Party Two
Il était 23h et dans le jardin éclairé, la fête battait son plein. En arrivant, Izuku et lui avaient fait sensation auprès de leurs amis. Chacun des invités avait joué le jeu et tous arboraient des déguisements tous plus loufoques les uns des autres. Denki s'était affublé d'un costume de fennec, un petit carnivore du désert, ce qui lui allait étrangement bien, d'après Izuku. Eijiro, pour sa part, représentait le roi des animaux. Avec ses cheveux rouges ébouriffés, il ressemblait à Simba dans le Roi Lion. Bref, des bonnes têtes de vainqueurs, tout comme lui.
Debout sur la terrasse, adossé à une des tables hautes avec un verre de punch bien corsé à la main, il jeta un regard circulaire sur le jardin où certains parlaient et rigolaient ensemble alors que d'autres, complètement torchés, enflammaient la piste de danse improvisée, enrobés dans leurs costumes respectifs. La scène était assez comique et parfaitement ridicule. Il était étonnant que tout le monde soit encore déguisé, il avait pensé que la plupart auraient déjà balancé les costumes pour être à l'aise et surtout ne plus avoir trop chaud. Lui-même était moite. Il n'avait qu'une envie, se dévêtir et se débarrasser une fois pour toutes de cet accoutrement.
Il aperçut son petit ami à quelques mètres de lui en pleine conversation avec leur amie Mina, déguisée en abeille. Elle qui aimait butiner à droite et à gauche, la métaphore lui allait très bien. Il croisa alors le regard émeraude de celui qui faisait battre son cœur. Face à Mina, Izuku, qui s'était délesté de sa capuche immonde, avait levé les yeux vers lui avant de les reporter de nouveau sur son amie, les joues rouges et les lèvres pincées. Il recommença ce manège plusieurs fois, prenant toujours plus de couleurs et malmenant sa lèvre inférieure de plus en plus entre ses dents, triturant son verre du bout des doigts et interpelant la jeune femme par la même occasion.
Katsuki sourit en coin. Oh qu'il connaissait bien ce regard. Il pouvait aisément deviner qu'Izuku avait bu, sans doute un ou deux verres de trop, et qu'à présent, son corps s'échauffait sous son regard intense. Cela l'amusait. Il avait juste à l'observer et le bouclé partait au quart de tour. Ce qui n'était pas pour lui déplaire, il devait bien l'avouer. Même s'il avait vraisemblablement moins bu que lui, lui aussi avait envie de jouer.
Alors, finissant son verre d'une traite, il lança un dernier regard plein de sous-entendu à son copain puis tourna les talons et entra dans la maison. Trois...deux...un...
- Katchan...
La voix qui venait de l'appeler n'était qu'un murmure, mais il y percevait toutes les teintes sensuelles. Sa bouche toujours déformée par un sourire en coin, il fit demi-tour et avisa son compagnon qui se tenait près de la grande baie vitrée, la respiration rapide. Katsuki l'aurait parié qu'il se serait précipité pour le retrouver. Alors qu'il y a quelques instants son visage était seulement rouge, ce qu'un invité aurait pu prendre pour un coup de chaud dû à l'alcool, le blond voyait très bien qu'à présent, c'était le désir qui chauffait ses joues.
- Oui Deku ? demanda-t-il tout de même, feintant l'étonnement.
Celui-ci ne lui répondit pas et parcourut les derniers centimètres en grandes enjambées avant de se jeter sur ses lèvres, les dévorant avec avidité. Sans attendre, sa langue envahit sa bouche, conquérante, et elles entamèrent un ballet ardent, les effluves de l'alcool leur montant progressivement à la tête. Le corps chaud d'Izuku se colla au sien et il sentit toute l'ampleur de son désir à travers le tissu de son costume, le faisant gronder de plaisir.
- Katchan..., souffla son amant au bord de ses lèvres. Le vilain renard aimerait-il croquer une petite poulette ?
Il ouvrit grand les yeux devant l'air plus que sérieux et surtout fiévreux du bouclé avant de pouffer. Izuku ivre tenait souvent des propos bizarres, c'était limite beauf parfois. Mais, il arrivait toujours à le faire rire.
- C'est chelou c'que tu viens de dire mais, étrangement...ça m'excite.
Il joignit le geste à la parole en attrapant les fesses de son copain tout en plongeant dans son cou où il y déposa une myriade de baisers humides. Fidèle à son costume, il l'entendit glousser, ou plutôt coqueter, mais dans sa bouche, cela avait un son particulièrement attrayant. Appuyé contre le plan de travail de la cuisine, Izuku lui grimpa presque dessus, les bras passés autour de son cou et son bassin collé au sien, se frottant doucement contre lui. Complètement enivré par l'autre, ils en oublièrent où ils étaient quand une voix les interrompit.
- Oh pitié ! Allez dans une chambre, merde !
Pris sur le fait, ils sursautèrent et se séparèrent vivement, le souffle court de leur échange. Denki et Eijiro se tenaient tous les deux près de la baie vitrée, des plateaux en main, et les regardaient, visiblement amusés.
- Y'a des capotes dans le tiroir de la table de nuit de la chambre d'ami, les informa simplement Eijiro, avec un clin d'œil.
Prenant finalement conscience de la situation dans laquelle il était, Izuku se mit à bégayer et son visage constellé de taches de rousseur rivalisa avec une écrevisse. Il était aussi rouge que les plumes et la crête de son costume. Katsuki ricana et lui attrapa la main, le tirant vers les escaliers, remerciant ses amis d'un signe de main.
Il entraîna son copain vers l'étage puis, une fois dans le couloir, le poussa dans la fameuse pièce, dont il referma la porte derrière lui avant d'y plaquer Izuku. Toujours aussi avide, il se jeta de nouveau sur la bouche du bouclé dont il mordilla la lèvre inférieure. Celui-ci soupira, quand il sentit son corps se coller au sien, et lui laissa l'accès, reprenant leur danse passionnée, interrompue quelques instants plus tôt.
Sa main droite trouva sa place sur la joue de son mec alors que la gauche s'engouffra dans les mèches bouclées, qu'il tira vivement vers l'arrière, dévoilant la peau claire de son cou. Ses baisers descendirent alors lentement des lèvres vers le menton, remontèrent l'arête de la mâchoire jusqu'à un lobe d'oreille qu'il tritura de ses dents. Sous lui, Izuku soupira de plaisir et ses mains s'accrochèrent plus fermement à ses hanches. Leurs bassins se collèrent de nouveau, entrechoquant leurs érections douloureusement tendues.
Dans ses veines, il sentait son sang bouillir de désir. Même affublé de la sorte, son mec n'était que tentation. Ses soupirs devenus de petits gémissements écrivaient progressivement une symphonie voluptueuse qui se jouait à ses oreilles. Sous la pulpe de ses doigts, il sentait la chaleur irradier de la peau d'Izuku, augmentant à chaque instant. Sa langue gouttait sans relâche cet épiderme savoureux, qu'il avait adoré dès leur première fois ensemble, et ses yeux ne perdait pas une miette de l'expression de pur plaisir qui déformait lentement les traits de ce visage magnifique. Tous ses sens étaient saturés de sa présence et il lui était de plus en plus compliqué de se retenir.
Il voulait le posséder, tout de suite.
Délaissant ce cou attirant, il balança son amant sur le lit, qui laissa échapper un cri de surprise, avant de rebondir sur le matelas. Tel le prédateur qu'il était pour ce soir, il s'avança lentement vers sa proie, se léchant les babines, affamé. Il vit alors les pupilles de son mec se dilater encore plus, preuve de sa réceptivité. Près du bord, surplombant Izuku de toute sa taille, il tendit le bras vers le tiroir de la table de nuit et en sortit un paquet de préservatifs ainsi qu'un tube de lubrifiant. Ses hôtes avaient décidément bien tout prévu, c'était tout de même assez louche. Mais, il chassa ces pensées superflues quand Izuku se réinstalla convenablement, se soutenant de ses bras.
Fébriles, ses mains firent alors descendre la fermeture, dévoilant progressivement sa peau nue et légèrement moite. Entre son stupide costume et sa fièvre de désir, il avait atrocement chaud. C'était insoutenable. Sous lui, il vit son copain suivre le mouvement du regard, sa respiration s'accélérant. Il avait l'air d'apprécier ce qu'il voyait. Son déguisement tomba rapidement à ses pieds, tout comme son boxer, et il se retrouva nu devant son mec, son membre gorgé et suintant, pointant outrageusement sur son abdomen.
Il entendit alors Izuku pouffer, ses yeux verts fixant intensément son sexe.
- Ma bite te fait rire Deku ? se renseigna-t-il en fronçant des sourcils.
- Par-pardon Katchan, rigola le plus jeune. C'est juste que...je viens de penser à une blague...enfin, plutôt à un jeu de mot.
Katsuki leva un sourcil. C'était pas vraiment le moment là...
- Je suis plus une poule au pot, mais une poule au poteau.
Et il s'esclaffa bruyamment, son rire cristallin résonnant dans la chambre. Le blond se pinça l'arête du nez, les lèvres pincées.
- Putain...t'es intenable quand t'es bourré.
Il ne savait pas si c'était l'alcool dans ses veines qui jouait ou non, mais il la trouvait bonne et il se laissa aller à un rire plus discret que son homme. Pourquoi pas rentrer dans son jeu alors.
- Et ce poteau, tu le veux ? demanda le blond, une main autour de son membre.
Izuku arrêta de rire subitement et plongea son regard dans le sien.
- Oui.
Cette réponse sonnait plus comme un ordre plutôt que par une affirmation et cela l'échauffa vivement. Il lui tendit la petite pochette carrée, l'incitant ainsi à lui mettre lui-même le préservatif. D'un geste expert, le plus jeune déchira l'emballage et déroula la capote le long de sa hampe, avant d'entamer un mouvement de poignet. Sous la sensation de ces mains si chaudes autour de lui, il ferma les yeux et renversa la tête vers l'arrière, dans un soupir licencieux. Putain, c'était trop bon.
Il le laissa effectuer quelques va-et-vient avant de le stopper et de l'allonger sur le matelas, prenant place au-dessus de lui, ses lèvres se plaquant de nouveau aux siennes pour un baiser passionné. Se soutenant d'une main, l'autre remonta le long de sa jambe, effleurant le collant du bout des doigts, puis passa sous le tissu du costume qu'il remonta après avoir constaté qu'il s'agissait d'une sorte de robe. Son mec se retrouva avec le déguisement retroussé jusqu'à son ventre, laissant apparaître le haut des collants.
- Dépêche-toi Katchan...
Sous lui, Izuku gigota, impatient, ce qui le fit sourire en coin. Puis, d'un même geste, il le délivra de ses collants et de son boxer, les descendant jusqu'à ses chevilles, libérant ainsi son sexe aussi tendu que le sien. Tout comme Izuku avant lui, il déballa un préservatif qu'il lui enfila. Ils n'étaient pas chez eux, un minimum de décence s'imposait !
Il délaissa cette bouche pulpeuse et attrapa le lubrifiant. Mais, il se fit arrêter par Izuku.
- Pas la peine, prends-moi tout de suite Katchan.
- J'vais te faire mal Deku, s'inquiéta le blond.
- Ça ira, lui sourit son amant, rassurant. Je veux juste te sentir en moi le plus vite possible. J'en peux plus là...
Pendant quelques millièmes de secondes, Katsuki pesa le pour et le contre. Il ne voulait pas lui faire mal, cependant, il devait bien avouer que sa patience et son self-control fondaient comme neige au soleil sous la tentation que représentait le corps de son mec, ainsi offert sous lui. Il se décida tout de même à, au moins, mettre une bonne quantité de gel en plus sur la capote ainsi que sur le pourtour de l'intimité de son copain ainsi que d'en étaler à l'intérieur d'un doigt glissé entre ses chairs.
Le souffle d'Izuku s'accéléra à mesure qu'il le détendait et se coupa brusquement quand il le tira à lui au bord du lit et entra en lui doucement en une longue poussée. Emprisonné jusqu'à la garde dans cet antre chaud, il se stoppa, laissant son amant s'habituer à sa présence. Celui-ci secoua la tête, tout en plantant son regard de nouveau dans le sien et l'intima à bouger. Alors, attrapant ses jambes, il commença à se mouvoir. Sa hampe coulissa lentement entre les chairs étirées du bouclé puis il accéléra quand il le sentit se détendre. Très vite, ses coups de reins prirent de la force et, les pieds bien ancrés au sol, il malmena l'intimité de son homme.
Bordel, c'était trop bon.
Des gémissements de plaisir sortaient d'entre les lèvres d'Izuku qui ne faisait aucun effort pour les retenir et le lit bougeait en même temps que lui, grinçant sous ses assauts. Qu'est-ce qu'il aimait lui faire l'amour ! Même habillé de la sorte, il avait envie de lui et de son corps hypnotisant. Tout chez lui l'attirait. Que ce soit le grain de sa peau dont les petites taches en faisait une œuvre d'art, son regard émeraude si particulier et unique aux multiples nuances, ses cheveux aux boucles rebelles, mais qui lui donnait un charme fou.
Mais, ce qu'il adorait par-dessus tout...
Il sortit subitement de son écrin, le retourna à plat ventre, attrapa ses hanches, et replongea en lui d'un coup de reins. Son amant laissa s'échapper un cri alors que les deux monts de chairs butaient contre son bas ventre.
...c'était ce fessier incroyable.
Il était rebondi, bien ferme, et d'une douceur incomparable. Il adorait se frotter à lui, le malmener à coup de fessées, ou simplement le caresser, y déclenchant la chair de poule. Pour lui, Izuku était un incube déguisé en ange venu pour le tenter. Et cela fonctionnait trop bien.
Agrippé aux hanches de son amant, il le ravagea de vrais coups de butoir, son sexe percutant à présent sa prostate devenue sensible. Sous lui, Izuku se laissait totalement aller, le visage plaqué contre le matelas et les paupières closes, un plaisir intense se lisant sur ses traits. Ses soupirs et gémissements avaient pris de l'ampleur et Katsuki était sûr que si quelqu'un passait devant la chambre, il les aurait entendus. Néanmoins, il s'en foutait royalement. Tout ce qui important à cet instant était de satisfaire le désir de son amant ainsi que le sien. Et cela ne saurait tarder. Il sentait les prémices de la jouissance montait dans son aine. Et Izuku ne devait pas en être très loin non plus au vu des palpitations de son intimité autour de sa hampe.
Alors, il accéléra encore et quelques secondes plus tard, dans un grognement, il laissa exploser son plaisir au creux des reins de son homme qui le suivit de près, se contractant fermement autour de lui, prolongeant sa délivrance.
La respiration sifflante, il s'affaissa sur Izuku, qui peinait également à reprendre son souffle. Pendant quelques minutes, ils apprécièrent cet instant silencieux post jouissance avant que Katsuki ne se retire, noue le préservatif et le jette à la poubelle. Il fit de même avec celui de son copain quand celui-ci se tourna sur le dos, épuisé.
- Punaise, j'ai chaud ! s'exclama le bouclé, ses cheveux collant à son front.
- Tu m'étonnes ! J'pense qu'ils nous en voudront pas d'aller prendre une douche.
- Ouais.
Il y eut un autre silence avant qu'il ne pouffe, se redressant doucement sur le bord du lit.
- Quoi ? T'as encore une de tes phrases de beauf ?
- Ouais, s'amusa Izuku, le regard rieur.
Soupirant, Katsuki lui fit signe de poursuivre.
- On peut dire que tu as fourré la dinde.
- Putain...
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