28 | ❝ C'est juste un séjour en enfer

28 | mad world —gary jules

Le froid. La peur. L'isolement. La terreur. La douleur. L'angoisse. Le déchirement. L'horreur. L'acharnement. La peine. La souffrance. Le supplice. Jamais je ne m'étais sentie aussi faible de toute ma vie. En acceptant de suivre Fury au Japon, je ne savais vraiment pas dans quoi je m'embarquais et jamais je ne m'en serais douté. Les entraînements de l'armée c'est de la rigolade à côté de ça. Ce qui s'est passé ces huit derniers mois, c'était mon enfer personnel. Je ne pensais qu'il était possible de se sentir aussi minable aussi bien physiquement que mentalement.

Les premiers jours c'était vraiment rien. Je me plaignais mais ce n'était qu'une minuscule mise en bouche pour me préparer à l'entrée. Je courais pendant des heures sur la côte jusqu'à ce que je tombe sur le sol presque inanimé. J'ai bien réussi à me perdre une ou deux fois. J'ai même tenté de tromper Fury en partant des heures mais en m'arretant au bout d'une demi-heure, mais il l'avait découvert à chaque fois. Je pense que les soldats japonais que nous avait soit disant mis à notre service pour notre sécurité selon le Colonel Kobayashi, ce n'était que des pantins au service de Fury qui lui rapportais mes moindres faits et gestes et qui protégeais le monde de moi. Ma vision des choses a changé rapidement. Je payais le prix fort de mes erreurs, du moins c'est ce que je pensais. Jusqu'à la fin du premiers mois.

Physiquement j'étais fatiguée, je pouvais même dire exténuée, lavée de toute chose. Mes nuits étaient réduites à trois ou quartes heures ça dépendait des erreurs que j'avais fais dans la journée. J'avais maintenant des entraînements aux arts martiaux, c'était pas gagné. Je me prenais des coups dans l'abdomen, les genoux, les épaules, le visage, et mon corps criait à la mort. Je n'arrivais pas à me reposer, je n'arrivais pas à reprendre les choses en mains. Mon corps ne suivait déjà plus mais il fallait que je continue, j'en avais marre de me prendre des coups sans savoir comment riposter. J'ai donc demandé à Saito, l'homme qui m'a apprenait les arts martiaux de m'entraîner la nuit. J'ai passé deux semaines non stop sans dormir à apprendre à me battre pour riposter.

Les progrès que j'avais fait étaient phénoménale. J'étais fière de moi, Saito aussi. Nous étions devenus amis. C'était mon seul amis, le seul à qui je pouvais me confier sans me demander s'il allait tout répéter à Fury. Il me parlait de lui, je lui parlais de moi. J'adorais passer du temps à parler.

— Tu viens d'où exactement ? lui demandais-je.

— Je suis Australien, sourit-il.

— Tu es Australien ? essayais-je de ne pas me moquer.

— Quoi ? Aller vas-y, dis-moi ce que tu as en tête.

— Non mais je pensais pas que les Australiens avait des têtes d'asiatiques, rigolais-je.

— J'ai la nationalité Australienne mais j'ai aussi des origines Japonaises, très chère.

— Pardonnez-moi alors. Je suis confuse.

Il s'était mis à rire à plein poumon, tout comme moi. C'était un moment chaleureux où je m'intéressais à autre chose que moi depuis des semaines.

Pourquoi es-tu revenus dans le pays de tes origines ?

— Je suis un mordus des Arts Martiaux, et quoi de mieux que d'apprendre les Arts Martiaux dans le pays d'où ils sont à l'origine, souriait-il.

— Effectivement vu comme ça.

Lui et moi, nous n'étions pas si différent finalement. A force de discuter je découvrais pas mal de chose sur lui que je pouvais parfaitement comprendre puisque j'avais été un jour dans cette situation.

Tu es Australien aux origines Japonaises et tu t'appelle Saito ? Eh bah, rigolais-je. Ça en fait des informations.

— Saito, c'est le nom que mon Maître m'a donné à mon arrivée.

— Et comment tu t'appelles réellement ? demandais-je intéressée.

—  Noah, souriait-il. Je m'appelle Noah. Wow... Ça fait longtemps que je n'ai pas eu l'occasion de le dire.

— Enchanté Noah.

— Et toi ? Je suppose que tu ne t'appelles pas Lana Hawk.

— Non, soupirais-je. Mon vrai nom c'est Alana Ramirez.

— Lana, Alana. Ça va, il n'y a pas trop de différence.

— Lana, c'est le surnom que me donnait l'homme que je considérais comme mon père. Hawk, c'est le diminutif de son surnom à lui. Hawkeye.

Je crois bien que c'est la dernière fois que j'ai parlé de mon passé. Fury nous avait entendus et m'avez fait un lavage de cerveau pour que je me rentre dans la tête comme quoi il fallait que je laisse mon passé derrière moi.

Saito m'apprenait les bases du japonais si un jour je devais être lâcher à la ville on ne sait jamais. À côté de ça les entraînements continué. Le nouvel objectif de Fury était que je me surpasse jusqu'a ce que je déclenche des émotions assez fortes pour que je devienne incontrôlable. Pour ensuite que j'apprenne a les contrôler ou tout simplement que je n'ai plus aucune émotions.

Il avait commencé doucement. Je devais courir dans les montagnes avec 12kg de fontes sur les épaules. Je devais faire quartes aller retour. Autant vous dire qu'il n'y avait que le mental qui fonctionnait encore. Sans, je n'aurais même pas tenu le premier. Au fil des jours, les tours augmentaient. Jusqu'à ce que je craque et décide de tout balancer et laisser tomber. J'en avais assez. Mes muscles se déchiraient les uns derrière les autres, mes parties de vibranium grincés et manqués de me lâcher, j'avais besoin de repos. J'avais besoin de manger correctement et de ne rien faire. Ce jour là, j'avais été rapatrié à bout d'energie puis j'avais dormis près de quartes jours sans vraiment me réveiller. Saito était resté à mes côtés, il parait même que Banner était sortie de sa tanière pour venir me voir.

Banner... Il était présent depuis le début mais ne se montrait pas. Je ne sais pas ce qu'il avait conclue comme marché avec Fury mais jamais il ne sortait. Il restait enfermé dans un bâtiment un peu plus à l'écart et il m'était interdit d'aller lui rendre visite. Je ne sais pas pourquoi. Parfois je l'apercevais mais il détournait le regard et continuait son chemin. C'est bien pour ça que j'avais raison lorsque je disais que Saito était mon seul ami. Je n'avais pas encore compris l'importance de Banner ici.

Après les montages, c'était la mer. Le nouvel objectif était qu'il fallait que j'apprenne à rester sous l'eau en apnée le plus longtemps possible. J'ai échoué bien plus que j'ai réussi. A la fin pour que j'y reste il me faisait plonger avec des poids pour que je ne puisse pas remonter. Plus d'une fois j'ai du tout lâcher et sentir l'eau entrer dans mon corps et remplir mes poumons. Plus d'une fois j'ai cru y rester. La sensation de l'eau qui remplie tes poumons est particulièrement désagréable, mais à ressortir c'est sûrement pire. Tout ton corps est crispé, tu veux juste que ça sorte alors qu'il n'y a plus rien. Tu as l'impression de suffoquer encore pendant quelques minutes. C'est vraiment barbare. Mais ça ne servait à rien, l'eau ne me faisait pas déclencher quelconque émotions pour que je me transforme.

C'est au bout du troisième mois que j'ai compris l'importance de Banner ici. Régulièrement il me faisait des tests sanguins. Des tests sanguins que Shuri avait fait déjà plusieurs fois lorsque j'étais au Wakanda. Je le questionnais lorsque je le voyais mais il ne me répondais jamais. Il était mué comme une carpe. Vide d'expression. Mais c'était plus fort que moi.

Bruce, je t'en supplie parle-moi.

— J'ai bientôt fini les tests, tu pourra retourner à tes entraînements.

— Je m'en fiche, je veux juste que tu me dise comment tu vas.

— Saito devrait pas tarder à arriver, dit-il comme si c'était un reproche.

— Est-ce-que tu as quelques chose contre lui ?

— Je devrais ?

— Non, grimaçais-je. Absolument pas, il est bien trop gentil.

— Tant mieux alors.

— Bruce s'il te plaît. Parle-moi, dis-je en attrapant ses mains.

Même la rage du monstre de vert dans ses yeux avait disparu. Il n'était plus lui même. Je ne comprenais pas pourquoi. Mais j'ai vite eu des réponses.

Alana, ne cherche pas a ce que cela soit comme avant entre nous, dit-il.

— Mais pourquoi ? Tu es mon ami et j'ai besoin de toi.

— Non, tu n'as rien compris ! dit-il en saisissant les épaules. Je ne suis pas là parce que je suis ton ami. Je suis là parce que tu as confiance en moi. Crois-moi... Je ne veux pas en arriver là. Je veux juste retourner au Etats-Unis et tout oublier.

Il avait essayé de me prévenir mais je n'y voyais que du feu. J'étais aveuglée par le fait qu'il était mon ami et que je voulais qu'il ai un comportement d'ami. Je ne voyais pas en lui le scientifique qui faisait des tests sur moi pour trouver un moyen de me faire du mal mais de l'intérieur.

Ce n'est que deux jours après que le programme LH-4 a débuté. Qu'est-ce que c'était que ce truc encore ? Tout simplement : L pour Lana, H pour Hawk, 4 pour l'acide chlorhydrique, le cyanure, la ricine et la strichnine. Quatre composants que tu ne devrais pas avoir dans le corps. Quatre composants que tu évites d'approcher. Quatre composants injectés dans mon sang qui ne m'ont pas tué. Pas un seul ne m'a fait frôler la mort. Je sentais chacun d'eux s'introduire dans mon sang, chacun d'eux tiraillaient mes veines, les faisaient exploser, grignoter mes os un à un pour me rendre incapables de quoi que ce soit. A la première injection de l'acide, j'ai serré aussi fort que possible la chaise métallique sur laquelle j'étais assise. Je l'ai tordu sous le poid de la force, j'hurlais à la mort sans que personne m'aide. Je sentais l'acide se répandre dans tout mon corps. C'était comme si des milieux de personnes étaient à l'intérieur de moi et me frottait avec du papier de verre.

Je n'avais plus le choix, j'ai déchiré sauvagement les liens qui me maintenait à la chaise et j'ai tout cassé autour de moi. J'ai laissé mes émotions m'envahir. Mon corps s'est entièrement recouvert d'une fine couche de vibranium. Le résultat que Fury attendait depuis maintenant trois mois. Il l'avait enfin. Pendant que Fury criait victoire, je n'avais qu'une envie c'était de faire sortir ce fichu acide. Avec le peu de lucidité qu'il me restait j'ai transformé mes doigts en mini pique et j'ai confronté le vibranium au vibranium. Le son que procurait la matière qui se confrontait était aussi désagréable qu'une orde de moustique enragé. Mais il le fallait. Je me suis multilé le corps et j'me suis laissée me vider de mon sang avant de m'écrouler contre le sol en pleure, puis j'ai perdu connaissance.

C'est à ce moment là que j'ai compris ce que Fury souhaité réellement. C'était voir à quel niveau de douleur je pouvais résister, comment je pourrais m'en sortir et qu'elles étaient les limites de mon corps et surtout les capacités que je cachais. Ce qui a mené à la phase finale. Le dépassement de soi.

La phase finale a pris énormément de temps avant de débuter puisque le programme LH-4 m'avait réduit à l'état de légume.  Ma peau était inexistante pour la majeure partie de mon corps, ce qui me rendait inadapte à sortir dehors. Mes muscles étaient déchirés voir même troués comme une part d'emmental. Mes os quand a eux étaient pour la plus part brisé. Même les parties de mon corps en vibranium avait du mal à reprendre le dessus. Surtout ma jambe. Elle était réellement endommagée et méritait d'être changé, mais Fury préféré attendre. J'ai pas vraiment eu besoin de me demander pourquoi, j'ai compris que ce qui allait suivre aller être bien pire.

Un mois pour me remettre sur pied n'était vraisemblablement pas assez. J'étais encore bien trop faible pour faire quoi que ce soit. Je réussissais tout juste à me tenir debout mais il fallait que je passe au dessus de tout ça et que je fasse face à ce que Fury me préparais. Ma tête me tournais, mes jambes avait du mal à me soutenir, du sang métallique coulé encore de cetrtaines plaies. Mais j'essayais de montrer que tout aller bien, que je pouvais reprendre l'entraînement. Saito avait essayé tant bien que mal de me retenir.

Vraiment Alana, je te conseil de rester ici allongé à ne pas bouger, insiste t-il.

— Je vais pas continuer à faire le légume encore longtemps, j'en ai marre.

— Tu n'es pas en état de quoi que ce soit !

— Saito, plus je me montrerais faible, plus il continuera d'allonger mon séjour. Et là je suis rendu à un stade que je ne pourrais continuer encore longtemps comme ça. Ma patience, mon mental, mon corps a atteint ses limites. Je peux plus rien endurer. J'ai besoin que ça s'arrête.

— Tu n'es qu'à ton cinquième mois, soupire t-il.

— Tu dis ça comme si Fury avait...

— Lana.

Je ne rappelle que très peu de ce que j'avais voulu dire à mon ami, puisque Fury venait d'entrer dans la pièce. Et sûrement heureusement pour moi qu'il m'avait interrompu.

Ce jour là, Fury était venu me chercher comme si il allait m'amener sur le bûcher, comme si c'était mes dernières heures. Il m'avait conduit dans un hangar un peu plus loin que le laboratoire de Banner, un endroit que je ne connaissais pas encore jusqu'à présent. J'étais entrée la première, devant moi s'étendait une énorme boîte métallique avec un panneau interdiction d'entrer. C'était du vibranium. Je pouvais reconnaître le son du vent qui faisait vibrer la matière. J'avais fais face à Fury, pris d'une crise d'angoisse que j'avais essayé de contenir au mieux que je pouvais. Il avait claqué la porte et verrouillé. Ma seule option était d'entrer dans cette boîte métallique sans poser de question. Alors j'ai marché, la tête haute, les poings serrés, contenant ma douleur. Banner était présent au milieu de cette boîte de conserve. Des chaînes étaient aussi reliés au sol. Malgré le sort que me réservait cet endroit, j'arborais un léger sourire contente de voir mon ami.

Banner...

— Salut, dit-il simplement comme s'il ne devait pas me parler.

— Juste salut ?

— Mademoiselle Hawk, vous n'êtes pas ici pour discuter avec le Docteur Banner, alors avancez et laissez-le vous attacher, dit Fury comme si tout était normal.

Je ne posais pas plus de question, je savais que de toute façon Fury m'annoncerait l'idée rapidement. Banner a contre coeur avait menotté mes mains au sol. Avant de devoir quitter la pièce, il les avaient serré aussi fort qu'il pouvait comme s'il essayait de me faire comprendre quelques choses. Une chose que j'ai compris que trop tard. Il avait ensuite quitté la pièce et m'avait laissé seul avec Fury. Fury qui a mes yeux n'était plus qu'un monstre sans coeur. Je cherche encore aujourd'hui à comprendre ce qu'il lui est arrivé pour me faire subir toute ces atrocités. Comme savait le dire Stark j'étais sa petite protégée, il avait tout sacrifié pour moi. Mais ce qu'il m'a fait vivre pendant ces mois là, je me demandais à quel moment avait-ils perdu son coeur ?

Très bien, voici la phase qui déterminera si tu as besoin de continuer ou d'arrêter.

— De toute façon vous ne pourrez pas faire pire.

— Maintenant que tu sais te transformer a volonté, tu devra le faire le plus rapidement possible pendant un lapse de temps que tu ne connaîtra pas, si tu ne le fais pas tu mourra brûlé vive.

— Vous rigolez j'espère ?

En posant cette question, je cherchais Banner autour de moi à l'extérieur de cette boîte métallique. Je le sentais seule, je ne comprenais pas qu'il puisse accepter ça.

Et Banner est d'accord avec ça ?

Fury ne m'a jamais répondu, mais la fin de cette phase avait répondu à un grand nombre de mes questions.

Votre survie ne tient que de vous.

C'était les dernières paroles qu'il avait prénoncé avant de me laisser dans cette boites de conserves. Il avait fermé la porte derrière lui à double tour au cas où que je trouves un moyen de sortir. Une vitre teintée venez d'apparaître. Ils allaient m'observer. Je pouvais les entendre. L'épaisseur du vibranium ne permettait pas l'isolation des ondes sonores produite par la voix. J'entendez tout.

Avant de vous chauffez on va commencer avec un bon bol d'air frais.

Je commençais à me débattre, à tirer sur les chaînes pour essayer de m'enfuir. Bordel Alana, tu n'avais qu'à faire un tout petit effort quelques secondes avant de te faire geler le cul tu aura pu éviter ça. Sans que je le vois arriver, une projection direct d'air congelé était intégré dans la pièce. Bien sûr que j'avais froid mais ce n'est pas ma peau qui a cédé en premier sous le gèle, ce sont les parties de mon coeur faites de vibranium. Ma jambe se gelait à une vitesse affolante que j'ai mis genou à terre rapidement. Si ce n'était pas encore le cas, les derniers circuits venait de rendre l'âme.

Alana, tu dois te transformer pour survivre.

C'était la voix de Banner.

— Je n'y arrive pas, hurlais-je. Il fait trop froid je n'arrive pas à me concentrer.

— Tu veux avoir plus chaud alors ? demande Fury. Banner envoyez-lui de la chaleur.

— Monsieur elle ne supportera pas le choque thermique, retardait t-il le moment.

— Faites ce que je vous dis.

Je ne me souviens pas m'être autant concentré un jour avant cette fois-ci, j'ai juste eu le temps de voir les flammes arriver des conduits que j'ai laissé ma peau se recouvrir entièrement d'une couche de vibranium. Les flammes venaient se heurter à ma peau brillante comme si elles voulaient pénétrer. A l'intérieur mon corps était gelé, mon cerveaux était en incapacité de tout contrôler encore longtemps. La chaleur commençait à se faire ressentir. Les caresses des flammes se transformaient en pique. Je ne sais pas combien de temps j'ai tenu, mais c'était sans doute les minutes les plus longues de ma vie.

S'il vous plaît, il faut arrêter.

— Continuez, elle peut le faire !

J'hurlais à la mort en leur criant, suppliant d'arrêter. Je ne pouvais plus tenir. Je sentais ma peau craquer, elle allait céder. J'ai puissé au plus profond de moi les dernière ressources d'énergie que j'avais, j'ai hurlé un bon coup et j'ai tout repoussé. J'ai confronté le vibranium au vibranium et tout a explosé autour de moi. Me laissant seule, presque indemne au milieu des débris du bâtiment. C'était presque un miracle.

Mise à part mes jambes vidées de toute énergie et ma peau craquelée, j'allais bien. J'étais un peu sonnée, je ne me souvenais pas trop de ce qu'il c'était réellement passé mais je sentais une puissance en moi que je n'avais encore jamais découvert, une puissance vraiment étonnante. Je n'arrivais pas à me déplacer correctement puisque ma jambe en vibranium ne répondait plus et que mon autre jambe était bien trop faible. Je restais donc assise sur le hamac face à la mer. Mais ce jour là, une dispute entre Banner et Fury avait éclaté en plein milieu du camp. Ce qui avait attroupés pas mal de soldat se méfiant sûrement du méchant bonhomme vert qui menaçait de sortir à tout moment.

Vous avez dépassé les bornes, criait Banner. Je pars d'ici, j'en ai plus que marre.

J'avais attrapé mes béquilles aussi vite que je pouvais et je m'étais approché d'eux pour m'introduire dans leurs conversations qui ne faisait que me concerner.

Vous ne partirez pas, l'interdit-il.

Fury pensait vraiment avoir tout pouvoir sur nous comme si nous lui appartenions. Je ne comprenais pas l'enjeux que pouvait y voir Fury.

— Je ne supporte plus de faire subire à Alana ce que vous me demandez, c'est un être humain et encore plus mon amie. Je ne comprends pas comment j'ai pu accepter une telle chose, j'ai été vraiment inconscient. Mais là s'en est assez, vous vous débrouillerait pour la suite.

Ce n'était qu'après quelques minutes qu'ils c'étaient rendu compte de ma présence.

Regardez-la ! Est-ce que vous êtes conscient de la gravité de vos actes ?

Ils me regardaient tout les deux de la tête aux pieds. Banner les larmes qui menaçaient de dégringoler sur ses joues essayait de ne pas détourner le regard, mais c'était bien trop dur pour lui. Fury trop fier n'a jamais répondu. Banner, épuisé était partie et je ne l'ai jamais revue. Tout ce qui me reste de lui c'est son regard remplie de tristesse que jamais je ne pourrais me sortir de la tête.

Le but de ces sois disant congés sabbatiques étaient de me faire changer. Et bien, mission accomplie Directeur Fury. Vous avez réussi à me faire devenir une autre personne.

[14.05.19]
3475 words.

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