Proposition.

C'est au tour d'Izana d'entrer dans le bureau de Kakucho. Lui qui cherchait une occasion de lui parler seul à seul, il semblerait qu'Izana vient de lui en donner une.

- Tu sais si le médecin a pu examiner l'épaule d'Ayaka. S'inquiète Izana, s'asseyant en face de lui.

- Oui il est partit il y a pas longtemps. Il a dit que tout allait bien. Qu'il n'y avait pas de quoi s'inquiéter. Elle a retrouvé toutes les fonctions de son épaule de toute façon.

- Il en est vraiment sûr ?

- Puisque je te le dit. Répond Kakucho. Il est très compétant Izana, tu le sais très bien.

- Tant mieux. Souffle Izana.

- Et... qu'est ce qu'il t'a dit à toi ? S'enquiert Kakucho.

- Rien de spécial... ça va. Juste les conneries habituelles me ménager et tous ces trucs.

- C'est vrai ?

Il ne le croit pas et ça se voit.

- Tu insinues quoi avec ton regard ?! Que je te mens ?! S'emporte Izana.

- Je n'ai rien dit. Fait Kakucho levant les mains.

- T'as besoin de rien dire ! Je te connais par cœur depuis le temps !

- Moi aussi.

Izana se renfrogne dans son siège. Il a raison. Personne ne le connaît mieux que Kakucho.

- Du coup... pourquoi tu mens ? Demande Kakucho.

A présent Izana a un regard d'enfant qu'on aurait prit sur le fait.

- Parce que sinon... elle va partir. Murmure t'il.

- Parce que tu es blessé ? Demande Kakucho, arquant un sourcil.

- C'est pas comme ça qu'elle me connaît ! Elle me connaît comme un mec sûr de lui en toutes circonstances, vraiment vantard et assez fort pour la protéger de tout. C'est ce mec là qu'elle a aimé. Pas la pauvre bête blessée et souffrante que je suis maintenant. C'est à moi de prendre soin d'elle, pas l'inverse.

- Si tu la penses aussi superficielle... pourquoi vouloir être avec elle alors ?

- Je ne pense pas ça d'elle !

- On dirait pourtant.

Izana a peur. Oui il est terrorisé et ça se voit. Il a peur qu'elle l'abandonne et il trouverait n'importe quel prétexte qui serait bon pour qu'elle le fasse. Au fond, il a juste peur de ne pas être à la hauteur. De ne pas mériter qu'elle reste. Devant son silence, Kakucho reprend.

- Tu veux que je te dise quand est ce qu'elle t'a vraiment aimé ? Ce jour où je t'ai appelé parce qu'elle avait vu sa sœur. Tu as abandonné tout ce que tu faisais pour aller la chercher sans hésiter. Ces fois où tu lui tient tête tout en la rassurant sur ce qui la préoccupe.

Les yeux d'Izana s'écarquillent légèrement. Kakucho a maintenant toute son attention et son écoute.

- Il y a eu aussi cette fois où elle a su que tu avais cherché ce satané bouquin pendant des mois, juste pour lui faire plaisir. Aussi ce jour où tu as laissé de côté ta rivalité avec Mikey pour l'aider à se sevrer. Et entre autre, quand malgré toute ta colère envers elle parce qu'elle t'a laissé, tu as tout fait pour la protéger. C'est dans tous ces moments là qu'elle t'a aimé.

Izana ne s'attendait pas à ça. Le discours de Kakucho sonne juste. Pourtant, tous ces faits qu'il évoque, tout ce qu'il a fait, il l'a fait sans y réfléchir. Parce que ça lui semblait normal.

- Et crois moi ce n'est pas parce que tu es blessé qu'elle ne va plus t'aimer. Reprend Kakucho. Par contre si tu lui cache ce genre de chose, elle risque de se mettre en colère. Et... je ne sais pas lequel de vous deux fait le plus peur quand il est en colère.

- Elle, sans hésiter. Rit un peu Izana.

Kakucho partage son rire. Il ne peut pas vraiment lui donner tort.

- Tu le penses vraiment ? L'interroge Izana. Que c'est pour ça... qu'elle m'aime ?

- Si tu ne me crois pas, demande le lui. Puis... tu pourrais aussi lui proposer... quelque chose qui traine depuis... plus d'un an et demi je dirai. Lui rappelle Kakucho

- T'es en train de te moquer de moi hein ?

- Mais non. Tout le monde a le droit d'être lâche de temps en temps. Sourit Kakucho.

- Je ne suis pas lâche ! Réagit vivement Izana.

- Non mais sa majesté est un sacré trouillard.

Izana à un regard mauvais et le visage crispé. Une fois de plus Kakucho a raison.

- Imagine qu'elle dise non. Soupire Izana.

- Et si elle disait oui ? Tu ne le sauras que si tu essayes. Puis... cette proposition tomberait à point nommé.

- C'est vrai. Reconnaît Izana.

- Une dernière information pour ta gouverne. Elle est dans le salon en train de chercher un appartement. Tu la connais quand elle veut quelque chose... elle l'a.

Cette phrase est une manière de lui dire qu'il doit lui faire sa proposition maintenant. Prenant une profonde inspiration Izana se relève et se tourne une dernière fois vers Kakucho.

- Souhaite moi bonne chance.

- T'en auras pas besoin. Lui assure Kakucho.

Quand il arrive dans le salon, Koko arrive en même temps que lui et se dirige vers Ayaka, qui est occupée à éplucher les petites annonces pour un logement.

- J'ai peut être un truc à te proposer pour ton problème d'apart' Aya. Lui dit fièrement Koko.

- Ah oui quoi ? Lui demande t'elle, les yeux pleins d'espoirs.

Au moment où il va lui répondre, Izana se place derrière Ayaka et le regard qu'il lance à Koko, lui ordonne de ne pas terminer son propos.

- Non en fait... ça ne t'intéresserait pas. Se ravise Koko.

Ayaka fronce les sourcils ne comprenant pas l'attitude étrange de Koko. Lorsque ce dernier s'en va, Izana enfouit son visage dans le cou de la jeune femme. De sa main, elle cherche sa tête et parcourt sa tête de ses doigts.

- Tu fais une petite pause ? Lui propose t'il. Je veux t'emmener quelque part. Explique t'il, embrassant son épaule.

- Avec plaisir. Sourit elle.



Quelques instants plus tard, les voilà en route vers une destination inconnue d'Ayaka. Izana a les mains crispées sur le volant. Il est vraiment nerveux. Ayaka passe sa main derrière sa nuque pour essayer de l'apaiser un peu.

- Où est ce que tu m'emmènes ?

- Tu verras bien. Sourit il. J'espère que tu aimeras.

- Je n'en doute pas.

A mesure qu'il se rapprochent de leur destination, le cœur d'Izana paraît vouloir s'échapper de sa poitrine. Et si finalement elle n'aimait pas ?

Quand Izana se gare, il prend une grande inspiration et se tourne vers Ayaka.

- C'est un peu idiot mais... est ce que tu peux... fermer les yeux ?

Elle rit un peu, mais s'exécute. Elle l'entend souffler fortement pour se donner du courage. Quand la main d'Izana saisit la sienne, elle le laisse la guider et après quelques dizaines de pas, il lui permet d'ouvrir les yeux.

Elle reste bouche bée devant cette vue qui s'offre à elle. Une grande maison, avec un grand jardin et des cerisiers en fleur en pleine croissance. C'est magnifique. Se dit elle. Elle regarde tout autour d'elle. Elle est impressionnée.

Voyant son sourire béat, Izana se sent plus rassuré et s'enhardit un peu. Il s'avance à ses côtés et ce penche à son oreille.

- Pas mal comme logement, non ?

- C'est parfait. Lui sourit elle. Mais le loyer ne doit pas être donné.

- Il n'y en a pas... en fait... cette maison est à moi.

- Quand est ce que tu as acheté ça ? S'étonne t'elle.

- Je veux garder un peu de ma crédibilité et de ma virilité. Alors... je vais garder la réponse pour moi, tu veux bien.

Ayaka rit franchement et passe ses bras autour de son cou.

- Je veux savoir. Lui dit elle.

- C'est vraiment important ?

- Bien sûr ! Allez. Rit elle. Dis le moi.

- Très bien. Souffle Izana. En fait... je l'ai acheté le lendemain du soir où je t'ai promis que si tu me choisissais moi... on aurait une grande maison, avec un grand jardin et qu'on y planterait tous les cerisiers que tu veux. Alors... j'ai planté les cerisiers mais il ne poussent pas aussi vite que ça... mais un jour ils seront aussi grand que ceux qu'on connaît et...

Elle ne le laisse pas finir et lui donne un baiser qu'il lui rend, enlaçant sa taille. Jamais Ayaka ne s'était sentie aussi aimée et importante pour quelqu'un.

Des larmes commencent à monter à ses yeux. Ce ne sont pas les même larmes que celles qu'elle connaît ces derniers temps. Non, ce sont des larmes de bonheur. Un bonheur qu'elle ne pensait pas mériter.

Quand leurs lèvres se quittent, Ayaka colle son front au siens.

- Il y a plusieurs chambres, alors Nori pourra choisir celle qu'il veut. Rajoute Izana.

- Je t'aime. Souffle Ayaka, les yeux clos.

- Moi aussi. Répond Izana. Alors... est ce que tu acceptes de vivre avec... l'incorrigible vantard et inconscient qui te sert de petit ami ?

- Bien sûr que oui.

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