Sevrage.
TW : Certains passages de ce chapitre peuvent être difficiles à lire et à supporter. Je préfère prévenir. Si vous ne vous sentez pas à l'aise, ne les lisez pas ce n'est pas un problème. Les passages en questions seront en italiques pour que vous puissiez les éviter.
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C'est dans une chaleur insoutenable et une véritable fournaise, que Mikey se réveille quelques heures plus tard. Sa respiration est difficile presque impossible. Allongé au sol, il jette difficilement un regard autour de lui et comprend où il se trouve.
Il est en effet, dans une sorte de sauna amélioré. De son point de vue, c'est plus proche du four ou d'un bûcher. Ils se servent de cette pièce pour faire parler les personnes récalcitrantes en règles général.
Toutefois, Izana lui a trouvé une autre utilité. On ne croirait pas aux vues de la méthode employée, mais le jeune homme sait parfaitement ce qu'il fait.
Cette pièce, poussée à la plus haute température, permettra à Mikey de se débarrasser de toutes les toxines ayant parcouru son corps ces derniers temps, en un temps record.
Cependant c'est une véritable torture et Izana le sait parfaitement. Il n'a pas le choix pourtant.
(NDA : Cette méthode de sevrage, ne vient pas de mon imagination. Je l'ai vu dans une série qui s'appelle Nikita. Excellente série au passage.)
Quand Mikey essaie de se redresser, une douleur atroce l'assaille. Il a l'impression de pouvoir sentir distinctement chacun de ses os et même de pouvoir en entendre le frotement. Même respirer lui inflige une souffrance sans nom. Les effets du manque. Voilà de quoi il est question. Il en avait entendu parler mais ne savait pas, que ça pouvait être si violent. Même ses vêtemens le gênent affreusement, les sentir contre sa peau le démange à un point inimaginable jusque là. Il rampe difficilement jusqu'à la vitre servant de porte et voit Izana assit en face de lui.
- Laisse moi sortir de là. L'implore t'il, se tordant dans tous les sens et ne sachant plus fixer son regard sur quoi que ce soit.
- Non. Fait Izana dans un ton neutre.
Mikey tente de frapper son poing contre la vitre, mais l'impact lui fait affreusement mal. Il se replie sur lui même, dans une respiration ressemblant à un supplice.
- Espèce de fils de pute ! T'es qu'un fils de pute ! Tu l'as toujours été. S'emporte t'il.
Mikey se replie encore plus sur lui même et ne sait même plus quel position adopter pour se soulager.
Des insultes, Izana s'attendait à en recevoir. Même des plus dures à encaisser que celle là. Alors, il fait abstraction et reste imperturbable.
Mikey essaie de se mettre debout mais retombe directement. Il hurle de douleur lorsque son corps heurte le sol. Il en pleure presque. Essayant de s'arracher son haut, il se griffe la peau jusqu'à s'en faire saigner, augmentant son calvaire et ses gémissements de douleur.
On pourrait croire en voyant Izana aussi impassible, qu'il se fiche totalement de ce qui se passe devant lui. La vérité est toute autre. Ça lui crève littéralement le cœur.
Malgré la rivalité qu'ils ont toujours connu, pour Izana, Mikey est son frère et même s'il ne l'avoue pas, il l'aime. Alors, voir quelqu'un que l'on aime, souffrir de la sorte est insupportable.
Mais il doit l'aider. Alors il fera de son mieux, pour supporter ce spectacle.
- LAISSE MOI SORTIR ! Crit Mikey cette fois, s'infligeant ainsi d'autres souffrances.
- Je ne peux pas. Tu dois d'abord éliminer toute cette merde dans ton corps.
- D'accord. Répond Mikey, le souffle rapide et saccadé. D'accord... demain... demain j'irai... en cure ou ce que tu veux... ouvre moi... pitié.
- Je suis désolé. Répond simplement Izana.
A présent, Mikey a l'impression que des milliers d'aiguilles, transpercent son visage. Il se griffe les joues, semblant chercher à s'arracher la peau. Son sang commence à se répandre jusque dans son cou et la transpiration entrant dans ses plaies, le fait souffrir d'avantage.
- En fait... Reprend difficilement Mikey. Ça te plaît... ça te plaît de me voir comme ça... comme une bête blessée.
- Non ça ne me plaît pas, crois moi.
Cette fois, ce sont les dents de Mikey qui le font souffrir. Entre elles, il glisse ses doigts, les mordant fortement, espérant faire passer cette douleur. La douleur devenant insoutenable, il finit par vomir.
Maintenant, il a l'impression que tout son corps brûle de l'intérieur et que la totalité de ses os tente de le transpercer. Il hurle sa douleur et se tord dans tout les sens, de retour au sol, pour essayer de se calmer.
- Pourquoi tu fais ça ? Demande Mikey, dans une douloureuse complainte. Si... si c'est pour Ayaka... je ne l'approcherai plus si tu m'ouvres je te le promet.
Mikey rampe de nouveau vers la porte et frappe dessus avec les paumes de ses mains, sans grand effet.
- Je fais ça pour t'aider. Répond Izana, d'apparence toujours aussi imperturbable. Tant que tu auras mal, tu ne sortiras pas de là. Explique t'il, comme pour se le rappeler à lui même.
C'est un rire suivi d'une quinte de toux, qui s'empare de Mikey à présent.
- Elle ne t'aime pas. Elle ne t'aimera jamais. Provoque t'il Izana. Elle... elle vient vers toi... parce que j'ai fait une erreur... sinon... elle serait avec moi. Tu le sais... t'es juste... son second choix.
Il essaye de le provoquer pour le faire sortir de ses gonds et voir cette porte s'ouvrir. Izana se fait violence pour ne pas réagir. De toute façon, il ne rentrera pas dans ce débat avec lui quand il est dans cet état.
Mikey commence à trembler, malgré la chaleur lui a froid. Sa respiration lui provoque des brûlures dans tout le haut du corps. Il a l'impression que son corps pourrait se briser à n'importe quel moment et qu'il est déjà en train de le faire. Jamais, il n'avait eu aussi mal de sa vie. Surtout, aucune douleur ne lui est épargné et elles sont toutes très intenses. Il sent l'air qui entre et qui sort à travers ses os et ses articulations et c'est la pire sensation qu'il connaisse.
- Izana... s'il te plaît.
Il pleure à présent. Des pleurs de douleurs et de supplications. Non, Sanzu n'aurait jamais tenu le coup. Izana le sait car lui même, doit se faire violence pour ne pas pleurer lui aussi. Il savait que ce serait difficile d'assister à pareil spectacle, mais il n'avait pas imaginé que ça le serait à ce point.
- Tu es en train de passer le plus dur. Assure Izana. Ce sera bientôt fini. Je suis désolé... pardon.
- Je ne te pardonnerai jamais. Jamais ! Tu m'entends ? Gémit il presque.
Izana repose sa tête contre le mur où il est adossé et ferme les yeux quelques secondes, pour tenter de se ressaisir. Il sait qu'il en a encore pour des heures à rester là et cherche en lui, la force nécessaire pour ne pas craquer.
Pendant ce temps, alors que Kakucho fouille dans le téléphone de Mikey, pour essayer de trouver des réponses, Ayaka est dans les espaces communs, le regard dans le vide. Koko, à ses côtés, décide de prendre la parole.
- Tu te sens mal ? Lui demande t'il.
- C'est aussi évident ? Rétorque t'elle, levant son regard vers lui.
- Assez oui. J'ai vu ta réaction, quand tu as vu Mikey dans cet état. Tu te sens coupable ?
- Ouais. Avoue t'elle dans un souffle. Peut être... que si j'avais fait les choses autrement....
- Non. La coupe Koko. De ce que j'ai compris il s'en est prit à toi. Alors... tu as réagis comme tu as pu. Tu ne pouvais pas prévoir ça. Ce n'est pas de ta faute, s'il a décidé de se défoncer en faisant confiance à n'importe qui, prétendant pouvoir l'aider.
Koko a raison. Mais la question qui est dans tous les esprits porte sur l'identité de cette personne à qui Mikey a fait confiance.
Alors qu'Ayaka s'apprête à répondre, Kakucho les rejoint et s'avance vers la jeune femme, lui tendant le téléphone de Mikey.
- Ça ne va pas te plaire. Dit il. Ça ne va vraiment pas te plaire.
Intriguée, Ayaka se saisit du téléphone et analyse l'écran. Soudain, c'est un rire dément qui s'empare d'elle. Un rire presque démoniaque et hystérique, annonçant presque, qu'elle est en train de craquer nerveusement.
Elle repose le téléphone sur la table et quand elle a reprit ses esprits, elle se lève et commence à s'en aller.
- Où est ce que tu vas ? Lui demande Koko, assez abasourdi par sa réaction.
Elle se fige et se retourne vers eux, avant de répondre :
- Ça ne vous regarde pas. Mais... j'y vais toute seule.
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