Kyabakura.
C'est en fin d'après midi qu'ils arrivent enfin à leur ancien QG, encore un peu engourdis par le vol.
Il n'a pas fallut très longtemps avant que Ran Haitani ne passe un coup de fil à Mikey, pour lui donner quelques informations récoltées habilement auprès de Matthew Johnson.
Apparemment, l'homme qu'il cherche passait la plupart de son temps, quand il était au Japon dans un bar à hôtesses sur Shinjuku. Il avait même une favorite qui se faisait appeler Sakura.
Ils ont déjà un début de piste pour tenter de le débusquer. Ensuite Ran tient à parler à Ayaka. Mikey lui passe le téléphone et elle écoute ce que Ran a à lui dire.
- Cet enfant a une véritable obsession pour les hamburgers. Déclare t'il, assez amusé.
- Oui. Répond t'elle. Il en a goûté pour la première fois il y a un an, depuis il ne peut plus s'en passer.
- C'est pas dérangeant mais... je ne sais pas si tu t'en es rendue compte mais... enfin... il a peur qu'on le frappe pour la moindre petite chose. Il a fait du bruit avec ses jouets. On ne lui a rien dit mais pourtant, il s'est arrêté et s'est excusé... il tremblait. L'informe Ran, un peu préoccupé tout de même.
- Je sais... il le faisait avec moi aussi. Je ne sais pas comment ça se passait avant pour lui, mais... il a peur de beaucoup de choses.
- Je vois. Souffle Ran. Ne t'en fais pas, tout se passera bien avec nous. Lui assure t'il.
- Y a intérêt ! Je te briserai tout ce qui est brisable sinon. Ça devrait te rappeler des souvenirs.
- Ta façon de m'encourager est très agréable. Ironise t'il. Ah et cet enfant t'adore vraiment. Il n'arrête pas de dire que tu es sûrement la plus belle femme du monde.
- Tu vois comme il est lucide.
Après un rire partagé, ils mettent fin à cette conversation et Koko prend la parole :
- On devrait sûrement aller faire un tour dans ce club alors.
- Non, pas un de vous trois. Proteste Ayaka, s'adressant à Koko, Kakucho et Sanzu.
- Pourquoi ? S'indigne Koko.
- Sanzu essaierait de coucher avec la première qui le regarderait, Kakucho leur ferait tout une dissert' sur la condition des femmes et sur à quel point elles seraient mieux traitées et respectées ailleurs et toi, tu dirais à leur client de garder leur argent parce que c'est beaucoup trop cher pour ce que c'est. Résultats ? On n'aurait aucune information et de nouveaux ennemis.
Tous sans exception, ont la même expression sur le visage qui signifie la même chose : elle les connaît vraiment bien.
- J'irai dans ce cas. Déclare Izana.
Tous le regarde, comme s'il devait se justifier.
- Je ne vois pas le problème. Explique t'il. Je suis un homme célibataire qui sait rester concentré.
- Je t'accompagne. Intervient Mikey.
- Très bien. Se résigne Izana.
Voyant qu'Ayaka les regarde tour à tour tout les deux, Izana se sent obligé de rajouter quelque chose.
- T'en fait pas Aya. Je ferai en sorte que ton précieux petit ami, ne cède pas à la tentation. Dit il, dans un sourire narquois.
Elle secoue la tête et lève les yeux aux ciel. Pourtant, c'est Mikey dans un rire nerveux qui lui répond.
- Izana... quand Ayaka est là, aucun moyen de céder à la tentation. Pas même contre le mur des chiottes d'un club dans lequel elle bosse.
Un silence se fait et beaucoup ont cette réflexion : il l'a bien cherché et... c'était bien envoyé.
Izana se mord la langue et étouffe un rire traduisant sa colère.
- Allons y. Fait il, ne pouvant rien répondre d'autre.
A peine ont ils passé la porte dans cette ambiance tendue que Koko se fait entendre.
- Il va être joyeux ce trajet. Soupire t'il.
Décidant de ne pas s'attarder sur ce sujet, Kakucho intervient à son tour.
- Je pense qu'il y a un autre moyen pour qu'on cherche de nôtre côté. Annonce t'il.
Ayaka arque un sourcil et Kakucho s'explique.
- La carte de l'entreprise d'Eiji que tu avais piqué. Ils ont été associés tout les deux il me semble. Peut être qu'il y a des infos qu'on pourrait récolter ?
- Bonne idée. Approuve Ayaka.
Il se lève pour se diriger dans son bureau et Ayaka lui emboite le pas.
- Moi je vais chercher auprès de nos contacts, s'ils ont quelque chose. Propose Koko.
- Et moi je fais quoi ? Intervient Sanzu.
- Ce que tu veux. Souffle Ayaka. Essaie de pas faire n'importe quoi c'est tout ce qu'on te demande.
Sanzu se renfrogne sur lui même. Il va lui falloir pas mal de temps pour espérer que le mépris qu'il inspire à beaucoup d'entre eux se dissipe.
Dans le bureau de Kakucho, Ayaka et lui notent tout ce qui leur semble important du contenu de cette carte et le mettent en commun. Alors qu'ils discutent, Ayaka a un petit rire qui lui échappe.
- Qu'est ce qu'il y a ? Demande Kakucho, surprit.
- Rien... je me disais que... ça me fait du bien de refaire équipe avec toi... un peu comme avant.
Kakucho souffle du nez et sourit.
- A moi aussi. Avoue t'il, sincèrement.
De leur côté, Izana et Mikey arrivent devant le bar que leur a indiqué Ran. Ce trajet s'est passé dans un silence de plomb mais il y avait comme une immense quantité d'électricité dans l'air. Rien d'étonnant, ils en conviennent tous les deux.
Lorsqu'ils franchissent la porte de l'établissement, les lumières tamisées et la forte présence et odeur de fumée de cigarettes, cigares et autres choses qui se fument, leur agressent les yeux et les narines.
Ils s'y habituent bien vite et demande au gérant de parler avec une certaine Sakura. Ils doivent payer évidement. Ils s'exécutent et on les fait patienter dans un petit salon privé.
Après quelques minutes d'attente, une jeune femme svelte, brune et souriante les rejoint. Elle s'assoit en face d'eux et minaude un peu.
- Que voulez vous messieurs ?
- Discuter. Répond Izana, lui montrant une photo de l'homme qu'ils cherchent sur son téléphone.
- C'est un porc. Répond t'elle instantanément.
- Oui, là tu ne nous apprend rien. Lui révèle Mikey.
- On va parler un langage que tu connais. Propose Izana. Si tu nous donne des infos utiles sur ce mec, on te donnera plus d'argent que tu ne peux t'en faire en un mois ici. Personne n'en saura rien. Autrement dit, tu n'auras pas à le donner à ton patron. C'est un bon deal, tu ne penses pas ?
Elle hoche la tête et hésite à répondre. Mikey décide de rajouter quelque chose, qui pourrait bien l'aider dans sa décision.
- S'il te fait peur, sache que notre but est de faire en sorte qu'il ne puisse plus faire peur à qui que ce soit. En général, on est plutôt doués dans ce domaine.
Il n'avait pas besoin de le préciser. Bien qu'ils ne se soient pas présentés, la majorité de Tokyo sait qui sont ces hommes en face d'elle. Elle soupire et acquièsce.
- Ce que je peux vous dire c'est qu'à chaque fois qu'il vient pour me voir, il paye une fortune pour que je porte une perruque blonde et il me donne un autre nom que le mien.
- Ayaka ? Demande Izana.
- Oui. Vous connaissez cette femme ?
- Un peu oui. Répond Mikey. Continue.
- Il a une véritable obsession pour elle. Il me demande toutes sortes de choses que je dois faire. Des choses... vraiment dégoutantes. Mais... il paye beaucoup alors... j'y suis obligé. Il m'a dit qu'un jour, il m'emmenerait dans sa maison qu'il a acheté en périphérie de Tokyo. Je ne connais pas l'adresse mais de ce qu'il m'a dit... personne ne m'entendrait... appeler à l'aide, à part des animaux. Ce doit être assez isolé comme endroit. Je crois... que ce n'était pas à moi qu'il parlait mais à elle. C'est tout ce que je sais.
- Ça nous suffira. Merci du coup de main. Conclut Mikey, déposant comme convenu, un liasse impressionnante de billets devant elle.
- Cache les et ne dit rien sur ce que tu es venue faire ici. Ordonne Izana.
- Très bien. Dit elle, cachant tant bien que mal les billets dans sa robe. Attendez. Les interpelle t'elle, avant de qu'ils ne s'en aillent.
Ils se retournent, l'interrogeant du regard.
- Si... cette Ayaka existe vraiment et que vous la connaissez... dites lui de faire attention. Il... ne plaisante pas avec cette fixette sur elle... il est vraiment dangereux.
- Ne t'en fait pas. Il ne lui arrivera rien. Assure Mikey.
Après cette discussion, Izana et Mikey s'en vont et s'engouffrent dans leur voiture.
Tout deux sont dans le même état d'esprit. Ce mec est complètement taré et son obsession pour Ayaka ne dit rien qui vaille. Il ne reculera sûrement devant rien. Eux non plus de toute façon.
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