25 | ❝ C'est juste Lana qui devient instable
25 | happy together —turtles
Les tires de balles fusent à travers les rues de New-York. J'essaie d'esquiver chacune d'elle, mais l'une touche ma peau et ricoche dessus comme au contact du plomb. Je baisse la tête et regarde ma peau un instant. Je suis de couleur métallique. Je suis vêtue d'une légère couche métallique en vibranium. C'est pour ça que les balles ricochent. Où-est ma peau ? Qu'est-ce qu'il se passe encore ? J'essaie de garder mon sang froid car ce n'est absolument pas le bon moment. Les policiers de la grosse pomme ont peur. Ils ne comprennent pas la situation. Ce n'est pas leur monde. Ils ne devraient pas se battre face à des personnes comme moi. Ils ne devraient pas être confrontés à ce genre de situation. Ils sont innocents. Dans un moment d'inattention un policier en profite pour s'approcher près de moi et tente de m'attacher. Je prend peur, me retourne et tend mon bras vers l'avant tout en fermant les yeux. Comme si les fermer changerait quelques choses à ce qui allait se passer.
Mes yeux sont toujours fermés, mais je n'entends plus un seul bruit ne serait-ce que le vent qui siffle à travers les long avenues de New-York. Je n'arrive pas à rétracter mon bras. Il est bloqué, il est chaud, je sens un liquide épée s'écouler le long. Mon coeur bat la chamade, mes yeux sont scotchés entre eux, je lutte pour les ouvrirent, j'ai peur. Devant moi, le policier, mon bras droit, transperçant son corps, à quelques centimètres de sa poitrine. Je suis pris de panique. Les gens me regardent comme un monstre, comme une bête de foire. Leurs voix ne cessent de bourdonner à mes oreilles. Je n'arrive plus à respirer. Il faut que je me réveille.
— Alana, je t'en supplie. Alana, arrête.
Je me redresse d'un coup le souffle cours, à côté de moi Steve se tient le ventre. Les draps du lit s'imbibent de sang. Oh mon dieu, qu'est-ce que je viens de faire ? Steve le regard perdu comme jamais je ne l'avais encore vue, tente de me faire prendre conscience de la situation. J'ouvre la bouche, aucun mot ne sort, aucun son ne sort. J'ai perdu toute capacité communicative. Steve pose une main remplie de sang sur mon visage et attrape mon menton fort. Ses yeux brillants tente malgré tout de ne pas le trahir.
— Reprends-toi, s'il te plaît. Va me chercher ce qu'il faut.
—Ce qu'il faut, répétais-je comme une personne aux facultés oralement réduite.
Il me pousse, je pars en courant, manquant de trébucher en quittant la pièce. J'ouvre la porte violemment et cours direction la salle de bain en me tenant aux murs. Je n'arrive pas à réfléchir, je ne sais pas ce que je dois faire. J'entre dans la salle de bain peu sur de moi, j'ouvre les placards à la recherche de bandages, désinfectant, et tout ce qui pourrait faire l'affaire. En ouvrant les placards, je regarde mes mains... pleine de sang.
— Qu'est-ce qu'il se passe ? demande Laura dans le cadrant de la porte l'air terrorisé.
Je regarde mes mains encore quelques secondes avant de relever doucement la tête tel un mort vivant. Clint arrive au même moment.
— C'est le sang de Steve, dis-je sans aucune émotion.
Laura contrôle un haut de cœur et tente de me sourire. Elle s'approche de moi et m'assoit sur le rebord de la baignoire. Elle essaie de se retenir de pleurer.
— Très bien, reste là. Je vais aller m'occuper de ça.
— Je vais rester avec toi, dit Clint en m'attrapant le visage.
Laura prend ce qu'il faut pendant que Clint s'occupe de moi. Il me relève sans me demander ce qu'il s'est passé, moi même je ne sais pas vraiment ce qu'il s'est passé. Je sais juste que j'ai blessé Steve. Il ouvre le robinet d'eau chaude et frotte mes mains. Je ferme les yeux l'espace d'un instant et laisse couler une larme le long de ma joue.
— Laura à besoin de fil et d'aiguille, arrive Natasha l'air froid.
— Beaucoup ? demande l'archer.
— On va dire que la bobine devrait suffir.
Une fois que Clint a fini de nettoyer mes mains il passe à mon visage. Il pose délicatement ses mains sur mon visage et frotte avec un peu de savon.
— Voilà, c'est mieux. Reste ici, ma belle. Je reviens.
Je savais très bien qu'il ne reviendrait pas de suite. Il est sûrement partie évaluer les dégâts. Quelques secondes après son départ, j'entends les cris de douleurs de Steve. Je me relève et marche sans conviction dans le couloir jusqu'à la chambre. Je reste dans le cadrant de la porte. Steve est allongé sur le lit, Clint et Banner le maintiennent. Natasha assiste à Laura pour le recoudre. Bucky et Sam arrivent à l'instant tout en se questionnant.
— Que lui est-il arrivé ? demande le soldat affolé.
— Un accident, rien de méchant, répond Natasha rapidement pour me couvrir.
— Il a pas l'air en forme, insiste Sam.
— Tout va bien, insiste t-elle méchamment.
Sam comprend rapidement la situation. Il tourne la tête vers moi qui suis dans l'encadrement de la porte. Il attrape Bucky et essaie de le dissuader de rester.
— Aller Buck vient on va faire un tour.
— Alana tu étais là ? demande t-il.
— Non elle était pas là, me coupe Natasha.
— Je l'ai blessé, dis-je simplement.
— Quoi ?
Je vois le regard de Bucky devenir bien plus sombre. Il pousse un soupire et essaie de garder son calme comme il peut.
— Tu as fais quoi ? demande t-il en serrant les dents.
— C'était un accident, me défendais -je.
— Pars d'ici tout de suite, s'énerve t-il. Tu es instable Alana, pourquoi tu restes auprès des personnes que t'aimes si tu n'es pas capable de te gérer ? Steve, et après ? Natasha ? Clint ? Jusqu'à où tu ira ? Qui tu tuera en premier ? Moi ? Tu n'as rien affaire ici tant que tes problèmes ne seront pas réglés.
— Bucky ! hurle Clint pour le calmer.
— Je ne pense pas que tu sois le mieux placé pour dire ça, avoue Sam.
— Peut-être mais en attendant je me suis tenue éloignée de Steve et de vous aussi longtemps que je savais que je représentais un danger.
— Alana n'est pas un danger, dit Natasha.
— Il a raison, ajoute Banner. Alana à de plus en plus de problème de self-control, ça devient important et dangereux pour nous.
— Et donc ? Tu nous conseil quoi Monsieur le génie ? demande avec arrogance Sam.
— Rien, avoue t-il. Je ne veux pas la perdre moi non plus...
— Mais il faut qu'elle arrête de causer du tort.
Ils parlent de moi comme si je n'étais pas là. Je ne sais plus où me mettre, je ne sais plus ce que je suis censé faire. Je baisse la tête sans dire un mort.
— Alana ? s'approche Laura en train de s'essuyer les mains. Tu viens avec moi à la cuisine ? On va faire un peu de thé.
J'acquiesce d'un malheureux hochement de tête. Avant de tourner les talons et de la suivre je jette un œil à Steve qui semble s'être endormi à l'instant même. Je me dirige vers les escaliers pour descendre et rejoindre Laura dans la cuisine. J'entre doucement sans faire de bruit, elle se retourne et me sourit comme elle peut.
— Comment tu te sens ? demande t-elle inquiète.
— Je suis totalement perdu, avouais-je.
— Tu es sûrement en état de choque, tu n'as quasiment pas sortit un mot. Ne t'inquiète pas, Steve va très bien. Il doit juste se reposer quelques temps. Il va vite guérir.
J'acquiesce d'un timide hochement de tête malgré le fait que je ne sois pas convaincu. J'entends la porte d'entrée s'ouvrir. Je me retourne pour regarder qui c'est. Fury et Stark entre et se stoppent étonnés de notre présence dans la cuisine en plein milieu de la nuit.
— Insomnie ? demande Stark naturellement.
Clint descend les escaliers au même moment et regarde les deux hommes.
— Où étiez-vous Messieurs ? demande t-il.
— Dans la grange, répond Fury.
— Insomnie générale ? demande Stark en entendant d'autre personne descendre dans la cuisine.
Natasha regarde Clint puis me rejoins sans un mot ne sachant pas quoi répondre. Banner arrive ensuite l'air aussi gêné que mon amie. La prochaine personne qui arrive dans la cuisine c'est Bucky. Il ne daigne nous jeter un regard et se dirige vers la sortie sans un mot, il claque la porte derrière lui.
— Quelle ambiance ici, fait remarquer Stark.
Je commence à taper du pied, à m'impatienter, je me mords les lèvres. Fury le remarque, il me questionne.
— Alana, que s'est-il passé ?
— J'ai blessé Steve, avouais-je dans un soupire.
— C'était un accident, s'empresse d'ajouter Natasha.
— Bien évidemment, pouffe Sam. Jamais elle n'aurait blessé Steve volontairement.
— Arrêtez de me couvrir, dis-je en commençant à retrouver ma lucidité.
— Que t'est-il arrivé, Alana ?
— Je faisais un cauchemars, avouais-je.
— Quelle sorte de cauchemars ?
— Il devait être mouvementé celui là, intervient sarcastiquement Stark.
— Le genre de cauchemars ou tu sais que c'est faux, mais que c'est plus fort que toi, tu dois te débattre. J'ai paniqué, je ne me contrôlais plus. Ma main à pris l'apparence d'une pointe en vibranium et je l'ai blessé.
— Tu n'arrives pas à contrôler correctement tes capacités, remarque t-il.
— Non, absolument pas.
— C'est tes émotions qui les contrôlent, c'est bien ça ?
— Oui.
— Chez toi, les émotions ont toujours été un problème, sourit Fury.
— Je sais oui mais jamais au détriment de mes amis.
Il pousse un soupire puis s'approche. Laura lui sert gentiment une taille de thé bien chaude, il l'a remercié avant de s'asseoir sur une chaise en bois.
— Dis-moi ce que tu penses de tout ça ? demande t-il.
— Je refuse de blesser d'autre personnes, avouais-je. Que ce soit des civils ou des personnes que j'aime. J'ai blessé un policier, je n'arrête pas d'y penser. J'étais en train de débattre sur qui j'étais entouré de civil, je leurs tenais tête ! Je leurs disais que je n'étais pas une mauvaise personne, que je ne ferais pas de mal à des innocents.
Je stop mon récit pour reprendre de l'air puis baisse la tête.
— Et le pire arriva. J'ai ruiné toute mes chances de montrer au monde que je ne suis pas un monstre. J'ai fais mieux, je n'ai fait que confirmer les propos du gouvernement. Alors oui, finalement je suis peut-être un monstre ? Je n'arrive pas à protéger d'autre personne que moi. C'est un gamin en collant bleu et rouge qui m'a sauvé.
— C'est mon petit protégé, ajoute fièrement Stark.
— N'en soyez pas fier, dis-je pour rebondir sur sa réflexion. Intégrer un jeune garçon de 16 ans dans un monde remplie de violence, remplie de personne comme moi, instable. Est sûrement la pire erreur de votre carrière. Je ne souhaite pas que le petit soit blessé, et je ne veux pas que vous ayez ça sur la conscience.
Tout le monde se regardent, personne n'ose intervenir ou donner son avis. Le dialogue continue avec Fury.
— C'est quoi l'idée que tu as derrière la tête ? demande t-il.
— Faire équipe seule le temps que je sois maître de moi même, dis-je.
— Hors de question, intervient Hawkeye.
Je tourne la tête vers lui pour écouter son explication.
— On a bien vue ce que ça donnait lorsque tu partais seule, c'est hors de question. Pas quand tu peux avoir l'aide de ta famille.
— Aujourd'hui c'était Steve, qui te dis que demain ça ne serait pas toi ? dis-je sans aucune émotion. Avec moi votre futur est incertain. Pas tant que je ne serais contrôler mes capacités.
— Nous pourrions t'aider, ajoute t-il comme si il n'avait pas écouté ce que j'avais dis avant.
— Si je te blessais, commençais-je. Laura m'en voudrais à mort, je ne remettrais plus les pieds ici, je ne pourrais plus m'approcher de toi. Est-ce que tu crois que c'est un risque à prendre ?
Il ne me répond pas. Je sais qu'il n'aime pas la distance, mais je ne pourrais plus jamais le voir si je le blessais un jour.
— Faites comme vous voulez, dit-il en partant.
Fury me regarde est acquiesce. Les autres semblent réfléchir. Sam prend la parole rapidement.
— On est une équipe, tous autant qu'on est on fait partit de cette équipe, dit-il. Et sans Alana ce n'est plus une équipe au complet.
— Je ne quitte pas l'équipe, Sam.
— Peut-être mais tu ne sera plus là pour une durée indéterminée, c'est tout comme. Mais je comprends ton choix et je comprends les enjeux, on ne doit pas risquer d'autre incident. Je sais que Bucky serait d'accord avec moi.
— Ce soir j'ai peut-être bien perdu la confiance d'un ami, alors je ne veux pas que cela se reproduise.
— Je pense que quelques congés sabbatiques pourrait être une bonne chose, finit-il.
— De toute façon le gouvernement n'arrêtera pas de te chasser tant qu'il ne t'auront pas tué, ajoute Natasha. On s'occupera des repousser le temps qu'il faudra pour que tu redevienne enfin toi.
— Je te remercie, lui souriais-je.
Le peu de personne présente dans la cuisine de tourne vers Stark et Banner. Banner lui fais signe de commencer.
— Bon très honnêtement je ne sais pas quoi dire, je n'avais pas prévu de faire un discours, dit Stark.
— Et si pour une fois vous parliez avec vos mots et pas un truc tout prêt redigé par Pepper, le taquinais-je.
— Vous êtes bien insolente Sergent, soupire t-il.
Je lui souris et le laisse continuer.
— Je vais pas faire long. Je voulais juste vous dire que de toute façon quoi que vous fassiez vous trouverez toujours la solution. Vous surmonterez toujours tout, et c'est ça votre force. Il y'a longtemps que j'aurais du faire ça aussi, prendre une année sabbatique pour réfléchir à tout ce qu'il y a dans ma vie.
— Ne la prenez pas en même temps que moi, l'équipe serait perdu sans nous, blaguais-je.
Tout le monde se met à rire. C'est au tour de Banner de donner son avis.
— Tu sais déjà ce que j'en dis, mais je pense que durant tes congés sabbatique tu aura besoin d'un scientifique, sourit-il.
— Avec grand plaisir, avouais-je.
Une fois que chacun a donné son avis, tout le monde se regardent et prend une grande bouffée d'air. Il ne manque plus que l'avis de Steve, tout le monde le sait. Mais personne ose le dire. Je pense que c'est le moment de prendre une grande décision.
— A partir de demain tu disparais, annonce Fury. Tu changera d'identité, tu ne serais plus Sergent Alana Ramirez, tu disparaîtra a l'autre bout du monde, dans un endroit que personne mise à part moi ne saura. Un Quinjet viendra nous chercher demain à la tombée de la nuit. Comme ça tu aura le temps de dire au revoir à tout le monde correctement.
— Bien Monsieur, merci.
[11.09.19]
2495 words.
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