18 | ❝ C'est juste de la mauvaise foi

(nouvelle histoire sur venom, go check that)

18 | the unclouded day — audra mae

— Sergent, quel plaisir de vous...

— Stark ?

— Oui, pardonnez-moi. J'ai encore un peu de mal avec le...

— J'ai besoin de vous, le coupais-je.

Je suis presque sûr qu'il ne s'attendait pas à ça vu le temps de réaction qu'il a eu avant de répondre.

— Je vous écoutes ? dit-il en reprenant son sérieux.

— Est-ce-qu'il serait possible qu'une caisse remplie de gadget en tout genre pour accompagner un bon agent puisse être envoyé au Wakanda ? demandais-je gentiment. Dans le plus grand des secrets, bien entendu.

— Puis-je savoir quelle en sera votre utilisation ?

— Excusez-moi, cet information est uniquement réservée aux hors la loi.

— Voyez-vous ça, rigole t-il. Et pourquoi je vous aiderez ?

— Parce que vous vous sentez redevable.

Aucune réponse, je sais que j'ai raison. A l'heure actuelle je pourrais lui demander une fusée je suis persuadée qu'il me la procurerait.

— C'est d'accord, je fais partir ça demain.

— Vous voyez quand vous voulez !

— N'abusez pas de ma gentillesse Sergent, dit-il.

— Oubliez le Sergent, rigolais-je. Maintenant c'est Agent Ghost.

Je ne laisse pas le temps au milliardaire de me répondre et raccroche. Je pense qu'il va réfléchir un moment. J'abuse un peu, je trouves. Mais pour gagner un combat autant mettre toute ses chances de côtés. Je  range le téléphone et retourne dans la salle de réunion auprès des autres.

— Je penses que j'ai quelques trucs en plus qui pourront nous aider.

Ils me regardent tous en fronçant les yeux.

— Je sais pas pour vous mais nos équipements d'origine me manquais, j'ai donc réussit à faire rapatrier certaines choses au cas où...

— Comment tu as réussis ? demande Sam.

— J'ai des contacts.

— Stark, lâche le Cap.

En plein dans le mille Captain. Je vois Bucky hausser les sourcils puis se racler la gorge. Steve quant à lui se contente de fixer le vide avec son air mal aimable.

— On en aura pas besoin, merci quand même Alana.

— Je m'en doutée ! m'exclamais-je. C'est pas possible cette mauvaise foi !

Steve fronce les sourcils et me regarde droit dans les yeux du fond de la pièce.

— Je ne voulais pas vous dire comment j'avais réussis à avoir tout ça, pour la simple et bonne raison que certains d'entre vous dans cette pièce, je ne citerais pas de nom, sont nés avec un caractère de merde qui préfère mourir que de se laisser aider par son ennemi.

Tout le monde regarde Steve.

— Elle a eu raison, dit Natasha. Il y aura forcément des choses qui pourront nous aider.

— Qui vous dit que Stark ne va pas envoyer le gouvernement à nos trousses ? dit Steve.

— Personne, dis-je. Mais il ne le fera pas.

— Et comment tu peux en être sûr, Alana ?

— Il m'est redevable, il m'a sauvé, il m'a aussi fait sortir de prison, il essaie de se racheter, essayais-je de convaincre Steve. Je veux bien croire que c'est dur à accepter, mais plus nous aurons d'alliés plus nous aurons de chance de gagner.

— On se bat contre quoi au juste ? demande Bucky.

— Contre le gouvernement, répond Natasha.

— Ouais, et bien ce n'est pas gagné, soupire Sam.

Nous continuons le briefing dans la salle, cela doit environs faire deux bonnes heures que nous sommes réunis autour de la table et du grand écran à essayer de remettre les événements dans l'ordre. Mais la question principale restait : Qu'avons-nous fait pour en arriver là ?

— Les accords de Sokovie, dis-je. C'est ça le point de départ.

— Comment on a pu avoir... avoir ça sur le dos ? demande Sam. On a loupé quoi ?

— New-York, dit Natasha. L'invasion des Chitauris. La Sokovie.

— Un être vert un peu trop incontrôlable pour le gouvernement, ajoute Sam.

— Un dieu qui se permet tout, un génie qui cherche toujours plus.

— Hydra au sein du SHIELD, ajoute Steve.

— Un soldat revenant de nul part 70 ans après, dit Bucky en regardant son meilleur ami.

— Un directeur impliqué émotionnellement dans la corruption d'un agent, finis-je. On est tous coupable. C'est de notre faute si maintenant il y a ces accords.

— La plupart ont signés, dit Natasha. Ou comme Clint et Banner, ils ont disparu pour ne pas être embêté avec ça.

— C'est sûrement eux les plus malins, ajoute Sam.

— Et nous on est recherchés, soupirais-je.

L'écran s'allume soudainement laissant apparaître le visage de Stark. Tout le monde est surpris et ne comprends pas la situation.

— Sauf que même les accords signés il faut croire que le gouvernement ne nous fait toujours pas confiance, dit le milliardaire.

— Ils nous écoutent depuis le début ? demande Bucky.

— Oui, sourit-il. Alana avait mal raccroché, donc j'ai tout écouté. Pardonnez-moi hein, mais ça me semblait intéressant d'être au courant de ce qui se passe pour...

— S'en est assez, Steve se relève.

— S'il te plaît, dis-je en attrapant sa main pour le retenir.

— Oui s'il vous plaît Captain, restez ! dit le philanthrope.

— Stark, commence Natasha. Expliquez-nous ce que vous entendez dans 'même les accords signés le gouvernement ne nous fait pas confiance'?

— Et bien cela me parait simple, Agent Romanoff. Il semblerait que pour le gouvernement l'une de leur plus grande menace était notre Sergent préféré ! explique Stark. Ils ont donc décidé de l'éliminer en piratant mon armure qui normalement est inviolable.

— Pourquoi ne pas avoir éliminé Alana lorsqu'on étaient à la CIA ? demande Sam.

— Ils ne voulaient pas se salir les mains, dis-je.

— Exactement, alors que faire passer ça pour un combat non équilibré entre deux agents de la même équipe les auraient carrément plus avantagés, dit-il. Ça n'aurait qu'affirmé ce qu'ils voulaient.

— Et ils ont réussi, soupire Natasha.

— Donc c'est officiel Monsieur Stark, souriais-je. Vous n'êtes pas le grand coupable ?

— Il faut croire !

Steve boue de l'intérieur depuis le début de l'appelle, il finit donc par sortir de la pièce pour aller se calmer. Je soupire. Bucky le regarde et pose sa main sur mon épaule.

— Bon au moins une chose de réglé, dit Natasha.

— Je ne vous aimes quand même pas, dit Sam.

— Tout est réciproque Monsieur Wilson, sourit le milliardaire.

— Stark, peut-on compter sur vous ? demande Natasha.

— Non, ça m'étonnerais, grimace t-il. De même pour Hill, on est constamment surveillés par le gouvernement. En plus avec la fuite du Sergent, Maria est la suspecte numéro un.

— Comment va-t-elle ? demandais-je. S'il le découvre que vont-ils lui faire ?

— Je n'en sais rien, dit-il. Mais je préfère être discret, tenez-moi a l'écart de vos plans je pense que ça vaut mieux pour moi.

— Ça tombe bien on comptait pas vous intégrer, lui souriais-je.

— Arrêtez de vous voiler la face, rigole t-il. Après la nuit que nous avons passés nous...

Je raccroche immédiatement pour ne pas le laisser finir. Tout le monde le regarde avec de grands yeux ronds.

— Alors franchement, je sais pas ce que vous pensez... Mais c'est pas ce que vous pensez, hein.

— Alors explique nous ? demande mon amie.

— J'ai... Comment dire, le soir ou je suis sortie de prison j'étais pas bien du tout et on a passé un long moment à discuter. C'est tout !

— Heureusement que Steve est parti, rigole Bucky.

— D'ailleurs entre vous... il se passe quoi ? demande Natasha le sourire aux lèvres.

— Rien, pourquoi ?

— Aller Alana, tu vas pas me la faire à moi ! insiste t-elle.

— D'après ce qu'on m'a dit tu n'as pas passé ces dernières nuits seule, dit Bucky fièrement.

— Eh bien dans ce cas tu devrais savoir aussi que je crie en plein milieu de la nuit et que seul Steve arrive à me calmer, dis-je le sourire aux lèvres pour me moquer de lui en sachant que j'allais l'embarrasser.

— D'accord...

Je rigoles et sort de la pièce pour rejoindre Steve. Je crois T'Challa au même moment que je n'avais pas vu depuis ce matin, je souris et le salue.

— Comment tu vas ? demandais-je.

— Un peu fatigué, sourit-il. J'ai plein de truc à régler aujourd'hui excusez-moi si...

— Non non ne t'inquiète pas, dis-je. Fait ce que tu as à faire ! On veut non plus te déranger.

— Merci, sourit-il. Je dois y retourner, on se voit tout à l'heure t'inquiète pas.

Il attrape ma main et me sourit, il s'en va dans un sens et moi dans l'autre. T'Challa semble préoccupé en ce moment, mais entre gérer son pays et sauver ses amis je pense qu'il doit en avoir gros sur les épaules. Je préfère le laisser gérer son pays que de l'ennuyer avec nos histoires. Même si sa compagnie me manque un peu, mais je ne peux pas lui reprocher. Je continue mon chemin à travers les couloirs du palais à la recherche du Captain. Il est introuvable, j'ai beau chercher partout je ne le trouve pas. Je refais à nouveau un tour et le croisé en marchant. Il arrive en face de moi, il regarde ses pieds, il ne m'as pas vu.

— Hey ? Steve ?

Il relève la tête et ralentit le pas, je m'approche de lui doucement un léger sourire timide. Il est neutre, il passe une main dans ses cheveux.

— Ça va ?

— Je ne te comprendrais jamais, soupire t-il.

— Quoi ? Pourquoi ?

— Après ce qu'il c'est passé avec Stark, tu arrives à faire équipe avec lui ? Et de ce que j'ai vu vous avez l'air de bien vous entendre !

— Tu t'es senti concerné ou pas tout à l'heure quand j'ai dit que certaines personnes était de mauvaise foi ? m'agaçais-je. Parce que au cas où que tu ne l'ai pas compris, je parlais de toi Rogers.

— Je ne suis pas de mauvaise foi, dit-il en croisant les bras sur son torse.

— Ah non ? Alors tu appelles ça comment toi ?

— Je suis juste censé moi, dit-il. Lorsque quelqu'un me blesse à mort, je ne retourne pas ma veste pour deux, trois bricoles et ne l'invite pas dans un combat dont il est là cause.

— Ce n'était pas lui ! criais-je.

— Il a laissé le gouvernement s'occuper des Avengers ! dit-il sur le même ton. C'est de sa faute !

— Au moins lui il a été là lorsque j'étais au plus bas !

Steve me regarde plus que blessé par ce que je viens de dire. Je grimace.

— C'est pas vraiment ce que je voulais dire...

— Ce que j'aime chez toi c'est ta maladresse, dit-il en reprenant son chemin. Tu sais pourquoi ? Parce que de un ça te rend irrésistible et de deux parce que c'est le seul moment où tu es réellement honnête.

— Steve.

— Non c'est bon, tu n'as plus besoin de moi.

— Encore de la mauvaise foi, soupirais-je. »

Je reste planté là regardant le Captain s'en aller. C'est pas possible, je soupire et croise les bras sur ma poitrine. J'entends quelqu'un arriver derrière moi, je me retournes Bucky.

— Je n'y suis pour rien.

— Mauvaise foi, rigole t-il.

— Je ne te permets pas de retourner mes propos contre moi même.

Bucky sourit, il me propose de discuter en marchant. J'accepte.

— Steve a raison, dit-il.

— Nous voilà bien, soupirais-je.

— Et tu le sais qu'il a raison.

Je ne répond pas à mon ami, je regarde mes pieds avancer l'un devant l'autre. Je ne dirais pas qu'il a raison... Mais je il n'a pas non plus tort, je ne sais pas. Je suis partagé entre deux sentiments.

— Je ne lui donne pas raison, mais il n'a pas non plus tort.

— Tu vois quand tu veux, sourit Buck.

— C'est pas ça le problème, le problème il est qu'il n'arrive pas à trouver un juste milieu, il est trop radical. Lorsqu'il a un truc en tête, il ne l'a pas ailleurs et c'est impossible de lui faire changer d'avis.

— J'en connais une autre comme ça.

— Non non ! Fin si ok, je suis un peu comme ça aussi je l'avoue mais moi j'arrive à faire la part des choses !

— C'est à dire ? demande t-il.

— Tony m'a fait du mal, commençais-je. Sauf qu'il m'a aussi sauvé. Je ne l'apprécie pas plus que ça, mais je sais que vaut mieux l'avoir dans son camp que contre. On a déjà vu ce que ça donnait.

— Tu as raison, avoue t-il.

— Je ne veux pas perdre mon temps à le détester, ça me fatiguerait plus qu'autre chose et ça ne changerait rien. Mais ça, Steve n'arrive pas à le comprendre.

— A la guerre tu sais ça ne marchait pas comme ça.

— Peut-être mais nous ne sommes pas en 1944, dis-je. Bien des années on passées, tout à changer.

— Pas la guerre.

— Je ne suis pas d'accord.

— C'est ton avis, sourit-il. Je ne suis pas d'accord mais je te fais confiance.

— Merci Buck.

Alors oui j'ai encore changé la cover mais avouez que celle-ci elle déchire et elle est grave propre !
i'm proud of me

[10.02.19]
2120 words.

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