Chapitre 25
Leurs regards choqués tous dirigés vers moi après que je leurs ai raconté mon échange avec Carlos, nous nous sommes posés tranquillement sur l'océan je ne sais où, mais ce qui est sûr c'est que les plus grands criminels du monde sont libres et sans doute prêts à se rallier à Carlos.
- Je ne peux pas imaginer ce que ce monstre est capable de faire maintenant, surtout avec ces nouvelles ombres, réagit Olivia la première.
- Oh mon dieu, Kora l'avait chuchoté surement en train de se remémorer la première rébellion de Carlos quand elle était jeune.
- On est mal de chez mal là.
Merci pour l'info Eric tu nous es d'une aide indispensable.
- Bon c'est pas tout mais je pense qu'un rapport au Conseil est requis, fit valoir sa soeur pensant nécessaire de nous en informer au préalable.
- Quand à moi, je vais avoir une discussion avec ma mère, ajouta Mason à son tour. Nous reviendrons vers vous si besoin, je vais avoir besoin de ses éclairements avisés comme tu le sais Kally.
- Je n'en doute pas.
Kora sortit enfin de sa transe pour s'approcher de moi.
- Nous allons tous rentrer sur l'île et attendre de voir ce que décide le Conseil pour la suite et enfin vous allez tous vous reposer et vous soigner. Kally on va parler toi et moi.
Son regard me fit comprendre que je n'y couperais pas. Cette conversation risque d'être importante, autant pour elle que pour moi.
******
Une fois arrivé à bon port Mason nous avait quitté assez vite après avoir tout de même trouver le moyen d'embarrasser Eric en lui rappelant la nuit qu'ils avaient passés ensemble. Olivia et sa troupe se dirigèrent tout droit vers le tribunal tandis que nous retournions tous dans nos chambres respectives.
- Élira peux-tu s'il te plait nous laisser seule à seule avec Kally ? lui suggéra gentiment ma tutrice.
- Bien sur j'avais l'intention de retourner vers la plage de toute manière, j'aime le vent marin.
- Merci à toi.
On finit donc seules Kora debout près de la porte d'où venait de sortir Élira et moi assise sur mon lit les yeux au sol essayant de trouver quoi dire.
- Je...
- Je suis désolé Kally.
Surprise de ses excuses je redressais la tête et l'observai avant qu'elle ne se jette sur moi pour me prendre dans ces bras, j'en restai immobile.
- Kora ?
- Je suis désolé que tu es à vivre ça.
- Qu'est ce que tu dis ?
- Carlos ne va pas te lâcher, ne tombes pas dans ces filets Kally je t'en supplie. Je sais que tu as toutes les raisons du monde de vouloir le rejoindre après tous ce que tu as subi mais je t'en pris reste éloignée de tout ça. J'ai vu ce que son emprise pouvait faire et je ne veux pas que ça t'arrives.
Je la stoppai en la serrant dans mes bras à nouveau avant de la lâcher pour la regarder bien en face.
- Je te le promets. Mais ce n'est pas tout ce que tu voulais me dire n'est ce pas ?
- C'est vrai, tu me connais bien. Je ne suis juste pas certaine de pouvoir le faire comme il se doit.
- Prends tout ton temps Kora tu n'es pas obligé si tu ...
- Non je dois le faire, c'est bon.
On s'écartât un peu plus l'une de l'autre et elle inspira longuement afin de se donner du courage et garda le regard fixé sur la porte.
- Je veux te dire toute la vérité, être parfaitement honnête. Bon il y a maintenant 17ans Carlos a été arrêté après son coup d'état comme tu le sais. Pendant ce coup d'état se fut quatre années de douleurs et de peur avant ta naissance et ton arrivée près de moi le jour même où la guerre prit fin. Quatre années. Ça parait si peu quand on y repense et pourtant. A cette époque j'avais 16ans je crois et je cherchais quoi faire de ma vie à la suite de l'académie tout comme la conseillère Soros et Gabriel.
- Ton ami le garde ? Gabi ? c'est lui Gabriel ?
- Oui c'est lui. Nous étions tous les trois très proches à une époque. Enfin bref, au même moment les hommes de Carlos fouillaient la ville à l'affut du moindre détail pouvant faire tomber la famille royale. Ces hommes étaient différents, leurs yeux comme sous hypnose et leur force décuplée. Ils n'étaient plus humain ce n'étaient que des bêtes féroces en quette permanente de sang.
- Tu penses que c'est ce qui attend les détenus ?
- Non seulement aux détenus mais aussi à toi si jamais ...
- Je ne finirais pas comme ça, lui assurais-je. Je ne donnerai jamais Élira ou qui que se soit, c'est pas mon truc les manigances.
Elle n'ajouta plus rien et posa une main sur ma joue avec un regard remplit de nostalgie, avant d'à nouveau fondre sur moi pour me serrer dans ses bras.
C'est ainsi, et grâce au contact de sa peau sur mon bracelet que je compris toute la douleur de Kora. Je la revis il y a 17ans enfermé dans sa chambre retenant ces cris, tandis qu'un jeune homme surement Gabriel en vu de ses traits fut frappé de tous les côtés par les fameux hommes bêtes, dont les yeux brillaient en effet d'une lueur sanguinaire. Puis c'est une scène la représentant sur le terrain tétanisée proche de Carlos qui tuait quiconque s'opposait à lui. Et enfin et le plus bizarre je vis une elfe ou une fée que sais-je couverte de sang mais cela n'avait pourtant rien à voir avec Carlos du moins je le pense.
C'est en sortant de ma transe que pour une fois je pris l'initiative de serrer dans mes bras et surtout le plus fort possible, Kora. Tout ce que je souhaitais en cet instant c'est ne plus jamais voir cette peine et cette douleur sur son visage. Je m'en fait une promesse.
Personne ne touche à ma ...
Ma....
Ma famille.
Oui c'est ça ma famille.
Oh c'est pas vrai, jamais je ne l'avais dit à voix haute et je ne m'en sens pas encore capable.
- Bon on arrête les effusions de larmes et on se relève, fit-elle en reprenant contenance.
- Je suis bien d'accord.
- Le conseil va devoir faire un choix déplaisant.
- Comment ça ?
- Je suis sur qu'ils vont nous rappeler pour les sauver, même si j'espère qu'Olivia évitera de parler de ton échange avec Carlos.
- J'ai hâte de voir ça. Mais en attendant je dois voir Jack.
- Jack ? prononça-t-elle d'un ton mielleux en jouant avec ses sourcils.
- Quoi Jack ? demandais en prononçant son nom sur le même ton qu'elle.
- Rien.
Je la regardais une dernière fois toujours avec ce sourire niais sur le visage, elle se moquait de moi c'est sur.
- C'est beau la jeunesse.
- Oh la ferme.
En fermant la porte je rentrais dans ce qui semblait être un torse masculin plutôt bien dessiné.
- Hey doucement Kalyca, retentit justement la voix du sujet de notre conversation.
- Jack ? T'es là depuis quand ?
- Je voulais pas vous déranger. Élira m'a prévenu que vous parliez, tu ne m'as pas sentis avec ton don ?
- J'ai pas vraiment fait gaffe j'étais occupé à autre chose, de plus sérieux.
- J'imagine oui. Ça vas toi ? me demanda-t-il en posant son dos sur le mur, s'y appuyant de tous son poids.
- Oui et en fait c'est toi que je cherchais je voulais te dire que tu avais, je ne pus allez plus loin incapable de prononcer à voix haute que... qu'il avait eu raison.
- J'avais quoi ?
- Arg raison, tu avais raison. Quand Carlos m'a parlé j'ai revu tous ce que ces gens m'ont fais subir sans tenter de me connaitre. Ta mère était là surtout. Mais ensuite je t'ai vu toi et puis Kora et Eric et tu avais raison quand tu as dit que des gens tienne à moi dans ce bas monde.
- Évidemment que j'ai raison, répliqua-t-il satisfait de me voir l'avouer.
- Tu sais quoi je ne te dirais plus rien tu vois.
- Oh allez tu m'adores.
- C'est vrai, fis des plus sérieuse.
Il me prit les mains et les serra avec une telle douceur que je ne pus échapper à cette bouffée de chaleur qui monta à mes joues. Son regard m'emprisonna encore une fois et m'attira plus proche de lui encore.
Je vis son visage plus proche de seconde en seconde cependant sachant que ceci nous est interdit j'eus quelques réserves qui s'évincèrent bien vite en recroisant son regard, ce fameux regard de jade si intense et attractif.
- Les gars ?
Non mais c'est pas vrai je rêve.
Nous nous séparâmes vite fait et je pus entrapercevoir un air de déception sur le visage de Jack qui me ravie je dois bien l'avouer.
- Que veux-tu Eric ? demandais-je en essayant d'oublier ce qui aurait pu se produire et qui ne devrait pas se produire à l'avenir..
- Je venais vous dire que l'on nous attends une fois de plus au tribunal on va nous expliquer la suite.
- Merci Eric tu es arrivé pile au bon moment franchement, ajouta Jack ironique au possible.
Et sur ces mots il se dirigea vers la salle suivis d'un Eric complètement perdu et de moi qui me retenais de rire mais qui me giflais aussi de l'intérieur pour avoir baissé ma garde face à Jack aussi beau soit il je dois me reprendre et vite sinon on pourrais mal finir tous les deux.
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