- Monsieur Kurokawa j'ai conscience que c'est une situation compliquée mais... je vous demande de ne pas en parler à vôtre femme... s'il vous plaît.

- Donc, vous voulez que je lui mente ? Répond Izana, arquant un sourcil.

- Non... enfin... je vous demande uniquement de ne pas faire mention de cet incident.

- Pourquoi ? Ce n'est pas la faute de Nori.

- Je le sais. Croyez moi je prendrez des mesures mais s'il vous plaît... comprenez moi... la dernière fois que madame Kurokawa s'est expliquée avec un parent d'élève, elle lui a brisé le nez. J'emploie le terme brisé, car selon les médecins il n'y avait plus un seul bout d'os exploitable là dedans !

- Elle est géniale, hein ? Fait Izana, l'air rêveur.

Il n'y a rien à faire. Comprend le directeur de l'école de Nori. L'admiration d'Izana Kurokawa pour sa femme, dépasse l'entendement. Elle pourrait commettre un génocide qu'il s'émerveillerait de son efficacité.

Le directeur soupire et s'appuie contre son fauteuil, se pinçant l'arrête du nez.

- Vous allez lui en parler, n'est ce pas ? Désespère le directeur.

- Bien sûr ! Ça concerne son neveu !

Le directeur est désespéré. Il a une longue carrière derrière lui. Pourtant, c'est la première fois en des années à ce poste que la tante d'un élève fait plus parler d'elle que l'élève lui même.

S'il y a bien une chose que tout le monde avait comprit, c'était qu'il ne fallait pas mettre en colère Ayaka Kurokawa. Quelques incidents étaient déjà survenus depuis deux ans.

Quand le petit Junta Mouri avait décidé que Nori serait son punching Ball, Ayaka avait décidé d'en parler avec sa mère. Elle voulait uniquement régler ça de manière civilisée en faisant appel au bon sens de cette femme. Il en avait été autrement. La mère de Junta avait expliqué à Ayaka que Nori n'avait qu'à apprendre à se défendre.

Ainsi Ayaka, avait fait comprendre à sa manière à cette maman que l'on ne peut pas toujours se défendre. Depuis, quand elle croise Ayaka, cette femme fuit aussi loin qu'elle le peut et plus jamais son fils, n'avait eu de problème avec Nori.

La deuxième fois qu'Ayaka avait inspiré la crainte était quand une des institutrice de l'école, avait flirté avec Izana, pensant qu'elle n'était pas là. Cette fois, il avait juste suffit d'un regard pour que plus jamais cette femme ne s'approche à moins de vingt mètres. Elle avait tout de même confié sa crainte au directeur. Izana lui, semblait fasciné par cette sorte de pouvoir répulsif qu'elle avait.

Enfin, il y avait eu ce fameux nez brisé quand le papa du petit Hori Ashido lui avait dit qu'avec un mari comme le siens, il n'était pas étonnant qu'elle ait donné une mauvaise éducation à Nori.

Ayaka trouvait cette réaction justifiée. Pour cause jamais Nori n'avait embêté aucun de ses camarades, contrairement à leurs enfants. Puis le fait qu'une critique soit émise contre Izana l'insupportait encore plus.

Il était donc devenu très rare que Nori ait un soucis avec un de ses camarades. Seulement, celui d'aujourd'hui était un nouvel élève, Kumo Horikita, fraîchement arrivé dans la classe de Nori qui cherchait à se faire craindre. Le petit garçon étant de petite taille pour son âge, il s'était dit que ce serait une proie facile. Grossière erreur.

Quand il lui avait porté un coup au visage, Nori s'était souvenu d'une leçon que lui avaient donné Ayaka et Izana.

"Ne porte jamais le premier coup, mais rend encore plus fort celui qu'on te donne."

Cette fois, il avait décidé de mettre cette leçon en pratique. Kumo avait donc perdu une dent aujourd'hui. Nori n'en était pas peu fier et comptait bien lui aussi, raconter cette journée en détail à Ayaka.

Quand le directeur avait apprit cet incident, il avait faillit bouillir. Il était évident que les parents de ce garçon ne connaissaient pas encore Ayaka. Alors, il avait jugé prudent de convoquer Izana à sa place. Sans penser qu'il ne compatirait pas.

"Cette famille est vraiment particulière." Pense le directeur, exaspéré quand Izana quitte son bureau, Nori dans la main, lui lançant un regard fier pour cet exploit.

Dans la voiture, sur le chemin de la maison, Nori raconte donc à Izana cette fameuse altercation dans le moindre détail.

- Tu as bien fait de te défendre ! Le soutient Izana. Mais... tu connais la règle ?

- Oui ! Ce n'est jamais moi qui commence et je n'embetes personne ! Répond fièrement Nori.

- Parfait. Sourit Izana.

- Quand je vais raconter ça à Mikey, Ran et Rindou... S'impatiente Nori.

Izana rit un peu. Ce soir, ils reçoivent les cadres à dîner chez eux. Izana soupçonne Nori d'être quand même satisfait d'avoir eu à se défendre.

Quand ils pénètrent dans la maison, Nori saute dans les bras d'Ayaka. Elle est toute fier de montrer ce qu'elle a fait pour ce soir.

- C'est toi qui as cuisiné ? Demande Izana, perplexe avant de l'embrasser.

- Pas du tout ! J'ai commandé. Lui répond t'elle comme si c'était évident. Mais c'est moi qui ait tout mit en place !

Izana rit un peu.

- Pourquoi ils t'ont convoqué ? Demande Ayaka, posant Nori au sol.

- Parce qu'ils ont peur de toi, chérie. La taquine Izana.

- Ils ont raison ! Qu'est ce qu'il s'est passé ?

C'est Nori qui entreprend de lui expliquer son geste, qu'il qualifie lui même d'héroïque.

- Est ce que tu as mal quelque part ? S'inquiète Ayaka.

- Non ! Proteste Nori. Je suis un dur moi !

Devant le regard de sa tante, il se résigne.

- Oui j'ai mal... à la joue. Admet t'il.

- On va soigner ça avant que tout le monde arrive. Rit Ayaka.

Deux heures plus tard, tous sont arrivés. Nori n'a pas manqué de faire part de sa baggare.

"Comme ça, ils sauront que je suis aussi fort qu'eux."

Nori les admirait. Tous autant qu'ils étaient, sans vraiment savoir ce qu'ils faisaient vraiment de leur vie. Il avait compris qu'ils étaient forts il y a deux ans, quand ils étaient venu le sauver. Depuis ce jour, il voulait devenir aussi fort qu'eux. Alors, les voir aussi émerveillés de ce qu'il avait fait le rendait fier.

- Dis moi, Nori. Commence Sanzu. Tu veux faire quoi plus tard ?

Cet homme aux cheveux rose faisaient particulièrement rire Nori. Drôle de couleur de cheveux. Il avait même demandé à Ayaka s'il pouvait faire la même chose. Le refus qu'il avait essuyé ce jour là, avait été des plus fermes et froids.

- Policier !

Un silence se fait et pendant un instant tous se regardent, ne sachant pas vraiment quoi répondre.

- Ne vous en faites pas. Intervient Ayaka. La semaine dernière, il voulait être astronaute.

- Oui ça ce serait bien aussi ! Lance Nori ! Policier astronaute !

L'ambiance se détend un peu. Heureusement. Aucun d'entre eux ne souhaitait lui expliquer pourquoi être policier n'était pas une bonne idée.

Une fois Nori couché et ravi de cette soirée. L'ambiance est aux rires et au taquineries.

Ce genre de moment, loin de ce qu'ils sont vraiment leur plaît. Ils ne parlent pas de travail et se retrouvent entre eux à bavarder et rire.

- Ils ont bien poussé les cerisiers Izana. Constate Koko. Qui aurait cru que tu avais la main verte ? Je t'imagine tellement bien avec des bottes en caoutchouc et un arrosoir. Rit il.

- Qui aurait cru que je finirai par t'imaginer enterré sous les mêmes cerisiers. Se défend Izana, dans un sourire.

- Moi ce qui m'épates c'est que pendant un an et demi tu venais ici en cachette et que personne ne s'en soit aperçu. Intervient Rindou Haitani.

- Trop occupés à vous regarder le nombril aussi. Réplique Izana.

- Vraiment ? C'est toi qui dit ça ? S'offusque Mikey.

Les rires repartent de plus belles.

- Au fait, où est Rika ? Demande Ayaka à Kakucho.

Voilà plus d'un an que Kakucho est avec elle et il semble plus heureux que jamais.

- Elle travaillait ce soir. Dit il, un peu déçu. Mais elle m'a demandé de te passer le bonjour.

- C'est gentil. Sourit Ayaka.

Rika était devenue sa première copine et Ayaka ne s'y était pas attendu. Pour Kakucho, au départ, elle avait fait beaucoup d'effort pour paraître abordable. Puis, elle s'était étonnée elle même d'apprécier la compagnie de la jeune femme, depuis elle s'appelaient régulièrement et sortaient ensemble de temps en temps, quand leurs emploi du temps respectifs le leur permettaient, au grand damne d'Izana et Kakucho qui ces moments là, se retrouvaient à dîner tout les deux sans aucune nouvelles des deux jeunes femmes.

- Et Mikey, pas de copine en vue ? Le taquine Izana.

- Tes conseils sont tellement précieux que je m'en voudrais de les appliquer à trop de monde. Ironise Mikey.

Ce qu'Izana avait oublié de préciser à Mikey était que pas toutes les femmes appréciaient la même drague. Ainsi il lui avait fallut travailler sur lui même et son étonnante timidité quand il en venait à ce sujet. Mais, il était bien comme ça. Il prenait son temps et s'enhardissait petit à petit. Il flirtait quand il en avait envie et ça lui suffisait pour le moment.

- C'était délicieux en tout cas. Lance Ran. Je me demande où est ce que tu as commandé. Demande t'il à Ayaka, pour la taquiner elle aussi.

- Il y a les emballages dans la poubelles si tu veux vérifier.

- C'était sûr. Rit Ran.

- Met toi bien ça dans la tête, Haitani. Si un jour je cuisine pour toi, c'est que j'ai décidé d'en finir avec toi ! C'est valable pour vous tous. Les prévient Ayaka.

Sous les rires et les discussions qui reprennent, Ayaka pose son menton sur l'épaule d'Izana et le regarde dans un petit sourire.

- Qu'est ce qu'il y a ? Lui demande t'il, embrassant son front.

- Je suis heureuse. Je suis vraiment heureuse.

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Les amis voici la fin de la plus longue histoire que j'ai écrite jusque là.

Comme à chaque fois, j'ai un petit pincement au cœur qu'elle soit terminée.

J'ai adoré écrire le personnage bien à part d'Ayaka. J'espère que vous aurez aimé la découvrir.

Merci pour tout. Prenez soin de vous ❤️