💔 Comment t'oublier alors que je t'aime à en crever ? 🥀

Le lendemain, Héléna avait décidé qu'il était temps pour elle de se racheter auprès de Lénie. Elle avait très peu dormi, mais les selfies de Lola et Lénie n'étaient pas faits pour la rassurer. Elle se donna du courage alors puis rejoignit les autres pour prendre le petit-déjeuner ensemble. Lénie était placée entre Lola et Julien, et Héléna croisa son regard l'espace d'un bref instant, Lénie détournant son regard ensuite. 

La blonde s'installa auprès de Pierre avec qui elle discuta, alors que Julien tentait de capter l'attention de Lénie, qui pour sa part, riait avec Lola. Héléna envoya alors un sms à Lénie, discrètement. 

SMS : "On peut se parler, juste toi et moi ?" 

Le portable de Lénie lui annonça l'arrivée d'un SMS. Après avoir lu le nom de l'expéditeur, elle ouvrit le message puis répondit brièvement, par la négativité, estimant qu'elles s'étaient tout dit. 

Héléna abrégea alors son petit-déjeuner puis quitta la table sous des regards surpris. Djebril demanda alors.

« Pierre, tu t'es disputée avec Héléna ? C'est la première fois qu'elle quitte la table la première. »

Ce dernier se leva à son tour de table.

« Oui, mais ce n'est pas méchant. Je vais aller la voir. »

Il s'en alla rejoindre Héléna, sous un regard assombri d'une certaine jeune femme qui n'approuvait tout de même pas que Pierre colle ainsi Héléna. 


Durant les jours qui suivirent, tous vaquèrent à leurs occupations, entre interviews, travail en studio... Pour autant, Héléna, en avait profité pour écrire une lettre à cœur ouvert à Lénie. Toutes ses tentatives pour se faire pardonner aux yeux de la plus jeune avaient échoué, alors il ne lui restait plus qu'une solution : lui écrire une lettre. Elle ne savait pas si Lénie la lirait, mais elle espérait qu'elle le fasse tout de même. Elle avait évité de trop regarder les réseaux sociaux de sa brune favorite, se concentrant sur le travail qu'elle avait à fournir. 


C'était déjà jeudi, et il était temps de rejoindre les autres pour une nouvelle série de concerts. Héléna avait vérifié la présence de la lettre glissée dans une enveloppe, dissimulée dans ses affaires. Pour cette série de concerts, ils allaient pouvoir dormir une fois de plus dans un hôtel, ce qui était nettement plus confortable que le bus. 

Après les répétitions, tous purent aller se doucher et lorsque ce fut fait, Héléna avait rejoint ses camarades pour le repas commun. Elle avait pensé à prendre la lettre pour pouvoir la donner à Lénie après le repas. Ce dernier se passa agréablement, enfin jusqu'à l'intervention de Julien qui paraissait trop heureux pour qu'il n'y ait pas une "bonne nouvelle à annoncer". Il se leva alors, tout content, tandis que Lénie le regardait d'un air ébahi, ignorant pourquoi il se levait et demandait à ce qu'on l'écoute. Héléna arbora un visage impassible tout en fixant Julien.

« Les amis, je voulais attendre cette occasion pour faire une demande. On est comme une grande famille, et vous n'ignorez pas mes sentiments pour notre si belle Lénie. »

Le cerveau d'Héléna se déconnecta alors qu'elle avait compris la raison de son intervention. Son rythme cardiaque s'était mis à s'accélérer, alors qu'elle était plus blême qu'à l'accoutumée. Elle ressentait également une sensation de chaleur qui n'avait aucun rapport avec l'ambiance festive qui y avait régné quelques instants auparavant. 

« Lénie, je te demande officiellement, de devenir ma petite amie. Je te traiterai bien mieux qu'Héléna ne l'a fait, mais en même temps, pire, c'est quasiment impossible. » Avait-il fini de dire en riant. Seul lui avait ri, alors que Lénie était devenue aussi blanche qu'un cachet d'aspirine, partagée entre stupéfaction et colère, car elle ne supportait tout de même pas qu'on rabaisse Héléna. Cela étant, ce fut Pierre qui intervint, un peu sèchement.

« C'est quoi ton problème Julien ? Tu ne peux pas laisser Héléna tranquille ? C'est une obsession chez toi. »

Axel avait laissé tomber sa fourchette, ne s'attendant pas à cela du tout, Djebril semblait avoir perdu la parole, Candice semblait tout aussi surprise par la demande de Julien. 

« Détends-toi mon pote, je n'ai pas l'intention de toucher à ta copine, Lénie me suffit amplement. »

Djebril se tourna finalement vers Héléna, la stupéfaction passée.

« Héléna, tu ne peux pas te défendre un peu ? »

Tous les regards se posèrent sur Héléna, y compris celui de Lénie. Mais Héléna était loin de tout à ce moment précis. Constatant qu'elle ne répondait pas, Julien se retourna vers Lénie.

« Alors, Lénie ?  »

Contre toute attente et à la stupéfaction générale, Lenie répondit.

« Oui. »

Un mot, un simple mot qui avait provoqué de nouveau une stupeur générale et un désespoir sans fin pour la jolie blonde. Julien n'avait pas perdu de temps pour prendre Lénie dans ses bras, alors que celle-ci paraissait choquée par sa propre réponse. Les autres recommencèrent à parler, et Candice ainsi que Pierre s'inquiétèrent pour Héléna. 

À la fin du repas, Héléna s'était isolée prétextant se sentir fatiguée. Personne n'y avait cru, pas même Lénie qui regrettait déjà sa réponse donnée à Julien. Si elle avait accepté, c'était pour faire souffrir Héléna, mais elle s'était rapidement rendu compte de son erreur. 

Alors qu'il n'y avait plus personne de réveiller, Héléna avait quitté sa chambre pour se débarrasser de la lettre. Elle fixa la lettre tristement puis après avoir essuyé ses larmes, elle balança l'enveloppe dans la poubelle avant de retourner dans sa chambre. Ce qu'elle ignorait, c'était la présence de Lénie qui avait plus ou moins fui Julien, profitant d'un petit instant, seule. Elle avait remarqué la présence d'Héléna, et sans qu'elle ne puisse en comprendre la raison, elle avait pris la peine de se dissimuler afin de savoir ce qu'Héléna faisait ici aussi tard dans la nuit. Elle avait vu son ex se débarrasser d'une enveloppe puis quitter la pièce, probablement pour rejoindre sa chambre. Une fois certaine qu'Héléna n'était plus là, Lénie se rapprocha de la poubelle pour récupérer l'enveloppe. Celle-ci contenait une feuille, et Lénie la déplia avant de se mettre à la lire en silence. 


Cela faisait maintenant une semaine que Lénie avait lu la lettre d'Héléna, mais elle ne s'était pas entretenue avec elle pour autant. D'ailleurs, Héléna ignorait que la lettre était en possession de Lénie, car cette dernière l'avait évidemment sauvée en la cachant dans ses affaires. 

Après le concert, ils avaient tous dîner ensemble, et lorsque Julien était entré dans leur chambre, Lénie s'était retournée vers lui, avec moins d'assurance qu'elle aurait aimé avoir.

« Julien... »

Mais ce dernier s'était déjà mis à l'embrasser. Doucement, elle l'avait alors repoussé, engendrant l'incompréhension chez lui.

« Lénie, on est ensemble depuis une semaine, j'aimerais bien qu'on passe à la vitesse supérieure, si tu vois ce que je veux dire. »

Lénie préférait plutôt passer à la vitesse inférieure, alors elle prit son courage à deux mains. D'une voix douce, elle se lança.

« Écoute Julien... Je suis vraiment désolée, mais je préfère mettre un terme à notre relation. »

Si Julien était déjà dans l'incompréhension, cette fois-ci, il était abasourdi.

« Quoi ? Mais pourquoi ? Si c'est à cause d'Héléna... »

Commença-t-il, mais Lénie l'interrompit en entendant le prénom d'Héléna.

« Tout ne tourne pas autour d'Héléna. Julien, la vérité est que je ne suis pas amoureuse. Je ne suis pas amoureuse de toi. »

Le visage de Julien se déforma par la colère. Il agrippa alors Lénie et la secoua en hurlant.

« TU VEUX DIRE QUE TU L'AIMES ENCORE ELLE ? ELLE, ENCORE ELLE ET TOUJOURS ELLE ! MAIS LENIE OUVRE TES YEUX, ELLE EST AVEC PIERRE ! PENDANT QUE TOI, TU PLEURES TON HISTOIRE  À DEUX BALLES AVEC ELLE, ELLE, ELLE SE TAPE PIERRE ! »

Lénie qui était effrayée et qui avait moins de force que Julien, se mit à crier en pleurant de douleur.

« JULIEN, ARRÊTE, TU ME FAIS MAL ! »

Évidemment, les cris de Lénie s'étaient fait entendre. Djebril, qui dormait dans une chambre située en-dessous de la chambre de Lénie, avait quitté sa chambre en trombe pour monter à l'étage, tandis que la chambre voisine sur le palier qu'occupait Lucie avait aussi été alertée. Lucie tambourinant alors à la porte de Lénie, Djebril expliquant brièvement à Lucie ce qu'il avait entendu. Bien vite, Axel, Marlène, Pierre, Candice et Héléna avaient aussi débarqué.

« Qu'est-ce qui se passe ? » Demanda Héléna inquiète, et encore plus alors qu'elle entendait les cris de Julien. Elle frappa à son tour contre la porte, tandis que Lucie avait alerté le responsable de l'hôtel afin de pouvoir entrer dans la chambre avec un badge. Néanmoins, Julien finit par ouvrir la porte en grand, et fulmina en voyant Héléna. 

« Il y en a marre de toi, Héléna ! »

Cela étant, elle ne l'écouta pas, le poussa même pour se précipiter la première à l'intérieur de la chambre. Elle trouva Lénie apeurée, et en larmes à même le sol. Et si elle sentait son sang tourbillonner dans ses veines, elle préférait se concentrer sur Lénie. Doucement, elle s'agenouilla, les autres étant déjà derrière Héléna. Pierre avait plaqué Julien contre le mur, pour le calmer, Lucie s'emportant contre lui aussi, tout comme Marlène. 

« C'est fini Lénie, viens...  »

Héléna avait murmuré puis lui avait délicatement tendu sa main. Lénie, qui avait des marques à ses bras, regarda Héléna apeurée, avant de refuser sa main, préférant alors venir se blottir dans les bras de la blonde, s'y sentant en parfaite sécurité malgré les circonstances. Doucement, Héléna referma ses bras autour d'elle, se concentrant sur sa propre respiration, tant elle était énervée contre le jeune homme. 

Lucie intervint alors.

« Il n'est pas envisageable que tu dormes dans cette chambre, Lénie. »

Candice eut alors une idée.

« Elle peut venir dormir avec moi, ça ne me pose pas de problème.

Candice, c'est généreux de ta part, mais c'est un lit d'une personne que tu as. 

Oui, mais avec Lénie, on peut y tenir à deux. »

Pierre lança un regard interrogateur à Candice, car il ne se voyait pas partager le lit de Candice, avec lui-même et Lénie. Cependant, il resta silencieux. Lucie reprit.

« D'accord, faisons ça. Lénie, on va t'aider à récupérer tes affaires. Toi Julien, tu n'essaies même pas de t'approcher ou de contacter Lénie. »

Ce dernier se mit à crier.

« C'est la faute à Héléna, elle détruit tout le monde là et... »

Mais il n'eut pas le temps de poursuivre que Pierre l'avait de nouveau plaqué contre le mur et lui avait dit de laisser Héléna tranquille. N'importe qui ne connaissant pas la vérité aurait pu croire que Pierre défendait sa petite amie.

Héléna se releva avec Lénie qui était parvenue à se calmer, mais qui resta alors dans les bras de la blondinette. Les autres avaient alors regroupé les affaires de Lénie.

« Allez tout le monde au lit, là. Julien, on en reparlera demain. »

Ils quittèrent ensuite la pièce, Héléna jetant un regard glacial à Julien qui ne détourna pas son regard. Lénie la serrait fort, n'osant pas regarder Julien en quittant la chambre. Avant de quitter la chambre et étant le dernier à le faire, Djebril donna un uppercut à Julien qui ne s'y était pas attendu et qui était maintenant plié en deux de douleur.

« Ça, c'est pour Lénie. Ne t'avise plus jamais de la toucher, c'est clair Julien ? »

Il n'attendit pas de réponse, Julien ayant le souffle coupé. Djebril claqua alors la porte, énervé. Lénie était comme sa petite sœur et quiconque s'en prenait à elle, avait à faire à sa colère. 

Lénie, Héléna, Pierre et Candice entrèrent dans la chambre de Candice. Pierre s'était proposé pour apporter les affaires de Lénie, ce qui expliquait sa présence, quant à Héléna, elle ne lâchait plus Lénie, ou plutôt, Lénie ne lâchait plus Héléna. Une fois la porte refermée, Pierre demanda à Candice.

« Je suis censé dormir entre toi et Lénie ? Sur un lit d'une personne, cela me paraît juste. 

En fait, j'avais pensé que Lénie pourrait dormir avec Héléna, comme Héléna a un lit pour deux personnes alors qu'elle est seule. » Suggéra timidement Candice. 

Pierre paraissait ravi de cette idée, mais Héléna intervint alors, soudainement nerveuse.

« Je ne crois pas que ce soit une bonne idée...

 — Ah oui et pourquoi ça ? » Demanda Pierre, perplexe.

Tous les trois se tournèrent vers Héléna, qui ne semblait pas avoir un seul argument valable pour répondre à la question de Pierre. Lénie se détacha alors d'Héléna puis déclara d'une voix peinée.

« Si Héléna ne veut pas, on ne va pas la forcer. Je suis désolée d'être un boulet pour vous. Je vais aller dormir avec Djebril. »

Ce que Lénie ne savait pas, c'est que Djebril partageait déjà son lit avec Axel. 

Bien que nerveuse, Héléna se sentit coupable et intervint.

« Ce n'est pas ça Lénie, mais peu importe. Viens dormir avec moi, le lit est assez grand pour nous deux. Et puis c'est juste pour quelques jours. La semaine prochaine, on dort dans le bus, donc tu auras ton propre lit. 

Tu es sûre Héléna ? Je ne veux pas m'imposer...

J'en suis certaine, Lénie. »

Lénie esquissa un léger sourire, tandis que Pierre et Candice échangeaient un regard complice.


Pierre avait raccompagné Héléna, au cas où des camarades ne dormiraient pas encore. Après un moment à patienter, il était venu l'heure pour Pierre d'aller rejoindre Candice. Il souhaita une bonne nuit à Héléna, puis une fois parti, elle enfila un pantalon de jogging ainsi qu'un t-shirt ample afin de dormir à l'aise. Elle appréhendait de dormir avec Lénie, mais pas parce qu'elle n'en avait pas envie, mais parce que justement, il s'agissait de Lénie. Et la dernière nuit qu'elles avaient passée ensemble, n'avait pas été dédiée au sommeil, alors forcément, Héléna se sentait nerveuse.

Lénie arriva peu de temps après, et après lui avoir ouvert la porte, Héléna la referma derrière elle. Elle avait opté aussi pour un pantalon, et un débardeur. 

« Pierre viendra vers 06 h, pour que je puisse dormir une heure de plus. Et ensuite, j'irai rejoindre Candice. » Expliqua Lénie en s'allongeant sur le lit.

Héléna approuva de la tête puis s'allongea à son tour, avant de remonter la couette sur elles deux. Lénie se tourna sur son flanc pour observer Héléna qui se mit à fixer le plafond.

« Héléna, tu es certaine que ça ne te dérange pas ?

Non, ne t'en fais pas. Bonne nuit Lénie. »

Héléna éteignit la lumière puis se réinstalla dans le lit, après que Lénie lui ait aussi souhaité une bonne nuit. Après de très longues minutes, elle demanda timidement.

« Héléna, est-ce que je peux dormir dans tes bras ? Juste cette nuit. »

La blonde qui ne dormait pas non plus, sentit son cœur battre de façon anormale. Clairement, Lénie ne se rendait pas compte de l'effet qu'elle produisait chez la jolie Belge. Mais le côté protecteur d'Héléna prit le dessus et elle s'entendit dire.

« Bien sûr Lénie, viens. »

Lénie ne perdit pas de temps, et une fois bien installée dans les bras de la blonde, elle leva l'une de ses jambes pour les placer entre celles de l'autre femme. Héléna serrait doucement Lénie, quand elle l'entendit lui murmurer, son visage niché dans le cou de la blonde. Le souffle de Lénie dans son cou, la fit frissonner agréablement. 

« Ne crois pas que je t'ai pardonnée, Héléna. 

 — Je sais Lénie, et cette idée ne m'est pas venu à l'esprit non plus. Repose-toi. Tu es en sécurité. 

Je suis toujours en sécurité dans tes bras, Hélé. »

Peu de temps après, Lénie était tombée dans les bras de Morphée, et il n'avait pas fallu longtemps à Héléna pour les rejoindre également.


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Coucou les papillons 🦋,

J'espère que vous avez passé un très bon week-end 🤍

Eh oui, on m'avait demandé du Julénie, donc voilà... 💔

Comment voyez-vous la suite ? Lénie, va-t-elle pardonner à Héléna ou alors va-t-elle se rapprocher de Lola ? 🙊

Merci pour votre soutien ici, sur Insta et sur TikTok 🤍

Prenez soin de vous, hydratez-vous bien 🙏

Peace and love 🕊️ 🤍

Citation du jour : "Peut-être donnons-nous tous, le meilleur de nous-mêmes à ceux, qui de leur côté, ne nous accordent que rarement une de leurs pensées." [ Les Frères Scott ]

Date de publication : Lundi 11 août 2024 ✍️







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