Prologue : 👩🏽💼
Mon odyssée débute dans un petit village d'Italie, un village de cent-trente-neuf habitants. Mon père, chef du village, et ma mère, sa femme, sont ce qu'on appelle ici des "noteiras", qui signifie dans votre langue "hommes libres". Ils font ce qu'ils veulent, ne demandent l'avis de personne, et surtout, ne sont pas croyant.
À mon époque, être croyant est une nécessité, voire une obligation. Toute personne non catholique n'est pas considérée comme quelqu'un, mais plutôt comme un sous-homme. Alors comment mes parents ont fait pour être considérés comme des dieux, je ne sais pas du tout. Je peux tout soupçonner, ils en serait capables.
Ce que j'aime dans mon pays, c'est la liberté des femmes. J'ai commencé, à l'âge avancé de treize ans, la formation obligatoire pour devenir chevalier. Au début, j'ai étée de nombreuses fois recalée, et ce dû à mon jeune âge. À force de supplications, l'examinateur à fini par accepter de me faire monter à cheval.
Pour devenir chevalière, cinq catégories sont enseignées.
La cavalerie, le combat à l'épée, l'art de la torture, savoir manier une arbalète, et les chants traditionnels.
Peu de gens connaissent par cœur nos chants traditionnels, bafouillant des paroles dans le vent. J'ai eu de nombreux enseignants de chant, et l'effort à fini par payer. La cavalerie, pour moi, c'est simple. Je passe ma vie à cheval, galopant sur le cheval de mes parents. Il n'a pas de nom, alors je l'appelle "le cheval". C'est nettement plus simple.
Le combat à l'épée, tout aussi facile. Les jeux pour les jeunes enfants vivants dans la modestie, c'est un bâton de bois, taillé pour les plus chanceux, ou encore pleins de clous pour les autres. Personnellement, je ne fais pas partie du bas monde, enfin pas vraiment, mais je préfèrerais jouer avec des enfants de mon âge qui savent s'amuser.
Petite précision, mon père est le fils d'un baron lambda, et c'est son frère aîné qui a repris le flambeau de leur géniteur. Le titre a fini par être supprimé, faute de moyens, mais mes parents sont tout de même considérés, par les autres villages, comme des nobles.
Pour l'art de la torture, c'est évident, depuis mes trois ans, mon père me force à observer ses séances de torture sur nos ennemis, alors je suis tout aussi douée dans ce domaine.
J'ai une grande difficulté à manier une arbalète, la bête étant plus lourde que n'importe quelle arme. Maintenant j'y arrive, mais je préfère toujours l'épée ou le corps à corps.
Si j'étais née il y a deux bonnes dizaines d'années, mes ancêtres m'auraient appelée "néréiade". Ce mot ressemble à Néréides, mais ce n'est pas la même chose. Une néréiade, c'est une femme, généralement jeune, qui pense à elle, qui vit pour elle, et qui vit de liberté. Souvent, une néréiade porte un pantalon, et monte à cheval à califourchon. C'est rare, et surtout admiré. Ce mot n'est plus utilisé depuis fort longtemps, mais je trouve qu'il me correspond parfaitement. Ces huit lettres, c'est moi.
Cette époque ne date que d'il y a trois ans, j'ai cependant l'impression que l'incident c'est produit le siècle dernier. Car oui, ce que je vous conte est bel et bien passé depuis longtemps. Mes parents ne sont plus, mon village n'est plus, mes amis ne sont plus, plus rien n'existe encore, seuls nous deux vivons toujours. Aujourd'hui, je suis faible. Pas assez forte encore. Je ne vis plus, je survis.
Mon ultime but ?
Me venger.
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Après réflexion, je me suis décidée à poster les cinq premiers chapitres, histoire d'avoir des avis, mais je ne pense pas poster la suite régulièrement, plutôt quand je le sentirais, alors désolée à vous, futurs lecteurs, si vous avez du mal à vous y retrouverez 😅
En espérant que mon histoire vous plaise,
Tessardriane 🦅
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