J'ai déjà eu des sentiments pour lui, mais maintenant quand je le vois à l'école dans les corridors mettant sa main dans ses magnifiques et irrésistibles cheveux blonds parfaits et son splendide sourire pour révéler ses parfaites rangées de dents blanches, je ne ressentais absolument rien.

Rien du tout...

-C'est trop bien de te voir encore! Tu es magnifique, dit Connor souriant gentiment.

-Je suis contente de te voir aussi. Comment vont les choses? Demandai-je.

Il haussa les épaules mine de rien et mit ses mains dans ses poches.

-Les choses vont bien. Je suis nerveux pour la partie qui s'en vient. J'ai entendu dire que l'autre équipe est vraiment bonne.

Il souffla un bon coup. Je lui souris et lui pris le bras.

-Mais vous aller être les meilleurs, dis-je. Nous pourrions nous revoir et rattraper tout ce temps. Je pense que tu dois retourner avec ton équipe.

Il hocha la tête. Rapidement avant, il me donna son numéro de téléphone sur un bout de papier.

-Oui, nous pourrions. C'est mon numéro, texte-moi quand tu seras disponible.

Il me fit un clin d'œil. Malgré moi, je rougis le regardant partir.

On oublie ce que j'avais dit, mes sentiments ne sont pas partis.