Aider.

Ayaka et Nori arrive donc au niveau de ce petit garçon, triste de ne pas voir son père. C'est Nori qui lui adresse un grand sourire pour essayer de lui remonter le moral.

Voyant cela Ayaka se rend compte qu'il suit à la lettre les règles qu'elle lui a donné.

"Soit gentil avec ceux qui se sentent rejetés."

Dans l'esprit de la jeune femme un dilemme se dessine. Elle a devant elle un moyen de pression comme elle n'en aura plus jamais. Toutefois elle ne peut pas s'en prendre à un enfant. Il n'est pas responsable de la voie choisie par son père. Puis, surtout, elle a maudit Mako d'avoir fait ce genre de chose avec Nori.

- Tu es tout seul ? Finit par demander Ayaka.

- Oui. Répond Jim, la tête baissée et une petite moue sur le visage. Mon... mon papa est en retard. Il m'a peut être oublié. Commence à paniquer le petit garçon.

- Je suis sûre que non. Lui dit Ayaka, s'abaissant à sa hauteur. Il y a beaucoup d'embouteillages à cette heure ci. Ne t'en fais pas il ne devrait pas tarder.

La voilà maintenant en train de rassurer le fils d'un homme qui veut la voir morte. Ses scrupules étonnants, auront sa peau un jour. Mais voir un enfant triste Ayaka ne le supporte pas.

Jim la regarde enfin et lui sourit timidement.

- Tu es très belle. Lui dit il le plus honnêtement du monde.

- Je te remercie. Dit elle dans un petit rire.

- On peut rester avec lui jusqu'à ce que son papa arrive, Aya ? Demande soudainement Nori.

Elle ne peut tout de même pas expliquer à Nori en quoi ce serait une mauvaise idée. Elle se résigne, soupire et accepte. De toute façon, son père ne lui fera sûrement rien devant son fils. Il faudrait être fou, ou vraiment pas très malin.

- Tu as vu ? Je te l'avais dit ! Ma tante est vraiment la plus belle ! Lance fièrement Nori à Jim, comme s'il s'agissait d'un compliment qui lui avait été adressé.

Ayaka secoue la tête dans un petit sourire. Nori s'est souvent vanté de la beauté de sa tante envers ses camarades. Les enfants ont des priorités bien à eux. Se dit Ayaka.

- Tu sais. Dit Jim se tournant vers Ayaka. Nori a vraiment été très gentil avec moi, quand je suis arrivé. J'étais nouveau, je ne connaissais personne. On m'a changé d'école sans me prévenir. Mais Nori m'a très bien accueilli !

- Je suis fière de lui. Assure Ayaka.

Cet homme s'est vraiment servit de son fils comme un moyen de pression sur elle. Enrage Ayaka. Quelques soient les histoires dans lesquelles on se trouve, on ne doit jamais y mêler un enfant. Selon elle. Elle se dit qu'ici, personne n'a aucun scrupule. Elle trouve ça répugnant.

Les deux petits garçons discutent et Ayaka ne prête pas attention à ce qu'ils se disent, jusqu'à ce que Nori se tourne vers elle, avec une expression qui a l'air de quémander quelque chose.

- On pourra aller manger une glace au parc un de ces jours Aya ?

- Oh... oui pourquoi pas ?

"Très mauvaise idée." Soupire t'elle interieurement.

Pourtant, Jim semble la regarder avec une immense gratitude. Son père, doit être tout aussi méfiant qu'elle. Il ne doit pas avoir beaucoup d'interaction avec d'autres enfants en dehors de l'école.

C'est ce moment que choisit le père de Jim, pour enfin arriver tout essouflé. Il se fige devant son fils en croisant le regard d'Ayaka.

La jeune femme ne se démonte pas et se penche vers Jim.

- Tu vois. Lui dit elle dans un sourire. Je t'avais dit qu'il n'allait pas tarder.

Ce n'est en aucun cas pour rassurer Jim, qu'elle fait ça. Mais bel et bien pour faire comprendre à cet homme en face d'elle, qu'elle est capable de faire se retourner son piège contre lui.

- Papa. Intervient Jim, le sortant de sa torpeur. Est ce qu'on peut aller manger une glace avec eux maintenant ?

Le regard mauvais de l'intéressé se pose une nouvelle fois sur Ayaka. Elle pose ses mains sur les épaules de Jim et sourit.

- Moi, je n'y vois pas d'inconvénient.

Elle compte bien gagner cette guerre des nerfs qui s'est installée.

Ne pouvant refuser, les voilà au parc depuis quelques minutes. Les enfants jouent entre eux et ne les entendent pas. C'est le moment de mettre au clair certaines choses.

- Vous êtes comme ça ? Demande t'il. Vous vous jetez dans la gueule du loup ?

- Je n'avais aucune intention d'aller parler à vôtre fils. Je ne suis pas ce genre de personne. Mais, mon neveu l'aime bien et il l'a vu triste. C'était un risque à prendre en compte. Les enfants sont beaucoup moins calculateurs que nous.

La machoire de son interlocuteur se serre. Il ne pensait pas que ça en arriverait là.

- Autre chose. Reprend Ayaka. Je déteste l'idée même de m'en prendre à un enfant. Mais s'il vous vient à l'esprit de vous en prendre à mon neveu, je n'hésiterai pas à m'en prendre à vôtre fils. Croyez moi, le trop peu de scrupules que j'ai s'envole quand il s'agit de protéger ceux que j'aime.

Sans attendre sa réponse, Ayaka se lève et rappelle les enfants. Il est temps de rentrer. Avant de partir, Nori dans la main, elle se tourne une dernière fois.

- Repensez à notre conversation monsieur Johnson. Une agence immobilière pourrait m'être bien utile dans mes projets à venir.

Sans plus un mot, elle s'en va. Elle vient de lui expliquer qu'elle sait exactement qui il est. Comment le sait elle ? En y réfléchissant, il se rend compte qu'elle a dû avoir ces renseignements par la police. Voilà pourquoi elle l'a fait mettre en garde à vue. Cette garce est plus maline qu'il ne le pensait.

Très tard dans la soirée, alors qu'Ayaka allait finir son service, elle reçoit un appel. Il s'agit du propriétaire d'un des bars voisins. Dans cette avenue la majorité des commerçants se connaissent.

Il l'informe qu'un homme fortement aviné a prononcé son prénom. Ayaka étant étrangère, son prénom est vraiment très rare ici. Assez pour qu'on la prévienne de ce genre de fait. Intriguée, elle se rend dans cet établissement après avoir quitté son poste.

On lui indique où se trouve cet homme en question. Le voyant, elle soupire. Elle le reconnaîtrait entre mille, même s'il est avachi sur cette table. Étant donné ce qu'il est en train de dire en japonais, elle comprend les raisons de cette beuverie.

Kakucho à sûrement dû subir la colère d'Izana. C'est sûrement pour ça qu'il est là. Elle se sent coupable. Encore plus quand un des clients, tente de profiter du fait qu'il soit complètement ivre pour lui voler son portefeuille. Elle ne réfléchit pas plus longtemps et s'avance vers eux.

- Hey. Fait elle tapotant sur l'épaule du voleur amateur.

A peine à t'il eu le temps de se retourner, que le poing d'Ayaka s'écrase avec une violence inouïe sur son nez. Il tombe sur les fesses, tenant son nez qui a commencé à saigner.

- Dégage ! Lui dit elle, d'une froideur sans nom.

Le propriétaire de l'établissement prend cet homme par le col et l'entraîne à l'extérieur.

Voyant ce qu'elle vient de faire sans la moindre hésitation, Ayaka comprend pourquoi elle n'a pas vraiment d'ami dans cette ville.

Elle se retourne vers Kakucho, qui prononce à présent des paroles incompréhensible.

Elle lui tire le bras pour tenter de l'inciter à se lever et il relève son visage vers elle.

- Ayaka ? Fait il difficilement.

Elle hoche la tête et il retire violement son bras.

- Laisse moi ! Tout ça c'est de ta faute ! Peste t'il.

- Je sais. Dit elle reprenant son bras.

- T'es qu'une sale garce !

L'alcool ne change pas les gens. Il les déshinibe. Ainsi, le Kakucho sobre n'aurait jamais osé l'insulter. L'alcool aidant, il dit ce qu'il a sur le cœur. Ça fait mal, Ayaka le reconnaît aisément.

- Sûrement. Souffle t'elle. Mais... tu vas devoir te contenter de mon aide. Dit elle, tentant de garder son calme.

- Non ! Je te déteste !

Ayaka ne pensait pas que ça la blesserait autant. Elle considérait Kakucho comme son ami. Alors que ça vienne de lui la blesse plus que ce qu'elle aurait pu imaginer.

- J'imagine. Répond t'elle. Mais tu ne peux pas rester là. Viens avec moi s'il te plaît. Tu pourras continuer à me gueuler dessus quand on sera sortit.

Kakucho se résigne et la laisse prendre son bras pour le passer autour de ses épaules. Il se lève difficilement. Ayaka a du mal à garder l'équilibre, tant Kakucho s'appuie sur elle. Le propriétaire étant revenu à l'intérieur, l'aide à guider Kakucho jusqu'à sa voiture.

Il ne comprend rien de ce que dit son client à la jeune femme mais ça a l'air méchant étant donné l'expression d'Ayaka. Elle est blessée et ça se voit.

Ayaka ne se perd pas en explication et remercie l'homme de son aide avant de démarrer sa voiture.

- Fous moi la paix ! Lance Kakucho, allongé à l'arrière.

Elle n'y prête pas attention et continue sa route.

- Je... je tenais à toi, moi. Dit Kakucho, le ton plus calme.

Ayaka se pince les lèvres entre elle, serre ses mains sur le volant et prend une grande inspiration avant de répondre :

- Moi aussi.

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