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Je rentre de l'école, encore sonné pas les derniers coups. Heureusement, mes parents ne sont pas à la maison. Je soupire et vais m'enfermer dans ma chambre. Je lance mon sac et me laisse tomber lourdement sur mon lit. J'en ai marre.

À l'université, c'est l'enfer. À la maison, c'est la même... j'en ai marre. J'aimerai tellement pouvoir m'enfuir, m'éloigner de cette réalité. Pouvoir vivre une vie décente, comme tout jeune de mon âge.

Plonge dans mes pensées, je n'entends pas mes parents rentrer. La réalité me frappe lorsque j'entends mon beau-père crier et tambouriner sur ma porte. Je me lève en sursaut et fixe celle-ci en tremblant.

BP : Ouvre cette porte, petit enculé !

Je ne répond pas et n'ouvre pas la porte.

BP : si tu n'es pas entrain de faire à manger dans 2 minutes, je te jure que je te fais laver le sol avec ta gueule !

Je l'entends se décaler de ma chambre... je suis mort de peur mais je sais que je dois faire de quoi me dit. J'ouvre la porte et passe devant le salon. Je les vois ; ma mère sur le canapé, les yeux dans le vide et lui entrain de boire sa bière. Je me dépêche d'aller préparer se qu'il faut pour faire une tartiflette. J'exécute ma tache quand je sens une vive douleur dans le dos.

Je laisse tomber le couteau et me cambre.

BP : Les vrais hommes supportent la douleur ! Tiens toi droit pauvre loque sinon je te casse en deux.

Je ravale difficilement mes larmes tout en ramassant le couteau et me mets droit. Il m'assène un autre coup dans les côtes et retourne dans le salon en crachant des insultes sur la mère et moi. Je continue le repas et, une fois fini, je retourne dans ma chambre. J'attends de les entendre manger pour aller prendre ma douche.

Je craque complètement une fois sous l'eau. J'en ai vraiment marre...! J'ai des bleus, des cicatrices de tout pars, mes muscles sont endoloris et je peine à tenir une journée entière sans m'effondrer. Je ne comprends pas quand ma vie a prit une telle dimension... je me reprends et me dépêche de me sécher et de m'enfermer dans ma chambre avant qu'ils finissent de manger.

J'attrape mon casque de réalité virtuelle et m'immerge. Enfin, je vais pouvoir souffler et vivre. J'atterris dans le monde de Silent NightMare Online, un jeu virtuel où l'on doit survivre dans un monde fantasmagorique et cauchemardesque. Je suis encore novice mais les quêtes que les PNJ me donnent m'entraîne pour de vrais combats PVP.

Je suis dans un village « Walicot ». J'ai prit une quête d'un Wold Boss légendaire de niveau moyen. Je me dirige vers la forêt Claiva.

Je vois le Named. C'est un orc assez grand. Dans sa main gauche, il tient un bourrin à piques. Je me mets en mode combat, active mon skill de feu l'aggro.

Abricot : Fire Ball !

Le monstre est touché et fonce sur moi. Après des minutes de combat, lui à peine touché mais moi, ma vie est déjà presque vide. Je n'ai plus de popo et mes Coul Dawn ne sont pas finis. Je suis à terre. Je le vois lever sa masse... j'ai perdu...

Un flash vient nous éblouir. Une épée fend l'air et touche le mob. Il gémit et se tourne vers la nouvelle cible. Je reste tétanisé avant de regarder qui m'a sauvé la vie. Une silhouette encapuchonnée se dresse devant moi. À grand coup d'épée, elle tranche le monstre qui s'écroule juste devant moi.

??? : Ça va ?

Abricot : J-je- merci !

??? : T'es un débutant ?

Abricot : Oui je ne suis que level 13.

??? : Ce boss résiste à la magie. Il faut utiliser les Skills d'attaque au cack.

Abricot : J-je ne savais pas. Merci du conseil...!

??? : En tout cas, je suis arrivée au bon moment. Sinon, moi c'est Bubule, et toi ?

Abricot : A-abricot.

Bubule : Oh, c'est trooop mignon !

Abricot : J-je merci...? « Sortais-je en rougissant »

Bubule : Tu veux que l'on fasse chemin ensemble ?

Abricot : Je ne voudrais pas te déranger...

Bubule : T'inquiète, ça me fera plaisir. Je pourrais t'aider et te conseiller.

Abricot : Je-... merci, oui.

Je me mets à côté d'elle et nous sortons de la forêt.

Bubule : Tu es quelle classe ?

Abricot : J-je suis un rôdeur sous classe mage et toi ?

Bubule : Paladin sous classe hell. Tu veux prendre une autre quête pour que je t'apprenne à gérer tes attaques et tes Coul dawn ?

Abricot : C-ce n'est pas la peine de t'embêter avec moi...

Bubule : Si je te le propose, c'est que ça ne me dérange pas.

Abricot : Merci !

Après être arrivé au village, j'ai reprit une quête et elle m'a expliqué toute la fin de la soirée comment bien jouer. Avant de me déconnecter, j'ai osé la demander en amie, et elle a accepter. Ce soir là, je me suis couché avec le sourire aux lèvres et une douce chaleur dans mon cœur.

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3 semaines sont passées. Tous les jours, je pense au moment où je vais me connecter et jouer avec elle. Je ne suis plus les cours, obnubilé par cette personne que je connais que virtuellement. C'est la première fois depuis longtemps que quelqu'un n'avait pas été gentil avec moi.

Néanmoins, vu que j'ai l'esprit toujours occupé, j'en viens à ignorer mes harceleurs ainsi que ma famille.

En cette fin de semaine, mes bourreaux se sont défoulés sur ma personne au point de ne pratiquement plus réussir à me relever. J'avais le visage couvert d'hématome saignant, le corps couvert de brûlures, d'entailles et les os complètement « brisés ». Je pensais réellement que cela ne pouvait être pire. Hélas.

A peine je fus dans l'entrée de la maison que mon beau-père surgit avant de m'attraper par le col. Il me jeta violemment contre les murs du salon, tout en m'insultant. Une fois recroquevillé sur le sol, il m'asséna de brutaux coups de pieds dans mes côtes.

J'arrivai à distinguer ma mère sur le pas de la porte, le regard perdu sur mon corps meurtri. Mon visage était couvert de larmes salées et ma respiration était saccadée. Je me sentais partir...

1 minute qui me dura des heures, il s'arrêta, attrapa brutalement mon visage et le gifla. Il me lâcha et partit. Ma tête tomba lourdement dans un bruit sourd sur le sol. Je le vis poser ses mains sur les épaules de ma mère et l'entraîner en dehors de la maison.

Après cela, je me suis évanouis. Je me suis réveillé quelques minutes après, un énorme mal de crâne. Actuellement, j'essaye désespéramment de me relever mais impossible. Mon corps n me répond plus.

Je veux aller dans ma chambre, m'évader une dernière fois. Après quelques tentatives laborieuses à essayer de me relever, j'y arrive et me traîne sur mon lit. Je prends mon casque et active le jeu. Après être apparu dans la dernière ville où je me suis déconnecté. Je me dirige dans la forêt où je l'ai rencontré. Arrivé devant le lieu, je m'assoie et regarde le ciel.

?? : Ca te rappelle des souvenirs ?

Je sursaute et me retourne vers la voix juste qui est juste derrière moi.

Abricot : B-bubule (Soufflais-je la voix tremblante)

Bubule : Que t'arrive-t-il ?!

Abricot : J-je... (J'explose en larmes)

Bubule : Hey, pourquoi tu pleures ?

Abricot : J'en ai marre de tout. Je n'en peux plus de cette vie, elle n'est que violence et malheur... Chaque heures à passer dans la réalité est d'un supplice incommensurable. J'en ai marre.

Je sursaute quand je la sens me prendre dans ses bras.

Bubule : Pourquoi ne pas m'en avoir parlé avant ?

Abricot : J'avais peur que si je te le dises, tu me regardes différemment et m'abandonnes.

Bubule : Je ne pourrais jamais. Tu es une personne formidable que j'apprécie beaucoup. Je ne comprends pas comment peut-on faire du mal à une fille aussi gentille que toi...!

Abricot : U-une ?? J-je suis un homme...

Bubule : Oh, c'est moi qui me suis trompée et, même si t'es un homme, ce que je te dis, je pense toujours.

Abricot : M-merci...

Un violent frisson me traverse, j'ai un mauvais pressentiment. Je dois partir de la maison !

Bubule : Allons nous changer les idées.

Je me lève.

Abricot : NON ! Il faut que je parte, Le cauchemars va continuer ! Je ne peux plus le supporter !

Bubule : Ne dit pas ça, tu n'as pas le droit de dire ça !

Abricot : Je suis désolé mais j'abandonne...

Bubule : Où es-tu ?

Abricot : O-omeazaki...

Je me déconnecte précipitamment et fuis la maison. Je traverse la ville pour arriver quelque temps plus tard au bord de la mer. Je m'assois douloureusement sur le sable et pleure pendant ce que je pense être des heures. J'essuie les larmes qu'y ne veulent plus sortir et me lève. J'avance dans l'eau. A cette heure-ci, il n'y a personne.

?? : Tu sais, juste le nom d'une ville, ça n'aide pas beaucoup à te trouver.

Je me retourne précipitamment.

Moi : Tu-tu... C'est toi ?

?? : Et oui, mais je pense que tu pourrais revenir à coté de moi, non ?

Moi : J-je ne pense pas...

?? : Si je suis ici, c'est que tu n'est pas seul et que moi au moins, je tiens à toi, alors, sors de l'eau !

J'acquiesce et sors doucement de l'eau. Comment a t-elle fait pour me trouver ? Je m'avance vers elle est baisse les yeux. Comment je peux être aussi ridicule face à elle ? Quand je suis en face d'elle, elle me sourit.

?? : Bon, comme tu dois le savoir, c'est Bubule, mais en vrai, je m'appelle Mitsuki, et toi ?

Moi : E-enchanté, sur le jeu, c'est Abricot, mais si non, Riyoku.

Mitsuki : Moi de même. Ca te dir- attends ! Mais tu es blessé ?! Il faut que tu ailles te faire soigner !

Moi : NON ! (Sortais-je paniqué)

Mitsuki : Je-pardon ? Pourquoi ? Tu as le visage défiguré et en sang et tu ne veux pas me suivre à l'hôpital ?!

Moi : N-non, je ne peux pas... Parce que sinon on va me demander ce qui m'est arrivé et je ne peux pas me le permettre.

Mitsuki : Pourquoi ?! Tu protèges ceux qui ton fait ça ? Pourquoi ?

Moi : J-j'ai peur... Je n'ai pas envie qu'ils continuent une fois que je sois à l'hôpital.

Mitsuki : Mais qui sera là-bas ? Tu crois qu'ils vont venir te chercher et te battre à mort ?

Moi : Je suis sûr que lui le ferait...

Mitsuki : Qui ? S'il-te-plait, qui t'inflige toute cette souffrance ?

Moi : Je ne peux pas te le dire...

Mitsuki : Si tu le peux ! Je suis la seule ici avec toi. N'ais pas peu, dit le moi...

Moi : C'est mon b-beau-père...

Mitsuki : Et ? Seulement lui ?

Moi : Et 6 personnes de l'université...

Mitsuki : De l'université ? Mais tu as quel âge ?

Moi : Ba... 22 ans pourquoi...?

Mitsuki : J-je croyais que l'on avait le même âge. Bref ! Allons à l'hôpital et après on s'occupera d'aller prévenir la police.

Moi : Non ! Je ne veux pas avoir plus de problèmes !

Mitsuki : Bon... Tu es têtu. Bon, viens avec moi alors.

Moi : Q-quoi ? P-pourquoi ?

Mitsuki : Vu que tu ne veux pas aller à l'hôpital, je vais moi même te soigner.

Elle ne me laisse pas le temps de protester et me tire doucement vers le parking. Je me laisse faire. On dirait un enfant. Merde ! J'ai 22 ans ! Je ne devrais pas me faire piétiner par ces personnes !

On arrive bien vite chez elle. Elle m'assoie sur le canapé et va chercher de quoi me soigner.

Il faut que j'arrête de mentir aux autres. Pendant que je réfléchissais, elle est revenue avec la trousse de soin.

Mitsuki : Enlève ton t-shirt, s'il-te-plait...

Je rougis violemment et je vois qu'elle aussi. Je fais ce qu'elle me demande et l'enlève doucement. Elle pose les produits à mes cotés et commence à désinfecter les plaies sous mes plaintes. Elle les bandes et s'attaque à mon visage. C'est rare qu'une fille soit aussi proche de moi.

Mitsuki : Désolée, ça pique un peu mais j'ai pas moins fort.

Moi : C-'est pas grave. Merci, tu n'étais pas obligée de faire ça...

Mitsuki : Je ne le fais pas par pitié, je le fais parce-que je t'apprécie, alors, arrêtes de me remercier tout le temps.

Moi : ...

Elle finit de me soigner dans un silence reposant. Elle se lève et va ranger les soins. J'ai vraiment de la chance de l'avoir rencontré. Elle est tellement gentille avec moi. Je laisse tomber ma tête sur la droite et ferme les yeux. Je suis tellement fatigué que mon corps ne me répond plus du tout... Dormons un peu.

Je me fais réveiller lorsque je sens une masse sur mon corps. Merde, qui est couché dessus ? J'ouvre les yeux et m'aperçois que c'est juste Mitsuki qui c'est endormie sur ma pauvre carcasse.

Je la regarde. Elle est tellement paisible. Elle est plus petite que moi, les cheveux longs châtains et les bouts violets. Je vois encore ses yeux verts me regarder quand elle me soignait... Elle est tellement belle... Je ne mérite pas qu'elle s'inquiète pour moi...

Mitsuki : Je ne pense pas que j'apprécie à quoi tu penses vu ton air triste.

Moi : T-tu, ça fait longtemps que tu es réveillée ?

Mitsuki : Nop, à l'instant mais ne change pas de sujet. Pourquoi cette tristesse ?

Moi : J-je ne mérite pas ta gentillesse...

Je sursaute quand je sens un impact sur ma joue. Elle vient de me mettre une claque. Je la regarde dans les yeux, perdu.

Mitsuki : JE T'INTERDIS DE CONTINUER A PENSER COMME CA !! Je te l'ai dit, je ne le fais pas par pitié !

Je ne sais pas comment réagir. J'ai déjà été aidé mais, à la fin, cette personne se transformait en bourreau. Alors, comment puis-je lui faire entièrement confiance...? C'est une personne que j'ai rencontré sur un jeu vidéo.

Je ne connais rien d'elle mais elle connait déjà beaucoup trop d'informations sur moi.

Mitsuki : Arrêtes de penser. C'est vexant.

Moi : Arrêtons de parler de moi et parlons plutôt de toi.

Mitsuki : D-de moi ? Je ne suis pas une fille intéressante.

Moi : Ne dis pas ça. Tu as quel âge ?

Mitsuki : J'ai 19 ans.

Moi : T-tu es plus jeune que moi...? Je n'aurai pas pensé...

Mitsuki : J'ai aussi était surprise. Je pensais que l'on avait le même âge.

Moi : T-tu vis toute seule ici ?

Mitsuki : Oui, je fais mes études en droit et l'université était trop loin de la maison de mes parents.

Je hoche la tête et on continu de parler jusqu'à tôt le matin, jusqu'à que l'on s'endorme, l'un sur l'autre.


Ellipse

Ca va faire trois mois que j'ai voulu me suicider et qu'elle m'a sauvé. Elle a réussi à me réparer, que ce soit physiquement et mentalement. Elle a réussi à me convaincre de porter plainte contre mes bourreaux de la fac.

Depuis, je travaille mieux et plus personne ne me frappe. J'ai commencé à vivre avec elle depuis quelques semaines.

J'ai voulu expliquer à ma mère tout ce que son compagnon me faisait et que par respect pour elle, je ne l'attaquerais pas en justice et que si elle voulait que je reste près d'elle, qu'elle devait faire un choix. Soit il restait ou elle le quittait et je restais avec elle. Mais, malheureusement, elle l'a préféré à moi et n'a pas voulu m'écouter. Depuis, je suis partie et Mitsuki m'a accepté chez elle.

Je ne parle plus à mère, j'attendrais qu'elle face le premier pas.

Je vis enfin une vie paisible, avec une personne que j'aime. Me livrer à elle a été la meilleure action que j'ai faire de toute ma vie. Rien que de me dire qu'il y a seulement 3 mois je voulais en finir avec ma pauvre vie et que maintenant, je la croque à pleines dents.

Je fais maintenant du sport et je mange mieux. Résultat, j'ai prit 15 kilos de muscles. Une fois mes études terminées, je vais me lancer dans la programmation de jeux vidéos, et enfin, tourner une autre page de mon histoire.


6-6-6-6-6-6-6-6-6

Merci d'avoir lu cet OS !

J'espère qu'il vous a plût.

Comme écrit dans la description, je l'ai écrit avec @mitsukishiki comme ça, sur un coup de tête. On a mélangé nos deux façon d'écrire, nos deux univers, et ça a donné ça.

Voilà

Kiiss in your ass 😘

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