ℭ𝔥𝔞𝔭𝔦𝔱𝔯𝔢 7 - 𝔏𝔞 𝔣𝔞𝔪𝔦𝔩𝔩𝔢 𝔬𝔯𝔦𝔢𝔫𝔫𝔢

900 vues ❤️❤️❤️ Vous êtes fantastiques ❤️❤️ Désolé pour le retard ! J'ai eu quelques soucis :/

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"Elle va drôlement vite", souligna Two.

Heli était d'accord, la petite orienne filait aussi vite que le vent. Elle arrivait à sauter d'arbres en arbres avec une facilité déconcertante. Même Two qui lévitait peinait à la rattraper. Le pire, c'était qu'elle gardait une pareille allure sans fatiguer. Malgré ses petites jambes violacés, l'orienne s'aventurait toujours plus vite par rapport à la promptitude ralentit de ses poursuivants.

En continuant à la suivre, Heli et Two sortirent du bois. Le jeune garçon sentit ses chaussures s'imbiber d'eau. Il s'arrêta un instant dans sa course effrénée ; l'environnement dans lequel ils se trouvaient était prenant. Véritablement, un air marin salée attaqua les narines de l'enfant. En lorgnant l'endroit, Heli se rendit compte qu'ils étaient au milieu d'une mer. Elle ne s'avérait pas avoir de fin, les sapins à leur arrière s'arrêtait au même niveau et l'absence de plage était déstabilisant. Il n'y avait pas le moindre rocher, pas le moindre nuage, pas de falaise, et ni de cailloux. Seule l'eau régnait à l'égard d'un ciel qui donnait l'impression de tomber. La voûte célèste avait la même teinte que l'océan, ce qui portait à confusion. Créant un sentiment de vertige.

"C'est quoi cet endroit ? s'exclama Two, qui à l'avenant, s'était arrêté.

— Je sais pas."

Le garçon chercha la jeune orienne du regard, il ne vit rien d'elle. Il se dépeint qu'elle avait disparue plus loin. C'est là que le pois d'une personne le fit sortir de ses recherches. Quelqu'un l'avait violement plaqué dans l'eau. Alors qu'une douleur déferlait dans sa tête, la personne le releva avant d'entamer un verrouillage corporelle et de finir par lui glisser un poignard à la lame d'or sous la gorge.

Heli paniquait trop pour se débattre. Il avait peur d'asphyxier tandis que son oxygène se réprima dans la seconde. Ses blessures le piquaient amèrement, et également, il vit que la main sur la poignée de l'arme était violacée.

Un Ores.

Malgré sa terrible position, l'enfant arrivait à voir Two. Il était tenu de manière indocile en face d'un autre orien. Le garçon était crispé, pour lui, s'il faisait un mouvement, le poignard tranchera sa tête. Cette vision d'horreur avec sa tête qui tombait sur le sol le fit frémir de plus bel.

"Klaus ! Neyema ! Qu'est-ce qui se passe ?!" cria une voix féminine.

Une autre orienne s'approcha, elle était plus petite que ceux sur le pont. Ce devait être une adolescente. Elle arborait une chevelure différente de la petite qu'Heli et Two chassaient. Cependant, cette orienne possédait les mêmes points blancs sur le corps que la petite, croisant les étoiles brillantes dans la nuit tardive.

Le garçon entendit la personne qui tenait le poignard répondre :

"Ne vois-tu pas ? Des gens de la Forêt ! A la frontière de la Barrière !

— Lui n'en ressemble pas, répondit la jeune orienne en indiquant Two.

— Kiré ! Kiré !" appela une petite voix lointaine.

La petite orienne courue vers la première. Côte à côte, les deux filles avaient tellement de point similaires qu'elles ressemblaient à des sœurs jumelles.

"Ne me dit pas que tu as ramené Tooxs ? s'enquit le dénommé Neyema, dans un ton de reproche.

— Mais ce n'est pas moi ! se défendit Kiré. Je ne sais même pas ce qu'elle fait ici !

— Papa va nous tuer, soupira le premier.

— Bon, déclara le désigné Klaus. Si ça ne vous ne dérange pas, vous ne pouvez pas m'aider avec cette bestiole qui me fait flipper ?"

Kiré, suivie de Tooxs, s'approchèrent d'avantages de Two, celui-ci fronça les sourcils, méfiant. L'orienne leva les mains en signe de paix.

"Je suis tam'u, annonça cette dernière. Nous sommes tam'u.

— C'est quoi ça encore ?" questionna la créature blanche, toujours sur la défensive.

Sachant que personne ne comprenait Two, Heli se lança, déstabilisé par rapport à la situation (et aux grandes créatures qui l'impressionnait.)

"Il.. il demande ce que ça veut dire, bafouilla l'enfant, qui lui même ignorait les significations.

— C'est de l'oranien, expliqua Klaus. Tam'u veux dire : "pas ennemis." Et puisqu'on parle de paix, Neyema, lâche-le."

Peu habitué à recevoir des ordres de son petit frère, le concerné fini par se retirer du cou du jeune garçon. Celui-ci fut attaquer par cet effet de liberté quand l'orien lui enleva le poignard. Il ne se sentait plus emprisonné. C'était étonnant, mais il le voyait comme ça. Kiré le toisait ; en l'observant d'avantages, Heli se rendit compte qu'elle était plus grande que Klaus. Ceci dit, elle faisait la même taille que Neyema. Tous possédaient ces points blancs partout sur le corps.

"Commençons, lança l'orienne. Moi, c'est Kiré. Jumelle de Neyema (elle se tourna vers ce dernier qui croisait les bras.) Lui, c'est Neyema, mon jumeau.

— Moi c'est Klaus, continua son frère. Malheureusement petit frère des jumeaux. C'est pourquoi je rêvais de donner des p'tits ordres à Ney'."

L'autre souffla bruyamment.

"Tooxs ! s'exclama la petite orienne dans un saut.

— Et oui, dit sa grande sœur. La dernière c'est Tooxs."

Le garçon hésita à se présenter. Il avait cette fâcheuse impression que tout ce qui sortira de sa bouche changera sa vie, de n'importe quelles façons. Vous savez, quand vous entrez dans une palpitante aventure, et qu'on vous révèle votre véritable mission à partir de cet instant. Et bien c'était cela qu'il ressentait. La similitude avec les films fantastiques qu'il avait regardé. Même si sa vie n'avait rien de normale, il voulait croire en quelque chose. Comme la confiance de ces Ores. Plus tard, il se pardonnera de sa naïveté, puisqu'au moins, il y aura cru.

Dans son silence, il songea au fait que ces Ores ne semblaient pas méchants. Ils étaient différents et remplis d'une certaine compassion malgré le fait que lui et Two soient sur leur territoire. Mise à part le cas du couteau sous la gorge. Si seulement Will était là, l'enfant lui aurait demandé si c'était bien ou pas.

"Heu.. je m'appelle Heli, fini-t- par dire. Et.. et lui (il se tourna vers Two.) Il s'appelle Two.

— N'oublie pas de préciser qu'on a les mêmes pouvoirs, rappela la bestiole. C'est un détail primordial à mes yeux.

— Qu'est-ce que tu as dis ? demanda Kiré.

— C'est la seule créature dont je ne comprend pas le langage, affirma Neyema.

— Pareil, fit Klaus. Mais dans tout les cas, le seul langage que je connais avec les bêtes, c'est celui corporel donc bon..

— Il a dit que moi et lui avons les mêmes.. (il atermoya un instant.) les mêmes pouvoirs.

— Les mêmes pouvoirs ? répéta Klaus.

— Ça veut dire qu'il a des pouvoirs, répondit son grand frère. Si je ne me trompe pas.

— Sans blague."

Le garçon se contenta d'hocher la tête.

"Et qu'est-ce que vous faites ici ?" adjura Kiré en entrant dans le cœur du sujet.

Heli ne le savait pas vraiment. Il ne se voyait pas dire que lui 10 ans, poursuivait une petite orienne plus jeune, avec une créature amnésique aux pouvoirs psychiques. Dit comme ça, ce scénario totalement vrai, sonnait dans le superflue. C'était la seule explication qu'il avait, et à sa grande déception, il sera le seul à l'assumer. Dans la mesure où personne ne parlait "grognements" ou le "Two".

"On s'est perdu", mentit l'enfant, même si en approfondissant, c'était un peu vrai.

C'est là qu'une accroche sur le cou de Klaus sonna tumultueusement. Il n'était absolument pas gêné de la sonnerie ridicule, elle s'apparentait au musique des années 80, avec le chanteur qui gazouillait de manière vénérable, dans une langue qu'Heli n'arrivait pas à reconnaitre. Néanmoins, cette accroche était bien étrange. Le garçon ne l'avait même pas aperçue. Elle donnait l'air d'être enfoncée dans le cou de ce dernier, mais elle n'était pas non plus en profondeur. Elle ressemblait beaucoup à un collier de cuir, équipée des hauts parleurs d'un talkie-walkie. Klaus appuya dessus, une voix masculine résonna à travers :

"Klaus, où êtes-vous toi, tes sœurs et ton frère ?

— On est aux Falaises papa, mentit celui-ci. On arrive.

— Dépêchez-vous ! Sinon je serais obligé de vous chercher.

— Non, non, ce n'est pas obligatoire. On est en chemin. Terminé."

L'orien concentra une nouvelle fois son pouce sur son accroche.

"Il en faut pour mentir à papa, remarqua Kiré, dans un rire.

— J'allais quand même pas lui dire qu'on est en dehors de la Barrière, répondit son petit frère. Et aussi qu'on a trouvé un petit homme de la Forêt avec une créature inconnue."

Neyema se tourna vers Heli et Two.

"Il faut que vous vous dépêchez de retournez dans la forêt. Marchez tout droit, sans tourner ni même passer par le sentier. Le bois est petit, donc vous arriverez à sortir rapidement. Nous devons partir comme vous l'avez compris.

— On se reverra demain, continua Klaus. Comme ça, vous nous montrerez vos pouvoirs. Et nous, on vous fera visiter Gora. Notre planète."

Heli sourit fasse à autant de gentillesse. Il était plus confiant et avait cette savoureuse impression d'être entouré de nouveaux amis. Quelque chose qu'on ressentait souvent à son âge. Il avait déjà mille questions en tête ; par exemple celle de comment arriverons-t-il à aller sur une autre planète sans vaisseau ? Peut-être que ces Ores avaient déjà leur idées. D'ailleurs, la petite famille s'en alla déjà vers le point d'horizon. Ce paysage montrait tellement l'impression que si l'on continuait, on tombera dans le vide. Ceci dit, le garçon se demanda ce qui pouvait bien y avoir au loin. L'enfant gratta sa marque au niveau de son col alors que la voix de Neyema l'appela :

"Attend, dit-il. Excuse-moi, pour ça (l'orien indiqua la marque rouge sur son cervical.) J'y suis allé un peu fort.

— Ce n'est rien, assura l'enfant, qui ne lui voulait en rien. Ça fait pas mal du tout."

Neyema lui offrit un clin d'œil avant de courir vers la mer. Heli fixa un instant la silhouette élancée de l'orien s'évaporer dans un brouillard. Il aurait bien aimé venir avec eux, voir ce qu'il y avait de l'autre côté. Sur le pont, dans la berline, le jeune garçon avait entendu quelques gouttes de la conversation de June et de son parrain. Il se souvenait d'un seul mot en particulier que la fille avait prononcé : la Barrière. Et en l'occurrence, Neyema le lui avait encore involontairement rappelé. Serait-ce donc la Barrière au loin ? L'enfant brûlait d'impatience de savoir ça, mais au même quart de tour, il ne voulait absolument pas trahir la confiance inespérée de la famille orienne. De plus, inquiété Will plus que ça ne le branchait pas tellement. Lui et Two devaient être partis depuis une bonne heure, tout au plus. L'homme devait sûrement se faire un sang d'encre.

"On devrait y aller, non ?

— Oui, et puis, Will nous attend."

Heli jeta un dernier regard à l'espace maritime. Il regretta d'abandonner son mystère de la Barrière.

***

"Où étais-tu ?!"

Le petit chemin dans le bois s'était bien déroulée. C'était comme à leur entrée. Heli appréhendait l'arrivée, car oui, son inquiétude avait raison de s'amplifier. A leur retour, l'homme se montra dans le très gros reproche. Il détestait quand l'enfant partait sans rien dire, et revenait comme si rien ne s'était passé. Qui plus est, partir avec une bestiole dont le langage garde son mystère entier.

"Trois heures ! enchaina Willy. Trois heures ! Et je ne sais même pas où tu es !

— Je suis plus un bébé, répondit le garçon.

— Sauf tu n'es pas un adolescent ! railla l'homme, d'un ton courroux. Tu ne peux pas te permettre de t'enfuir comme ça !

— Mais..

— Pas de mais ! claironna-t-il, entrant dans l'animosité. Et puis.. attend c'est quoi ça ?!"

Willy pencha la tête vers la marque bien présente sur le cou de son filleul.

"D'où ça vient ?!

— C'est.. c'est rien."

L'enfant se retenait d'éclater en sanglots et de lui dire tout ce qui s'était passé. Sauf qu'il ne préférait pas. En ce moment même, il ne pouvait pas prévoir la réaction de son parrain. Two avait décampé, Bexie était dehors avec des kangourous et June s'entrainait en compagnie des arbres. Personne ne pouvait le conseiller ou même lancer une réplique à sa place. Il se sentait tout petit et ses paroles pouvaient bien lui coûter cher.

"Heli, dis moi ce qui s'est passé, voulu l'homme, qui s'était un peu adoucit. C'est une trace d'arme blanche, je suis pas débile.

— C'est une branche d'arbres qui m'a râpé, inventa le garçon.

— Et bien à partir de demain, tu ne sortiras pas d'ici, annonça Willy.

— Mais, t'as pas le droit !

— Tu es sous ma responsabilité ! Donc oui, j'ai le droit ! Je peux même t'y enfermer si tu préfère ! En attendant, tu resteras là, et il te sera interdit d'aller dans la forêt. Jusqu'à qu'on parte ailleurs ou que tu me dise la vérité."

Son ordre était sans réponse. Heli s'éclipsa presque en courant. Il n'avait aucune envi de rester ici. Qui était-il pour lui interdire de sortir ? Ce n'était même pas son père ! Il avait le droit de ne pas lui parler de Neyema, Kiré, Klaus et Tooxs.

L'enfant s'accroupit au niveau d'un lit aux décorations plutôt enfantine. Comme l'éléphant grossièrement dessiné, suivit d'un lion un peu mieux fait. L'exposition en elle même était mignonne ; une veilleuse lion avec des lampes au plafond rappelaient l'éléphant. La commode était grisâtre, redonnant l'allure du grand animal et l'armoire plutôt beigeâtre, montrant clairement le félidé caché. Heli ne s'attarda pas à l'endroit, il y était de manière hasardeuse pour enfin éclater en petit sanglots. Il ne prit pas la peine d'essuyer ses larmes. Beaucoup d'émotions y étaient présentes. Comme la peur de ne pas revoir la famille orienne, la colère de cette décision trop injuste. Mais ce qui prenait le plus de place était sans doute le chagrin. Il n'avait jamais demandé à avoir des dons, il n'avait jamais demandé la mort de ses parents. Les moments avec sa mère remontait comme quand l'on se rappelait de notre enfance un fois adulte. Oh oui ! Il aurait tellement aimé la voir. Quant à son père, biologique, le garçon ne l'avait jamais connu. Il ignorait qui il était. Pour lui son père, c'était Will.

L'enfant passa un revers de bras sur ses larmes. Il se souvint des jeux de sociétés de maman, qu'est-ce qu'elle adorait ça ! Elle ne regardait jamais la télé, d'après les gouttes de mémoire d'avant qui lui restait. Maman jouait tout le temps, elle n'aimait pas être emprisonnée quelque part. Elle devait toujours faire quelque chose. Maman réclamait souvent des sorties à Will, qui se démenait pour les réaliser. Heli voudrait vivre ces souvenirs toute sa vie. Et pas à avoir à affronter tout ce qui allait se dérouler.

Maman répétait souvent des paroles. Il voulait se les remémorer, un petit instant. Sauf que ce n'était pas le moment. Il ne devait pas penser à ça.

Heli se leva, une illumination lui était venu à l'esprit.

Une idée peu recommandable, néanmoins, c'était la seule solution.

Il rejoindra la famille orienne comme prévue demain. Il leur demandera tout sur la Barrière. Même sur les Ores du pont.

Avec Two.

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